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L’association cyclisme et Asie ne se fait pas forcément auprès du grand public, et même auprès des suiveurs du peloton professionnel. Tout au plus, il y a une vague connaissance de courses en Extrême Orient, en Chine ou en Malaisie, et à des courses créées à l’aide de pétrodollars, défigurant le cyclisme international. L’image de l’Asie est aussi écornée par des coureurs venant en Europe qui ne sont pas forcément au niveau, que l’on considère comme « piquant la place » de coureurs européens. On pense notamment à Ji, qui s’il a réussi la belle performance de terminer le Tour de France, ne fut pas une tête d’affiche heureuse pour le cyclisme chinois.

Mais pourtant, derrière cette image peu flatteuse, se cache un continent dont le calendrier UCI est certainement le mieux organisé après l’Europe. Chaque grande nation possède sa course professionnelle (.1 voir .HC), de nombreuses équipes pros se créent, et tournent sur tout le continent. On pourrait se dire, et l’Amérique alors ? Si on connaît bien les coureurs américains, qui ont percé depuis longtemps, le calendrier local reste bancal. Le Nord et le Sud ne se rencontrent que très rarement, voire jamais. Les équipes évoluent plutôt localement, sur leur zone géographique de naissance, à quelques exceptions près en Amérique du Sud et aux USA. L’Asie a su, très rapidement, structurer son calendrier, ses équipes et ses coureurs. Au point qu’elle est devenue une terre d’exil pour de nombreux européens.

Au cours de cet article, vous aurez l’occasion de découvrir ce que chaque pays asiatique offre à ce sport : courses, équipes, coureurs, …

 

A comme …

Asian Cycling Confederation (ACC) : La confédération asiatique du cyclisme est l’organe régissant le cyclisme en Asie. Il prend en charge l’organisation des championnats d’Asie. Environ 40 nations y sont affiliées. Vous découvrirez, à la suite de cela, les nations qui sont actives.

Afghanistan : Cyclisme n’est pas forcément le premier mot qui nous vient en tête lorsque l’on parle de l’Afghanistan. On penserait plutôt à guerre, misère, … et pourtant, bien que connaissant des conditions très difficiles, il existe des athlètes cyclistes afghans. L’équipe nationale, si elle ne dispose que de peu de moyens, met un point d’honneur à être présente lors du Sharjah Tour, épreuve 2.2 organisée dans l’Emirat du même nom, qui accueille des coureurs de nombreux pays différents, en passant par le Soudan ou la Géorgie. Alors évidemment, les afghans sont en fond de peloton. Mais cette saison, les 3 engagés (Ramin Ranfee, Hashmatullah Tuhki et Zabihullah Qahar) ont terminé l’épreuve. Certes à plus d’une heure de Pliuschin, le vainqueur, et aux deux derniers rangs pour le deux derniers nommés, mais qu’importe. L’essentiel était d’être présent.

Aisan Racing Team : Créé en 2006, Aisan s’est rapidement imposé comme une formation clé du cyclisme asiatique. Composée uniquement de coureurs japonais, elle s’est fait réputation des sprints, pour son redoutable sprinteur Taiji Nishitani. L’équipe a ainsi obtenu un étonnant quadruplé sur une étape, au sprint, du Tour de Thailande 2014. Dans le train de Nishitani, il y a Yasuharu Nakajima, Kazuhiro Mori et Shinpei Fukuda.

