Carnets de route et Sorties d'exception

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Re: Carnets de route

Messagepar Panzer » 21 Aoû 2018, 00:20

J'ai remarqué que j'avais jamais posté un message que j'avais préparé dans mes brouillons. Je le ressors, ça date juste après ma semaine en Ariège.

Une semaine en Ariège


L'Ariège n'est pas la destination française la plus prisée pour les cyclistes, c'est même un département sous-estimé. L'Ariège concentre sur des petits périmètres des cols de difficultés variées, qui peuvent convenir aux simples novices jusqu'aux amateurs de bon niveau.

Un an après ma semaine dans les Pyrénées de l'Ouest, j'appréhendais cette semaine en Ariège. Au final, je l'ai vraiment bien géré. Mon niveau s'est amélioré par rapport à l'an dernier et m'a permis de bien encaisser l'ensemble des sorties. Les conditions météos m'ont aussi grandement favorisé, puisqu'il n'y a eu qu'une seule journée de chaleur. Je ne pense pas que j'aurais aussi bien tenu avec 10 degrés supplémentaires. J'ai aussi depuis le Ventoux, une approche différente de la récupération, qui semble mieux fonctionner, fini le "100% naturel". Chaque sortie se fait avec une dose de poudre isotonique, se finit avec une poudre de récupération, 1L d'eau gazeuse après une grosse sortie, les jambes baignées 15' dans l'eau froide, des étirements et une dose d'huile d'Arnica pour compléter la récupération.
Cette belle semaine me fait bien plaisir, après avoir tant souffert l'an passé. J'espère que ces 500km avec 10000m de D+, 18 cols, me feront passer un nouveau cap.

J'espère que d'autres Gruppettistes tenteront de partir à l'aventure en Ariège, voici ce que vous pouvez avoir au menu :

Les amuses bouches, s'avalent comme des petits pains.

Port de Lers par l'Etang : très courte ascension, qui se prend directement après le col d'Agnès. Le décor est remarquable avec vue sur le lac au pied et une route étroite qui relie le sommet. La montée fut un bon moyen de digestion après notre ravitaillement en haut du lac.

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Col de Marmare par Lordat : situé après la route des Cormiches, ce col très roulant et régulier est accessible à tous, les pourcentages naviguent entre 4 et 5%. Sauvage, l'essentiel de l'ascension s'effectue sur une route à une seule voie, dans les bois, au calme, très peu empruntée par les voitures. Emprunté après le Plateau de Beille et près de 2000m de D+, cette montée peut permettre de mouliner tranquillement pour boucler une sortie.

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Col de Saraillé par Massat : ascension irrégulière avec de longues portions "planes" coupées par quelques coups de culs pas si évidents. Très étroites, il faut toujours rester sur ses gardes et faire attention aux voitures dans l'autre sens. :niais:

Col de Puymorens par Porta : à l'image du Col de la Marmare, cette ascension est extrêmement linéaire. La différence, c'est que le sommet est situé est à près de 2000m d'altitude et la route qui y mène est très large avec un très bon revêtement. Col du Tour de France légendaire, il n'a selon moi pas la magie d'autres cols Ariégeois.

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Les entrées, idéales en tant que montée d'échauffement.

Pas de Souloumbrie par Bompass : il ne faut pas se laisser avoir par ses chiffres bruts, il ne faut pas le sous-estimer. Le pied et le sommet de l'ascension sont plats. Le milieu est par contre exigeant, près de 4km à 8% de moyenne sont au programme et constitue la difficulté de ce col. Je m'étais moi-même fait piéger par de nombreux passages au-delà de 10%.

Route des Cormiches par Verdun : situé quelques centaines de mètres du pied du Plateau de Beille, cette difficulté est courte et dynamique. Pleine de lacets sur une route très escarpé, cette route offre de jolies points de vue sur la vallée. Effectué après le Plateau de Beille, les premiers pourcentages de cette montée ont bien piqué !

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Col de Port par Tarascon-sur-Ariège : très roulant durant 8km, les 9 derniers km présentent un peu de difficultés. Rien d'insurmontables, seuls 3km présentent une difficulté, le reste est extrêmement roulant. Un peu déçu de l'avoir réalisé dans le brouillard, le sommet a l'air sympa en temps normal.

Les hors d’œuvres, spécialités Ariégeoises.

Col du Pradel par Ax-les-Thermes : la première partie du col est commune avec le Port de Pailhères, elle est sans grand intérêt, sur une route assez large. Les choses sérieuses commencent à 7km du sommet à Lavail, où on passe sur une route à une voie. Le revêtement est assez aléatoire et les pourcentages très irréguliers, c'est pour moi le col le plus sauvage en Ariège.

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Col du Chioula par Ax-les-Thermes : ce n'est pas le col le plus emballant dans le coin. La route est assez monotone durant 8km, les derniers kms présentent de nombreux lacets et la vue au sommet permet de récompenser les efforts consentis.

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Plateau de Bonascre par Ax-les-Thermes : cette montée devient une montée classique du Tour. Assez courte, elle est cependant très redoutable. Les 2/3 de l'ascension, le compteur indique une pente supérieur à deux chiffres. Un replat en milieu d'ascension permet de récupérer avant d'aborder le redoutable final, avec une portion à près de 15%.

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Carrières de Trimouns par Lordat : montée oubliée du coin, elle présente tout de même une certaine difficulté et un certain charme. La montée est truffée de lacets et présentent des pourcentages redoutables au pied. Le revêtement est bon, la circulation inexistante et les derniers kms bucoliques, avec de superbes paysages au sommet. C'est une montée peu connue mais à découvrir.

