Écrit le par dans la catégorie Analyses, Coup de bordure.

En cette fin d’année 2019, LeGruppetto vous propose un nouveau classement pour connaître le meilleur coureur des années 2010, à l’aide de notre propre barème. L’accent a été mis sur les victoires pour classer les coureurs sur les plus grandes courses, avec un système dégressif où une deuxième place apporte par exemple 50% des points de la première place. Seuls plusieurs grands succès peuvent permettre aux coureurs de figurer en haut de ce top 30. En voici la première partie jusqu’à la 21e place.

30e : Jakob Fuglsang, 27 pts

Ancien champion du monde espoirs de VTT (devant Nino Schurter), Jakob Fuglsang aborde la décennie avec deux victoires dans son tour national (une troisième suivra) et un top 10 dans le Critérium du Dauphiné. Cette course restera une de ses principales réussites au fil des années 2010, avec d’autres places d’honneur et deux victoires finale. En 2017 d’abord, en prenant la tête du classement général à Richie Porte le dernier jour grâce à une belle victoire vers le Plateau de Solaison puis en 2019 en maîtrisant son sujet. Sur 3 semaines, c’est moins glorieux, avec un seul top 10 lors du Tour 2013. Quant aux classiques, on lui trouve des places d’honneur dans les Ardennaises jusqu’à une très belle année 2019, avec un crescendo montant d’une 3ème place à l’Amstel Gold Race à une 2ème place dans la Flèche Wallonne, avant de s’imposer dans le premier Liège – Bastogne – Liège n’arrivant plus à Ans pour la première fois depuis près de 30 ans. Il ne faut pas non plus oublier sa 2ème place aux Jeux Olympiques 2016, amenant une de ses 15 médailles au Danemark à Rio de Janeiro.

29e : Elia Viviani, 28 pts

Elia Viviani aborde la décennie avec plusieurs titres européens chez les juniors, puis les Espoirs sur la piste. En suivront d’autres, chez les élites ainsi qu’un titre olympique à Rio dans l’omnium. Mais l’entrée dans la nouvelle décennie voit son passage professionnel sur la route. Très vite, les succès s’enchaînent dans des courses secondaires. Dès 2011, il gagne dans le World Tour, sur le peu relevé Tour de Pékin. Puis en 2013 c’est sur le Critérium du Dauphiné qu’il lève les bras face à une concurrence relativement faible. 2015 change la donne: avec l’arrêt de son équipe Cannondale, il rejoint Sky et ouvre son compteur sur le Giro dès la deuxième étape. En 2017 il s’axe bien plus sur la route et les victoires se multiplient, avec la Bretagne Classic à Plouay et la première de 3 victoires consécutives à Hambourg dans la Cyclassics, ce qui n’avait jamais été réalisé. En 2018, il quitte l’équipe britannique pour rejoindre la Quick-Step où il cumule 4 étapes au Giro et 3 sur la Vuelta. Puis en 2019, il s’impose pour la première fois sur le Tour de France avant de devenir champion d’Europe sur la route. Sur ces 3 années, il est le meilleur scoreur du peloton avec 38 victoires. Et sur ces 2 dernières saisons, il en a cumulé 19 dans le circuit World Tour, ce qui le place encore en tête de liste.

28e : Tom Boonen, 29 pts

Au début de la décennie, Tom Boonen est déjà un grand sprinteur avec un maillot vert et 6 victoires sur le Tour, en plus du port du maillot jaune, sans oublier un titre de champion du monde acquis au sprint. Il est aussi un flandrien accompli avec 2 victoires dans le Ronde et 3 à Roubaix pour ne citer qu’elles. Mais son image est ternie par des contrôles positifs à la cocaïne, traces de frasques dans sa vie Monégasque. La décennie reprend par une 2ème place dans Milan-Sanremo, son meilleur résultat dans la Primavera, mais aucune grande victoire. L’année suivante, il lève les bras dans Gent-Wevelgem, mais est contraint pour la première fois à l’abandon dans la reine des classiques. Lors de l’hiver 2011-2012, il décide de retourner vivre en Belgique de façon constante. On peut y voir un déclic psychologique, car son année 2012 sera une des plus accomplies de sa carrière. S’il n’a terminé « que » 2ème du Het Nieuwblad (la seule classique flandrienne s’étant refusée à lui), il réalise un quadruplé inédit en s’imposant à Harelbeke, à Wevelgem, à Oudenaarde (dans la première arrivée du Tour des Flandres dans cette ville) puis à Roubaix, devenant ainsi co-recordman des victoires dans les deux monuments pavés. Cela sera presque son chant du cygne, ne s’imposant plus dans ces courses par la suite. Il obtiendra tout de même encore quelques succès, par exemple lors d’une épique édition de Kuurne-Brussel-Kuurne en 2014, et de grands résultats, comme une place de dauphin dans Paris-Roubaix 2016 et une médaille aux mondiaux la même année au Qatar.