Aisan vient parfois en Europe, comme ici lors de la Ronde Pévèloise 2014

Aisan vient parfois en Europe, comme ici lors de la Ronde Pévèloise 2014

Hossein Alizadeh : C’est un coureur relativement jeune, du moins pour la moyenne iranienne, où les papys font encore la loi ! Âgé de 27 ans, il débute en 2007 par quelques placettes sur les courses locales. En 2008, il augmente son niveau de jeu et décroche deux 2ème place sur le circuit UCI, lors du Taftan Tour et du Tour of Milad-e Noor. C’est donc en toute logique qu’Azad lui propose un contrat en 2009, où il travaille pour Zargari. Grimpant bien, mais ayant aussi une bonne pointe de vitesse, il commence à avoir de probants résultats en 2010, ayant rejoint Tabriz. Il réalise plusieurs tops 10 sur le Tour de Corée, avant de terminer 5ème du Tour of Iran, et de remporter le Tour of Ijen ! Il part ensuite en Chine, où sur le Qinghai Lake il surprend par ses capacités de grimpeur … mais aussi de sprinteur ! Il termine notamment 4ème de la dernière étape, et décroche une belle 9ème place au général. La saison 2011 est assez similaire, avec un bon Qinghai Lake. Il décroche deux podiums de courses par étape, sur le Milad-e Noor Tour et le Tour of East Java. La consécration arrive en 2012, quand réglant au sprint un groupe de costaud, il prend la tête du Qinghai Lake lors de la 3ème étape, pour ne plus la lâcher ! Il devient ainsi le premier iranien à inscrire son nom sur la prestigieuse épreuve chinoise ! Des performances qui ne sont pas passées inaperçues, et qui l’ont poussé vers l’Europe. Il signe un contrat avec l’équipe italo-ukrainienne Amore & Vita, mais l’aventure ne se passe pas comme prévu. Il n’obtint pas son visa pour l’Europe, et dut déclarer forfait à de nombreuses reprises … c’est finalement sur les épreuves asiatiques qu’on l’a retrouvé sous le maillot de sa formation, terminant 4ème du Tour d’Iran, 10ème du Tour of Qinghai Lake et 25ème de la Japan Cup. De quoi nourrir des regrets quant à sa saison européenne avortée … En 2014, il retourne logiquement en Iran, mais la saison est plus remplie de bas que de hauts. Rejoignant la nouvelle (et faible) équipe Tabriz Shahradi, il peine à décrocher de grands succès. Il accroche quelques placettes (6ème du Tour des Philippines, 4ème du Tour de Singkarek, 11ème du Tour d’Ijen), mais sa saison fut décevante … En 2015, il continue avec Tabriz Shahrdari. Il faut noter que cette équipe est totalement engagée en faveur de la lutte anti-dopage, et est membre du MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible).

Tour of Almaty : Le Kazakhstan est un grand pays de cyclisme, et pourtant il a fallu attendre 2014 pour qu’une épreuve professionnelle s’y déroule ! Créée en 2013, le Tour of Almaty avait alors surtout attiré des équipes de l’Est. En 2014 il passe 1.1, et accueille Astana, Katusha et Bardiani. L’épreuve peut s’enorgueillir de la présence de Vincenzo Nibali, à qui la main fut un peu forcée … C’est le grand espoir local, Alexey Lutsenko, qui s’était imposé.

Arabie Saoudite : Là encore, le cyclisme n’est pas vraiment l’activité de référence des saoudiens. Et pourtant … il nous faut tout d’abord remonter au début du XXIème siècle, où l’on trouve trace d’une épreuve : le Tour de Saudi Arabia. Première des épreuves créées au Moyen-Orient, elle n’avait que le statut 2.5 (soit l’équivalent d’une épreuve 2.2 actuelle). Néanmoins elle disparut après 2002. La présence des saoudiens se fit alors plus discrète, jusqu’à l’organisation d’épreuves chez leurs voisins, qataris ou émiratis, ainsi que des délégations envoyées de temps en temps pour participer aux championnats d’Asie, voir même au Tour d’Erythrée ! Puis les petites épreuves du Moyen Orient (comme le GP de Losail) ont disparu juste avant le passage à 2010, et les saoudiens du circuit UCI. Puis la création du Sharjah Tour et du Tour of Al Zubarah ont remis les saoudiens sur la bonne voie. S’il n’y a pas de grandes prestations, de temps à autres Ayman Al Habriti ou Sultan Assiri grimpent autour du Top 15. Et désormais, la fédération semble encline à envoyer ses coureurs dans d’autres courses. On a ainsi vu l’équipe nationale sur les Challenges du Prince au Maroc en 2014, et sur le Tour d’Egypte en ce début de saison, où il faut tout de même avouer qu’elle a souffert.

