3 courses pour moi ces dernières semaines, en FSGT4 à chaque fois.
19 avril : Prix de VougyGros week-end de Pâques sur la commune de Vougy avec des courses non-stop pendant 3 jours, allant des U9 au Elites en passant par les FSGT. C'est un circuit de 3km que j'apprécie énormément, sans aucun moment de répit et plutôt sélectif.
L'arrivée est située en haut d'une bosse de 300m à 7%, immédiatement suivie d'un faux plat montant de 700m, puis un virage serré pour filer sur une descente en ligne droite sur une large route. S'en suivent une série de 3 virages rapprochés à angle droit sur une rue très étroite pour rejoindre une ligne droite d'environ 1km avant d'aller tourner à angle droit pour reprendre la bosse d'arrivée.
La veille de la course, je pars pour le déblocage et je me rends compte que ma cocotte gauche di2 a rendue l'âme suite aux séquelles de ma chute... Bloqué sur le petit plateau. En cours de sortie je parviens à passer sur le grand plateau via l'application et à faire tout de même mes exercices. Une fois rentré, je parviendrai à reprogrammer le bouton additionnel de la cocotte droite pour qu'il opère les changements de plateau, rendant l'ensemble fonctionnel. Et puis de toute façon, sur le circuit, passer le petit plateau n'est pas une option, donc ça va le faire quoiqu'il arrive.
Avec deux chutes en peloton ces deux dernière saison, je n'ose plus frotter et j'ai tendance à rester à l'arrière à subir toutes les relances. Malgré tout, je sens que les jambes sont bonnes donc je suis déterminé à tenir ma place à l'avant du peloton en me faisant violence mentalement, histoire de pouvoir jouer la gagne. J'ai suivi le début de saison de loin, j'ai une idée bien précise des roues qu'il faut prendre si les mecs sortent.
Je vais au retrait des dossards et on m'annonce que le départ est retardé d'au moins une heure car le vent qui souffle par rafales
(latéralement dans la descente qui se prends à 60/70km/h) vient de provoquer une très grave chute sur la course du matin et que toutes les courses sont neutralisées en attendant les hélicoptères des secours. J'apprends que l'un des concurrents souffre d'une fracture d'une bassin, l'un ne sent plus ses jambes et je vois passer un mec avec un cadre en deux morceaux... Autant dire que mon mental vient d'en prendre un énorme coup et que ma motivation à frotter à l'avant vient de s'enfuir au sprint
Le départ est finalement donné avec plus d'une heure de retard, nous sommes 58 sur la ligne, et la course sera raccourcie en passant de 20 à 15 tours pour pouvoir permettre la tenue de toutes les épreuves. Voilà qui va rendre la course encore plus nerveuse...
Résultat, fortement stressé par la chute, je reste comme à mon habitude en queue de peloton, laissant même 2/3 mètres avec le dernier dans la descente pour avoir une marge de sécurité si ça chute, m'imposant une relance encore plus forte en bas, à chaque tour. D'autant plus que régulièrement le dernier du peloton saute, je doit donc faire un effort supplémentaire pour boucher le trou et recoller.
La course se termine au bout de 40km
(400m de D+) à 36,4 km/h de moyenne
(puissance pondérée de 256W sur 1h05) mais je n'ai plus le jus pour aller faire le sprint, je parviens juste à remonter quelques places pour terminer à une anecdotique 24ème place. C'est dommage parce que le bon coup qui part au 3ème tour est initié par le deux mecs que j'avais prévu de marquer à la culotte...
https://www.strava.com/activities/14223 ... 707997878608 mai : Prix de Saint GalmierLa encore, une course que j'apprécie particulièrement. Le circuit de 6km est moins exigeant et commence d'entrée par un virage serré à 180° pour se lancer dans une descente rapide avec une épingle longue et large et un virage à angle droit pour aller chercher des bouts droits avec quelques virages sans grande difficultés mais sur des routes assez étroites. On revient en ville par un faux plat montant sur une chaussée en mauvais état de 2,4km mais dont la pente de ne cesse d'augmenter pour finir par 100 dernières mètres vraiment pentus et un virage à angle droit pour aller chercher l'arrivée au bout d'une ligne droite plate de 400m.
