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3ème et dernière partie de notre tour d’horizon du cyclisme asiatique, des lettres P à Z. (Re)découvrez entre autres les deux coureurs iraniens passés en Europe : Mehdi Sohrabi et Amir Zargari !

P comme …

Pakistan : Là non plus, il ne s’agit pas d’une grande nation du cyclisme. Mais comme dans les autres pays du monde musulman, le cyclisme s’éveille, petit à petit. Ainsi les locaux ont pu être aligné sur le Sharjah Tour 2013, ou lors du championnat d’Asie 2015.

Philippines : Cette fois-ci, on aborde une nation beaucoup plus important du cyclisme asiatique. Le tour national est inscrit au calendrier UCI depuis 2010, et offre un profil montagneux, grâce à ses volcans, que les iraniens aiment beaucoup escalader. La première équipe locale fut inscrite auprès de l’UCI en 2004. Mais le projet ne tint pas longtemps, et c’est en 2013 que d’autres équipes franchirent la marche internationale : il s’agit de 7 Eleven et LBC. Malheureusement LBC a cessé toute activité auprès de l’UCI. Elle avait tenté l’audacieux pari de s’aligner en Europe l’an passé, notamment sur plusieurs courses espagnoles de début de saison, comme le GP Miguel Indurain. 7 Eleven n’est pas (encore) venue en Europe, mais elle fait appel à des coureurs espagnols, tels qu’Edgar Nohales, pour renforcer son effectif. Elle se « contente » d’écumer les courses en Asie de l’Est. Le principal coureur local est Mark Galedo, vainqueur du Tour des Philippines 2014. Il n’est pas un grand grimpeur, mais est très offensif, ce qui lui permet bien souvent de prendre de l’avance, comme sur l’exercice 2015, qu’il acheva finalement au 2ème rang, devancé par le français Thomas Lebas.

Pishgaman : Créée en 2014, elle a porté une véritable révolution dans le cyclisme iranien : un contre poids à Tabriz Petrochemical Team ! Elle se base sur les anciens de l’Université d’Azard ou de Suren, qui étaient partis principalement à Taiwan. Emami, Mehrabani, Zargari, ou Moazemi offrent depuis de très beaux duels sur les épreuves asiatiques avec les coureurs de Tabriz.

Mirsamad Pourseyedi Golakhour : c’est en 2007 que ce jeune iranien se fait repérer. Alors élite 2, âgé seulement de 22 ans, il joue avec les meilleurs locaux sur les épreuves locales. Une performance qui ne passera pas inaperçue, et le verra rejoindre l’Université d’Azad en 2008. Luttant, souvent seul, contre l’armada Tabriz, il est logiquement intégré à l’équipe majeure d’Iran pour la saison 2008, afin de renforcer sa suprématie. Il est utilisé pour épauler Mizbani, Askari et Kazemi en 2009. Puis en 2010, et face à un Mizbani vieillissant prend la place de 3ème homme, derrière Askari et Erler. Il termine ainsi sur le podium du Tour d’Iran … mais il en veut plus, et retourne chez Azad pour être leader. Il termine 19ème du Tour de Langkawi, puis 2ème du Kerman Tour. Il remporte alors, haut la main, le Tour d’Iran, puis termine sur le podium du Tour de Singkarak. Mais un scandale éclabousse le cyclisme iranien. Les équipes de l’Université d’Azad et Suren Cycling Team sont secouées par des affaires de dopage. Pourseyedi tombe, pour EPO, sur le Tour d’Iran. Il est déclassé de tous ses résultats de fin de saison. Absent un an et demi (la suspension était rétroactive), il n’abandonne pas sa vocation de cycliste professionnel, et continue de se préparer. C’est son ancienne équipe, et ancienne rivale, Tabriz Petrochemical, qui lui redonne sa chance. Et dès le Tour of Qinghai Lake 2013, il montre qu’il n’a rien perdu. Il s’impose face aux jeunes loups d’Astana, dans une épreuve qu’iraniens et kazakhs ont dominé de la tête et des épaules. De quoi faire naître des doutes … Il enchaîne alors avec 2ème place sur le Tour de Borneo, puis le succès sur le Tour de Singkarak. En 2014, il réalise sa plus belle performance, en remportant le prestigieux Tour de Langkawki, bataillant avec le jeune Erythréen Merhawi Kudus sur l’étape clé, à Genting Hihglands. Puis il enchaîne avec une autre épreuve professionnelle, le Tour du Japon, mais échoue à domicile, sur le Tour d’Iran, face à Mizbani. Fait rassurant, il est moins tranchant en fin de saison, « seulement » 10ème du Qinghai Lake, 11ème sur East Java, et 6ème à Ijen. En toute fin de saison il s’adjuge néanmoins le Tour of Fuzhou de belle façon. 215 commença moyennement avec une 4ème place sur le Tour des Philippines, mais il a d’emblée réagit en ajoutant à son palmarès une nouvelle épreuve professionnelle : le Tour de Taiwan, où lui et ses compatriotes s’en sont donnés à coeur joie lors de l’ascension vers Yushan. Que penser de son retour au haut niveau ? Difficile à dire. Son coéquipier Vahid Ghaffari a été contrôle positif à l’EPO en 2014 sur le Tour d’Iran. Mais depuis son retour en 2013, Pourseyedi a pris part à de nombreuses courses 2.1, voir 2.HC, qui ont des contrôles anti-dopages quotidiens. Et jusqu’à maintenant, il n’a jamais été contrôle positif. Ses performances sont assurément dignes du niveau européen en tout cas, et en tablant sur la présomption d’innocence, il serait intéressant de pouvoir le voir plus souvent face aux meilleures équipes continentales professionnelles européennes, comme ce fut le cas sur le Langkawi 2013.