Yukiya Arashiro : on ne peut pas parler du cyclisme asiatique sans nommer son meilleur représentant, ou du moins le plus connu en Europe : Yukiya Arashiro. Formé chez Vang en 2006, il découvre l’Europe à l’occasion de plusieurs tournées au printemps et en été. Il s’y comporte très bien, en terminant notamment 17ème du Circuito de Getxo, et surtout 3ème du Tour du Limousin ! En 2007, Nippo, le plus gros sponsor japonais, l’engage. De retour en Europe, il termine 7ème du Tour du Finistère. De retour au Japon pour son tour national (avec un succès au sprint), il remporte le titre national dans la foulée. Il revient en été en Europe, très fort, et termine 2ème du Tour du Jura, 13ème du Circuito de Getxo, 2ème de la Vuelta a Leon, puis retourne au Japon après quelques courses en France. Il se fait remarquer sur l’Herald Sun Tour, où ses capacités de puncheur et de sprinteur sont mises en avant, puis il accroche une belle 5ème place sur la Japan Cup. Il reste néanmoins au Japon en 2009, toujours dans la même équipe (devenue Meitan Hompo), ce qui lui permet d’avoir le champ libre. Il obtient de nouveau d’excellents résultats sur le Tour du Limousin, où il remporte une étape et termine encore 3ème du général. Puis il remporte le Tour d’Okinawa en fin de saison. Cette fois ci, il part en Europe. Ayant brillé en France, c’est Bouygues qui lui propose un contrat. Il réalise quelques tops 10 au sprint sur le Langkawki, puis se met à l’évidence sur les 4 jours de Dunkerque, où le profil convient parfaitement à ses capacités. Il termine 9ème. Bouygues lui fait confiance et il participe à plusieurs courses World Tour, tant et si bien qu’il participe, dès sa première saison en World Tour, au Tour de France ! Et lors du premier sprint, entre Monaco et Brignolles, il termine 5ème ! Une performance non renouvelée par la suite de la course, mais l’histoire ne fait que commencer entre l’équipe de Jean-René Bernaudeau et Yukiya. En 2010, il réalise le difficile enchainement Giro – Tour de France. Sur le Giro, il rate le succès lors d’une échappée entre Novara et Novi Ligure. Sur le Tour, il sprinte de temps en temps et termine 6ème à Bourg-lès-Valence. Sa fin de saison est très bonne, avec une 7ème place lors du GP de la Somme, puis une 9ème lors des championnats du monde, et la 5ème sur Paris – Tours ! Sans oublier une 9ème place lors de la Japan Cup. Sa saison 2011 commence par un titre, mérité, de champion d’Asie. Il ne participera pas aux Grands Tours, et obtient donc plus de latitude sur des épreuves secondaires, comme Paris – Corèze, qu’il termine 5ème, ou le Tour du Limousin, 10ème. Il retrouve le Tour de France en 2012, après avoir terminé 11ème de la Route du Sud. Mais son fait majeur de l’année restera son succès, enfin, sur le classement général du Tour du Limousin ! Le sprint et les côtes, voilà son terrain de jeu … et c’est en toute logique qu’on le retrouve brillant sur le Tour de Belgique 2013, terminant 12ème, avant de prendre part à un nouveau Tour de France, et de tenter de défendre son titre sur le Tour du Limousin … titre perdu pour 3″ face à Elmiger ! 2014 sera chargé, car il prépare un nouveau doublé Giro – Tour. Il prend le temps de faire quelques placettes sur le Tour du Pays Basque, avant d’enchaîner avec un très beau Top 10 sur l’Amstel. On en restera là côté réussite, mais il décroche son meilleur résultat sur le Tour, une 65ème place. Signe d’un changement de profil, de moins en moins sprinteur, de plus en plus puncheur, avec une bonne résistance à la montagne. Début 2015, il termine 6ème à Cholet. Véritable star au Japon, Yukiya est probablement le cycliste asiatique le plus populaire. Il ne lui manque qu’une chose : un succès sur un Grand Tour. Ce qui pourrait arriver cette année ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

arashiro

C’est sous les couleurs de Bouygues Telecom qu’Arashiro a débuté en Europe.

Hossein Askari : Il est le premier des trois grands cyclistes iraniens de 1975 que vous allez découvrir.  Comme ses compatriotes Mizbani et Kazemi, Askari a débuté à la fin des années 90, terminant notamment 2ème de l’Azerbaidjan Tour 1999. En 2001, il remporte le championnat d’Asie CLM. Au milieu des années 2000, il commence à aller courir en Extrême Orient, décrochant quelques placettes sur le Tour d’Hokkaido ou de Corée, tandis qu’il remporte de nouveau le championnat d’Asie CLM en 2003. Après une 2ème place sur le Tour de Turquie, puis une 9ème sur le  Tour d’Hokkaido, il passe professionnel chez Giant Asia en 2005, l’occasion pour lui de décrocher ses premières courses par étape : le Kerman Tour, puis le Tour d’Indonésie, montrant à ses nouveaux équipiers qui est le patron. Sa saison 2006 sera extraordinaire ! Il termine 2ème du Tour de Thaïlande, 2ème du Kerman Tour, 2ème du Tour de Turquie, 4ème de l’Azerbaidjan Tour, 2è du Tour of East Java, 2ème du Tour of Qinghai Lake, et enfin 3ème du Tour of Milad-e Noor ! Sans oublier que sur l’Herald Sun Tour, il a bien lutté avec les australiens. Malgré quelques étapes, il ne remporte pas de succès majeur … mais quelle régularité ! Les saisons qui suivent seront du même acabit, même si un poil moins réussie. En 2007, il rentre dans le Top 10 du Langkawi, et remporte l’Azerbaidjan Tour, la course la plus prestigieuse d’Iran ! En 2008, il rentre au pays, chez Tabriz Petrochemical.  Dès le début de saison, il s’impose sur l’Umm Al Quwain Race, avant d’enchaîner sur un nouveau succès lors de l’Azerbaidjan Tour, et de terminer encore une fois sur le podium du Qinghai Lake (3ème). 2009 sera plus décevante, avec aucun succès majeur à la fin de la saison. 2010 sera bien meilleure, avec d’entrée un podium sur le Langkawi ! Quelques mois plus tard il remporte le Tour d’Iran, avant d’enchaîner sur un succès prestigieux sur le Qinghai Lake ! Il est évidemment difficile de faire mieux, et 2011 paraît fade, malgré deux top 10 sur les deux grands rendez-vous du calendrier. L’âge commence à se faire sentir, et face de jeunes loups aux dents longues, Askari faiblit. 2013 et 2014 sont vraiment décevantes, bien qu’une belle 2ème place sur le Tour d’Ijen montre qu’il est là en montagne. Cette 2ème place intervient après son transfert dans la nouvelle équipe Pishgaman Yazd, où il a pu retrouver un rôle de leader, qui visiblement le décomplexe… à tel point qu’il signe, début 2015, un magnifique doublé sur les championnats d’Asie, remportant l’épreuve en ligne et le CLM ! Un mois plus tard, il accroche la 2ème place lors du Tour de Taïwan, luttant avec ses compatriotes Pourseyedi, Mizbani et Emami. Indubitablement, Askari semble retrouver les jambes de sa jeunesse !