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Port de Lers par Vicdessos : le début du col est assez irrégulier, entre replat et passages à 10%. Le revêtement a certainement été refait à neuf récemment, ce qui rend très bien. L'ascension est dans les bois, avant d'être plus dégagé dans les 3 derniers kms. Le bruit des cours d'eau accompagne l'effort effectué, et le sommet peut-être exposé au vent.

Goulier-Neige par Vicdessos : souvent empruntée par la Ronde de l'Isard, cette station de ski n'a pas vraiment la côte chez les cyclistes, elle est même assez oubliée. Pourtant c'est une montée exigeante, avec de nombreux lacets. Elle me rappelle la montée vers Ax 3 Domaines, les pourcentages sont souvent à deux chiffres et un replat au milieu permet de récupérer.

Port d'Envalira par le Col de Puymorens : j'ai seulement grimpé les 11 derniers kms de ce col mythique, très régulier, toit des Pyrénées. Durant 6km, l'ascension n'est pas super agréable avec de nombreux véhicules, la douane peut même vous couper dans votre élan.
L'ascension commence à devenir intéressant après le Pas de la Case. La plupart des véhicules empruntant le tunnel pour aller à Andorre, ou s'arrêtent à Pas de la Case. Les 4 derniers km ne sont pas terrifiants sur le papier (6,4%) mais l'altitude est un facteur important et vous vide plus rapidement de vos forces. Dommage qu'il y ait autant de bâtiments / stations d'essences au sommet de ce col, qui gâchent un peu la vue...

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Les plats de résistance, colosses Ariégeois, pour ceux qui veulent un véritable défi sportif.

Col d'Agnès par Aulus-les-Bains : les 4 premiers kms sont sans pitié, une longue ligne droite à 10% de moyenne, qui mettront de nombreux coureurs dans le dur. La 3 prochains km sont un poil moins compliqués mais toujours exigeants avec quelques lacets, un replat à 3km du sommet est vraiment le bienvenu avant un final plus roulant et abordable. Belle vue au sommet.

Col de Péguère par Massat : les chiffres bruts ne rendent pas compte de la valeur de ce col. Les 6 premiers kms sont très roulants et constituent un bon échauffement avant le fameux Mur. 3,6km à 11,5% de moyenne. Le premier km est brutal à 14% de moyenne, la pente s'adoucit ensuite, passant de 12 à 10,5 puis 10% pour terminer. Ce mur tracé sur une mini route ne pardonne aucune défaillance et rien que pour ça, il mérite de figurer dans le plat de résistance.

Port de Pailhères par Usson-les-Bains : inauguré sur le TDF 2003, Pailhères est souvent emprunté avant la fameuse montée vers le Plateau de Bonascre. Trois premiers kms à plus de 9% nous mettent immédiatement dans le bain, avant qu'un premier long replat nous permettent de souffler jusqu'à Mijanes. Arrivé dans cette petite bourgade, les choses sérieuses reprennent, pendant 6km, on est de nouveau en apnée, dans des pourcentages à 9%. Arrivé à la station de ski, les lacets se font plus nombreux et un replat est vraiment le bienvenu. Les 3 derniers km regorgent de lacets, qui permettent de relancer / récupérer. Une petite descente est située à une centaine de mètres du sommet, idéal pour lancer le sprint final !

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Plateau de Beille par les Cabannes : inauguré sur le TDF 1998, le Plateau de Beille fait parti des deux difficultés les plus redoutés en Ariège. Présentant les mêmes chiffres bruts que le Port de Pailhères, cette montée est cependant assez différente. Elle est plus régulière, avec un pied très difficile ((première moitié à 9%) et un sommet plus roulant (seconde moitié à 7%). Le paysage n'est pas du tout emballant mais c'est must à effectuer en Ariège.

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J'ai bien exploré le terrain en Ariège. Il me manque encore quelques cols à accrocher dans les Pyrénées, j'ai déjà ma petite semaine en tête, avec Bagargi/Larreau/La Pierre Saint-Martin à découvrir à l'ouest. Autour de Luchon, il y a également de quoi faire avec Balès, Peyresourde, Menté, Portet d'Aspet, Portillon, Superbagnères etc, de quoi passer quelques jours. J'en ai pas fini avec les Pyrénées Françaises. :mrgreen:

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Re: Carnets de route

Messagepar Anker » 21 Aoû 2018, 06:50

Le seul col que j'ai fait est le port de Pailhères que j'ai fait dans le sens inverse en venant d'Ax, je déconseille.

Merci pour le carnet. :ok:

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Re: Carnets de route

Messagepar Cuvet » 21 Aoû 2018, 21:07

A travers le Jura

Bon, le titre est un peu pompeux. Ce n'était pas vraiment le but de cette randonnée, mais ça s'est révélé être le cas. Vous comprendrez en lisant.

J'ai pour projet l'an prochain de me faire un voyage de 2 semaines à vélo (un voyage vélo-touristique sur le thème de la guerre 14-18 qui ferait tout le front de l'ouest). Faire 2 semaines de vélo n'est pas vraiment un problème, ce qui l'est plus c'est de le faire en autonomie. Enfin, là encore pas de fantasme, je prévois de dormir à l'hôtel/chambres d'hôtes, pas de tente ou de nuit à la belle étoile. Je prévois juste deux sacoches à l'arrière (avec le vélo, ça fait environ 25 kg).

Comme je n'ai pas vraiment d'expérience de ce genre de chose, je me fais un test en allant chez mes parents en 3 étapes. J'avais fait ce parcours en une étape en 2016 (https://www.strava.com/activities/664420344) mais là il faut que je trouve des points intermédiaires. Je décide donc de m'arrêter à Ornans et St Claude, deux villes où je trouverai facilement où loger. Je trace des parcours prudents en termes de kilomètres entre 120 et 130 km. Je me trouve sacrément feignant sur ce coup mais l'idée est de voir ce que ça donne.