Q comme …

Qatar : Tout le monde connaît bien évidement le Tour du Qatar, épreuve devenue incontournable depuis quelques saisons dans le calendrier international. Depuis peu, il a un petit frère, le Tour of Al Zubarah. Mais c’est peu par rapport au milieu des années 2000, avec plusieurs courses en ligne. Enfin sur le plan des épreuves, notons que le Qatar sera la 2ème nation asiatique, après le Japon, a accueillir les championnats du monde de cyclisme sur route. Ce sera en 2016, et ça s’annonce très venteux ! Du côté des coureurs, ça n’est pas ça … Ahmed Albourdainy est le seul à s’en sortir correctement. Ex pensionnaire du centre mondial du cyclisme, il roule désormais au pays. Il dispose d’une bonne pointe de vitesse, et joue régulièrement placé lors des épreuves locales. Malheureusement c’est trop faible pour briller sur les épreuves européennes. La sélection nationale avait tenté un déplacement en République Tchèque l’an passé, qui s’est soldé par 4 abandons le premier jour du Tour de République Tchèque… Signalons qu’il y avait eu un projet d’équipe au Qatar, le Doha Team. Similaire au projet de Skydive, il avait regroupé les meilleurs coureurs du monde arabe, et avait connu de bons résultats, par le syrien Hasanin, ou les tunisiens ben Hassine et Chtioui.

Tour of Qatar : Créé en 2002 par ASO, cette épreuve s’est depuis installée dans le paysage du cyclisme international. Elle voit les meilleurs sprinteurs européens en découdre avec le vent, ce qui constitue aussi une excellente préparation pour les équipes belges qui veulent travailleur leurs tentatives de bordures. Tom Boonen a ainsi décroché 5 succès consécutifs, entre 2004 et 2008, avant de remporter les éditions 2012 et 2014 ! Entre temps Haussler a décroché 3 succès, puis Cavendish et Kristoff un chacun.

Tour of Qinghai Lake : Nous avons déjà consacré à ce petit Grand Tour au coeur de la Chine. Nous vous invitons à le redécouvrir ici. Présente depuis 2002, elle s’est fait sa réputation par ses très longs et très hauts cols. Néanmoins assez mal positionnée au calendrier (en même temps que le Tour de France et le Tour d’Autriche), elle peine à convaincre les formations World Tour à s’aligner dans ses rangs. Elle a néanmoins vu grands talents s’imposer, comme Thomas Danielson, Damiano Cunego ou Tyler Hamilton, avant qu’ils ne prennent leur envol en Europe, ou sur la fin de carrière pour Hamilton.

R comme …

RTS – Santic : nouveau nom de l’équipe Giant. Voir à G.