B comme …

Bahreïn : Si ce petit royaume n’a jamais eu la moindre épreuve UCI ou équipe UCI, elle n’en possède pas moins une excellente sélection nationale, très active sur le circuit asiatique depuis le début des années 2010. On est évidemment loin encore du niveau européen, mais le Bahreïn engage son équipe partout en Asie. En 2013, il y eu ainsi un programme chargé, avec courses au Maroc, en Malaisie, en Indonésie et bien sûr au Moyen-Orient. 2014 fut moins fructueux, mais les bahrainis furent alignés sur plusieurs épreuves algériennes, et au Moyen-Orient. Le principal coureur est Sayed Ahmed Alawi, qui s’est illustré sur d’anciennes épreuves turques ou encore dès que la route s’élève, comme sur le Tour of East Java, bien qu’illustré soit un grand mot. Il faut aussi signaler Mohammed Mansoor Jawad, qui a réalisé quelques performances similaires.

Fumiyuki Beppu : Formé au VC la Pomme Marseille, Beppu a décroché quelques succès en Europe, avant d’être recruté, presque à la surprise générale, par Discovery Channel en 2005 ! Un recrutement de qualité, car la japonais démontra dès sa première course, le Tour de Langkawi, d’indéniables qualités contre-la-montre, qui lui permettront de terminer 13ème du Circuit de la Sarthe. En fin de saison, il termine 18ème du Tour de l’Ain, puis 29èmes des mondiaux CLM. Sa saison 2006 sera plus discrète, mais en 2008 il prend de l’importance dans l’effectif Discovery, et participe à 9 épreuves World Tour en tant qu’équipier ! Il passera proche du succès sur la 3ème étape du Tour de Romandie, en échappée, et termine, entre autres, 17ème du GP de Plouay. L’équipe disparaissant, il doit retrouver un contrat. C’est chose faite chez Skil, où il rejoint l’armada japonaise. Equipier, il n’a pas vraiment l’occasion de se mettre en valeur, et il en sera de même en 2009, même s’il ne passe pas loin encore de son premier succès pro, sur la Route du Sud, toujours en échappée. Il prend part pour la première fois au Tour de France, et se fera remarquer par deux tops 10 d’étape au sprint, à La Grande Motte et Aubenas. En 2010, il repart aux USA, chez Radioshack, retrouvant Johan Bruyneel, qui semble le tenir en très haute estime. On le retrouve sprintant de temps à autres en début de saison, mais il se concentre principalement sur son travail d’équipier. Sa fin de saison sera en revanche très intéressante, avec une 6ème place sur le GP d’Isbergues, et surtout la 8ème lors du GP de Plouay ! En 2012, il rejoint Orica, et est de nouveau sélectionné pour le Giro, où il termine 9ème, au sprint, de l’étape d’Horsens. Il ne s’exprimera guère le reste de l’année, et il en est de même en 2013. Il quitte finalement Orica pour rentrer au bercail, chez Trek, avec, de nouveau, le Giro. Il taquine de moins en moins le sprint, même s’il tente de temps en temps, comme sur le GP Jef Scherens (15ème). Il est encore annoncé partant pour le Giro 2015 !

