Transferts 2024-2025 (Récap' p.1)

[Vizbragz]

Brandon Downes, qui a remporté la Telkom 947 Cycle Classic hier, rejoint TEG. Il possède plutôt des aptitudes de puncheur.

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[bouri]

Prolongation de contrat pour Jérôme Baugnies et Pietrer Vanspeybroeck (source: twitter de Wanty)

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[Orodreth]

Vous vous plaignez de la ICA mais ce n'est peut-être pas terminé côté sprinteurs puisque je vois bien Itamar Einhorn signer. Clairement le meilleur coureur de la ICA devo cette année. Des bons résultats en Chine et sur les quelques courses en Espagne (amateur) qu'il a disputé.

[Bad_Neos]

Strakhov signe chez Katusha, Belkov non conservé, effectif clos (24 coureurs) (rien trouvé sur twitter/fb/insta )

http://www.velo-club.net/post/katusha-alpecin-confirme-son-effectif-pour-la-saison-2019

[Trifon_Ivanov]

Einhorn ?

[Padakor]

Rok Korosec et Janos Pelikan sont des éléments présentant de bonnes perspectives d'avenir, ils ont largement le niveau pour retrouver une équipe les mettant en valeur. Je verrais bien le second rejoindre une équipe hongroise et contribuer à l'éclosion du cyclisme local.

De son côté, Rodrigo Araque espère se relancer ailleurs, sûrement en Europe. Pour les hispanophones, il livre un ressenti très intéressant sur le cyclisme asiatique, notamment japonais.

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Ça doit pas être évident de trouver un contrat en Europe à son âge, après trois ans au Japon. Surtout en ayant bossé essentiellement comme équipier.
Son interview est intéressante, mais j'aurais bien aimé qu'elle aide à comprendre le relatif retard de l'Asie sur l'Afrique ces dernières années.

[Vizbragz]

L'Asie, en retard par rapport à l'Afrique ? C'est osé et en effet relatif.

Le cyclisme africain est complexe et pourrait être divisé en 3 blocs : Maghreb, Afrique du Sud et ses nombreuses individualités (Gabon, Rwanda, etc.).

- Le Maghreb stagne. Son circuit n'évolue pas et, à l'exception de Sovac, aucune équipe de renom ne le fréquente régulièrement. Le Tour du Maroc relève le niveau et offre l'une des seules courses compétitives de la région. Rien n'indique que la situation évoluera dans les années à venir, et le retour de Natura4Ever en Europe ne risque pas d'arranger les choses.

- L'Afrique du Sud est en plein essor. En 2019, 3 équipes sud-africaines rejoindront le Continental, dont la plus remarquable est TEG, ayant pour principaux objectifs l'Europe et... l'Asie. Pour le reste, le circuit sud-africain est d'un bon niveau et attire l'attention de certaines équipes (en témoignent notamment les transferts de Clint Hendricks chez Bike Aid et d'Eddie van Heerden chez Terengganu). Il est néanmoins cantonné à un plateau local. Détail amusant : Gustav Basson et les 2 coureurs susnommés sont les principaux représentants du circuit sud-africain en 2018, qui se focaliseront manifestement sur l'Asie en 2019.

- Il est également possible de signaler une relative progression du Rwanda, qui voit son tour national atteindre l'échelon .1 et accueillir pour la première fois une formation World Tour en 2019 : Astana. Le Gabon, quant à lui, peut se targuer de la présence d'André Greipel sur la prochaine Tropicale.

De l'autre côté, l'Asie parvient à attirer de nombreuses équipes concourant en Continental Pro et en Continental, sans aller jusqu'aux courses les plus prestigieuses qui accueillent l'élite mondiale (Dubaï, Abu Dhabi, Oman, Guangxi, etc.). De nombreuses formations asiatiques figurent en Continental, certaines concurrençant les meilleures équipes de la division (Terengganu, UKYO et Kinan, pour ne citer qu'elles). À plus grande échelle, ces équipes peuvent toutes s'y retrouver à travers une saison fournie : Philippines, Japon, Chine et Indonésie accueillent un paquet de courses bien réparties sur l'ensemble de la saison, auxquelles il faut ajouter les classiques Taïwan, Langkawi, Thaïlande, Corée du Sud, Iran ou Almaty qui ne sont pas les dernières venues.

La saison chinoise, qui occupe la seconde partie de la saison cycliste, attire entre autres les formations majeures italiennes (Androni, Nippo, Willier, occasionnellement Bardiani) et australiennes (Bennelong, Saint-George). Elles y viennent avec des coureurs qui brillent en World Tour (Belletti était compétitif sur l'ensemble du Tour d'Italie tandis que Mareczko joutait avec Viviani à Tel Aviv), tandis que du côté des formations asiatiques, en plus des locaux, de nombreux mercenaires sont présents (Prades, Ovechkin ou Davidenok, soit des coureurs sans équivalent africain).