Première étape

La veille n'a pas été très raisonnable avec une soirée légèrement excessive à l'occasion du passage d'un collègue. Je me lève à 7h avec l'objectif de partir à 8h30. Comme d'habitude, je me traine et ne part qu'à 9h.

Rapidement, je me rends compte que ça sera compliqué d'être performant avec le poids embarqué. J'ai pourtant des petites sacoches (modèle avant 36 litres, le modèle arrière étant 50 litres). Dès les premières bosses, je vois qu'il faut oublier de monter en force. Même un petit coup de cul de 200 m à 5%, il faut rester le cul sur la selle et mettre petit.

Les 40 premiers kilomètres sont sans grand intérêt, c'est juste le chemin le plus court/le moins chiant pour arriver au pied des premières bosses.

Je traverse le Doubs à l'Ile sur le Doubs.
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Les choses "sérieuses" commencent avec un premier petit col. Rien de bien méchant. Je commence à réfléchir où je m'arrêterai manger (comme on est le 15 août, j'ai prévu le pique-nique). Avec mon chargement, je roule nettement moins vite que d'habitude et je dois revoir mes calculs d'allure. J'ai envie d'avoir fait au moins la moitié de mon parcours avant de m'arrêter. A 12h30, je trouve un village avec une boulangerie ouverte, ce qui me permet de me prendre un Coca.

Je repars frais et dispo. J'ai une longue portion sur un plateau avant d'aller chercher une bosse au pied d'un village où j'avais passé des vacances il y a 25 ans. A l'époque monter cette bosse m'avait semblé une performance mais dans mon souvenir c'était plutôt 3 km à 6-7%. Je monte par une autre route. Le final en cul de sac est pentu. Je descends donc par le côté où j'étais monté, c'est plutôt 7 km de montée, ce qui n'était pas si mal à l'époque.

Après quelques autres bosses, je me retrouve dans la vallée de la Loue.
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Je finis par une dizaine de kilomètres en faux-plat descendant mais avec vent de face (il m'a été plutôt favorable dans la journée).

A Ornans, je me prends une bière et une glace avant d'aller à l'hôtel. Une petite sieste, un peu de marche pour diner et une petite balade en ville terminent ma journée.
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Deuxième étape

J'ai bien dormi et l'impression d'avoir bien récupéré. J'ai l'habitude de juger de la qualité d'un hôtel par le petit déjeuner qui n'est pas terrible ici. Je suis plutôt en avance sur mon planning et pars à 8h20. J'achète de quoi manger car je ne m'attends pas à trouver grand-chose en route.

Je connais les 20 premiers kilomètres. Ca monte en deux plateaux. J'ai mon rythme, moins élevé qu'à mon habitude. Avec le poids, j'ai l'impression qu'il y 2 ou 3% de plus sur chaque côte ou que je suis revenu 10 ans en arrière. C'est un peu frustrant mais je me dis que c'est simplement une autre façon de faire du vélo et qu'il faut que j'en profite pour rouler plus cool.
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Je monte de plateau en plateau. J'ai le profil sous les yeux et je me rends compte que j'ai quasiment 90 km de montée. J'avais prévu de profiter du parcours pour chasser quelques nouveaux cols mais mon tracé me fait passer par une route non goudronnée. Bien qu'en gravel, je n'ai pas forcément envie de prendre de risque. J'irai au col en aller-retour dans le village suivant avec un minimum de détour. J'ai ensuite une bosse de 3 km à 7% qui me semble le bout du monde. Je n'avais pas spécialement prévu de faire de la montagne sur cette randonnée mais je suis servi. Ca m'apprendra à mieux tracer mes parcours. Ce n'est peut-être pas plus mal comme découverte. Je me dis que dans de telles conditions, je devrai me limiter à 150 km / 2 000 m de D+ par jour, le but n'étant pas la performance. Si je veux faire ça dans les Alpes, ça sera compliqué. Mais je n'en suis pas encore là.

Je mange au pied des pistes de saut à ski de Chaux Neuve, en plein soleil, ne trouvant pas de place à l'ombre. Je repars pour monter un nouveau plateau où m'accompagne un cycliste du coin. On discute un peu, il vient de passer une semaine à Epinal pour la Semaine Fédérale. On est sur un plateau de ski de fond. C'est vert, c'est calme. On se quitte car je dois prendre des photos.
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Enfin la première vraie descente de la journée. Je n'ai pas l'impression que le poids me donne un réel avantage ni un quelconque problème de déséquilibre à cause de la répartition du poids.

Il me reste une belle bosse avant la descente sur St Claude où je passe la nuit. Je suis moins fatigué que la veille.
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Troisième étape

Ca commence à sentir l'écurie. Le temps annoncé est assez étrange avec des orages dans la matinée là où je vais. J'espère passer à travers.

Je commence par une longue montée pour aller chercher un BPF (un challenge qui consiste à passer dans chaque département de France dans un lieu particulier) et quelques cols. Il fait chaud, j'ai de la transpiration qui coule dans les yeux. Là encore, ça faisait des années que ça ne m'était pas arrivé.
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Arrivé au sommet (près de 1 200 m quand même), je suis moyennement rassuré. J'entends le tonnerre et vois des éclairs au loin. Finalement, j'aurai droit à la pluie. Je prends le temps de bâcher : les sacoches et le bonhomme. Je me contente de mettre ma veste GoreTex laissant les jambes "libres" (j'aurai dû mettre les sur-chaussures aussi).

