Au sommet du Galibier
Après une petite étape la veille, je me sentais très bien ce matin après 9h de bon sommeil. Je me rends compte que mes jambes sont en très bon état, j'ai l'impression de ne pas avoir roulé la veille. J'avais retrouvé Wawan hier, on a pu mettre en place notre plan autour d'un bon sandwich.
On grimpera le Télégraphe à la cool et chacun roulera à son rythme jusqu'au sommet du Galibier.
Wawan a des objectifs de temps. De mon côté je préfère ne pas en fixer, l'altitude joue des mauvais tours et le programme copieux, je reste prudent.
On se tient à notre plan. J'ai environ 1h03"30 sur le Télégraphe, 11,3 de moyenne à seulement 137bpm de moyenne. Une promenade de santé.
Rien à signaler de particulier dans ce col, qui se monte dans les bois, sans véritable point de vue. Un col chiant à grimper mais j'ai pu garder de la réserve pour la suite. On se ravitaille et on repart pour le Galibier.
Je tire la tronche, le Télégraphe c'est une purge, vivement le Galibier.
Je dis à Wawan de partir dans la descente et de ne pas m'attendre.
Arrivé à Valloire, je me trompe de route mais m'en rends compte rapidement. Je fais demi-tour et reprends le bon chemin. Le pied du col est assez simple. Après 2km, je reprends un troupeau Espagnol. Un vient directement se coller à ma roue alors qu'un autre hésite à accélérer ou à rester avec le groupe. Je lui fais comprendre que ce sera bien qu'il me relaie mais ils regardent en arrière. Je roule sans me faire relayer et je rattrape après 4km wawan en l'encourageant.
A 11 bornes du sommet, après avoir squatté ma roue 4km roulant à plus de 20 de moyenne, les deux Espagnols me flinguent sur les pentes à 8%. Pas en prenant un simple relais, mais avec un démarrage à 20 à l'heure histoire que je ne puisse pas prendre la roue. Première fois de ma vie que je me fais ratonner de cette manière.
Je continue à mon rythme, je sais qu'à partir de Plan Lachat, le Galibier est une autre histoire ! Après une portion de récupération, on arrive à 7.7km du sommet et une route pentue se dresse devant moi.
On entre dans le vif du sujet, et à part vers "Les Granges", le Galibier n'offrira que très peu de répit.
Je n'avais pas grimpé le Télégraphe à bloc, mais j'y ai quand même laissé quelques forces. La pente est rude mais les paysages sont magnifiques. Je souffre mais avec tellement de joie, le pied total.
Je grimpe au train. Je ne fais pas le malin en tentant quelques fortes relances. C'est plus dur qu'hier, l'altitude me prend de l'énergie. Je décide d'être prudent et de rouler un cran en-dessous de ma limite. Ca me permet de mieux profiter des paysages et de faire un très bon dernier km (157 sur +15000) en m'explosant totalement le caisson en haut.
Résultat final 1h22'04", 12,9 de moyenne, je ne pensais pas le grimper aussi vite.
La vue au sommet est imprenable, que ce soit par Valloire...
... ou le Lautaret
Redescente ensuite. On décide de s'arrêter pour prendre un maximum de photos. J'avais fait le Galibier par le Lautaret, c'était beau. Mais j'ai largement préféré le versant de Valloire, plus joli à mes yeux et qui offre un vrai challenge sportif.