S  comme …

Mohammed Hariff Salleh : C’est en 2007, à l’âge d’un 19 ans, que le jeune sprinteur malais commença à faire parler de lui sur les épreuves locales, en remportant une étape sur le Jelajah Malaysia, puis une sur la Melaka Chief Minister Cup. Logiquement, il intègre les rangs de l’équipe de la fédération Malaisienne pour 2008, année où il remportera une victoire sur le Tour of South China Sea. Mais il peine à convaincre, et 2009 ne sera guère mieux. Il retourne en élite en 2010, et réalise quelques petites placettes, qui convainquent finalement Terengganu de l’intégrer dans son train pour 2011. Cette fois-ci, c’est la consécration. Sur le Tour de Langkawi, lorsqu’il ne sert pas de poisson pilote à Manan, il réalise de très bons résultats au milieu des sprinteurs européens ! Terengganu étant une des rares équipes asiatiques à bien travailler le sprint, les deux hommes squattent ensemble les Top 5 sur le Jelajah Malaysia, mais Salleh est toujours poisson pilote. Il décroche son premier succès sur le Tour de Brunei, devançant Manan. Autre doublé, plus prestigieux cette, sur le Tour de Hainan, où se trouvent de nombreux européens ! Manan et Salleh se relaient en tant que sprinteurs attitrés, et Salleh rentre en Malaisie avec 4 Top 10, dont 3 podiums. Manan partant sous de nouveaux cieux en 2012, Salleh devient le sprinteur attitré de Terengganu. Il décroche 4 Top 10 sur le Langkawi. Sur le Jelajah Malaysia, il remporte 2 étapes, mais doit composer avec ses équipiers, Mat Senan et le japonais Fukushima, qui prennent aussi leur chance. Il décroche ensuite un seul succès sur le Tour de Brunei, et fait de belles prestations sur les épreuves chinoises, au milieu des européens. Il termine 2 fois dans le Top sur le Tour de Hainan, ainsi que sur le Tour of Taihu Lake. Indubitablement la pointe de vitesse est là, mais le placement laisse parfois à désirer, et il manque plusieurs sprints massifs. On retrouve ces problèmes lors du Langkawi 2013. Il ne décrochera que 2 succès dans l’année, sur le Jelajah Malaysia et le Tour de Borneo, son équipe ayant du mal à contrôler la course et les diverses échappées. En revanche, il rejoue avec les sprinteurs européens en fin de saison sur le Tour of China. Anuar Manan revient chez Terengganu en 2014, mais manque une grande partie de la saison. Salleh a donc encore les commandes du navire, même s’ils se partagent le travail sur le Langkawi. Il sera particulièrement en forme en fin de saison, et notamment sur le Tour of Taihu Lake, où il décroche 4 Top 10. En fin d’année il s’impose sur le Jelajah Malaysia (où il a principalement sprinté avec son frère, Mohammed Zamri, qui remporta deux étapes), et sur le Sharjah Tour, aux Emirats. Début 2015 il s’impose lors du seul sprint du Tour des Philippines. Puis lors du Langkawi, la cohabitation fructueuse entre Manan et Sallah reprend forme, et il décroche deux top 10. Il est assurément l’un des sprinteurs de référence du peloton asiatique, mais la faiblesse de Terengganu dès que la route s’élève l’empêche certainement d’accrocher plus de bouquets sur les épreuves secondaires, tandis que des problèmes de placement l’ont beaucoup handicapé sur les épreuves principales … gageons pour cette saison que la reconstruction du duo Salleh – Manan s’avérera payante !

Singapour : Ville-état, mais avec son importance dans le monde du cyclisme, grâce à l’équipe OCBC Singapore. Très active sur le circuit asiatique, elle a malheureusement disparue cette saison. Elle avait une forte influence océanienne, avec de bons coureurs australiens ou néo-zélandais, comme Rico Rogers. Elle a aussi formé Choon Huat Goh, le seul local à pouvoir prétendre avoir une place sur le circuit asiatique. Il a trouvé refuge, logiquement, chez Terengganu, la principale équipe de Malaisie.

Skydive Dubai Pro Team : Créé en 2014, cette équipe est un peu la dream team des coureurs arabes. Elle a rapidement embauché les meilleurs maghrébins (Adil Jelloul, Rafaa Chtioui, Soufianne Haddiet Maher Hasnaoui) et complété son équipe par des européens : Francisco Mancebo, Oscar Pujol ou Alexandr Pliuschin (sans oublier Lucas Haedo) en 2014, puis Mancebo, Edgar Pinto, Vladimir Gusev et Andrea Palaini cette saison. A leurs côtés, des équipiers locaux, pas forcément d’un très bon niveau. L’équipe roule beaucoup en Espagne, mais ne rate pas les grands rendez-vous asiatiques, et quelques belles courses en Afrique, comme le Tour du Maroc. A voir comment elle va évoluer, mais elle pourrait prétendre au statut conti pro dans les années à venir.