L'an passé j'avais pris un énorme coup de chaud tout en étant à moitié malade et j'avais pris 5 tours... Mais l'année auparavant j'avais profité de la pluie pour me glisser dans l'échappée de 10 avant que le peloton ne fasse rideau, pour m'offrir un sympathique Top10 qui tenait plus du courage que de la réelle performance physique. Cette année, j'ai envie de faire une place, mais à la pédale.
On est partis à un peloton de 60 coureurs pour 10 tours de circuits. Dès le départ, l'allure est folle, les 5 premiers tours sont avalés à quasiment 40 km/h de moyenne ! On assiste à de nombreuses attaques, mais les deux favoris que je marque ne bougent pas trop. Je me dit assez rapidement que toutes ces tentatives sont vouées à l'échec, personne ne tient plus de 500m devant le peloton, le vent souffle de face sur une bonne partie du parcours et de dos dans le faux plat montant final, ce qui n'aide pas à sortir.
Au début du 6ème tour, je me dit que ça ne sortira pas et que ça va se jouer au sprint, donc je décide de reculer un peu dans le dernier tiers du peloton parce que devant c'est assez nerveux. Évidemment, c'est dans ce tour que les deux favoris réussissent à lancer un coup de 9 coureurs
(dont 2 cadets et un minime qui ont un tour de moins à faire). Forcément, à 9 et avec toutes les grosses équipes représentées, ils arrivent à créer un écart de quelques centaines de mètres. La seule équipe piégée à avoir plusieurs coureurs encore présents tente bien de rouler pendant 1 tour et demi, mais l’écart grimpe petit à petit et ils lâchent l'affaire, laissant les hommes de tête prendre rapidement 2 minutes à 2 tours de l'arrivée, c'est plié.
Le peloton va finalement remettre du rythme dans ces deux derniers tours pour préparer le sprint et maintenir l'écart, j'en profiterais pour remonter me placer dans les 10 premiers. Au dernier tour, forcément la bosse est montée à bloc et les cuisses commencent à brûler après le dernier petit coup de cul, mais ça décide de lancer le sprint de très loin, à plus de 300m de la ligne ! Dans un sprint aussi long, je ne suis pas hyper performant, mais je parviens à remonter 4/5 coureurs pour aller arracher la 8ème place du peloton, 14ème de la course.
Au bilan, 60km
(466m de D+) à 37,7 km/h de moyenne
(puissance pondérée de 250W sur 1h35) et une place qui n'est pas folle mais des efforts encourageants pour la suite de la saison, et surtout j'ai enfin réussi à quitter l'arrière du peloton !
https://www.strava.com/activities/1441710932411 mai : Prix de Pouilly les NonainsC'est une course dont le parcours ne me fait pas rêver, et surtout où j'étais tombé l'an passé
(à cause d'un idiot qui pense que remonter le peloton en passant dans l'herbe humide c'est une bonne idée), donc l'idée c'est de tourner la page avec les chutes et de faire une belle course.
Un circuit quasi tout plat de 5km à parcourir 12 fois. 200m après le départ, on a un virage à un peu plus de 90° sur un rond-point avec des séparateurs de voies en pavés glissants, il faudra s'en méfier. On relance pour se retrouver immédiatement dans une descente avec trois grandes courbes droite-gauche-droite puis une longue ligne droite très large, plate et exposée au vent ou il ne faudra pas laisser le moindre écart avec le peloton sous peine de ne jamais rentrer. Au bout de cette ligne droite, un gros freinage pour un virage la encore à plus de 90° qui passe très lentement. On se retrouve sur une route étroite à 3 de front, 4 grand max, en faux plat (très légèrement montant) pendant 2km avec un virage serré à prendre quasi à l'arrêt suivi d'un petit coup de cul pour aller chercher un nouveau virage à angle droit à 1km de l'arrivée mais qui se prends très vite car on retrouve une route large en faux plat descendant pour aller se jeter dans une légère bosse de 300m qui passe sur l'élan, 400m avant la ligne d'arrivée.
