Pas d'épreuve longue en avril ? Vive l'épreuve longue !
42km / 2000 mètres de D+ / 5h20 de course
https://www.strava.com/activities/5103508167Petit CR pour l'occasion !
Après une sortie vélo hier après le taf, envie de changer aujourd'hui : ce sera donc du trail.
Je pars après le repas, à 13h10 sans trop d'idées sur ce que je vais faire, je me dirige donc vers le Fort de la Batterie (1444 mètres) mais par le chemin que j'ai toujours descendu cette année pour changer. Ayant une ampoule sur le petit orteil, j'avais pris ma deuxième paire de chaussette, celle qui protège un peu plus les orteils, mais du coup ça me brulera les talons tout l'aprem dès que ça montera
.
Je ne cherche pas à trop aller vite, je me dis que je peux faire durer la sortie aujourd'hui.
Arrivé au Fort (fermé cause Covid), je profite un peu du paysage sur la vallée et le Mont Blanc tout en discutant avec un jeune que j'ai doublé dans le final. Je vois que j'ai du temps, j'hésite entre descendre sur Marlens ou sur Albertville, je choisis la deuxième option.
Jusqu'au parking du Raffort je connais par cœur, ensuite c'est la découverte. S'il y a un panneau au parking, par la suite je dois sortir régulièrement Geoportail pour me repérer. En amont d'Allondaz je découvre un père Noël pendu sur un tronc qui traverse le chemin ... surprenant
D'ailleurs je me plante à un carrefour et je gagne 4 km de goudron supplémentaires portant la portion de descente sur route à 6 km
Le chemin qui descend sur Albertville est sympa mais très fréquenté en ce week-end "confiné".
En regardant l'heure je me dis que pour la première fois de ma vie je peux aller chercher les fameux 42,195 kilomètres.
A la sortie d'Albertville je re-remplis les flasques et je repars pour 2,5 km de piste cyclable.
Je monte en direction de Césarches où je discute un moment avec un membre de l'orchestre dans lequel je joue. Le chemin continue en direction du Col de Montessuit. Après une piste 4x4 où je mange la première barre de la journée, je retrouve un chemin connu que j'avais emprunté sur feu le trail du Charvin. Sur le moment je pensais encore monter pas mal, mais en fait quand je vois les temps ce soir j'étais collé
Arrivé au Mont Cornillon où il n'y a pas grand chose à voir, je quitte le parcours de l'ancien trail uginois pour faire la crête jusqu'au Col de la Forclaz. Après le col je retrouve assez vite un chemin qui m'emmène vers la descente du trail. Dès que ça devient technique, je sens que je n'arrive plus à rester gainer alors que normalement j'adore jouer avec le terrain. Je commence à avoir mal de partout, je comprends que ça ne se passera pas comme je l'imaginais encore 5 minutes avant et je vois la barrière horaire (merci Manu et Jeannot
) se rapprocher dangereusement. La première partie de descente était encore pas mal marquée, mais sur la seconde c'est plus raide et avec le peu de passage c'est très peu tracé et les feuilles s'accumulent. Au deuxième virage je me rattrape d'une chute, mais ça me bloquera jusqu'au plat.
La fin est un supplice : j'ai des courbatures au ventre, je suis collé à 9km/h à la montre et les kilomètres défilent lentement. Je mange ma seconde barre à l'entrée d'Ugine et j'essaie de courir tant bien que mal. En réalité, j'alterne les moments de course et de marche.
Obligé de tournicoter un peu pour atteindre la distance, je peux rentrer chez moi, bien cramé, content de boucler mon premier marathon alors que ce n'était pas prévu au départ
Bière brune de la Brasserie des Cimes pour soigner la récup' (et poursuivre la déshydratation)
Pour l'instant pas trop de courbatures mais je ne crie pas victoire avant demain
Pour une prochaine sortie de cette distance il faudra s'alimenter de façon plus intelligente (ça ne sera visiblement pas trop difficile)