Cette édition de l’Eneco Tour débute par un prologue de 5,2 kms.
Phinney s’empare du maillot de leader en devançant
Malori,
Dumoulin et
Boom d’une petite seconde. La deuxième étape, sans difficulté répertoriée, est en revanche marquée par un fort vent qui balaye les plaines belges. Le peloton explose dans les deux dernières heures de course pour ne laisser qu’un groupe de 20 se disputer la victoire.
Zekas se montre le plus costaud devant
Vassano,
Hathaway et
Hofland ; la jeune garde est au pouvoir ! 3e l’an dernier,
Geraint Thomas perd déjà 2’27’’.
Theuns,
Naesen,
Cannoot,
Roelandts et d’autres sont encore plus loin. La troisième étape est plus classique dans son déroulement. Un sprint massif décide du vainqueur, et c’est cette fois le champion de France
Bouhanni qui se montre le plus costaud. Le repos a été de courte durée car c’est de nouveau une étape épique qui attend les coureurs le lendemain. Lors du passage de quelques bosses dans le troisième quart d’épreuve, les Lotto Jumbo font exploser le peloton. Ils se détachent même momentanément à cinq dans un groupe de six, emmenant seulement
Boasson Hagen avec eux ! Toujours leader du général,
Phinney se sacrifie pourtant pour tenter de creuser l’écart, même s’il ne peut empêcher le retour d’une dizaine de coureurs de l’arrière. La jonction effectuée,
Hathaway et
Boom se retrouvent les seuls Lotto Jumbo dans ce groupe de tête, et personne ne veut collaborer avec eux.
Lars Boom essaye à plusieurs reprises de s’échapper plutôt que d’emmener tout le monde pendant qu’
Hathaway reste dans les roues. Le vent latéral vient à bout de grands noms comme
Cancellara,
Breschel et
Offredo pour ne laisser que 7 coureurs en tête à l’orée des 8 derniers kms :
Boom,
Hathaway,
Vassano,
Zekas, Van Avermaet,
Boasson Hagen et
Gilbert. Peut-être trop présomptueux de ses forces,
Boom commence à montrer des signes de fatigue, ce qui oblige
Hathaway à prendre la tête du groupe à un petit rythme. Personne ne tente de l’attaquer et la victoire se joue au sprint, pour une victoire nette du gallois ! Malheureusement,
Boom a craqué dans les tous derniers kms pour perdre 25 secondes face aux autres prétendants du général.
Boasson Hagen s’empare du maillot de leader.
Avant les deux dernières étapes décisives, un dernier sprint permet à
Cavendish d’enfin se mettre en évidence sur ce tour. Le champion du monde l’emporte devant
Hofland et
Hathaway, qui récupère encore quelques bonifications. Mais celles-ci vont paraitre dérisoires à l’arrivée de l’étape vallonnée à La-Roche-en-Ardennes où
Tim Wellens a mis le feu. Le belge a débuté son numéro solitaire à plus de 30 kms de l’arrivée pour s’imposer avec 1’44’’ d’avance sur ses plus proches poursuivants ! Il s’agit de
Gilbert et
Vassano, qui a impressionné dans les bosses avec son gros gabarit. 4e,
Boasson Hagen perd 15 secondes supplémentaires.
Van Avermaet a lui étonnement craqué pour prendre la 10e place à une minute de
Gilbert ; la fatigue de la saison se fait peut-être enfin sentir. Le belge termine dans le même groupe que
Boom, 14e,
Cancellara ou
Benoot.
Hathaway a lui aussi souffert et perd 31 secondes supplémentaires. Bien meilleur sprinter que puncheur,
Zekas est le dernier des hommes placés au général, à 4’34’’ de
Wellens et plus d’une minute derrière
Hathaway. La dernière étape autour du Vieux Quaremont permet à une échappée de 14 coureurs de prendre le large, dont de jolis noms comme
Stybar,
Van Baarle et
Senechal. Le tchèque se montre le plus costaud pour larguer ses compagnons dans les derniers monts et lever les bras. Dans le peloton,
Lars Boom joue son va-tout en accélérant dans les monts. Le dernier passage du Vieux Quaremont lui permet de s’extirper de la quinzaine de coureurs qui l’accompagnaient encore. Le néerlandais retombe sur
Van Baarle pour la dernière portion plane, qui jette ses dernières forces dans la bataille.
Offredo parvient tout de même à revenir tandis que
Backaert et
Van Gestel, rescapés de l’échappée, s’accrochent.
Van Avermaet et
Boasson Hagen font les efforts derrière, mais quand
Boom prend lui-même la tête à 6 kms de l’arrivée, l’écart repart irrémédiablement à la hausse. Le néerlandais règle même le groupe au sprint, une minute derrière
Stybar mais une minute devant les autres favoris. Il s’intercale entre
Boasson Hagen et
Gilbert à la troisième place du général, en étant le seul à avoir tenté de renverser
Vassano. Mais l’italien était bien le plus costaud et régulier cette semaine pour créer la surprise et remporter son deuxième tour WT, trois ans après le Tour de Pologne 2014.