11ème ETAPE : MARSEILLE-AVIGNON,198kms.Malgré le Ventoux, ou à cause de lui, les attaques se multiplient et pendant les 50 premiers kilo ça n’arrête pas. Jusqu’à ce que Siguenza parte seul et le reste. A Carpentras il a 5’20 d’avance. Kubler brûle le ravitaillement et est suivi par Geminiani et Scodeller
Mais laissons le ‘’Grand Fusil’’ raconter l’histoire (dans son livre ‘’mes 50 tours de France’’)
En effet, Ferdi est à l’agonie, il finira 42ème à 26 minutes !
Un petit groupe se détache derrière : Bobet, Van Genechten, Brankart, Gaul, Astrua, Fornara. On se surveille, on attend l’attaque du luxembourgeois
Mais c’est Bobet qui s’en va. Il passe Kubler, Scodeller, Geminiani et au sommet, seul Brankart est à portée. Gaul et les italiens sont à 3’20.
Dans la descente, Brankart tombe 2 fois et est rejoint par Astrua, Coletto et Fornara qui ont perdu Gaul en route. A Carpentras, ils sont à 2’20.
Les italiens se rapprochent avec Brankart qui les suit tranquillement, mais Louison conserve 49’’sur la ligne.
Brankart chipe la 2ème place et les 30’’ qui vont avec, Fornara, Coletto et Astrua suivent de près. A 5’40, on trouve Wagtmans avec Antonin Rolland qui reste en jaune.
Gaul a perdu 6’, Bauvin est à 32’. Quant à Malléjac, il a fini à l’hôpital , victime d’une ’’ insolation’’. On apprendra le lendemain que son soigneur est exclu du Tour, sans plus de détails. On a su beaucoup plus tard qu’il s’agissait d’une dose trop forte d’amphétamines. 12 ans avant Simpson..... les leçons Kubler-Malléjac n’ont pas été retenues.
Et Antoine Blondin ne rate pas le calembour immanquable : ‘’La victoire à Ventoux’’.