Mehdi Sohrabi : Il est un profil étonnant dans le cyclisme iranien, bourrés d’extraordinaires grimpeurs. Mehdi lui préfère les côtes, le plat, voir les sprints ! Pas forcément simple, alors, de faire son trou dans un milieu de purs grimpeurs. Sa carrière il la débute timidement au milieu des années 2000, en tant qu’élite 2, accrochant des placettes au sprint sur l’UAE Post Tour ou l’Azerbaïdjan Tour.  Son premier bouquet international, il le décroche en 2005, sous les couleurs de Paykan, lors du Kerman Tour. Il remporte plusieurs autres étapes au sprint cette année là, mais réalisera surtout le doublé lors des championnats d’Iran, chrono et épreuve en ligne. Malgré cette performance, il retourne en élite en 2006. Mais appelé à défendre les couleurs de l’Iran en fin d’année, il remporte, au sprint, le championnat d’Asie, et échouera d’un rien lors des jeux d’Asie, qu’il termine 2ème. Pas de quoi déchainer les foules, et il doit débuter 2007 comme élite. Il n’est pas facile de faire son trou en Iran lorsque l’on est pas grimpeur … Sous les couleurs de sa sélection, il remporte le Jelajah Malaysia (Tour de Malaisie), démontrant qu’il sait aussi très bien passer les difficultés. Après plusieurs succès au sprint sur le Kerman Tour, l’université d’Azad lui propose un contrat. Il enquillera alors les bouquets au sprint (5, dont un à Hokkaido !), mais montrera toutes ses qualités en accrochant des placettes au général de l’Azerbaidjan Tour et Tour of Milad-e Noor. En fin d’année il est sélectionné pour les mondiaux, mais abandonne. En 2008 il rempile chez Azad, et continue d’emporter de nombreux bouquets (8). Mais cette fois ci, il termine 2ème du Tour of Iran (peu montagneux) grâce à son sens de l’attaque. C’est ce sens de l’attaque qui lui permettra de réaliser une formidable saison 2009 sous les couleurs de Tabriz. Suivant ses équipiers lors des étapes vallonnées, il s’impose au général sur le Tour of Milad-e Noor et sur le Tour d’Indonésie ! L’arrivée de sprinteurs dans le circuit asiatique le pousse à changer son style. Moins véloce que certains européens, il se concentre alors sur ses capacités physiques, et décroche de plus en plus de victoires en tant que baroudeur, dont une très belle sur le Tour of Qinghai Lake 2010. Ce qui ne l’empêchera pas de gagner, au sprint, la dernière étape … 2012 marque un véritable tournant dans sa carrière. Il réalise notamment un inédit grand chelem sur le Kerman Tour, gagnant aussi bien au sprint qu’en moyenne montagne ! En bon baroudeur, il s’adjuge le Jelajah Malaysia, puis brille sur les courses iraniennes, sans oublier une nouvelle étape, en baroudeur, sur le Qinghai Lake. Il marque de précieux points UCI qui vont le précipiter, un peu par hasard, en Europe ! Lotto manque de points, tout comme Geox ou AG2R. Les trois équipes se tirent la bourre. Geox le signe d’abord, mais finalement se retire. Lotto prend tout le monde de court, et s’adjuge la présence de celui appelé alors « le Philippe Gilbert iranien » ! AG2R devra se rabattre sur Amir Zargari. Sohrabi pense alors, naïvement, que Lotto est vraiment intéressé par lui. Toute la saison, il sera équipier, et fera bien son travail. Un poil dans le dur en début de saison (intégration en Europe difficile, routes étroites, pavées, froid, pluie, …), il s’améliore constamment, et réalise parfaitement son travail d’équipier, jusqu’à être très à l’aise sur les courses de fin d’été / début d’automne. Mais sans résultat, il doit repartir en Europe. Une grande déception, mais en même temps une belle expérience pour lui. Son retour en Iran n’est pas des plus probants. Moins tranchant, il gagne peu. Au sprint, il est largement dépassé. En tant que puncheurs, il a moins de réussite. 2013 et 2014 sont assez décevantes. Que va lui réserver 2015 ? Dur à dire. Son profil de grand baroudeur n’est pas facile dans le cyclisme moderne. En Asie il marchait bien, mais ça, c’était avant. Avec le professionnalisme qui se développe, il y a aussi de moins en moins de place pour ce genre de performances au long cours. Toujours est-il qu’il apporte une précieuse expérience pour tous ses équipiers, et notamment les plus jeunes.

Mehdi Sohrabi fut l'un des rares iraniens à avoir sa chance en Europe.

Mehdi Sohrabi fut l’un des rares iraniens à avoir sa chance en Europe.

Syrie : Un pays où le cyclisme était, avant la guerre civile, d’un très bon niveau. La Syrie était certainement le meilleur pays du Proche-Orient. Omar Hasanin ou Fadi Khan Shekoni ont connu de nombreux succès sur les épreuves arabes, Hasanin s’adjugeant notamment le Tour de Lybie 2008 ou plusieurs étapes de l’Azerbaidjan Tour (aujourd’hui Tour d’Iran). Plus jeune, Nazir Jaser est arrivé en 2011 sur le circuit UCI. Au contraire des deux précédents cités, il est encore en activité, et vient notamment de terminer 9ème du Critérium de Sétif. Les efforts de la fédération syrienne ont été récompensés en 2012 par une invitation pour Omar Hasanin sur les Jeux Olympiques de Londres, ou la participation de Jaser aux championnats du monde contre-la-montre de Varèse. La fédération qui insiste avec le cyclisme, et tente d’organiser des épreuves UCI tous les ans (bien que finalement, elles ne soient jamais disputées). Les épreuves doivent se dérouler sur le plateau de Golan, au Sud de la Syrie (dans la partie non occupée par Israël, et soumise à de fortes tensions entre Liban, Syrie et Israël). Elles ont eu lieu en 2011, puis furent toujours annulées auprès de l’UCI, bien qu’elles aient eu lieu dans le calendrier local. Mais la fédération n’arrête pas ses efforts à essayer d’organiser ses épreuves. Elle aligne régulièrement sur diverses épreuves, que ce fut en Russie ou Iran l’an passé, ou en ce moment en Algérie ! De quoi permettre au cyclisme syrien de continuer de vivre, en attendant des jours meilleurs …

T comme …

Tabriz Petrochemical Team : Comme les autres formations iraniennes, elle est 100% professionnelle. Elle a obtenu ce statut en 2008, et a rapidement rapatrié les stars du peloton local. Elle a décroché tous les bouquets imaginant ou presque sur les courses se disputant en montagne en Asie. Dès 2009, l’équipe a pris une dimension internationale en accueillant Andrey Mizourov, puis Tobias Erler en 2010, Markus Eibegger et Boris Shpilevsky en 2011. Mais quelques cas de dopages ont fait fuir les européens, et l’équipe est désormais 100% iranienne. Ce qui ne l’empêche pas d’être la meilleure en Asie.