27e : Geraint Thomas, 30 pts

À l’entame de la décennie, le Gallois est avant tout le vainqueur de Paris-Roubaix juniors qui tarde à s’axer sur la route, restant un poursuiteur dans l’incroyable équipe Britannique, multipliant les records, étant double championne du monde et championne Olympique à Pékin. En signant chez la nouvelle équipe Sky, il revient sur le Tour de France et s’y montre à son aise, tout en devenant champion national et en allant chercher un top 10 dans le Ronde. Sa carrière se lance, mais il revient à la piste pour un nouveau titre de champion du monde, un nouveau titre Olympique à Londres et de nouveaux records du monde à la clé, avant un retour définitif à la route. Il continue de se faire un petit palmarès dans les courses d’une semaine (Bavière, Algarve) et se met à gagner aussi sur les classiques, avec une victoire à Harelbeke en 2015, dominant le surnombre de l’équipe Etixx-QuickStep. Dans le même temps, il progresse en montagne, comme en témoignent ses deux tops 15 sur le Tour de France (dont un malgré une blessure aux côtes) et un général de Paris-Nice. En 2017, il découvre le maillot jaune, mais est contraint à l’abandon après une chute dans la descente du Col de la Biche. Il reviendra encore plus fort l’année suivante, remportant le Critérium du Dauphiné, puis le Tour de France avec un succès de prestige à L’Alpe d’Huez. Encore 2ème en juillet 2019, il semble décliner dans la hiérarchie Sky (devenue Ineos) en haute montagne.

26e : Primoz Roglič, 31 pts

Encore au début de la décennie, le Slovène pratiquait le saut à ski. Il passe professionnel en 2013 et connait sa première victoire l’année suivante dans une étape du Tour d’Azerbaïdjan. On est alors bien loin d’un potentiel vainqueur de Grand Tour. Arrivant chez Lotto-Jumbo en 2016, il y découvre les courses de 3 semaines et gagne le contre-la-montre de longue distance du Giro. Si le classement général n’est pas encore dans ses cordes, ses capacités contre la montre lui permettent quelques mois plus tard d’entrer dans le top 10 aux Jeux Olympiques. L’année suivante, vice-champion du monde de la spécialité, il gagne d’autres chronos en World Tour, mais aussi et surtout une des grandes étapes de montagne du Tour de France, via la Croix-de-Fer, le Télégraphe et le Galibier, pour être le seul baroudeur à résister au retour des favoris. L’année suivante il remporte une autre étape du Tour de France, celle de l’Aubisque, mais en devançant cette fois les favoris. Après avoir triomphé dans le Tour du Pays Basque et dans le Tour de Romandie il termine au pied du podium dans la Grande Boucle. Absent du Tour en 2019, il s’octroie notamment Tirreno-Adriatico et le Tour de Romandie avant de terminer 3ème du Giro, pour ensuite remporter la Vuelta en fin de saison, tout en restant l’un des meilleurs coureurs dans le contre-la-montre. A 30 ans, lui qui a découvert le cyclisme sur le tard, continuera sans doute à être un des meilleurs coureurs dans les Grands Tours dans les années à venir.

25e : Bradley Wiggins, 31 pts

Triple champion olympique et sextuple champion du monde sur la piste dans la décennie précédente, le Londonien s’est fait une spécialité des prologues sur la route, même s’ils disparaissent de plus en plus et même s’il a raté son grand objectif à domicile dans le Tour de France 2007. Il surprend en prenant la 4ème place du Tour de France 2009, devenue 3ème après coup. Au début de la décennie, il arrive chez Sky, mais déçoit sur le Tour 2010 et doit abandonner dans le Tour 2011, un mois après sa victoire dans le Critérium du Dauphiné. Sur la Vuelta de la même année, il monte sur la 3eme marche du podium (devenue 2eme), devancé par son coéquipier Chris Froome qui gagnera rétroactivement la course après le déclassement de Juan José Cobo. Sa perte de poids continuant, il parvient l’année suivante à enchaîner les victoires dans Paris-Nice, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné, non sans des conférences de presse atypiques, pour arriver en pleine forme dans le Tour de France 2012. Limité en montagne, il monte à son rythme pour limiter la perte de temps tout en assommant les deux contre-la-montre de longue distance faits pour un coureur comme lui. Quelques jours plus tard, il participe, en jaune, à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques où il obtiendra la médaille d’or dans le contre-la-montre. La suite sera bien plus compliquée. Il ambitionne le Giro en 2013, mais ne saura plus rééditer ses performances de l’année précédente. Toujours en quête d’un nouveau challenge et en devenant champion du monde du contre-la-montre, il s’oriente sur les classiques flandriennes. S’il ne fait pas mieux qu’une 9ème place dans Paris-Roubaix, il reste le seul coureur ayant participé à l’Enfer du Nord après avoir remporté le Tour de France dans ce siècle. Retourné à la piste pour la fin de sa carrière, il a battu le record de l’heure, est redevenu champion du monde en poursuite et a été chercher un 5ème titre olympique, faisant monter son total de médailles à 8, ce qui est un record pour un Britannique.