De son côté, le Japon accueille Bahrain sur son tour national, puis des équipes Pro Continental et Continental avec un fonctionnement similaire. Pernsteiner, Bole, Canola, Raïm, Lebas, Garcia, Kreder, Laas ou encore Harper, c'est un poil plus prestigieux et éclectique que ce qui se fait en Afrique. On n'oubliera pas la Japan Cup, solidement ancrée dans le calendrier automnal depuis plus d'une décennie et attirant systématiquement un petit tiers des équipes du World Tour (5 en 2018). Il n'est pas question d'un critérium mais d'une course compétitive avec un palmarès bien fourni (Mollema, Basso, Daniel Martin ou Cunego l'ont remportée alors qu'ils étaient des acteurs majeurs du World Tour).

Aujourd'hui, les coureurs européens iront bien plus facilement se relancer en Asie qu'en Afrique. Bike Aid, la principale formation possédant une touche africaine en Continental, privilégie largement l'Asie et était absente de la plupart des manifestations africaines de l'année. Il suffit d'écumer les effectifs des formations asiatiques pour retrouver de nombreux visages connus. Qui citera-t-on en Afrique ? Rebellin ou Reguigui ? Sauf mon respect, leur formation est cantonnée au Maghreb, signant un Tour du Maroc décevant face à une concurrence modeste et une saison européenne médiocre.

Certes, plusieurs arguments sont opposables.

En World Tour, les coureurs africains ont un meilleur niveau.

C'est vrai en prenant en compte l'Afrique du Sud, grâce à Impey, Meintjes, Gibbons ou Janse van Rensburg. De l'autre côté, le Kazakhstan a de la matière avec Lutsenko et Zeits, Gidich pour l'avenir. Néanmoins, je ferais fi de ces 2 pays qui influencent le cyclisme depuis des années et sont des précurseurs relativement indépendants de la progression de leur continent.

Plus loin, seule l'Érythrée se démarque : Kudus et Ghebreigzabhier sont sûrement les meilleures chances mondiales en matière de cyclisme, continents asiatique et africain confondus, présentant plus de garanties que les vieillissants Arashiro et Beppu que le Japon nous a offert. La différence est moindre, il suffirait d'une pépite asiatique pour inverser la tendance, or, elle semble arriver.

Dimension Data est un projet important pour l'essor du cyclisme africain, il ne lui existe pas d'équivalent asiatique.

Pour combien de temps Dimension Data assumera-t-elle ce rôle ? Les Africains de l'équipe se raréfient et adoptent pour la plupart un rôle de mascotte, ce qui est reproché aux Asiatiques employés chez Bahrain ou UAE. Anecdote importante : il ne reste pour le moment à Dimension Data qu'un seul coureur africain non sud-africain en 2019, Ghebreigzabhier. En l'état, ce projet ne présente que peu de différences par rapport à Astana, à l'exception de son instabilité. On retrouve donc l'Afrique du Sud et le Kazakhstan sur le devant de la scène parmi les pays non européens, ce qui est déjà le cas depuis de nombreuses années : rien de nouveau sous le soleil.

Face à ce statu quo en World Tour, l'Asie tient déjà un sérieux avantage : elle est le théâtre de nombreuses courses mondiales. Il va falloir, de surcroît, jeter un coup d'oeil aux échelons inférieurs où le changement drastique risque de s'opérer d'ici quelques années, voire quelques mois : des équipes chinoises risquent d'écumer le Pro Continental dès 2020, avec plusieurs projets déjà bien avancés (notamment celui de Shane Sutton, si ce nom vous dit quelque chose, il ne s'agit que d'un ancien membre du staff de Sky). Des pépites éclosent dont le Chinois Xianjing Lyu, capable de tenir tête à des Fausto Masnada et des Gino Mäder dès sa première course professionnelle sur le Tour du Hainan.

L'Asie possède une avance non négligeable sur l'Afrique qui a, pour le coup, légèrement refait son retard pour 2019, avant de (sûrement) se prendre un coup de bambou en 2020. D'aussi bonne volonté soit-il, il faudra des années au continent africain avant de posséder un vivier aussi fourni que l'Asie, qu'il s'agisse des courses, des équipes ou des coureurs. Si je devais m'avancer, il ne faudra pas trop compter sur Dimension Data pour l'avenir, alors qu'Astana et ses réserves sont bien installées et seront d'une aide précieuse en ce qui concerne le maintien du Kazakhstan dans la hiérarchie mondiale, et donc le rayonnement de l'Asie.

