Les pavés oubliés : de nouveaux secteurs
En plus de ceux par laquelle la course ne passe plus et de ceux « à l’abandon », il reste de nombreuses parcelles utilisables. Certains sont empruntés par les 4 Jours de Dunkerque, tels ceux de Briastre ou surtout celui d’Escaudœuvres à Thun-Saint-Martin, avec une arrivée à Iwuy qui s’est répété dans la course par étapes nordiste ces dernières années.
Ils sont en effet nombreux, avec des drèves autour de Raismes, telles la tranchée d’Arenberg, à Vicq, à Maulde, à Condé-sur-l’Escaut et même encore autour de Saint-Amand-les-Eaux, pour citer ceux de la Scarpe-Escaut. Ou encore Wattignies, Templemars, Seclin, Wavrin, Fournes-en-Weppes, Capinghem ou Bondues, pour évoquer la partie est et sud de la Métropole Lilloise.
Si ces localités pourraient être traversées dans un final d’étape du Tour de France. On les imagine moins dans Paris-Roubaix. L’écart avec le parcours étant trop important. En revanche, d’autres sont parfaitement incluables en avril.
Dans la première partie de l’épreuve, peuvent être cités un allongement du secteur du Buat à partir d’Escarmain (de 1500 mètres, en faisant un secteur de plus de 3 kilomètres) et un secteur entre Quérénaing et Artres, pour une parfaite arrivée vers celui d’Artres à Préseau, avant le Chemin des Postes, pour une configuration évoquée précédemment. Egalement entre Carnières et Avesnes-les-Aubert, qui sera emprunté par le prochain Tour de France
Mais celui qui est à mettre en avant est entre Bouchain et Avesnes-le-Sec, fraichement rénové et emprunté par Paris-Roubaix Espoirs en 2014 et donc en parfait état pour accueillir une grande course. En plus des 2400 mètres du secteur, s’y ajouter une portion d’une centaine de mètres. Le pavé y est définitivement urbain, mais il donne un avant-goût aux coureurs avant le véritable pavé si le secteur est pris d’est en ouest et inversement, il en rajoute un peu dans l’autre sens, alors que les coureurs pourraient croire à un retour au calme sur l’asphalte.
Dans la seconde partie de l’épreuve (comprendre après la transition par Denain), pourrait s’adjoindre entre Haveluy et Arenberg un secteur à Bellaing, long de 1700 mètres, mais qui nécessiterait un peu de nettoyage dans sa première partie. Un peu plus loin dans le parcours, un de 1500 mètres à Cappelle-en-Pévèle, où ne serait nécessaire que de balayer la couche de gravier sur une portion du pavé.
Il serait également possible d’en rajouter après Templeuve. La portion avec trop peu de pavés est problématique. Une des solution pour résoudre ce problème serait de l’éloigner de l’arrivée. Ainsi, avec autant de kilomètres sur l’asphalte, mais plus par des routes étroites, se propose un secteur de Bachy à un des hameaux de Bourghelles, avant de rejoindre Cysoing, long de 1400 mètres. Cependant, plus de travail devrait être réalisé pour le remettre en état.
Pour Cysoing, il y a un secteur qui pourrait s’ajouter, sur 700 mètres, pour un avant-goût de l’enchainement de secteurs à suivre dans la Pévèle En bon état aux abords de la route départementale y permettant l’accès, la végétation a pris le dessus dans la partie finale. Mais si on évoque la possibilité de gratter le goudron à Wannehain pour y ajouter du pavé (secteur de la Vache Bleue), on peut tout à fait aller gratter la terre sur une distance bien plus courte.
Une autre possibilité pour le final de l’épreuve serait d’adjoindre au Carrefour de l’Arbre et au secteur de Gruson un 3e secteur, de Gruson à Bouvines, sur 2600 mètres. Beaucoup de boue sur la première partie, mais le final est en parfait état. Incouvéniant, il allonge la transition jusqu’au secteur d’Hem de près de 2 kilomètres. Avantage, il offre un secteur en 3 parties pour 5,8 km de pavés, simplement séparés par un cumul de 500 mètres d’asphalte.
Il y a donc bien du pavé partout ou presque dans le Nord. Et tout ceci n’est évidemment pas une liste exhaustive. Certains pavés sont mieux regardés et sauvegardés que d’autres. Mais aucun pavé ne peut être oublié définitivement.
Ainsi, tous ont pu, peuvent ou pourront accueillir des courses, même les plus grandes. Paris-Roubaix peut donc varier plus régulièrement et le Tour de France n’a pas à suivre l’ordre de la classique. Les choix sont grands, la seule limite est la créativité des organisateurs.
par darth-minardi