Taiwan : Taiwan fut un des premiers pays asiatiques à s’ouvrir au cyclisme massivement, avec dès 2002 la formation Giant – Asia Cycling Team qui a écumé les courses locales. Elle a ouvert le professionnalisme à bien des coureurs, notamment iraniens ou ouzbeks, mais aussi australiens ou européens, comme David McCann ou Rico Rogers, qui ont décroché bien des bouquets sous ses couleurs. Arrivé 2010, d’autres formations sont apparues et font de Taiwan un lieu très attractif pour le cyclisme asiatique. Il y a aujourd’hui trois formations : RTS (descendante de Giant), Gusto et Action. Le tour national est apparu dès 2005 et l’ouverture des circuits continentaux, et est passé professionnel en 2012. Il attire bon nombre de formations européennes. Quant aux coureurs, ils sont assez solides, bien qu’il n’y ait pas de cadors du peloton continental. Mais grâce à Merida, Feng Chun Kai a rejoint le World Tour. Il est le meilleur représentant de son pays. Baroudeur, aimant bien les difficultés, il sera un simple grégario en Europe. Mais Taiwan possède quelques autres bons coureurs, comme Hsiao Shih Hsin, 25 ans, qui est un plutôt bon sprinteur, qui gagnerait sûrement à faire d’autres épreuves que les relevés courses chinoises pour décrocher quelques bouquets, et peut être gagner en confiance.

Terengganu Cycling Team : Créée en 2011, elle s’est rapidement imposée comme une référence en Asie, par les qualités de ses sprinteurs, que vous avez déjà pu découvrir : Mohammed Hariff Salleh et Anuar Manan. En 2011 et 2012, il fallait aussi compter sur Shinichi Fukushima, le véloce japonais, ou le coréen Jang Chan Jae. En 2014, c’est Maarten de Jong et Muradjan Halmuratov qui ont rejoint la formation pour une saison. En 2015, c’est le voisin Goh Choon Huat, de Singapour, qui est présent, suite à la disparition de la formation OCBC.

Tour de Taiwan : Créé en 2005, il attendra 2012 avant d’obtenir le statut professionnel. Ce statut n’a pas révolutionné l’épreuve, mais a vu quelques équipes professionnelles, comme Androni, Tinkoff, ou MTN venir se tester. 2015 marque un net arrêt, avec seul Novo Nordisk et Drapac présents au niveau continental pro. Pourtant l’épreuve a ajouté une étape de haute montagne, avec une arrivée en altitude dans la parc national du Yushan.

Le Tour de Taïwan est devenu au fil des ans une épreuve phare du calendrier asiatique.

Le Tour de Taïwan est devenu au fil des ans une épreuve phare du calendrier asiatique.

Thaïlande : dans le concours des noms imprononçables, je demande la Thaïlande … emmené par Sarrawut Sirironnachai ou le plus ancien Thurakit Boonratanathanakorn, Thierry Adam craint le jour où les thaïlandais arriveront en Europe ! Pourtant, le premier nommé n’est pas forcément passé loin, avec une formation au sein du centre mondial du cyclisme, qui l’avaient vu réaliser quelques petites perfs au sprint, sur l’Heydar Aliyev Tour ou la Mi Août Bretonne. Mais un peu court pour l’Europe, il est de retour à la maison, et roule pour l’équipe nationale. Mais la « star » du peloton asiatique est certainement Phuchong Sai-Udomsin, qui a connu le professionnalisme chez Geumsan, Terengganu et OCBC, et a pu arracher de bons résultats, comme une 14ème place sur le Tour de Taiwan. Le Tour de Thaïlande est UCI depuis 2006, mais n’a jamais été remporté par un local depuis ce  jour, preuve aussi de son attrait à l’étranger.

U comme …

Team Ukyo : Formé en 2012 par l’ex pilote de Formule 1, Ukyo Katayama, l’équipe a pris de l’ampleur en 2013 en recrutant des coureurs hispanisants, comme Jose Vicente Toribio, Ricardo Garcia, Salvador Guardiola, … Cette saison, il ne reste que Guardiola, rejoint par deux très bons coureurs : Oscar Pujol et Pablo Urtasun, sans oublier le Néo-Zélandais Daniel Whitehouse, en provenance de Rapha Condor. Mais le leader en ce début de saison est l’expérimenté Yukihiro Doi, qui a passé 8 saisons en Europe !