C'est une pluie assez importante, avec parfois une mauvaise évacuation sur la route. Je dois monter un peu avant de redescendre sur Oyonnax pas une petite route. J'ai du mal à lire le GPS qui semble se comporter de façon étonnante (sur le Edge 800 j'arrivais à verrouiller l'écran, là sur le 820 je n'y suis pas arrivé. J'ai aussi du mal avec la sensibilité de l'écran que je trouve moins bonne). Je suis sur une route forestière et je manque un carrefour. Heureusement je m'en rends compte rapidement. Avec la pluie, la transpiration restée dans le casque coule dans les yeux. Les lunettes de vue n'aident pas non plus. Arrivé dans Oyonnax un peu avant midi, je me ravitaille. La pluie a quasiment cessé.

Je connais bien le reste du parcours. La sortie de la ville par une grande route est assez chiante. Je mange au bord de l'Ain. J'ai du mal à trouver un abri pour m'assoir au sec et l'auvent de la marie fait l'affaire.
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Je me suis laissé de la liberté pour finir. Je me fixe de faire 120 km. Les 10 derniers sont particulièrement chiants avec un faux-plat vent de face. J'ai encore 1 800 m de D+ sur la journée (quasiment le même D+ tous les jours), je ne pensais pas faire autant.

Le bilan

Comme je l'ai dit, c'est vraiment une autre façon de faire du vélo. Avec le poids et l'inertie, il faut oublier l'habitude qu'on peut avoir de courir de façon agressive. J'ai pu rapidement m'habituer pour me mettre en danseuse mais la plupart du temps, il faut rester le cul sur la selle. J'ai eu quelques douleurs aux cuisses le deuxième jour (rien de bien méchant).

Pour les parcours, j'ai été un peu ambitieux, mais ça me permet de cerner mes limites.

Au niveau développements, j'ai trouvé mon compact bien adapté à ce genre de parcours. Je suis resté quasiment tout le temps sur le 34. Quand la pente s'accentuait, même légèrement, il fallait mettre plus petit. Avec un triple, j'aurai passé mon temps à changer de plateau. Dans les montées, jusqu'à 8%, je restais sur le 34x25. Les pourcentages allaient rarement au-delà. Si je veux faire ce genre de choses sur de grands cols, il faudrait peut-être réfléchir à d'autres développements.

J'ai aussi pu réfléchir au contenu de mes sacoches. Il faut que je le limite au minimum. Sur 2 semaines, j'ai l'intention de faire des lessives. C'est bien d'avoir pris la pluie car ça m'a permis de voir ce dont j'avais besoin. Je ne prendrai rien pour les jambes. Il faut que je regarde du côté des vêtements de randonnée afin de trouver une veste "civile" petite et chaude.

Faire 120-130 km par jour est un bon compromis si on veut aussi profiter de la journée pour faire un peu de tourisme. J'aurai du emmener un guide touristique d'ailleurs (même si sur 3 jours, ça passe vite).

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Re: Carnets de route

Messagepar Tilo » 21 Aoû 2018, 22:28

Bien sympa ce retour.

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Re: Carnets de route

Messagepar Leinhart » 22 Aoû 2018, 07:52

Sympa le CR Panzer, même en retard, ça me rappelle des bons souvenirs de notre sortie :heureux:
Clairement l'Ariège est l'un des coins les plus sous-estimés des Pyrénées, et c'est tant mieux, on y est beaucoup plus tranquille et le charme reste intact :love:


Cuvet, ton retour m'intéresse parce que j'envisage aussi de partir quelques jours à vélo l'an prochain, en mode minimaliste (nuit en auberge/bnb/couchsurfing) avec le moins d'affaires possibles. Je trouve que tu pars hyper chargé pour quelqu'un qui a juste des fringues à prendre :o Je pensais partir juste avec une 2e tenue de vélo et une tenue de ville et faire de la lessive quand il fait chaud et que j'arrive assez tôt. Je suis peut-être trop optimiste, mais toi j'ai l'impression que c'est l'inverse !

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Re: Carnets de route

Messagepar Cuvet » 22 Aoû 2018, 08:01

J'ai bien précisé que là je partais pour simuler 2 semaines pour faire un voyage et du tourisme en m'arrêtant certains jours pour visiter. J'étais évidemment beaucoup trop chargé pour 3 jours où je n'ai fait que du vélo. Quand je pars pour ce genre de circuit, je prends mon carbone et une sacoche dans laquelle je mets une veste, un cuissard de rechange, une tenue de civil et quelques affaires de toilette.

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Re: Carnets de route

Messagepar Leinhart » 22 Aoû 2018, 08:08

Ah oui si il y a des vrais arrêts tourisme c'est différent, tu peux peut-être pas te contenter du minimum. Mais je suis sûr que tu simulais avec le maximum et que tu seras capable de prendre moins :mrgreen:

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Re: Carnets de route

Messagepar L'aigle de Tolède » 22 Aoû 2018, 10:02

Super CR Panzer :ok: :love:
Je partage tes impressions pour les cols que j'ai pu faire parmi ceux que tu cites et cela me donne donc des idées pour ceux que je ne connaissais pas, pour mon prochain séjour là-bas. N'hésite pas à revenir au col de Port si tu as l'occasion, les paysages du haut sont vraiment magnifiques, je l'ai trouvé très agréable par Tarascon.
Anker je ne suis pas de ton avis concernant Pailhères via Ax que je trouve très beau une fois passé la portion commune au Chioula et pas évident du tout dans sa partie finale. Cette année j'ai basculé sur Mijanès et je suis rentré par le col du Pradel, de bien beaux souvenirs :love:

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Re: Carnets de route

Messagepar Panzer » 22 Aoû 2018, 20:28

Intéressant comme CR Cuvet, ça peut donner des idées ! Voyager avec 25kg soit 40% de mon poids, ça me tente pas trop. Mais je serais curieux de voir ce que ça donne en plus léger (5 à 10kg), j'espère que Leinhart s'y mettra prochainement. :niais:
J'ai eu cette idée de parcours qui m'a traversé la tête :lol: https://www.strava.com/routes/15095967 (avec quelques crochets en chemin, 2 à Andorre et 1 autre vers Baga pour découvrir certaines saloperies).


