[Histoire] Courses d'antan

[Breizh Arzh]

TOUR DE SUISSE 1958.

4ème étape : Soleure-Berne, 234kms.

Vaucher s’échappe, traînant derrière lui un équipier de Fornara, De Gasperi, qui lui démarre sous le nez dans les Etroits ! Au sommet, Vaucher est à 1’15, le peloton à 2’55, Graf et Moresi loin derrière. Vaucher rejoint l’italien et leur avance monte à 3’10 sur un peloton regroupé. Après Payerne, Benedetti attaque et le peloton se tronçonne à nouveau. Mancini, Christian et Sorgeloos vont également revenir sur De Gasperi alors que Vaucher lâche prise.
5 en tête qui ont 3’15 d’avance à 50 bornes de Berne. Azzini, Catalano et Keteleer sortent à leur tour, puis De Filippis et Junkermann. Fornara est esseulé mais les Peugeot roulent malgré que Sorgeloos soit échappé. Ce dernier n’appréciera pas et rejoindra l’année suivante l’équipe de Van Looy qu’il secondera jusqu’en 66.
De Gasperi s’effondre, Benedetti gagne l’étape devant Sorgeloos et Junkermann et De Filippis se rhabille en jaune.


5ème étape : Berne-Sierre, 202kms.

Van Genechten abandonne. Une quinzaine de coureurs prennent le large et on y trouve Keteleer, Janssens, Junkermann ou Catalano. Dans le col des Mosses Catalano s’est détaché mais il sera repris dans la descente où un petit groupe se forme, ici emmené par Keteleer.


De Filippis et Fornara sont assez loin. Devant, Janssens crève et perd le bénéfice de l’échappée. Ils ne sont que 4 pour le sprint que Keteleer s’adjuge devant Catalano, Meneni et Junkermann qui prend le maillot de leader. Janssens est à 4’10, Fornara et De Filippis à 5’54. Keteleer :

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TOUR DE SUISSE 1958.

6ème étape : Sierre-Locarno, 185kms.

Très vite, Dubach et Graser attaquent. Ils voient rappliquer Schweizer, Conterno, Catalano, Ecuyer, Moresi, Reinecke et Fornara. De Filippis est tout près avec Junkermann qui ne relaie pas. De Filippis se relève : l’étape est jouée.
Dans le Simplon, Fornara et Catalano restent seuls et au sommet Fornara avec Catalano 1’44 avant un De Filippis qui a ramassé les autre anciens fuyards. Janssens, Junkermann and c° sont à 4’33. Graf à 19’ abandonne. Il reste 124 kms et une malencontreuse crevaison de Catalano donne la victoire à Fornara. Catalano est à 46’’, De Filippis qui a fait toute l’étape tout seul est à 4’46 et le peloton des battus à 10’52. Fornara à droite et Catalano nouveau maillot jaune, le 6ème en 6 jours :


7ème étape :Locarno-Klosters, 190kms.

Accordi et Christian s’en vont dès le départ. Ils auront plus de 4’ d’avance après 50kms. Le San Bernardino est fatal à Christian alors que Catalano, Fornara, Gimmi et Junkermann sont sortis du peloton. Accordi est revu puis lâché et Junkemann passe en tête au sommet devant ses 3 complices. Le maillot jaune chute dans la descente et ne reverra jamais la tête. Gimmi décroche et le duo Fornara-Junkermann fonce. Un groupe de chasse se forme, sans conviction, qui va exploser dans la montée finale. Fornara laisse la victoire à Junkermann (photo)


De Filippis est 3ème à 4’46, Keteleer, Gimmi, Janssens sont à 6’04, Catalano est 9ème à 9’28. Fornara reprend la tête, mais avec 7’06 sur Junkermann qui doit regretter son inaction de la veille.

8ème étape :Klosters-Zurich, 211kms.

Rien à raconter ! On arrive sur la piste d’Oerlikon. Keteleer emmène pour De Filippis mais Tiefenthaler est chez lui et triomphe devant De Filippis et Benedetti. C’est la seule victoire de ce coureur dont je ne pensais pas trouver une photo (merci l’encyclopédie d’Eecloonar)


Fornara (photo) s’octroie son 4ème tour de Suisse. On sait qu’il a aussi remporté un Romandie, un podium dans le Giro, un dans la Vuelta et une 4ème place dans le TdF.