V comme … 

Viet Nam : Un petit tour et puis s’en va … c’est en 2012 que le Tour du Viet Nam fut rencensé auprès de l’UCI. Le plateau était très intéressant, avec des équipes chinoises, kazakhes, malaisiennes, ouzbèkes, CCN, … mais ce fut un one-shoot, remporté par le chinois Huang En devant le local Nguyen Huan Mai. La sélection nationale n’a pas pour l’habitude de voyager hors championnats d’Asie, ce qui limite l’exposition de ce coureur et de ses coéquipiers. Pourtant le Viet Nam a un potentiel indéniable pour le cyclisme. Et alors que la Thaïlande est déjà bien ouverte à ce sport, que la Laos progresse dans la roue de Phounsavath, le Viet Nam reste discret. Dommage …

W comme …

Wang Meiyin : on a déjà beaucoup abordé le cas Wang dans l’article sur le cylisme chinois, que nous vous invitons à relire. Mais nous allons revenir brièvement sur Wang, et vous tenir au courant de ses dernières actualités. Baroudeur, passant bien les difficultés, et surtout doter d’un grand sens de l’attaque, il est dans le plus fort de sa carrière. C’est en baroudeur qu’il avait remporté la 3ème étape du Tour de Langkawi 2013 à Cameron Highlands, et fait peur à tous les grimpeurs pour le général. Finalement 5ème, son nom était néanmoins rentré dans l’esprit de tous. L’an dernier, il a rendu une très belle prestation, n’hésitant pas à sortir pour prendre des bonifications, lui permettant de réaliser de bons classements généraux sur les épreuves chinoises, souvent assez plates. C’est ainsi qu’il termine 6ème du Tour of China II, puis surtout 8ème du Tour of Hainan, la plus grosse épreuve de fin de saison. Il accrochera ensuite la 5ème place sur le Tour of Taihu Lake, la 10ème sur la course en ligne Tour of Yanchang Costal Wetlands, puis la 11ème sur le Tour of Fuzhou. N’ayant pas de contacts en Europe, il continue au sein de son équipe, Hengxiang. Très bougeant sur le Tour de Langkawki, il ne put emporter d’étape, malgré ses nombreuses tentatives. Nous n’avons pas beaucoup d’infos sur le programme d’Hengxiang, mais il est probable que la formation chinoise se concentre, encore, sur les courses chinoises de fin d’année … on espère néanmoins pouvoir les voir ailleurs, histoire d’apprécier le style offensif de Wang.

Wismilak International Team : cette équipe restera comme un éternel mystère. Formation indonésienne, elle obtint le statut conti pro en 2005. Certainement pour promouvoir le cyclisme asiatique plus qu’une question de niveau, car de niveau il n’y avait pas. Quelques australiens ont obtenu de bons résultats (Phillip Thuaux et David MacKenzie), mais sans plus. On retiendra donc qu’elle fut la première formation conti pro asiatique.

Womg Kam Po : Vous avez pu découvrir les papys iraniens plus haut, découvrez maintenant le papy hong kongais, qui a mis un terme à sa carrière fin 2013, à 40 ans. Ses premiers succès, il les glanne dans les années 90, et notamment dès 1995 avec le Tour d’Okinawa, puis le Tour des Philippines 1997 ! En 1998, il remporte de nouveau le Tour d’Okinawa, mais aussi la médaille aux Jeux d’Aise. Excellent sprinteur, mais aussi bon rouleur, il décroche 3 succès dont un CLM sur le Tour of South China Sea 1999 et s’adjuge le classement général. A ses qualités de sprinteur, s’ajoute des qualités de grimpeur / puncheur. Il remporte ainsi l’étape de Cameron Highlands lors du Tour de Langkawi 2000 ! Une saison qui le verra prendre part aux championnats du monde de Plouay, qu’il achèvera à la 82ème place. En 2001, il renouvelle sa belle performance sur le Tour of South China Sea, qu’il s’adjuge de nouveau. En 2002, la fédération de Hong Kong monte une équipe élite qui voyage partout en Asie. L’occasion pour Wong de se frotter à de nouveaux concurrents. Il termine 2 fois dans le Top 10 d’étapes sur le Langkawi, et utilise à merveille ses qualités lorsque la route s’élève pour s’assurer des Top 10 sur les classements généraux des Tour du Qinghai Lake et du Japon ! De moins en moins sprinteur, il décroche des succès en baroudeur sur le Tour de Corée, du Qinghai Lake, et remporte notamment en 2004 le Tour d’Hokkaido, et de nouveau le Tour d’Okinawa. En 2005, il signe pour Purapharm, une équipe de Hong Kong. Il signe plusieurs succès, au sprint cette fois, sur le Tour of China, et reprend son festival sur le Tour of South China Sea. Mais on le remarque surtout pour sa belle 10ème place sur la Japan Cup. Purapharm lui redonnant sa chance au sprint, on le voit très souvent dans les Top 10 en 2006, puis 2007 sous la bannière Hong Kong Pro Cycling, où il s’impose au sprint sur le Tour de Taiwan. Hong Kong désinscrit son équipe de l’UCI et reprend la forme d’une sélection nationale, mais court moins. Ce qui ne l’empêche pas signer 2 succès à Taiwan en 2008, avant de revenir en force sur l’Asia Tour en 2009, avec notamment un succès sur le Tour du Japon, et une 11ème place finale sur le Tour de Taiwan. Avec l’âge, il faiblit et recule dans la hiérarchie en 2010 et 2011, ce qui ne l’empêche pas toujours gagner sur le Tour de Kumano ou le Tour d’Indonésie. En 2012, il participe aux Jeux Olympiques pour la 2ème fois après Athènes. Le parcours de Londres lui convient mieux, et après 250 km, il termine … dans le peloton ! Sacrée perf de Papy Kam Wo, qui s’était auparavant offert sa première victoire pro, en échappée, sur le Tour de Taiwan (2.1), performance rééditée sur le Tour du Japon. Sprinter n’étant plus de son âge, il est revenu dans une phase de sa carrière plus baroudeur / puncheur. Et après une 15ème place sur les East Asia Games 2013, il arrêta sa carrière, riche entre autres d’un titre mondial sur piste, au scratch en 2007 !