Content si ça peut te donner des idées Aigle de Tolède :ok:
C'est très subjectif, mais avec le recul si je devais recommander un coin en France pour une semaine en montagne, je crois bien que je dirais l'Ariège. Tu n'as pas les décors exceptionnels d'autres endroits, on trouvera pas de Galibier, Cap de Long, Agnel etc. Mais l'Ariège a vraiment un charme très particulier, je ne connais pas d'endroits plus calmes et sauvages ! (à condition de pas emprunter cette immonde route nationale bien sûr :niais: )

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Re: Carnets de route

Messagepar wawan » 22 Aoû 2018, 20:58

Intéressant ton retour Cuvet, c'est justement un truc auquel j'ai pensé durant mon séjour pyrénéen :) Je n'en suis pas encore là, mais ça me titille et si je ne le ferais pas forcement l'an prochain, je pense que c'est un truc dans lequel je vais me lancer d'ici 2-3 ans max.

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Re: Carnets de route

Messagepar Cuvet » 22 Aoû 2018, 21:26

Panzer a écrit:Intéressant comme CR Cuvet, ça peut donner des idées ! Voyager avec 25kg soit 40% de mon poids, ça me tente pas trop. Mais je serais curieux de voir ce que ça donne en plus léger (5 à 10kg),


25 kg, c'est avec vélo et bidons, donc en bagages, c'est plutôt 15.

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Re: Carnets de route

Messagepar bapt77 » 22 Aoû 2018, 21:39

Super Cuvet pour le test et le retour d'expérience :niais: :ok:
Je veux vraiment faire un jour la route des Alpes, et ça confirme que le point essentiel est de rouler léger. Mais surtout, ça confirme qu'il vaut mieux tester avant que partir direct dans le gros projet :!:

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Re: Carnets de route

Messagepar L'aigle de Tolède » 23 Aoû 2018, 01:50

Panzer a écrit:Content si ça peut te donner des idées Aigle de Tolède :ok:
C'est très subjectif, mais avec le recul si je devais recommander un coin en France pour une semaine en montagne, je crois bien que je dirais l'Ariège. Tu n'as pas les décors exceptionnels d'autres endroits, on trouvera pas de Galibier, Cap de Long, Agnel etc. Mais l'Ariège a vraiment un charme très particulier, je ne connais pas d'endroits plus calmes et sauvages ! (à condition de pas emprunter cette immonde route nationale bien sûr :niais: )


Tout à fait d'accord ! :heureux:
L'an dernier j'avais aussi fait le Prat d'Albis au dessus de Foix, qui comme le reste en Ariège n'est pas célèbre mais très chouette ainsi que les Mont d'Olmes, celui là est tout à fait dispensable, pas très joli, par contre les petites routes autour de Lavelanet sont géniales.

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Re: Carnets de route

Messagepar Leinhart » 23 Aoû 2018, 07:22

Panzer a écrit:Content si ça peut te donner des idées Aigle de Tolède :ok:
C'est très subjectif, mais avec le recul si je devais recommander un coin en France pour une semaine en montagne, je crois bien que je dirais l'Ariège. Tu n'as pas les décors exceptionnels d'autres endroits, on trouvera pas de Galibier, Cap de Long, Agnel etc. Mais l'Ariège a vraiment un charme très particulier, je ne connais pas d'endroits plus calmes et sauvages ! (à condition de pas emprunter cette immonde route nationale bien sûr :niais: )


Tu as le Port d'Aula, c'est au moins aussi beau que tout ça :love: :niais:

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Re: Carnets de route

Messagepar scanlan75018 » 23 Aoû 2018, 09:20

Pailheres en haut c'est pas vilain, côté Mijanes...

Sinon j'avais bien aimé le Col de Jau aussi, mais c'est peut être dans l'Aude.
Le problème des Pyrénées c'est que tu y crèves de chaud plus facilement que dans les Alpes je trouve. En plein été c'est rude ..

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Re: Carnets de route

Messagepar nailouj » 23 Aoû 2018, 16:55

Sympa ton CR Panzer pour l'Ariège.
Je suis allé à Ax en 2015 et j'ai fait quelques unes des montées que tu cites.

Pour le Chioula, c'est mieux de le monter via Marmare depuis Luzenac (tu l'as monté par Lordat je crois si je resitue bien niveau géo).
C'est moins dur que depuis Ax mais beaucoup plus agréable.
Pradel est bien sympa, par contre je suis surpris des "attaques" contre Pailhères par ce côté.
Anker a écrit:Le seul col que j'ai fait est le port de Pailhères que j'ai fait dans le sens inverse en venant d'Ax, je déconseille.

Merci pour le carnet. :ok:

Sans être transcendant, je n'en garde pas un mauvais souvenir...

J'avais fait Envalira depuis Ax, très long et monotone mais un des rares cols pyrénéens où tu pars pour 2 heures de montée :)

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Re: Carnets de route

Messagepar Leinhart » 23 Aoû 2018, 17:03

Oui je confirme Pailhères côté Ax c'est loin d'être vilain. Quelconque au départ mais à partir du Lac de Goulours/Lavail et l'embranchement avec le Pradel, c'est plutôt joli et il y a un beau défi sportif :o

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Re: Carnets de route

Messagepar Anker » 24 Aoû 2018, 06:44

Après c'était mon premier (et seul) col et j'avais pété dans la dernière partie rectiligne et ui est exposé au vent. D'où ce mauvais souvenir.

De l'autre côté avec les épingles je pense que j'aurais mieux géré.