Place à l’histoire de 1962, on reprendra le tour de Suisse courant mai.

[Breizh Arzh]

3 jours de calme sur 1962…. revenons au

TOUR DE SUISSE1959

Plateau un peu plus relevé qu’à l’habitude avec Junkermann, Janssens, Van Est, Planckaert, Anglade, Dotto, Bahamontes (qui court pour Condor avec Gimmi, Ruegg….), Rolf Graf etc…..9 équipes de 7 mais 2 forfaits. Un seul clm en côte, tous les grands cols suisses et 2 arrivées en côte sont au programme.

1ère étape : Zurich-Arosa, 211kms.

Ils seront 59 groupés au pied de la montée d’Arosa, longue de près de 30kms, et la neige fait son apparition après 180 bornes de pluie et de vent ! Graf et Junkermann se détachent et le suisse s’envole seul alors qu’il reste 3 kilomètres. L’allemand finit à 37’’, GiorgioTinazzi, surprenant 3ème est à 2’04 (photo), Anglade, De Filippis et Segu sont à moins de 3’, Bahamontes, frigorifié perd 6 minutes de même que Janssens, Gimmi ou Moresi.


2ème étape : Arosa-Wetzikon, 165kms.

Pluie torrentielle toute la journée. Baha passe en tête au Wildhaus, puis Planckaert attaque dans la côte du Huflegg. La descente est boueuse et de nombreux coureurs sont retardés. Le belge est repris à 15K du but et Junkermann attaque (tout arrive !). Il va triompher devant Oeillbrandt à 35’’, Le peloton avec Graf est à 40’’, Bahamontes à 1’41. Junkermann (photo) s’empare du maillot jaune devant Graf à 3’’.

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TOUR DE SUISSE 1959.

3ème étape a : Wetzikon-Sieben, 72kms.

Quelques tentatives infructueuses jusqu’au K48 où Gimmi démarre. Il est rejoint par Vrancken, Van den Borgh, De Filippis, Vaucher et Plattner et ils ne seront pas repris. Kurt Gimmi (photo) remporte l’étape devant Vrancken. Le peloton est à 1’37.


3ème étape b : Sieben-Sattelegg, 13kms clm.

Disputé en côte, ce contre la montre revient à Bahamontes (photo) qui précède Junkermann de 10’’, De Filippis et Graf sont sous la minute.


Junkermann, ici en action, augmente son avance au CG : Si Graf n’est qu’à 49’’, tous les autres sont à plus de 4 minutes.


4ème étape : Sieben-Bellinzona, 208kms.

L’Oberalp très tôt dans la course incite quelques coureurs à anticiper. C’est ainsi qu’Uliana, équipier italien de Graf se retrouve seul au pied du col 4’ avant Van den Borgh et 9’ avant un peloton quasiment groupé. Dans la montée, Graf nous gratifie d’un nouvel abandon surprise et au sommet, Uliana possède 1’35 d’avance sur Van den Borgh, 1’55 sur Bahamontes, 2’55 sur Junkermann. Tinazzi et Dotto sont à 4’05.La descente ne change rien et on attaque le Lukmanier.
La route est absolument immonde, caillouteuse et poussiéreuse, mais cala n’arrête pas Junkermann qui reprend Baha et le laisse sur place, il rejoint Uliana et franchit le col en 1ère position, Uliana à 2’14. Bahamontes est à 4’18,, de Filippis à 5’15, Tinazzi à 6’05, Anglade et Dotto à 7’50 !
La descente est cauchemardesque, chutes et crevaisons se succèdent et Junkerman ne prend aucun risque. Il est rejoint par Uliana à qui il laisse la victoire d’étape. De Filippis et Tinazzi sont à 4’56, Anglade et Baha à 4’57 (sic) Dotto à 5’11. Le 8ème, Fischerkeller est à 11’36 ! Junkermann a désormais 9’18 d’avance sur Tinazzi. Anglade (photo) est maintenant 3ème à 9’26.

[Breizh Arzh]

TOUR DE SUISSE 1959.

5ème étape : Bellinzona-Kandersteg, 221kms.