C'est sous la houlette de Johan Bruyneel que Beppu fut le plus à son aise tout au long de sa carrière.

C’est sous la houlette de Johan Bruyneel que Beppu fut le plus à son aise tout au long de sa carrière.

Bridgestone – Anchor Cycling Team : Cela fait désormais depuis 2003 que l’équipe japonaise est inscrite auprès de l’UCI. Elle vient régulièrement rouler en Europe. Depuis 2010, elle accueille des français. D’abord Yoann Michaud et Christopher de Souza pour la fin de saison, puis Thomas Lebas (2012-2015), Alexandre Lemair (2012), Blaise Sonnery (2012), Rudy Barbier (stagiaire 2012), Vincent Canard (2013), et Damien Monier (2013-2015). Monier et Lebas sont les deux leaders actuels de la formation, de même que Kouhei Uchima, dont le niveau s’est élevé depuis 2014.

Brunei : Ce tout petit sultanat, situé sur l’île de Borneo, et coincé entre la mer et la Malaisie, a eu son rôle dans le cyclisme asiatique. Dans une zone active (Malaisie et Indonésie sont deux grandes nations du cyclisme asiatique), Brunei ne pouvait pas passer à côté. C’est en 2010 que la sélection nationale commence à s’exporter. Pas bien loin, puisqu’il s’agissait alors du Jelajah Malaysia, le Tour de Malaisie; ou de la Melaka Governor Cup, en Malaisie aussi. Il n’y a pas vraiment eu de résultats probants, mais les cyclistes de Brunei se sont montrés au niveau physique des autres locaux, bien que n’aimant guère les ascensions. On passe à la vitesse supérieure en 2011 avec la création du Tour de Brunei, qui ne durera que 2 saisons, mais dont le retour est prévu pour 2015 ! Pas de grandes envolées des locaux, mais quelques placettes au sprint pour Muhammad Raihaan Abdel Aziz, qui s’instaurera comme étant le sprinteur de la sélection nationale. En 2012, on passe un cap supplémentaire encore avec la création du CCN Continental Team. Cette équipe de globe-trotters a pris son siège à Brunei. Comme le veut la réglementation, elle embaucha divers locaux, sans qu’aucun ne réussisse vraiment à briller. L’équipe est plutôt composée de coureurs d’horizons variés … mais pour en savoir plus, rendez-vous à la lettre C ! Signalons toutefois que l’équipe change de pavillon pour l’année 2015, et sera désormais basée au Laos. Ce qui ne semble pas avoir enlevé l’envie de cyclisme au sein du sultanat, comme le montre le retour du Tour de Brunei sur la scène internationale.

C comme …

CCN Cycling Team : Créé en 2012 sous licence de Brunei, elle est passée Laotienne en 2015. Pourquoi ? Grâce à Ariya Phounsavath, son leader, et prometteur grimpeur. Auparavant l’équipe a porté refuge à de nombreux européens. On citera notamment John Kronborg Ebsen, qui vient de rejoindre Androni, mais aussi le vétéran hollandais Lex Nederlof. Pour 2015, Pournsavath est le leader, mais on comptera aussi sur le néo-zélandais Roman van Uden, et l’indonésien Hari Fitrianto. On retrouve aussi l’Erythréo-néerlandais Daniel Abraham.

Champion System Pro Team : Elle fut la première équipe chinoise continentale professionnelle. Elle a donné sa chance à de nombreux asiatiques, mais les leaders étaient européens, océaniens ou américains, comme Ryan Anderson, Matthew Brammeier, Cameron Wurf ou William Clarke. Malheureusement le projet ne dura que 2 ans à ce niveau, après 2 saisons continentales (dont une sous licence arménienne). Le sponsor est aujourd’hui impliqué dans deux équipes : CCT presented by Champion System, qui bat pavillon néo-zélandais, et Champion Systems – Stan’s no Tube, équipe américaine.

Le coréen Chan Jae Jang fut un des nombreux asiatiques à bénéficier de l'opportunité de rouler en Europe grâce à Champion System.

Le coréen Chan Jae Jang fut un des nombreux asiatiques à bénéficier de l’opportunité de rouler en Europe grâce à Champion System.

Chine : Le cyclisme chinois ayant largement eu droit à sa mise en valeur lors d’un précédent article, nous vous invitons à le (re)lire en cliquant ici. Pour cette saison, il y aura 11 équipes continentales. Signalons que Beijing Yanqing Inova Cycling Team a une forte influence ouzbek (6 coureurs), que China Cooperation Development Cycling Team une influence ukrainienne (3 ukrainiens, dont Dyudya), Ningxia Sports Lottery une influence mongol (3 coureurs) et Lushan Landscape est cosmopolite (5 nationalités différentes, avec 1 canadien, 2 iraniens, 4 ukrainiens et 1 russe).