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Re: Carnets de route

Messagepar Panzer » 24 Aoû 2018, 21:29

C'est marrant mais je discutais avec un gars aujourd'hui, pas du tout cycliste, mais qui me parlait de l'existence d'un couch surfing pour cyclistes. Il se rappelait plus du nom mais j'ai pu trouver le site. Il s'agit de "Warm Showers". Un site où on peut être héberger gratuitement chez l'habitant, généralement des cyclistes. Où on peut aussi prendre une douche voir se ravitailler etc.

Je connaissais pas du tout, mais ça peut-être très utile pour ceux qui voyagent à vélo :o

Une présentation - https://www.en-echappee.fr/couch-surfin ... m-showers/
Le site - https://fr.warmshowers.org/

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Re: Carnets de route

Messagepar huliop » 03 Déc 2018, 15:19

Les Balcons de Belledonne


Les Balcons de Belledonne s’étendent au dessus de la Vallée du Grésivaudan (qui relie principalement Grenoble et la Savoie : Montmélian, Chambéry, Albertville, …). Créée dans les années 1930, la route touristique des Balcons de Belledonne avait pour but de relier les villes thermales d’Uriage, au Sud, et d’Allevard, au Nord, ainsi que desservir les nombreux villages perchés au dessus de la vallée. Constituant des belles routes d’entrainement pour le cycliste que je suis, j’ai sélectionné quelques unes des plus belles montées parmi celles des Balcons de Belledonne, en prenant le parti de présenter seulement des montées pouvant s’enchainer les unes avec les autres. J’ai choisi de ne présenter en détail seulement les versants Sud des montées pour garder une continuité géographique. Ces cols nous offrent de très belles vues sur la vallée du Grésivaudan, le Massif de la Chartreuse mais surtout sur les plus hauts sommets du Massif de Belledonne, dont certains culminent à plus de 2900m ! On peut choisir de les enchainer directement ou bien de les grimper chacun depuis la vallée. Pour ma part j’ai eu le plaisir de les grimper en entier pour vous les faire découvrir ! De nombreuses photos aux couleurs de l’automne agrémenteront l’article.





« Montée de Venon » : la grimpée des Grenoblois
Depuis Gières 6,7 kms à 7,3%


L’entrée Sud des Balcons de Belledonne. Cette montée présente près de 500m de dénivelé pour moins de 7 kilomètres, ce qui en fait la plus courte parmi celles que nous allons présenter. La plus courte mais surement la plus connue des cyclos Grenoblois, car à quelques kilomètres seulement de la métropole. Les meilleurs grimpeurs mettent moins de 20 minutes pour gravir cette ascension, ce qui en fait un test idéal pour connaître sa forme.
La montée commence au pied de la combe d’Uriage, qui permet également de monter à Venon par d’autres variantes. Les premières rampes sont à environ 8 % et l’on peut facilement trouver un rythme de croisière malgré quelques passages plus pentus. On passe les premières épingles avant d’atteindre le lieu-dit de la Faurie après lequel la vue se dégage et permet d’apercevoir la station de Chamrousse d’un côté et le massif de la Chartreuse de l’autre. On peut également rejoindre le Col de Pressembois par un raidard assez court, et qui permet aussi d’accéder au célèbre chêne de Venon. Cet arbre tri-centenaire perché au sommet de sa colline domine l’agglomération Grenobloise.



On alterne ensuite des portions relativement raides à plus de 8% et des parties plus roulantes. On atteint progressivement les villages de Venon puis de Reyné, où la pente s’adoucit pendant quelques hectomètres. A un kilomètre du terme, la pente remonte aux alentours des 8% et on arrive au sommet après un dernier coup de cul.
La route redescend ensuite pendant un kilomètre et atteint Saint Nizier d’Uriage, d’où on peut continuer la traversée des Balcons de Belledonne ou rejoindre Uriage. De nombreuses variantes sont donc possibles : Montée de Saint Nizier d’Uriage, Pressembois, ou Uriage (début de la montée de Chamrousse). C’est donc un bon amuse-gueule au vu de la suite des Balcons de Belledonne.







Col de Pré Long
Depuis Lancey 11,5 kms à 8,4%


Le col de Pré Long est une montée plutôt atypique et j’ai donc décidé de la grimper avec mon vélo de Gravel même si on peut également y accéder avec un vélo de route. On peut la diviser en 3 parties ayant chacune ses propres caractéristiques. On débute tranquillement au milieu des anciennes usines d’énergie hydroélectrique où on peut également visiter le musée de la Houille Blanche. Dès la sortie du village, une pente d’environ 10% se dresse face à nous pendant plus de 2kms jusqu’à un premier croisement. On y laisse une route montant au village de Saint Mury et on atteint rapidement le Mas de la Chapelle avec une pente plus abordable aux alentours de 7%. La route continue et traverse de nombreux hameaux perchés au dessus de la vallée du Grésivaudan pour finalement atteindre le Mas Julien après 6 kilomètres de montée.


On attaque alors la partie la plus difficile de la montée avec 3,4 kms à plus de 11% de moyenne ! On quitte rapidement les quelques habitations du hameau et on se retrouve avec une route assez rectiligne et étroite, longeant sur la gauche le ruisseau de Lancey. On fait alors face aux hauts sommets blancs de Belledonne qui portent les traces des premières neiges de l’automne. Le paysage change et devient plus sauvage, mais paradoxalement la route a été refaite récemment et on bénéficie d’un revêtement parfait. Mais c’est également là que les choses sérieuses commencent avec un kilomètre à 14% de moyenne ! On est alors totalement collé à la route et les pourcentages frôlent parfois les 20%. Après cette partie difficile, on arrive sur un léger replat où l’on fait face à la Grande Lance de Domène qui culmine à 2790m. On atteint ensuite rapidement la fin de la route goudronnée après 9,5 kilomètres à 9,4% de moyenne tout de même !