Cette étape est encore plus dure que la veille, mais l’avance de Junkermann est telle que les ardeurs sont refroidies ! D’autant plus que le maillot jaune saute dans la roue de Ruegg, 1er attaquant dans le Gothard. Ils ne sont rejoints que par Anglade, Bahamontes, Dotto, Tinazzi et Planckaert. Derrière, De Filippis, Janssens, Uliana abandonnent.
Ruegg repart et au sommet il a 1’56 d’avance sur Baha, 3’15 sur Junkermann, 6’ sur Anglade, Dotto et Tinazzi. Planckaert, lâché, abandonne. Ruegg maintient l’écart jusqu’au Susten où il baisse de régime alors que Bahamontes augmente le sien. Le suisse est rejoint près du sommet où l’espagnol passe en tête. Ruegg est à 30’’ avec Junkermann, Anglade et Dotto sont à 40’’, Tinazzi à 1 minute.
Les 6 se regroupent dans la descente. Une dernière côte et Ruegg remet ça, contré par Bahamontes qui gagne l’étape, Junkermann, 3ème, est à 18’’. Anglade, Tinazzi et Dotto perdent plus d’une minute. Dotto, photo, intègre le top 5 du CG.


6ème étape : Kandersteg-Neuchâtel, 226kms.

Bahamontes assure sa victoire dans le GPM en passant le Jaunpass en tête, puis Hollenstein, Oeillbrandt, Schellenberg et Vaucher s’enfuient. L’écart culminera à 20’15 et sera de 7’02 à l’arrivée. Une petite côte a vu partir Gimmi, Junkermann, Anglade et Bahamontes. Tinazzi a loupé le bon wagon et perd 2 places au général. On n‘entendra quasiment plus jamais parler de lui. Alcide Vaucher (photo) gagne l’étape au sprint devant ses 3 compagnons.


7ème étape : Neuchâtel-Zurich, 201kms.

Une échappée à 10 arrivera à Zurich13’ avant le peloton et la victoire reviendra à Schweizer devant Ruegg et Piet Van Est. Fisherkeller (photo), fidèle équipier de Junkermann, finit 8ème.


Anglade (à gauche) est le dauphin de Junkermann (au centre), à 10’19. Bahamontes (à droite) est 3ème à 10’45 ;il gagnera le Tour de France un mois plus tard.


Tinazzi est 4ème, Dotto 5ème et Fisherkeller 6ème. Bahamontes gagne le GPM.

[shilongzop]

C'est fait exprès que ce n'est pas mis dans le bon ordre

[Breizh Arzh]

C'est fait exprès que ce n'est pas mis dans le bon ordre

Pas compris. Qu'est ce qui n'est pas dans l'ordre?

[Breizh Arzh]

TOUR DE SUISSE 1960.

Nous terminons la décennie avec cette édition qui sera la dernière traitée ici. En effet, les années 60 ont été ou seront disséquées dans le topic il y a 60 ans, et la disparition des ‘’Miroir’’ hebdomadaires fait que je n’ai pas assez de matière pour pondre des compte rendus fournis : le tour de Suisse, bizarrement, était moins bien traité que le Romandie. Il est vrai que le Dauphiné se déroulait à peu près en même temps.
Aucune vedette, aucun des 6 premiers de 59 au départ. Les favoris sont Fornara, vieillissant chez Mondia, Ruegg chez Mittelholzer, Graf et Trepp chez Tigra. On trouve aussi l’équipe allemande Alpa avec Derijke, les italiens d’Ignis, les belges de Wiels Flandria, les néerlandais de WBR tous avec des coureurs en fin de carrière ou de second plan. De Bruyne est le N°1 de Carpano, mais lui aussi sur le déclin, quant à la France, l’équipe Liberia aligne l’anglais Sutton, le suisse Vaucher (décédé cette semaine) et les français Epalle, Polo, Selic, Arnaud et Tarri !

16 juin,1ère étape : Zurich-Kreuzlingen, 199kms.

Au bout d‘à peine 25 bornes, Garello tombe entraînant De Bruyne avec lui. Le belge (photo) perd connaissance et se retrouve à l’hôpital, traumatisé sans fracture


Il reste 60 kms quand Bonariva démarre, suivi par le français Epalle. Ce dernier va lâcher son compagnon dans la côte de Schloss et triompher avec 2’51 sur Trepp et 2’55 sur le peloton.


17 juin, 2ème étape : Kreuzlingen-Davos, 189kms.

Après 100 kilo sans évènement notable, Assirelli lance les hostilités. Le col du Wolfgang sonnera le glas pour Shleuniger, dernier rescapé de cette échappée. Ruegg a attaqué et c’est Pizzoglio (photo) qui lui résistera le plus longtemps, terminant à 37’’.


