Quatrième du championnat de Normandie et septième du Grand Prix d’Abbeville au tout début du mois de juin, le pensionnaire de l’USSA Pavilly Barentin (DN2) Damian Wild nous a accordé une interview dans laquelle il revient sur sa saison passée, les changements de cette année mais également sur ses futurs objectifs. À bientôt 24 ans, l’ancien coureur du VC Rouen 76 a encore de belles ambitions, mais cela passe tout d’abord par le fait d’avoir de la confiance ! Ses derniers résultats l’y aideront très certainement.
Le Gruppetto : Tu es resté fidèle à Pavilly en redescendant avec eux en DN2 ? Quels sont les changements entre le fait de courir en DN1 et le fait de courir en DN2 ?
Damian Wild : Je suis bien resté à Pavilly malgré la descente en DN2. L’an dernier l’USSAPB m’a accepté dans un collectif DN1 qui avait du potentiel mais je n’ai pas vraiment été capable de m’adapter au niveau demandé et mentalement je pense que j’étais trop faible pour combler mes lacunes. Je n’ai jamais su trouvé un niveau correct malgré quelques courses en fin de saison qui présentaient un peu d’amélioration. Malgré cela Pavilly m’a conservé dans son effectif en reconduisant leur confiance à mon égard et j’ai été conforté par le choix de Pierre Lebreton de rester avec moi.
Dans le fond cela ne change pas grande chose puisque à part les manches de Coupe de France qui changent, nous faisons le même programme de course que l’on aurait fait en DN1. Et en ce qui concerne les manches DN2, le niveau est très élevé et je pense que les courses sont moins contrôlées qu’en DN1 donc pas forcément plus faciles.
Il y a-t-il un projet de remontée immédiate pour Pavilly comme a pu le faire le Guidon Chalettois l’année dernière ?
Je ne peux pas dire que Pavilly souhaite remonter immédiatement en DN1 car pour cela il est nécessaire d’avoir les résultats, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. L’important pour le club serait déjà de se maintenir en DN2 pour l’instant et après nous verrons pour la suite.
Tu as changé d’entraîneur à l’intersaison, peux-tu nous parler de ce changement ?
J’ai effectivement changé d’entraîneur cet hiver ! J’avais tout simplement besoin de voir autre chose. La personne qui s’occupait de moi jusqu’ici était compétente mais je pense que sa méthode était plus adaptée pour un coureur ayant déjà un gros moteur. Après discussion avec plusieurs proches, on m’a conseillé la personne qui m’entraîne actuellement (note : David Louvet) et j’en suis satisfait car mes derniers tests d’effort sont en progrès, tout comme mes sensations. Cependant j’ai encore beaucoup à travailler sur le côté mental et tactique. J’ai également perdu du poids pour mieux passer les bosses car c’était mon gros point faible.
Tu as participé et fini Paris-Mantes, peux-tu nous raconter ton expérience ? Est-ce que l’écart entre le cyclisme amateur et professionnel est important sur ces classes 2 ?
J’ai en effet fini Paris-Mantes à une modeste 41ème place ! Il y a bien un petit écart mais c’est surtout dans la façon de courir. Ça roule plus vite mais également beaucoup plus régulier. Après, comme on a pu voir, les amateurs s’en sorte bien sur ce type d’épreuve puisque c’est un coureur amateur qui l’emporte (note : Paul Ourselin, du Vendée U). Je pense que les très bons amateurs sont largement au niveau de ces épreuves de Classe 2.
Quel est ton type de course ?
Je pense que ce sont plutôt les épreuves usantes. Je ne suis ni un grimpeur, ni un pur sprinteur, ni un rouleur. J’espère découvrir en moi des qualités spécifiques mais pour le moment on peut plutôt me définir comme étant un coureur polyvalent.
Revenons aux courses. Tu as participé l’année dernière à la Coupe de France DN1, trouves-tu ce format intéressant ? La coupe de France DN2 est-elle un objectif de Pavilly ?
Les manches de la Coupe de France sont évidemment intéressantes et réunissent des équipes que nous ne fréquentons pas habituellement. Comme je te l’ai dit précédemment, l’objectif de Pavilly est de se maintenir et de former des jeunes puisque la quasi-totalité de l’équipe vient des catégories inférieures (juniors ou 2ème catégorie), hormis Pierre Lebreton ou Florian Bouleux, qui a pour sa part déjà connu le milieu élite.
Toi qui auras 24 ans au mois d’août prochain, quels sont tes objectifs pour cette année ? As-tu ciblé des courses en particulier ?
C’est vrai que j’aurai 24 ans en août mais j’ai réellement commencé le vélo à l’âge de 19 ans seulement, après de longues années au rugby ; ce qui n’a rien à voir ! Pour l’instant je progresse et j’essaye simplement d’être le plus sérieux possible, on verra jusqu’où je peux aller tant qu’il y a de la motivation.
Pour cette seconde partie de saison mon objectif est simplement de réaliser quelques résultats qui me permettraient de prendre confiance. Je n’ai pas ciblé de course précisément pour l’instant car tout est bon à prendre mais j’ai quelques courses en tête ou j’aimerais bien performer prochainement.
En dehors du cyclisme, as-tu des loisirs ?
Je suis un grand amateur de sport en général car j’ai pratiqué de nombreuses disciplines dans ma jeunesse mais si je ne devais retenir qu’une discipline en dehors du vélo ce serait le ski ! Je suis aussi quelqu’un qui aime beaucoup faire du shopping mais j’essaye désormais d’éviter car on sait que piétiner n’est pas forcément idéal pour un cycliste.
Dernière question, en rapport avec notre site Le Gruppetto, t’es-tu déjà retrouvé dans un Gruppetto et si oui comment s’organise-t-il ?
Pour le gruppetto évidement que j’ai déjà connu ça et surement même beaucoup trop souvent la saison passée (rires) ! Après en amateur je pense que c’est diffèrent d’un gruppetto chez les professionnels. En amateur il y a pas forcement d’organisation du gruppetto, on s’y retrouve simplement si on a sauté à la pédale la plupart du temps. C’est juste bon à faire quelques kilomètres pour ne pas perdre un week-end mais généralement il est préférable de l’éviter !
Un grand merci à Damian Wild pour sa disponibilité !
Bouri