[vino_93]

Ton analyse se concentre trop sur l'élite de l'élite et pas assez sur la base.

En Afrique, certes le développement économique a des années de retard sur le reste du monde.
Mais sportivement, la situation est qd même plus que positive.

D'ailleurs tes blocs sont incomplets.
Maghreb oui, Afrique du Sud un peu à part pourquoi pas, mais ensuite il y a deux blocs bien distincts. L'Est et l'Ouest. L'Ouest n'a pas évolué depuis 10-15 ans. Il est toujours englué dans l'amateurisme le plus total, peu (pas) de renouvellement de coureurs, ... Bref rien ne va sortir de là avant longtemps.

L'Est en revanche est bien drivé par la dynamique du Rwanda et de l'Erythrée. Ces deux nations possèdent un réservoir de coureurs énormes, qui leur permettent de placer des jeunes en Europe. Derrière elles aident à tirer vers le haut l'Éthiopie ou le Kenya, directement ou indirectement (en attirant l'œil du monde sur ces régions et leurs potentiels). Elles auront prochainement de nouveaux professionnels talentueux.

Quant au Maghreb, il y a certes d'énormes problèmes, mais les coureurs se renouvellent. Le Maroc sort de très bons jeunes, dont plusieurs déjà en Europe. Malgré un léger déficit structurel, un réservoir de coureurs relativement faible, ils savent former.




L'Asie c'est l'inverse : il y a du pognon. Très vite on a structuré un superbe calendrier, on a monté des équipes pro/semi-pros.

Mais tout le travail de base a été oublié : la formation. En 10 ans, rien n'est sorti du circuit asiatique ! Ce n'est pourtant pas faute d'avoir des structures en place vers le haut niveau.

Seul le Kazakhstan met les choses dans l'ordre, avec d'abord la formation. Même si elle est un peu dans le dur ces derniers temps... Mais bon, c'est comme l'Afrique du Sud, un phare au milieu du continent, une exception.

Pour le reste, il y a qd même de gros problèmes de formation. Le Japon en est le parfait exemple. Un réservoir national correct, des équipes de bon niveau, un circuit de bon niveau, une équipe pour aller en Europe (Nippo) : et pourtant, rien ne sort.

L'Asie du sud-est aussi a ses problèmes. Indonésie, Malaisie, Thaïlande ... Pas grand chose à se mettre sous la main sportivement.


Mais à l'inverse, la Chine qui partait de très loin est en train d'émerger petit à petit. Lyu semble être le bon, mais il y a plusieurs autres jeunes en second rideau avec un niveau honorable. Je te rejoins totalement sur le fait que le cyclisme chinois va rapidement s'imposer dans le paysage du haut niveau. Après je ne mettrai pas de délais, mais en une décennie, le visage de leur cyclisme devrait bien évoluer.



Mais quand on y pense bien, ce problème asiatique n'est pas lié qu'au cyclisme. Le sport asiatique a du mal a sortir de grands talents sur les disciplines "mondialisées" : foot (ultra populaire en Asie, mais pour quel niveau ???), athlétisme, basket, tennis, ... même le rugby (le Japon a mis des années a arriver là, le Sri Lanka / la Malaisie malgré une immense popularité sont au ras des pâquerettes).

Il y a certes quelques bonnes, voir très bonnes, individualités, mais un niveau assez moyen dans la globalité. Et très limité à trois pays : Chine, Japon, Corée du Sud. Kazakhstan/Iran savent à peu près s"en sortir, le reste est souvent proche du nada ...

[bouri]

Maxime Farazijn (Sportvlaanderen) passe du conti pro au cyclime amateur en signant en DN1 au CC Villeneuve (source: Facebook du CC Villeneuve)

[gaumeboss]

A t'on des infos sur les derniers coureurs de la nouvelle équipe Natura 4 Ever Roubaix ?

[Beobachter]

Juri Hollmann continuera l'an prochain chez Heizomat Radnet (le coureur)

[CycloNico]

Quelqu'un a du nouveau pour les anciens ABS qui n'ont pas encore retrouvé de contrat

[Vizbragz]

Je n'ai rien à redire sur l'analyse de l'Afrique de l'Est qui est très pertinente. Elle présente de bons éléments qui brillent principalement en Asie, on pointera la belle copie rendue par l'équipe d'Érythrée sur le dernier Tour de Fuzhou. À l'instar de l'Asie, l'accès à l'Europe est toujours compliqué. Il me semble que la sélection rwandaise a obtenu quelques opportunités sans succès.