La partie non goudronnée qui mène au col de Pré Long est une route forestière de moins de 2 kilomètres de long et empruntée par certains 4x4. A l’automne, l’humidité souvent présente rend cette partie difficilement envisageable en vélo de route alors que l’été y est plus propice. Le chemin est plutôt large mais comporte parfois quelques grosses pierres qui rendent cette portion parfois périlleuse en vélo de route. Les premiers hectomètres sont en légère montée alors que la suite est plutôt plate voire en faux-plat descendant. On retrouve ensuite l’asphalte en arrivant au col, qui est donc situé peu après le point culminant de l’ascension. Cet endroit sert de parking et départ de nombreuses randonnées dans le massif de Belledonne. La descente est ensuite très rapide sur une route en bon état mais moyennement large pour rejoindre quelques kilomètres plus bas le village de Saint-Mury Monteymond.

Si je devais résumer ce qui caractérise ce col, je parlerais avant tout de sa difficulté, mais aussi de la variété de paysages qu’il propose. La première partie, bien que relativement pentue, se passe sans problèmes alors que la portion menant à la fin de la route goudronnée présente de redoutables pourcentages, tandis que la dernière et plus courte partie n’est pas difficile physiquement mais plutôt techniquement. Quant à un éventuel passage d’une course cycliste, je dirais qu’en l’état la piste est impraticable en course (à la limite avec un gravel bike), mais avec quelques aménagements de stabilisation et de « nettoyage » des grosses pierres, on pourrait tout à fait y faire passer une course cycliste, d’autant que la partie problématique se passe assez rapidement. Néanmoins je pense qu’il faudrait dévier une partie de la caravane entre le Mas Julien et le village de Saint Mury.





Col des Mouilles
Depuis Villard-Bonnot 9,3 kms à 8,1%



Le col des Mouilles est un col incontournable des Balcons de Belledonne qui culmine à 1020m. La montée démarre directement pas des pentes redoutables. Les 2 premiers kilomètres sont constamment au dessus des 10% et les quelques épingles ne permettent pas de relancer, on entre donc directement dans le vif du sujet. On s’élève rapidement au dessus de la vallée et la pente finit par décroître légèrement en arrivant au lieu-dit de la Bourgeat après lequel on trouve même un replat qui permet de bien se relancer. Peu après on arrive au village de Saint-Agnès qui s’étale le long de la route et sur tout le versant gauche de la montagne alpins tandis que la pente est toujours supérieure à 8%. En sortant du village on aperçoit les hauts sommets de Belledonne qui se tiennent face à nous comme pour nous défier.



On atteint ensuite le seul croisement de la montée, où on rejoint la route de la traversée des Balcons de Belledonne. Il reste alors près de 4 kilomètres à environ 7% de moyenne. Les hectomètres suivants se passent très rapidement du fait de la faible pente. Le changement de direction nous permet de constater le dénivelé grimpé depuis le début de la montée et d’obtenir de beaux points de vue sur la Chartreuse (notamment le sommet de Chamechaude). L’ambiance dégagée par le lieu est assez mystérieuse en ces premiers jours d’automne et correspond à ma vision personnelle de cette saison. Cela est encore plus marqué par des sculptures en bois qui sont disposées le long de la route sur une portion. Les noyers ont bien perdu leurs feuilles alors qu’on approche des premiers sapins, témoins de l’altitude qui augmente malgré une pente toujours raisonnable. On quitte ensuite la portion habitée à un kilomètre du sommet. Les dernières lignes droites permettent de relancer pour atteindre le Col de Mouilles.



Le col des Mouilles est donc un des cols les plus difficiles de ceux présentés, surtout en raison de sa pente qui sans être impressionnante, force à s’employer un minimum. La première partie jusqu’au village de Saint-Agnès est la plus difficile avec 5,6 kms à 8,6% de moyenne et plusieures rampes à près de 10%. La deuxième partie qui emprunte la route des balcons est elle plus roulante et nous amène en haut du col. Au sommet une petite route forestière part sur la droite et permet de prolonger la montée de 3 kilomètres et 260 mètres de dénivelé supplémentaires. On peut également grimper le Col des Mouilles par Brignoud via le village de Laval, en empruntant la première partie du col du Lautaret.




Col du Lautaret
Depuis Brignoud 9.2 kms à 8 %



Le début de la montée se fait sur une belle route à 2 voies qui grimpe dans une forêt assez peu dense. La route s’élève assez régulièrement jusqu’au village de Laval, avec une pente comprise le plus souvent entre 7 et 8%. La première partie est donc plutôt agréable grâce aux nombreux arbres le long de la route, qui laissent parfois entrevoir la vallée du Grésivaudan.



En arrivant au village de Laval, la vue se dégage et on commence à apercevoir les hauts sommets de Belledonne. C’est aussi au cœur de ce village que la pente s’adoucit une première fois. On y laisse sur la droite la route montant au Col des Mouilles, alors que face à nous se dresse une pente plus raide. On quitte donc le petit village avec une pente supérieure à 10% pendant près de 2 kilomètres. Cette partie est donc plus difficile mais la végétation autour de la route assure une exposition moins forte au soleil, alors que nous sommes sur un versant Sud. On peut également accéder à la Tour de Montfallet, perchée à 715m d’altitude et datant du XIIème siècle.


Une fois cette partie avalée, deux solutions s’offrent à nous pour rejoindre le Mas de Prabert, petit hameau à quelques hectomètres du col. La première, plus directe, compte 2 kilomètres au dessus des 8% tandis que la seconde partie est plus roulante avec environ 3,5 kilomètres à plus de 4%. Les derniers hectomètres pour accéder au col sont ensuite complètement plats. Au sommet, une stèle commémore les résistants morts dans le Massif.