Choe Hyeong Min : Ce jeune coureur de 22 ans est le principal espoir sud-coréen. Après l’une ou l’autre placette sur son tour national en 2009, à seulement 17 ans, il rejoint le Centre Mondial du Cyclisme. Il passera une saison à Aigle, où il se mit au service des ses équipiers, et ne brilla pas individuellement. Il roule beaucoup en France à cette époque, mais c’est en 2011 qu’on le remarquera. Sous l’impulsion d’Aurélien Passeron, qui passa une saison chez Geumsan, il vint, avec d’autres équipiers, rouler en plein été. Il termine les GP de Plumelec et Boucles de l’Aulne (au contraire de ses équipiers coréens), mais c’est lors du Kreiz Breizh Elites qu’il se fait remarquer, en terminant 15ème. Malheureusement par la suite, on ne le verra que peu sur le circuit UCI… ses participations sont donc uniquement sur le Tour de Corée. Il joue au baroudeur en 2012 et 2013 (et accroche le classement de meilleur grimpeur), avant de se mettre sérieusement en avant en 2014. Il dispute ainsi la victoire finale avec le jeune espoir britannique Hugh Carty, dont le temps fort fut l’ascension vers Pyeongchang Jin-Gogea. Cette performance, si elle se renouvelle, et si elle se reproduit à l’étranger, pourrait bien attirer les regards européens … voilà en tout cas un jeune à suivre.

Corée du Sud : La Corée du Sud est maintenant bien installée dans le paysage du cyclisme international. Depuis 2000, le Tour de Korea est au calendrier UCI. Mieux, depuis 2014 l’épreuve a acquis le label 2.1, la signalant comme une course professionnelle. Trois locaux ont remporté l’épreuve : Chun Dae Hong en 2001, et surtout Park Sung Baek. Il est le principal coureur coréen. Possédant une bonne pointe de vitesse, il a conquit ses principaux succès grâce à une bonne capacité à passer les difficultés. Le pays possède 4 équipes continentales, mais elles ne sortent qu’assez peu du pays. La principale est KSPO, l’équipe de Park Sung Baek, même si Geunsam et Seoul sont installés depuis quelques années aussi. On retrouve aussi Geumsan Insam, Korail et Seoul Cycling Team. Globalement, la Corée du Sud présente tous types de coureurs : des sprinteurs, des grimpeurs, des baroudeurs … Seul Chan Jae Jang a goûté au professionnalisme en Europe, en roulant pour Champion System. Ce sprinteur n’a pas vraiment brillé sur le vieux continent … D’autres prendront certainement la relève, à commencer par Choe Hyeong Min, dont vous avez découvert le portrait juste au dessus.

D comme …

Dubai Tour : Cette épreuve fut la première réponse de RCS à ASO au Moyen-Orient. ASO travaille avec le Qatar et Oman, RCS a choisi les Emirats Arabes Unis. L’épreuve a une influence plus européenne qu’asiatique, et les petites équipes d’Asie Orientale n’y ont pas droit de paraître. Elle est une excellente préparation à la saison européenne, et offre plusieurs sprints, ainsi qu’une étape légèrement vallonnée arrivant à Atta. Taylor Phinney et Mark Cavendish en sont les deux premiers vainqueurs.

E comme …

Rahim Emami : Roulant pour Tabriz avant que l’équipe soit UCI, c’est en toute logique qu’il passe professionnel en 2008. Cela correspond aussi à son année d’éclosion, en accrochant une 7ème place sur le Tour d’Iran, puis la 5ème sur l’Azerbaidjan Tour et la 4ème sur le Tour of Milad-e Noor. Mais Tabriz ne le conserve pas en 2009, et redevenu Elite, il accroche néanmoins la 5ème place du Tour d’Iran. Début 2010, il accroche deux Top 10 sur les courses locales, ce qui convainc Giant Asia de l’embaucher pour la fin de saison. Il termine à une belle 10ème place sur le Tour of Qinghai Lake, ce qui ne passe pas inaperçu. En 2011, Azad décide donc de le recruter. D’emblée il termine 5ème du Tour de Langkawi, à une poignée de secondes de la victoire ! Quelques semaines plus tard, il s’adjuge le Tour des Philippines … mais, sur le Tour d’Iran, il est contrôlé positif au Clenbutérol. 2011 fut l’année noire du cyclisme iranien, avec de nombreux cas de dopage avéré. Autorisé à courir en 2013, c’est RTS (ex Giant), qui lui renouvelle sa confiance. D’entrée il sera performant, avec une 11ème place sur le Qinghai Lake, une 3ème place à Ijen et le succès sur le Tour of Fuzhou. La nouvelle équipe Pishgaman Yazd décide donc de l’appeler, et il retrouve son pays pour 2014. Il sera constamment à la bataille avec les coureurs de Tabriz, que ce soit Petrochemical ou Shahrdari. Il termine 2ème lors du Tour de Singkarak (lors d’un triplé Pishgaman), mais seulement 14ème du Tour d’Iran, perdant trop de temps sur le plat pour le regagner en montagne, où il fut indéniablement un des meilleurs grimpeurs. 2015 commence bien pour lui, avec une belle 3ème place sur le Tour de Taïwan. Comme pour Pourseyedi, se pose la question de la « propreté ». C’est pour l’instant un peu plus compliqué, car au contraire de Tabriz, Pishgaman roule moins sur les grands événements continentaux. A noter que cette année, Emami aura comme équipier … Mathieu Perget !