24e : Julian Alaphilippe, 32 pts

Sa principale performance de la décennie précédente était obtenue dans ses tous derniers jours : une victoire à Heusden-Zolder chez les juniors, dans la Coupe du Monde de cyclocross, le 26 décembre 2009 ! La décennie commence donc dans la même catégorie et il obtient la médaille d’argent de la catégorie lors des mondiaux. Deux titres nationaux arriveront chez les espoirs, avec un succès en Coupe du Monde à Rome en 2013, mais le passage dans la catégorie Élites se fait sur la route, avec, à encore 22 ans, deux places de 2ème de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège derrière Alejandro Valverde. L’année suivante, encore 2ème en haut du Mur de Huy, il remporte le Tour de Californie. En 2017, vainqueur d’étape contre-la-montre sur Paris-Nice et levant les bras sur la Vuelta, le voici 3ème de Milan – San Remo et 2ème du Tour de Lombardie. On commence alors à craindre un syndrome Français de loser magnifique, mais le déclic se produit dans la Flèche Wallonne 2018. Bien qu’il ne lève pas les bras, imaginant Vincenzo Nibali encore devant lui, il domine les puncheurs-grimpeurs pour remporter sa première grande classique. Une autre arrivera à San Sebastian, quelques jours après deux étapes et le maillot à pois sur le Tour de France. Il remonte d’un cran en 2019, avec à nouveau la Flèche Wallonne, mais aussi Milan – San Remo, pour un premier succès dans un monument, avant un époustouflant Tour de France le voyant gagner deux nouvelles étapes et terminer à la 5ème place, après une incroyable épopée en jaune de 14 jours. Un quart de siècle que la France attendait de retrouver un numéro 1 mondial depuis Laurent Jalabert, nous voilà servis !

23e : Michal Kwiatkowski, 32 pts

Le Polonais attaque la décennie en passant professionnel après avoir été un des meilleurs coureurs juniors de sa génération (plusieurs victoires en Coupe du Monde, deux titres de champion d’Europe et même un maillot arc-en-ciel dans le contre-la-montre). Ses débuts restent timides, mais un cap sera franchi en signant chez Omega Pharma – Quick-Step. Il y remporte ses premiers succès et une 2ème place dans son tour national en 2012 avant de faire partie, l’année suivante, de l’équipe championne du monde du contre-la-montre par équipes, tout en ayant terminé dans le top 5 de l’Amstel Gold Race et de la Flèche Wallonne. Un an plus tard, après avoir étoffé son palmarès de nouvelles places d’honneur et de quelques succès, dont les Strade Bianche, son très grand résultat est le titre mondial à Ponferrada. Pas de malédiction arc-en-ciel pour lui, puisqu’il continuera d’amasser les tops 10 dans le World Tour et s’imposera même dans l’Amstel Gold Race. Passé chez Sky en 2016, son statut de leader deviendra un peu plus confidentiel, restant avant tout un équipier de grand luxe. Ce qui ne l’empêche pas de gagner à Harelbeke, dans Milan – San Remo, à San Sebastian, dans son Tour national et même de porter le maillot rouge sur la Vuelta. Il termine cependant la décennie par une année sans la moindre victoire, ce qui ne lui était plus arrivé depuis son année 2011 chez RadioShack.

22e : John Degenkolb, 33 pts

Champion d’Allemagne chez les cadets et les juniors, John Degenkolb entame la décennie en le devenant également chez les Espoirs, discipline où il est également maillot vert sur le Tour de l’Avenir et médaillé d’argent aux championnats du monde. Passant pro en 2011, les succès arrivent vite dont certains déjà assez prestigieux, comme le GP de Francfort et deux étapes du Critérium du Dauphiné. Dès l’année suivante il surclasse les sprinteurs lors de la Vuelta, levant les bras à 5 reprises. Un succès dans le Giro plus tard, les classiques commencent à s’enchaîner, avec tout d’abord la Cyclassics de Hamburg, puis Paris-Tours, celles convenant le mieux aux sprinteurs. Puis c’est Gent-Wevelgem en 2014, avant de nouvelles étapes de la Vuelta et cette fois un maillot vert. En 2015, il gagne encore sur la Vuelta, mais aussi et surtout il réalise un doublé Milan-San Remo – Paris-Roubaix que même Eddy Merckx n’avait jamais pu accomplir en son temps. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter, mais le gravissime accident de la route collectif touchant son équipe Giant à Majorque en décide autrement en janvier 2016. Sévèrement blessé à la main, il revient à la compétition dès le mois d’août alors qu’on pouvait craindre la fin de sa carrière. Quelques victoires et des places d’honneur reviendront, mais il devient par la suite bien plus un classicman qu’un sprinteur. Ce qui ne l’empêche pas de remporter sa première étape sur le Tour de France en 2018. Ce succès à Roubaix était chargé en émotions, l’Allemand s’investissant financièrement dans la survie des pavés, devenant mécène et ambassadeur de l’association des Amis de Paris-Roubaix. Son apport a également permis de sauver de l’annulation l’organisation du Paris-Roubaix juniors.