Ma préparation est optimale : La veille j'ai fait mon EVG donc alimentation à base de camembert roti, charcuterie, fromage, paté, pizza, Hydratation à base de bières et de vin rouge. Et sommeil à base de pas grand chose.

Je décide donc de me lancer sur un bon échauffement pour remettre la machine en route, je monte sur le vélo, je fait 10 mètres et "Pschiiiiit", crevaison roue avant

Je galère pour démonter mon pneu, la première chambre à air à des valves trop courtes pour mes roues de 50, je parviens à en trouver une vieille qui traine au fond de la caisse à outil sans savoir si elle percée ou pas, je galère à remonter le pneu, bref le bonheur ! Je termine le remontage à 2min du départ, l'appel à commencé, tant pis, pas d'échauffement !
Peloton de 34 au départ. En guise d'échauffement, ça part à bloc ! Je pars aussitôt dans un groupe de 10 coureurs avec un coéquipier mais on est revus assez rapidement. Le virage quasi à l'arrêt approche, il est toujours en tête, je suis en 4 ou 5ème position, donc je fait la cassure pour lui permettre de sortir parce que de toute façon les jambes tirent déjà pour moi. Malheureusement le peloton va vite leur revenir dessus. Derrière les tentatives seront nombreuses, beaucoup à l'initiative de mon coéquipier, mais toutes sans succès. Le peloton est très nerveux, la vitesse est folle (40 km au bout d'une heure !), je suis limite, je paye mes excès de la veille et mon manque d'échauffement, mais je m'accroche malgré tout, en faisant en sorte de ne pas trop trainer derrière et d'être intelligent sur mon placement.
La dernière demi-heure ira un peu plus lentement car tout le monde a compris que ça se jouerait au sprint. Tant mieux pour moi, c'est ce qui me permet de me refaire un peu la cerise. Dans le dernier tour, en bas de la descente, je vois une ouverture sur la gauche de la route, le mec à ma gauche attaque, je prends immédiatement la roue pour partir avec lui. On creuse vite un petit écart, mais quand je lui demande le relai, il ne passe pas, derrière le club local s'organise et nous reprends une fois sur la petite route. Je vois que j'ai mon équipier dans ma roue et je sais qu'il est en forme donc je maintiens mon effort pour éviter toute tentative de contre. A l'approche du virage qui se prends quasi à l'arrêt il me demande de ralentir et faire la relance au sprint. Je ne sais pas si il veut faire la cassure pour que je sorte ou s'il espère qu'on parte à deux mais dans les deux cas, la mission est la même : Relancer à bloc. Donc je le fait, sans me retourner et je continue à fond jusqu'au dernier kilomètre et je jette un œil derrière moi dans le virage : Mon équipier est dans ma roue, mais le peloton aussi. Je continue à fond jusqu'au pied de la bosse où je me fait déborder par le poisson pilote du club local, mon équipier prends la roue de leur sprinteur et va chercher la deuxième place au sprint ! Pour ma part, je n'ai pas relâché l'effort mais je ne pouvais pas accélérer pour sprinter, je termine 15ème.
Au bilan, 60km
(360m de D+) à 38,5 km/h de moyenne
(puissance pondérée de 247W sur 1h34) un podium pour l'équipe
(même si vu son niveau, il l'aurait sûrement fait sans moi), et surtout j'ai pu être acteur de la course et vraiment m'amuser !
https://www.strava.com/activities/14449 ... 1812514666