Classement 2012 : 14ème (373 pts)
Classement 2013 : 9ème (589 pts)
Classement 2014 : 8ème (684 pts)
La Performance
Tour de Romandie 2014 : victoire de Thomas De Gendt
2014 démarre en demi-teinte pour Astana, qui n’arrive pas en confiance en Romandie. Comme à son habitude, De Gendt est transparent en ce début de saison. Avantagés par les deux chronos du parcours, les favoris sont Wiggins et Nibali, qui a prouvé sa bonne forme au Pays Basque, ainsi qu’un Contador qui marche sur l’eau en ce moment. C’est pourtant le belge qui s’impose sur le fil. Profitant d’étapes de montagne pas propices aux écarts, il récupère des bonifications le dernier jour pour devancer Contador de 2 secondes et Wiggins de 4 : il s’agit du premier tour victorieux au niveau WT pour Astana depuis Paris-Nice en 2010 !
De Gendt remporte une étape du Tour du Pays Basque 2013
L’homme fort
Thomas De Gendt
2012 : Vacansoleil
2013 : 55e WT (92 pts)
2014 : 14e (328 pts)
Recruté à l’intersaison 2012-2013 en remplacement de Kreuziger, De Gendt attend une victoire en baroudeur au Pays Basque pour lancer sa saison. Il signe d’abord des tops 15 encourageants sur l’Amstel et la Doyenne, des courses pas franchement adaptées à ses caractéristiques. Puis il se concentre sur le Tour de France qu’il termine 7e, une place de mieux qu’en 2013. Cette première saison est honnête mais l’enjeu est de gagner en régularité en 2014. La mission est réussie avec, outre sa victoire en Romandie, des 6e places au Tour de Suisse, à la Vuelta, et surtout au Tour de France – encore une place de mieux dans la hiérarchie. Il a permis aux couleurs kazakhes de briller toute la saison alors que ses équipiers connaissaient par ailleurs des passages de vide ; Astana peut lui dire merci !
La révélation
Kevin Seeldraeyers
2012 : 14e Tour de Suisse
2013 : 4e Critérium du Dauphiné
2014 : 4e Giro d'Italia
Seeldraeyers avait un peu fait parler de lui plus jeune, mais n’avait jamais franchement confirmé. Après une saison 2012 vierge de point WT, le déclic intervient au Tour du Trentin. Auteur d’un numéro solitaire de 90 kms, il prend 4 minutes à Wiggins et près de 6 aux autres favoris. Le lendemain, il conserve quelques secondes pour remporter le premier tour de sa carrière. Dès lors, il s’affirme en haute montagne. Sur le Giro, il est irrégulier mais suit presque le trio Gesink-Froome-Nibali en 3e semaine. Il enlève dans la foulée l’étape du Ventoux sur le Dauphiné. 4e au final, il signe ensuite la 2e place d’un Tour de Pologne montagneux derrière Kruijswijk. En 2014, il se concentre exclusivement sur le Giro pour une 4e place finale inconcevable à peine 13 mois auparavant. Comme De Gendt cette année, la tâche l’an prochain sera de maintenir ce niveau plus longtemps dans la saison.
Dauphiné 2013 : Seeldraeyers devance Wiggins et Schleck en haut du Ventoux !
La déception
Janez Brajkovic
Chez RadioShack en 2010 et 2011, son palmarès s’était enrichi d’un Critérium du Dauphiné et de nombreux tops 10 sur des courses d’une semaine. C’est dans l’optique de franchir un nouveau palier qu’il s’est engagé chez Astana, mais celui-ci n’est jamais venu. Deux fonds de top 20 sur le Tour de France, deux fonds de top 10 sur la Vuelta, et un seul top 15 sur une course d’une semaine, bizarrement sur l’Eneco Tour en 2013 (7e). À chaque fois dans l’anonymat le plus complet. Brajkovic ne sera finalement jamais un grand leader, et c’est en tant que gregario qu’il s’est engagé auprès de Contador en 2014.
Le point faible
Souvent placés, jamais gagnants
Sur ces trois saisons, Astana s’est distinguée par sa difficulté à mettre la balle au fond. L’absence de grand leader et de sprinter n’aide évidemment pas. La bande à Vino ne semble plus animée par l’ambition débordante de ses débuts, voire se plaire dans le confort du second rideau…
L'effectif 2015
On parlait d’habitude à l’anonymat ; Astana semble continuer dans cette voie. L’effectif est stabilisé autour de De Gendt et Seeldraeyers, les deux leaders désignés. Pour les épauler, Atapuma, Carrara, Kiserlovski et Kessiakoff seront aidés par Spilak et Westra, ce dernier s'étant affirmé comme l'un des meilleurs baroudeurs du monde. L’équipe s’est donc renforcée en montagne malgré le départ du jeune sarde Aru, dont les performances n’étaient clairement pas en adéquation avec le statut qu’il revendiquait, mais pas sûr que cela améliore leurs résultats de pointe. Pour ça il faudra peut-être attendre quelques années et l’éclosion de deux néo-pros à fort potentiel : López et Lutsenko. Côté classiques, Wegmann a déçu et été remercié après une seule saison. Au contraire, Chainel a agréablement surpris sur Milan – San Remo et Paris-Roubaix. Il mènera donc les flandriens avec le nouveau-venu Burghardt et Stybar, qui progresse tout doucement. Enfin, Taborre quitte la garde de Sagan pour jouer sa carte aux côtés de Ponzi, Madsen et Felline. Encore une fois, les sprinters sont honnêtes mais loin du gotha mondial.
Arrivées : S.Spilak (KAT), L.Westra (AST), M.Burghardt (BMC), F.Taborre (ASA)
Néo-pros : A.Lutsenko, MA.López, D.Rosa, B.Kozhatayev, M.Ayazbazayev, D.Fominykh, A.Kamshev
Départs : F.Aru, A.Grivko, F.Wegmann, D.Rebellin, F.Masciarelli, E.Silin, R.Kireyev (retraite), E.Franzoi (retraite), D.Fofonov (retraite), A.Kashechkin (retraite), D.Muravyev (retraite)