21e : Simon Gerrans, 34 pts

Avec quelques échappées sur les Grands Tours, l’Australien est devenu un des rares coureurs vainqueurs sur les routes du Giro, du Tour et de la Vuelta. À côté de ça, on remarque un GP de Plouay et un Tour Down Under pré-WorldTour, ce qui ne laisse pas encore dessiner tous les résultats qu’aura ce coureur débarqué en Europe sur les conseils de Phil Anderson depuis déjà plus de 10 ans. Ses années Sky ne sont pas marquées par une grande révolution, qui se produira chez lui la trentaine bien dépassée, lorsque commence l’aventure GreenEdge (puis Orica). Sacré champion national pour sa première course avec ce maillot, il remporte quelques mois plus tard la Primavera. Ce monument lance ses victoires dans les grandes classiques, puisque suivront deux succès au Québec (dont un doublé dans les deux GP avec Montréal aussi en 2014) et Liège-Bastogne-Liège. Autour de cela, il gagnera plusieurs étapes dans les courses d’une semaine, sans oublier ses 3 nouvelles victoires au général du Tour Down Under, avec cette fois une plus grande concurrence. Dans ses années glorieuses, il s’impose à nouveau sur le Tour de France et découvre le maillot jaune lors du 100e Tour en 2013. Grâce au contre-la-montre par équipes, il portera également le maillot rose en 2015. Ses dernières victoires seront également dans l’effort collectif, chez BMC désormais, lors du Tour de Suisse et du Tour de France en 2018 quelques mois avant la fin de sa carrière.

Par Geoffrey L.

 
Crédit Photo : Flore Buquet, Clémence Ducrot, Awen Le Gall, Laurie Beylier

Partagez
Venez lire les derniers articles des rédacteurs du Gruppetto et profitez-en pour donner votre avis sur les sujets évoqués dans ces articles.

Modérateur: Animateurs cyclisme pro

Re: Qui est le meilleur coureur des années 2010 ? (30 à 21)

Messagepar France » 17 Déc 2019, 18:44

Un très bon début, il s'agit du même classement que Darth ou pas ?
Avatar de l’utilisateur
France
Jersey rojo
 
Messages: 7072
Enregistré le: 12 Juin 2019, 14:11

Re: Qui est le meilleur coureur des années 2010 ? (30 à 21)

Messagepar Tilo » 17 Déc 2019, 18:49

France a écrit:Un très bon début, il s'agit du même classement que Darth ou pas ?


Oui ;)
Avatar de l’utilisateur
Tilo
Directeur sportif
 
Messages: 36726
Enregistré le: 01 Juil 2013, 14:54
Localisation: la "légende" du forum

Re: Qui est le meilleur coureur des années 2010 ? (30 à 21)

Messagepar France » 17 Déc 2019, 18:56

Tilo a écrit:
France a écrit:Un très bon début, il s'agit du même classement que Darth ou pas ?


Oui ;)

Ok, merci.
Avatar de l’utilisateur
France
Jersey rojo
 
Messages: 7072
Enregistré le: 12 Juin 2019, 14:11

Re: Qui est le meilleur coureur des années 2010 ? (30 à 21)

Messagepar Stochastic » 19 Déc 2019, 14:36

Intéressant...

Pour le top 5 selon moi ça va finir :

5. Gilbert
4. Sagan
3. Valverde
2. Nibali
1. Froome
Stochastic
Débutant
 
Messages: 15
Enregistré le: 24 Oct 2019, 20:24

Re: Qui est le meilleur coureur des années 2010 ? (30 à 21)

Messagepar Adramelech » 19 Déc 2019, 16:07

Stochastic a écrit:Intéressant...

Pour le top 5 selon moi ça va finir :

5. Gilbert
4. Sagan
3. Valverde
2. Nibali
1. Froome

Raté :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Adramelech
Directeur sportif
 
Messages: 15936
Enregistré le: 14 Mar 2019, 12:22