Le col du Lautaret est donc un très beau col, à la fois sur le plan visuel et sur le plan sportif car un coup de moins bien peut se payer cher dans les rampes à plus de 10%. Attention de ne pas le confondre avec le plus célèbre col du Lautaret, bien plus roulant.





Col des Ayes via col d’Hurtières
Depuis Froges 10,2 kms à 6,8%


Je voulais présenter le col des Ayes en passant par le col d’Hurtières (aussi appelé Col de la Croix des Adrets) qui propose 8,2 kms de montée à 7,8% de moyenne depuis Tencin mais la route était en travaux au moment de la sortie. J’ai donc choisi de présenter un autre versant, plus connu mais en passant tout de même par le col d’Hurtières. L’ascension se fait donc sur une belle route plutôt large car elle constitue en fait la première partie de la montée vers la station de Prapoutel (et Pipay).
Les 2 premiers kilomètres jusqu’au village du Champ Près Froges se font majoritairement dans la forêt sur une pente d’environ 7/8%. La pente se radoucit alors que l’on passe au milieu du village, on peut donc relancer sans soucis avant d’attaquer de nouveau des pentes à environ 8%. Au moment où on dépasse les contreforts de la vallée du Grésivaudan, on commence à apercevoir les sommets enneigés de Belledonne. On y découvre un mélange de couleurs qui définit bien l’automne, entre les couleurs chaudes des arbres et le froid des hautes montagnes. La montée est agréable sans être monotone malgré le peu de courbes qu’elle présente.



Peu après le 6ème kilomètre, on atteint le village des Adrets que l’on traverse assez rapidement. La pente se durcit de nouveau à la sortie du village et on bifurque rapidement à gauche pour rejoindre le col d’Hurtières un kilomètre plus loin. Ce dernier kilomètre sur une route pittoresque nous permet d’admirer un magnifique point de vue, surplombant la combe et le village des Adrets.



On atteint donc le col d’Hurtières, qui pouvait également être grimpé par deux routes depuis Tencin (8,2 kms à 7,8% ou 12,3 kms à 5% via Theys). On prend alors une petite route à droite qui fait la jonction avec la route du Col des Ayes. On débute par un court raidard puis une portion plate mais non goudronnée d’environ 500 mètres. Cette partie est tout à fait praticable en vélo de route grâce à un revetêment stable avec quelques graviers. Après une courte redescente on retrouve la route principale pour le dernier kilomètre jusqu’au col des Ayes.


C’est donc un col plutôt irrégulier avec des passages roulants et d’autres plus pentus. Le passage par le col d’Hurtières nous emmène sur une courte partie non asphaltée qui se passe très rapidement. Au sommet du Col des Ayes, on peut alors poursuivre l’ascension jusqu’à la station des 7 laux ou bien redescendre sur Theys et continuer la traversée des Balcons de Belledonne !




Col du Barioz
Depuis Tencin 12 kms à 6,6%



Pour conclure cet article, je me devais de présenter l’une de mes montées préférées, qui est aussi l’entrée Nord des Balcons de Belledonne. L’ascencion peut être divisée en deux parties : la première plutôt roulante jusqu’à Theys où l’on rejoint la route des Balcons et la seconde partie plus difficile jusqu’au col.



Les 5 premiers kilomètres présentent des pourcentages compris entre 6 et 7%. La route s’élève donc tranquillement au dessus de la vallée et longe des forêts, des vignes, des champs et même quelques habitations. On atteint ensuite un replat d’environ 500 mètres qui permet d’arriver dans le joli village de Theys, où se situent plusieurs monuments historiques (Chateaux, manoirs, ruines …). La route se dresse à nouveau pour rejoindre le centre du village, où l’on fait face à des pentes supérieures à 10% en atteignant la place du village. On y trouve notamment une église, un café ainsi qu’une fontaine qui peut s’avérer très utile en cas de forte chaleur.



On rejoint donc la route des balcons de Belledonne alors que la chaussée devient plus étroite en traversant le village, où la pente se radoucit de nouveau et permet de bien relancer avant d’attaquer la deuxième partie de la montée. Et on attaque d’ailleurs directement avec des rampes à 10% dès la sortie du village pour environ 2 kms à plus de 8% ! On peut apercevoir au fond le col du Barioz alors que nous laissons le col des Ayes derrière nous. Des pentes plus roulantes font ensuite le plus grand bien en arrivant au hameau des Vincents. On quitte les dernières habitations à moins de 2 kms du sommet, alors que l’on voit pour la dernière fois le vallon de Theys. Les 2000 derniers mètres à plus de 7% se font sur une route plus sauvage où apparaissent les premiers sapins. On atteint ensuite le col plutôt rapidement où on trouve sur la droite une route menant au foyer de ski de fond du Barioz (5,3 kms à 7,5%) si on souhaite poursuivre son effort. Autrement la descente vers Allevard s’offre à nous pour finir cette traversée des Balcons de Belledonne.




Le col du Barioz est donc une montée plutôt roulante avec des pourcentages souvent raisonnables où sont aussi disséminées des rampes plus raides. Il permet de cloturer en beauté la traversée des Balcons du Sud vers le Nord. On peut également accéder au col depuis Saint Pierre d’Allevard ou Goncelin avec deux alternatives possibles (7,7 kms à 6,5% ou 7,3 kms à 7,5%).





Site de l’association Espace Belledonne pour plus d’informations
La carte panorama des Balcons de Belledonne provient du site geol-alp.com, de Maurice Gidon.
Les photos sont de moi et peuvent être utilisées librement par le Gruppetto.

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