Gimmi et Sutton à 1’09, Shleuniger à 1’47, Strehler et Gaggero à 1’55 précèdent Epalle qui finit à 2’54 avec son ami Selic.. Il conserve le maillot jaune pour une seconde !

[Breizh Arzh]

TOUR DE SUISSE 1960.

3ème étape : Davos-Lugano, 192 kms.

La Fluela donne à Moresi l’occasion de placer une violente attaque. Il est suivi par Ruegg, Gimmi, Strehler, Trepp, Lutz, le cyclocrossman Longo, Fornara et Sutton, équipier du maillot jaune Epalle. Fornara, Ruegg et Lutz semblent se détacher (de droite à gauche)


Mais c’est Sutton qui passe en tête au sommet. Epalle perd du temps dans la descente. Tout semble perdu, mais les échappés ne s’entendent pas, les suisses se regardent et le français revient : à 50 kms de Lugano le regroupement est quasi général !
Deux hommes sortent peu après, Walter Martin, italien, et le belge Marcel Blavier. Sur la piste en cendrée de Lugano, les 2 coureurs dérapent et tombent. Le belge repart le 1er mais son dérailleur…..déraille et Martin (photo) remporte l’étape. Le CG ne bouge pas.


4ème étape : Lugano-Carona, 15,5 kms clm.

Après 2/3 de plat, le dernier tiers est en montée régulière. Au pied de la côte, Graf a le meilleur temps 7’’ devant Trepp (photo) et Epalle devance Ruegg de 8’’.


Mais aussi bien Graf et Trepp qu’Epalle vont faiblir dans la montée et c’est Freddy Ruegg qui s’impose devant Strehler et l’étonnant Longo à 28’’. Epalle est 4ème à 33’’ devant Maurer, Trepp et Gimmi. Ruegg (photo) prend le maillot jaune.

[Breizh Arzh]

TOUR DE SUISSE 1960.

5ème étape :Lugano-Thoune, 237kms.

Le Gothard et le Susten sont au programme de cette belle étape de montagne. Plattner, Fallarini, Derijke et Demunster arrivent au pied du Gothard avec 3’40 d’avance sur le peloton. Les 2 belges sont lâchés et Plattner passe en tête avec une faible avance sur un groupe encore conséquent. Arrive le Susten et c’est Kurt Gimmi (photo) qui tire le premier
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Ruegg ramène un groupe de 12 sans Epalle et attaque immédiatement suivi de Lutz et du hollandais Lahaye dans cet ordre (gare aux éboulements)
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C’est Lahaye qui franchit le sommet en tête. 14 hommes se regroupent dès le début de la descente où Trepp tombe. Lutz tente sa chance à moins de 10 K de Thoune et franchit la ligne avec 1’02 d’avance sur le groupe Ruegg. Epalle terminant avec le gros des troupes à 11’03.Ruegg précède maintenant Pizzoglio de 2’34, Gimmi, Strehler, Lutz et Sutton suivent à moins de 4 minutes.

6ème étape :Thoune-Montreux, 207kms.

Après 75 kms, à Berne, Selic s’échappe. Il va recevoir le renfort de Bovay et Buysse. Le suisse va vite se relever alors que derrière Pizzoglio tente un coup désespéré pour lâcher Ruegg, sans succès. Au pied du col des Mosses, le duo de tête possède 6’24 d’avance. Ici Buysse mène devant Sélic.
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Sélic se débarrasse du belge et file vers l’arrivée alors que Ruegg doit faire face à de nombreuses attaques de Gimmi et Moresi entre autres. A Montreux, Sélic remporte la seule victoire de sa carrière. Buysse est à 4’45, Magni, Moresi et Lahaye grattent 39’’ au peloton du maillot jaune qui conserve son bien.

7ème étape : Montreux-Bâle, 239kms.