Wong Kam Po fut un excellent pistard, mais n'a pas démérité sur route non plus.

Wong Kam Po fut un excellent pistard, mais n’a pas démérité sur route non plus.

X comme …

Xu Gang :  Il possède déjà une assez longue carrière en Europe. Ses premiers résultats remontent à 2005, avec une troisième place sur le Tour of South China Sea, puis une 7ème en 2006 sur le Tour of Hong Kong Shanghai. Il rejoint alors Lampre en tant que stagiaire, en même temps que le hong-kongais Wu Kin San. Lampre ne donnera pas suite, et Xu repartira en Chine … ou plutôt à Hong Kong. Une saison professionnelle marquée par un manque de résultat, à l’exception du titre national. Revenu en élite, il s’adjuge le Tour of South China Sea en 2008, ce qui lui permet de rejoindre l’équipe Max Success Sport en 2009. Nouveau titre national, et 13ème place sur le Tour de Thaïlande. En 2010 et 2011, il roule à peu partout en Asie de l’Est, et finit par remporter, en échappée, une étape du Tour de Corée. En 2012, Champion System monte une équipe continentale professionnelle chinoise. Xu est appelé, et va alors faire un tour du monde : Moyen Orient (avec une correcte 40ème place sur le Tour d’Oman), Taïwan (18ème du Tour national), Europe, Etats Unis, Japon (19ème du Tour du Japon), et bien sûr Chine, avec un nouveau titre à la clé ! En 2013, il prend part à plus de courses européennes, mais abandonne à chaque fois. Sa grinta semble être passée, et il ne brille pas non plus en Asie … Néanmoins Lampre, recherchant un cycliste chinois, lui propose un contrat pour 2014. Sans parler de succès, la saison se passe bien mieux que la précédente, et il termine 50ème de la Semaine Coppi & Bartali, participe (et termine) le Tour du Pays Basque, qui fut sa première épreuve World Tour, et finira bien sûr la saison à la maison, après avoir roulé en Slovénie, en Romandie, ou encore sur la Vattenfall Cyclassics. Il met toujours un point d’honneur à terminer les épreuves où il est engagé, et il n’abandonnera qu’à une reprise : lors du GP de Fourmies. Pour 2015, Lampre lui réitère sa confiance, et il a débuté sa saison lors du Tour de Dubaï. Il réalise ensuite un bon tour de Turquie, travaillant pour son leader Durasek, et achevant l’épreuve au 33ème … Qui sait si cette saison il ne connaîtra pas un premier Grand Tour ?

Xu Gang mène le peloton lors du dernier Tour de Turquie.

Xu Gang mène le peloton lors du dernier Tour de Turquie.

Y comme …

Yeung Ying Hon : dit Ronald Yeung. Coureur de Hong Kong, il commence à se mettre en évidence en 2008, terminant 9ème des championnats d’Asie. L’année suivante il confirme ses bons résultats, en terminant 15ème du Tour du Japon, ou 12ème du Tour d’Okinawa. En 2010 il remporte la première étape, en baroudeur, du Tour de Corée et mène l’épreuve pendant 6 jours. Il se fera piéger par une grosse échappée prenant 10′ sur le peloton, mais termine 20ème. Il réalise une bien meilleure performance sur le Tour du Japon, qu’il achève au 10ème rang, mettant en avant ses qualités en moyenne montagne. Qualités qu’il utilisera à merveille sur le Tour de Taïwan 2011 (14ème), le Tour du Kumano (8ème) et surtout le Tour of East Java, où il termine 2ème, malgré la présence de Tabriz. Il remporte ensuite une étape, en échappée sur le Tour d’Indonésie (8ème au général). L’année suivante il brille de nouveau sur le Tour du Japon, terminant notamment 7ème de la course de côte sur le Mont Fuji, et remporte une étape du Tour of East Java. Attaquant de la première heure, il réalise de bons résultats sur les courses chinoises de fin de saison, et accroche la 8ème place du Tour de Fuzhou, puis la 4ème du Tour d’Okinawa (Jap) et la 9ème du Tour d’Ijen (Ino). Néanmoins en 2013 il est sorti du groupe fédéral de Hong Kong, et court peu. Il part à la recherche d’un contrat professionnel, qu’il trouvera chez OCBC, équipe de Singapour. Il connaîtra de très bons résultats lors du Grand Tour d’Algérie, épreuve composée de plusieurs courses (Tours et épreuve d’un jour). Il accroche la 3ème place du Tour d’Algérie, et remporte, au terme d’une longue échappée, une étape du Tour de Sétif, avant de conclure par une 2ème place sur le Circuit d’Alger. De retour en Asie, il rate de peu la victoire sur une étape du Tour de Corée. Mais OCBC met un terme à son activité, et il doit retrouver un contrat. C’est chose faite chez les taiwanais de Gusto. Dès sa première course, le Tour des Philippines, il est à l’attaque, et prend la bonne échappée sur la 2ème étape. Un peu court en haute montagne, il ne terminera que 14ème du général final. A seulement 26 ans, il peut encore espérer remporter de nombreux succès en Asie. Mais son profil de baroudeur / puncheur devrait être un frein quant à une possible arrivée en Europe.