Concernant le Maroc, j'émettrais quelques réserves. Ce n'est pas la première fois que le pays sort des coureurs d'un niveau satisfaisant, Haddi et Jelloul avaient signé de bonnes performances en Continental avant de s'éteindre progressivement. Je pointerais Galdoune et Abderrahim en espoirs marocains corrects, le premier s'étant engagé sur le circuit amateur français pour 2019, à voir.

Je trouve néanmoins que le problème du Japon est trop rapidement expédié. Il y a de bons jeunes au Japon, des coureurs comme Takeaki Amezawa et Masahiro Ishigami sont crédibles pour leur âge et d'autres comme Shoi Matsuda présentent quelques promesses. Le principal frein à une bonne progression est l'absence d'une équipe asiatique tenant la route en Pro Continental, le Japon n'est bien entendu pas le seul pays dans ce cas, il suffit de jeter un oeil du côté et l'Allemagne et de l'Autriche pour voir qu'une formation serait la bienvenue au sein de l'échelon supérieur.

Je ne considérerais pas Nippo comme une porte d'entrée idéale vers l'Europe, du moins, pas pour les coureurs japonais qui y signent. Pour ces coureurs, le problème de Nippo est paradoxalement sa présence en Asie. Jetons un oeil au programme de l'équipe : en ressortent 2 blocs majeurs, asiatique et italien. Il faut donc faire avec une équipe A très forte, peu de Japonais ont eu en conséquence un programme européen digne de ce nom (Hatsuyama, Kobayashi et Nishimura). On notera qu'Hideto Nakane, le coureur nippon le plus remarquable de l'équipe, a principalement couru en Asie et ses prestations européennes, bien que moyennes, comportent un joli top 20 sur le Tour de Toscane. Il faut ajouter que le recrutement de Nippo vise plus à trouver de solides équipiers expérimentés que de jeunes talents à prendre en charge.

[vino_93]

Certes Nippo n"est pas parfaite, mais elle reste une porte ouverte intéressante. Je suis persuadé qu'un mec comme Nakane aura plus d'opportunités l'an prochain.

Néanmoins tu ne peux pas nier qu'au Japon il y a un vrai problème de formation. Même sur le circuit local de haut niveau les locaux n'arrivent pas à se hisser au niveau des meilleurs imports européens / océaniens, qui restent eux même au mieux des coureurs de seconds rangs en Europe.
Il y a tjrs deux trois jeunes dont on se dit qu'ils peuvent être intéressant, mais la triste vérité est qu'ils restent désespérément moyens.



PS : pour le Maroc il y a aussi El Chokri dans la réserve de DD moins prometteur que Galdoune ou Abderrahim je pense, mais qui complète un beau jeune trio.
Il n'y a clairement pas la réserve de l'Est, mais la formation locale sait produire de bons coureurs.

[cunego]

Work Service Videa Coppi Gazzera 2019 : Davide Adamo, Davide Boscaro, Piero Dissegna, Simone Lucca, Riccardo Lucca, Michael Minali, Filippo Mori, Nicolas Nesi, Marco Viero, Emanuele Barison, Tommaso Campesan, Luis Antonio Gomes, Mattia Saccon et Flavio Tasca (l'équipe)

Lotto Soudal U23 2019 :
Ruben Apers, Loran Cassaert, Sander De Pestel, Kobe Goossens, Sébastien Grignard, Rune Herregodts, Laurens Huys, Johan Jacobs, Arne Marit, Julian Mertens, Steven Pattyn, Thibaut Ponsaerts, Gerben Thijssen, Henri Vandenabeele, Jarne Van de Paar, Maxim Van Gils, Ward Vanhoof, Brent Van Moer, Ilan Van Wilder, Thomas Vereecken, Florian Vermeersch et Viktor Verschaeve.

[jauzy19]

Alex Cataford (UHC) signe chez ICA où Ben Perry prolonge

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[rthomazo]

Tiens, ce n'est pas un sprinteur

[Vizbragz]

Cataford est un coureur dans le même esprit que Perry, solide équipier capable d'emmener un train de sprint et de résister à des parcours vallonnés. Il ne sera pas de trop au sein de ce joyeux bordel.

[Orodreth]

De l'autre côté, le Kazakhstan a de la matière avec Lutsenko et Zeits, Gidich pour l'avenir.

Ils ont surtout Vadim Pronskiy pour l'avenir et là c'est pour les GT. Son frère Daniil, Gleb Brussenkiy et Yevgeniy Fedorov ont l'air d'être assez talentueux aussi mais c'est encore trop tôt pour l'affirmer.

[CycloNico]

Vizbragz cet avatar