Longue procession marquée par une chute de Ruegg sans séquelles.L’échappée décisive se forme très tôt avec Blavier, Assirelli, Polo et Piet Van Est. Ce dernier franchit en tête le Passwang qui est fatal à Polo. Derrière, Gimmi et Strehler attaquent et menacent la 2ème place de Pizzoglio. Les attaquants ont 30’’ d’avance au sommet, écart supérieur à leur retard sur l’italien qui prend des risques dans la descente, tombe, abandonne et perd tout. Blavier lâche ses 2 compagnons et remporte sa seule victoire, ce qui était déjà le cas pour Epalle et Selic. Pour ces 3 coureurs et aussi pour Lutz, ce fut la course de leur vie ! Blavier :
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Ruegg s’adjuge ce tour de Suisse devant Gimmi, Strehler et Moresi. Ces 4 suisses de talent n’auront pas la carrière qu’on pouvait leur prédire, de même que Trepp, Lutz et Maurer, génération finalement décevante. Ruegg :
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Les courses d’antan se reposent jusqu’au 16 juillet où elles reprendront avec le championnat de France sur route.
Place au cyclisme il y a 60 ans avec le Tour de France, mais dès demain…….le tour de Suisse !

[Breizh Arzh]

CHAMPIONNAT DE FRANCE : 23 Juin 1957.

Retour à Châteaulin 2 ans après. Une boucle de 84kms et 30 tours du circuit de l’Aulne, 289,5 kms en tout. 50 qualifiés et 2 forfaits, Dotto et Walkowiak. Jacques Bianco veut se faire remarquer. Il attaque dès le départ, remet ça, est repris et repart. La 3ème est la bonne, au K 30 il a 1’30 d’avance. Sur la photo avant le départ, il est à gauche avec de g à droite Coste, J.Bobet, Bouvet, Fournier, L.Bobet et Huot.


4’20 au K 60 où Bourlès, Lauredi et Elena contre attaquent emmenant 2 Mercier, J.Bobet et Coste.


Bianco attaque le 1er tour de l’Aulne avec 2’50 d’avance sur les 5 et une de plus sur le peloton emmené ici par Bobet, on reconnait à gauche Forestier, Huot et Groussard.


Le fuyard va être rejoint au 3ème passage de Stang-Ar-Garron et les 6 comptent 2’26 à la fin du 4ème tour où Bianco décroche. Lauredi va crever au T 10, Elena être lâché au T 12 où Tonello sort du peloton. Au 14ème passage, Bourlès n’est plus là et les 2 précèdent Tonello d’ 1’02 et peloton de 2’30. Au 18ème tour l’écart est de 3’25 et au 20ème Anquetil part seul en chasse


Sans succès. Bouvet et Mahé l’imitent et se rapprochent du duo de tête. Everaert fait le saut également et à 7 tours de l’arrivée les 3 sont à 1’39 du duo Mercier.


Au 25ème passage, Jean Bobet est à 7’’ de Coste, Bouvet à 55’’, le peloton à 1’17


Huot et Rohrbach sortent alors, ils passent Bouvet, puis J.Bobet et dépassent Coste dans la descente de Stang-Ar-Garron au 27ème tour.


Derrière, Forestier, Gauthier, Privat et Bober sont à 30’’. Bober va lâcher prise. Les 2 Mercier roulent sur leur équipier Huot qui lui ne relaie plus Rohrbach puisqu’il a 2 coéquipiers qui se rapprochent.


Huot démarre sous le nez de Rohrbach dans la dernière ascension et file vers un titre de champion de France qu’il avait, dira Rohrbach, promis de lui laisser (il faut dire que Rohrbach a souvent été assez naïf pour ne pas dire pire).


Forestier, lui, fausse compagnie aux 2 violets pour prendre la 3ème place à 48’’. Varnajo et Coste suivent à 1’21. Le peloton Darrigade/ Bobet/Anquetil finira à 2’09

[trousselier]

Valentin Huot. Un grimpeur français des années 50 totalement oublié, mais qui ferraillait parfois avec Gaul et Bahamontès (c'est à dire les 2 meilleurs grimpeurs de l'histoire) dans les cols. On peut aussi ranger dans cette catégorie les Jean Le Guilly, Louis Bergaud et, à un degré moindre, Jean Dotto, le vigneron de cabasse (moins oublié grâce notamment aux reportages de Paulo la science). Ils n'hésitaient pas à lutter avec les 2 phénomènes, et fallait vraiment avoir du cran.

[Breizh Arzh]

27 JUIN 1958. CHAMPIONNAT DE FRANCE

C’est à Belvès, en Dordogne que 43 coureurs sur 47 qualifiés vont en découdre. 24 tours d’un circuit de 10280 mètres, soit 246kms 720. Un long faux plat précède la côte Vidal à mi-parcours, et la côte d’arrivée sur 1900 mètres est assez dure. Siguenza, puis Bergaud, Gay et Kosec pendant 50 k, Pipelin et Rostollan enfin pendant 50 bornes également occupent le devant de la scène. Il pleut et Anquetil ne prend aucun risque


Darrigade, Dupont, Pavard qui ont crevé sont déjà hors du coup, Rohrbach et Hassenforder ayant abandonné sur chute.