Z comme …

Zargari participe aux mondiaux 2011 avant de rejoindre AG2R pour 2012. Une année qui s'est mal déroulée, mais qui aura une suite plutôt inattendue : son ex-coéquipier Mathieu Perget l'a rejoint pour quelques courses en 2015 chez Pishgaman !

Zargari participe aux mondiaux 2011 avant de rejoindre AG2R pour 2012. Une année qui ne fut pas très bonne, mais qui aura une suite plutôt inattendue : son ex-coéquipier Mathieu Perget l’a rejoint pour quelques courses en 2015 chez Pishgaman !

Amir Zargari : Comme Sohrabi, il est arrivé en Europe en 2012. Retour sur son parcours … Plutôt discret au début des années 2000, on le remarque lors d’une 4ème place sur l’Azerbaidjan Tour 2004, et une participation aux Jeux Olympiques d’Athènes. En 2005, il roule pour la petite équipe Paykan, ce qui lui permet de prendre part aux courses locales, et de décrocher une 6ème place sur le Tour de Turquie, ou une 4ème sur le Tour of Milad-e Noor. Retourné en élite en 2006, il s’illustre tout au long de la saison, et remporte 4 succès, sans toutefois accrocher de classement général. Sa particularité est d’être capable de remporter au sprint des courses, tout en étant un très bon grimpeur. On le voit ainsi en 2007, sous les couleurs d’Azad, dans le Top 15 de sprint du Langkawi. Mais sa saison ne sera pas une réussite, et hormis une 4ème place au Tour of Milad-e Noor, ce sera le désert. Il continue néanmoins en 2008, et goûte même aux joies de l’Europe ! L’université d’Azad participe à la FDB Insurance Ras en Irlande. Il termine 11ème, après aovir découvert un cyclisme totalement différent sur les petites routes irlandaises. De retour en Asie, il termine 5ème en Thaïlande, 7ème à Hainan et surtout 2ème du Tour d’Indonésie, battu seulement par Mizbani. En 2009, il arrive enfin à mettre tout à bout, et réalise une probante saison, avec 6 Top 10 sur des Tours, avec notamment une 2ème place lors du Tour de Singkarak. Visiblement plus à l’aise en montagne, il termine 5ème du Langkawi 2010, puis 2ème de l’Azerbaidjan Tour. Sa saison clé sera 2011. 3ème du Tour des Philippines, 2ème du Tour d’Iran, vainqueur du Tour de Singkarak, 9ème du Tour de Qinghai Lake et 3ème du Tour of Milad-e Noor, il termine 3ème de l’Asia Tour, et prend des points UCI qui vont l’envoyer en Europe, chez AG2R. Pour l’occasion, l’Iran passe au dessus de ses traditionnels problèmes de visa, et il arrive, un poil en retard, mais bien là, début 2012. Découvrant les pavés, le froid, une culture différente, … bref les mêmes problèmes que Sohrabi, il est à la peine. On l’attendait mieux sur le Tour de Turquie, mais il semblerait que quelque chose ne fonctionne pas. Seulement 35ème à Elmali (alors qu’il a déjà affronté une concurrence au moins aussi bonne sur le Langkawi), il ne trouvera jamais la recette pour être à l’aise en Europe. Aligné sur des terrains peu favorables (Picardie, Lorraine, Luxembourg, Limousin), on comprend qu’il est surtout là pour boucher les trous, et apporter les points. Il se contente alors de protéger ses leaders (souvent sprinteurs) et rentre en Iran à la fin de l’année, certainement déçu. Le retour ne se passe pas très bien, et il quitte Azad à la mi saison 2013 pour RTS, avec lesquels il termine 7ème du Tour of Qinghai Lake. En 2014 il rejoint Pishgaman Yazd, et remporte son épreuve fétiche, le Tour de Singkarak. Pas vraiment à l’aise à domicile, il continuera de briller en Indonésie, en terminant 5ème du Tour of East Java et 3ème du Tour de Ijen, épreuves sur lesquels il s’agit d’être très à l’aise sur les gros pourcentages, au contraire de l’Iran où les cols sont plutôt roulant. Equipier d’Emami et Askari en ce début de saison 2015, il ne se met pas en avant sur le Tour de Taiwan, mais termine tout de même 14ème.

par vino_93

crédit photos : wikicommons et Antoine_Blondin

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