Emirats Arabes Unis : Sur un plan purement sportif, les Emirats Arabes Unis sont certainement la meilleure nation de la péninsule arabique. C’est en 2004 que remonte la première épreuve UCI organisée aux Emirats, l’UAE Emirates Post Tour. Les locaux n’y brillèrent pas, et il faudra attendre 2008 pour voir apparaître de nouvelles épreuves. Au contraire du Qatar, qui vise d’emblée le haut niveau, les émirats s’inscrivent dans une logique plus régionale. Ainsi sont créés deux courses .2, la Vice President Cup et l’Umm Al Quwain Race (cette dernière étant un tour). Les locaux y brillèrent, puisque Badr Mohamed Mirza Banihammad remporte la Vice President Cup, et Yousif Mirza Banihammad termina 2ème de l’Umm Al Quwain Race. Cette dernière ne sera pas organisée en 2009, remplacée par l’Emirates Cup. Mais ces deux épreuves s’arrêteront en 2010. Entre temps, l’émirat de Sharjah organise les championnats d’Asie. Il faudra attendre 2013 pour retrouver une course UCI, avec le Sharjah Tour (2.2), puis début 2014 avec le Dubai Tour (2.1, puis 2.HC) puis en fin de saison 2015, l’Abu Dhabi Tour (2.1), qui s’inscrivent dans la logique du Tour d’Oman ou du Tour du Qatar. Sur un plan purement athlétique, les Emiratis sont plutôt de bons coureurs à l’échelle locale. Yousef Mirza Banihammad est largement le meilleur représentant local. Grâce à sa sélection nationale, il voyage au Maghreb, mais aussi en Asie Orientale. Son principal succès reste le Tour of Al Zubarah (QAT) en 2013. 2015 a bien débuté pour lui, avec une 4ème place sur le Tour d’Egypte,  et une 2ème aux championnats d’Asie ! Malheureusement, il semble boudé par l’équipe continentale Skydive Dubai, première formation émiratie UCI, qui a bien quelques locaux, mais qui ne sont pas très importants, et assez peu utilisés.

F comme …

C'est sous les couleurs de Lampre que Feng fait ses grands débuts en World Tour, après être brièvement passé chez Champion System.

C’est sous les couleurs de Lampre que Feng fait ses grands débuts en World Tour, après être brièvement passé chez Champion System.

Feng Chun Kai : Il est le premier représentant de Taïwan à atteindre le niveau World Tour. Débutant à la fin des années 2000, il se fait remarquer en terminant 12ème du Tour de Taïwan. Il passe alors professionnel chez Action Cycling Team, une équipe locale. Un choix bien récompensé par plusieurs places d’honneur, acquises en moyenne et haute montagne (7ème du Tour de Taiwan, 10ème du Tour de Singkarak, 8ème du Tour of East Java, 9ème du Tour d’Hokkaido). Il prolonge en 2011, avec moins de succès (7ème à Singkarak comme seul Top 10), mais 2012 sera d’une bien meilleure facture. Sur un Tour de Taiwan devenu professionnel, il accroche une belle 7ème place, après avoir été bien placé tout au long de l’épreuve. Il s’illustre ensuite sur diverses épreuves du Sud Est asiatique (Tour des Philippines, Tour de Thaïlande), mais sans peser sur le classement général). Enfin sur le Tour de Singkarak, il accroche la 3ème place. En 2013 il rejoint Champion System, l’équipe continentale professionnelle chinoise. Il débute la saison par une bonne 33ème place sur le Tour d’Oman. Sur son tour national, il ne joue pas le général, mais le classement de la montagne, qu’il remporte en baroudeur. Court passage en Europe, lors des 4 Jours de Dunkerque, qui le voit partir en échappée, puis direction les USA, et surtout la Corée, où il se mettra en évidence, avec une 12ème place finale. Fin de saison moyenne, mais il remporte l’épreuve en ligne sur les Jeux d’Asie de l’Est. En 2014 il est de retour au pays, chez Gusto. L’occasion de signer une première victoire sur une épreuve continentale, en échappée sur le Tour de Thailande. Il terminera 6ème du général, puis 8ème du Tour of East Java. A la surprise générale, il est recruté par Lampre pour 2015 ! Merida, cosponsor de Lampre, est une marque de cycle taïwanaise, et voulait donc son meilleur coureur au sein de l’effectif. Gageons que tant que Merida fournira Lampre, Feng aura l’opportunité de rouler en Europe. En bon baroudeur, qui sait, il pourrait décrocher un succès !