Au 150ème, Dacquay s’enfuit et la bagarre va commencer. Anquetil réagit très vite entraînant Mahé et Scodeller qui ne relaient pas : regroupement général.


Bobet et Geminiani sont très vigilants, ici avec le champion sortant Huot…..,


….mais seul Gem va répondre à l’attaque de Bauvin, il suit accompagné de 2 équipiers Barone et Scodeller. A la fin du 15ème tour, ils ont15’’ d’avance, 1’02 au tour suivant. Au 17ème Anquetil sort seul et bouche le trou. Au 18ème tour l’écart est de 39’’ sur un petit groupe : Bobet, Mahé, Forestier, Cazala, Busto, Gouget et Dolhats, que seul Huot pourra rejoindre au tour suivant. Barone et Bauvin lâchent prise sous les assauts de leur leader Geminiani. Scodeller attaque alors et au 21ème passage, il précède Gem et Anquetil de 35’’ Busto (photo) est à 52’’, le groupe Bobet à 1’07.


Les crevaisons vont se multiplier, Scodeller caracole, Busto suit de loin, Anquetil et Geminiai sont repris par Bobet , Barone va disparaître et Huot et Mahé sont partis derrière Busto !


Forestier chasse derrière avec Cazala, Gouget et Dolhats


Geminiani repart et au 23ème passage, Scodeller mène, Gem, Mahé et Huot sont à 10’’ Busto à 15’’, Bobet, Anquetil et Forestier à 35’’, pour les autres c’est fini.


Scodeller n’en peut plus, il va être repris dans la côte Vidal. Geminiani et Mahé vont démarrer à tour de rôle pour user Huot, mais il ne reste que 6kms et le limousin ne lâche rien. Les poursuivants se rapprochent et c’est Huot qui attaque au pied de la côte, Mahé craque, Gem s’accroche


Mais Huot conserve une longueur d’avance sur la ligne. Gem est 2ème, Mahé à 10 mètres, Scodeller à 10’’, Forestier à 20, Bobet, Busto et Anquetil à 25’’.


Valentin Huot conserve son maillot. Ce coureur roublard a gagné le prix de Plouay, il remportera le Midi Libre et quelques courses de moindre importance et comme l'a dit Trousselier a brillé en montagne sur le TdF. Il a publié un livre que je vous conseille intitulé ‘’Clous et vélos percés, noblesse des pauvres’’, tout à fait original et qu’on doit encore pouvoir trouver, je pense.

[trousselier]

C'est aprés son abandon dans les Pyrénées, lors du Tour 1954, que Blondin avait sorti "les vacances de Mr Huot". Huot avait reconnu s'être un peu emballé dans le Soulor, excité à l'idée de prouver aux Gaul, Baha, Bobet, Koblet @co que lui aussi était un bon grimpeur. Et la sorcière aux dents vertes l'avait mordu dans l'Aubisque.

[Martinix]

J'espère poster au bon endroit. Après le décès de mon grand-père, j'ai numérisé toutes ses diapos, et j'ai retrouvé trois images du Tour de France 1964. Vraisemblablement le 1er juillet 1964 sur l'étape 10A entre Monaco et Hyères.

[Nicetobeout]

Ces maillots Kas, Saint-Raphael, Mercier, Pelforth ...

[trousselier]

J'espère poster au bon endroit. Après le décès de mon grand-père, j'ai numérisé toutes ses diapos, et j'ai retrouvé trois images du Tour de France 1964. Vraisemblablement le 1er juillet 1964 sur l'étape 10A entre Monaco et Hyères.

[Breizh Arzh]

C'est tout à fait le bon endroit....merci pour ces photos dans leur jus, si tu en as d'autres n'hésite pas (c'est valable pour tout le monde, et pas que pour les photos).

[Breizh Arzh]

21 JUIN 1959. CHAMPIONNAT DE FRANCE.

Rendez-vous à Montlhéry et ce pour la dernière fois. 21 tours de circuit, soit 262,5kms. Une vue de l’autodrome peu après le départ


49 qualifiés, Barone est forfait. Les 2 premières ascensions de la côte Lapize donnent lieu à de timides tentatives qui n’inquiètent pas le peloton


Le démarrage de Bobet au 3ème passage est plus sérieux mais le peloton revient vite


Au 4ème tour, Anglade et Pipelin vont être suivis d’une quinzaine d’hommes dont Rivière, Darrigade et Huot mais seul Hoffmann va s’obstiner et rester seul devant pendant 2 tours et dès lors les attaques vont se multiplier.12 coureurs avec Anquetil, Darrigade, Anglade, Huot, Mahé, Cazala tiendront 2 tours, puis Queheille fera plusieurs tentatives, et au 13ème tour Francis Anastasi se retrouve seul en tête. Rejoint à la fin du 14ème, un contre s’ensuit mené par Mastrotto, Stablinski Privat et Milesi qui se relève rapidement


Ils vont tenir jusqu’au 18ème passage sans jamais avoir plus d’une minute d’avance, alors que derrière eux, c’est l’agitation la plus totale : les groupes se font et se défont. Regroupement général et Anglade se sauve


Bobet mène la chasse et le peloton s’étire….


…..mais à la cloche Anglade a 15’’ d’avance. Privat tente de revenir avec Forestier, Saint, Dejouhannet et Bergaud, mais Anglade tient bon et devient champion de France avec 5 secondes d’avance sur le groupe que l’on devine au fond


Un autre lyonnais, Forestier, prend la 2ème place devant Privat, Dejouhannet, Bergaud et Saint


A 11’’, le peloton est ajusté par Darrigade.


Anglade, sacré coureur le plus élégant du Tour 58, vient de remporter le critérium du Dauphiné Libéré, c’est le début d’une belle et longue carrière. Il a fêté il y a quelques jours ses 89 ans.

[Breizh Arzh]

Championnat de France 1960, Reims-Gueux,12 juin.

C’est sur le circuit où Baldini est devenu champion du monde en 1958 que se déroule la course au maillot tricolore. 6 tours du petit circuit de 7152m et 12 tours du grand circuit avec les côtes de Gueux et du Calvaire,19km771 soit 280kms. Comme Montlhéry ou Les Essarts, il s’agit d’un circuit automobile pour la partie dite ‘’petit circuit’’. Une 1ère attaque de Ruby et Anglade que Thiélin va rejoindre amène les coureurs à tourner les jambes dès le 1er tour.


A l’entrée sur le grand circuit, les 3 ont 2’15 d’avance. Au 2ème tour, une cassure propulse une quinzaine de coureurs à l’avant dont Rivière, Mahé, Cazala….Bobet, Privat réagissent immédiatement et tout rentre dans l’ordre après 15 kms de chasse. Le peloton reprend Ruby qui a crevé et les 2 fuyards ne seront repris qu’au début du 8ème tour, après près de 180kms d’échappée.


Privat et Mastrotto multiplient les démarrages, mais Bobet est très attentif. Le démarrage décisif sera l’œuvre de Pierre Everaert dans la côte de Gueux, suivi de Cazala, Colette, Darrigade, Mahé, Poulidor et Stablinski. A la fin du 9ème tour leur avance s’élève à 1’06. Anquetil sort alors seul et va revenir sur les 7 qui ont une petite minute d’avance sur le gros de la troupe.


A 2 tours de l’arrivée, cette avance est tombée à 40’’ alors qu’Everaert est lâché. On voit Cazala qui masque Anquetil, Mahé qui cache Poulidor et Stablinski, Darrigade et Colette.


Un groupe a giclé du peloton avec de G à D Sabbadini qui masque Huot et Pavard, Privat, Rostollan et Mastrotto.


Devant Stablinski démarre. Ses équipiers Anquetil et Darrigade ferment la porte et c’est Cazala qui va chercher le nordiste, lequel remet ça immédiatement.


Colette tente de revenir, contré par Anquetil. Cazala et Mahé décrochent, Mastrotto revient de l’arrière…..et crève. Les survivants des 2 groupes fusionnent mais Stablinski ne sera pas revu et endosse son 1er maillot de champion de France.


Derrière, un autre Helyett-Leroux , Rostollan va chercher la 2ème place…..


et Darrigade, bien emmené par Anquetil, assure le triplé de son équipe. Devant Huot, Privat, Colette, Poulidor, Anquetil et Pavard..