 G comme …

Giant Asia : Basé à Taiwan, elle fut la plus grande équipe asiatique. Offrant une opportunité à des coureurs européens, mais aussi à de nombreux autres asiatiques, ne disposant pas forcément des structures adéquats, Giant a décroché de nombreux bouquets. Parmi ces coureurs références, les Iraniens Rahim Emami, Vahid Ghaffari, Ahad Kazemi, Ghader Mizbani, Hossein Askari, l’Allemand Tobias Erler, l’Irlandais David McCann, le Néo Zélandais Rico Dean Rogers ou l’Ouzbek Muradjan Halmuratov. Giant a cessé son sponsoring en 2011, laissant place à RTS – Santic. L’équipe a alors accueilli Oscar Pujol, ex Lotto, Boris Shpilevsky de retour de chez AG2R ou le vétéran Andrey Mizourov. Véritable équipe internationale, il y a une régulière brasse des coureurs, offrant d’impressionnantes valses d’effectifs dans l’année, en fonction des saisons. Elle a néanmoins perdu ses iraniens, qui ont trouvé refuge chez eux.

Giant Asia a glané de nombreuses coupes sur le circuit asiatique.

Giant Asia a glané de nombreuses coupes sur le circuit asiatique.

Geumsan Insam : Principale équipe sud-coréenne, elle arpente les pelotons asiatiques depuis 2010. Dès sa première année, elle a acueilli quelques bons asiatiques, comme le thaï Phuchong Sai-Udomsin, le japonais Shinichi Fukushima, ou le malais Anuar Manan. La plupart sont alors retournés chez eux, mais c’est le globe-trotter Aurélien Passeron qui passera là en 2011 ! L’équipe se concentrera ensuite uniquement sur les locaux, et tombera un peu dans l’anonymat … jusqu’à l’explosion du talentueux Choe Hyeong Min, qui termina 2ème du Tour de Corée 2014, ou 9ème du Tour de Taiwan 2015.

Affaire à suivre …

par vino_93

crédit photos : Ronan Caroff (https://www.flickr.com/photos/ronancaroff/sets/with/72157651888888628); wikicommons

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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar vino_93 » 11 Mai 2015, 10:25

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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar vino_93 » 11 Mai 2015, 10:26

Réservé Partie 3
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar Médé33 » 11 Mai 2015, 14:22

Vino t'as craqué :mrgreen:

En 2010, il réalise le difficile doublé Giro – Tour de France.


Y a quelques étourderies par contre ("Yohan Bruynnel", CCN cambodgienne dans une lettre puis du Laos dans une autre)
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar Murungaru » 11 Mai 2015, 14:37

Super intéressant, merci :up
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar B-A » 11 Mai 2015, 14:40

Vraiment top Vino :ok:
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar vino_93 » 11 Mai 2015, 15:21

Médé33 a écrit:Vino t'as craqué :mrgreen:

En 2010, il réalise le difficile doublé Giro – Tour de France.


Y a quelques étourderies par contre ("Yohan Bruynnel", CCN cambodgienne dans une lettre puis du Laos dans une autre)


Non mais doublé, dans le sens les enchainer, pas les gagner :moqueur:
Effectivement, merci pour les boulettes, je corrige de ce pas :oops:
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar Médé33 » 11 Mai 2015, 15:22

Je sais, simplement c'est pas clair :niais:
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar thor_husvod » 11 Mai 2015, 15:23

Ca fait vendre c'est pas grave :shock: :niais:
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar vino_93 » 11 Mai 2015, 15:24

Médé33 a écrit:Je sais, simplement c'est pas clair :niais:

Je vais changer pr te faire plaisir, mais je pense que tout le monde avait compris, sauf à suivre de trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès loin le cyclisme :lol:
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Re: Abécédaire du cyclisme asiatique sur route

Messagepar vino_93 » 19 Mai 2015, 13:13

La 2ème partie a été publiée :up
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