Classement individuel :
Podium1
Téo Monfils (Lotto), 942 points
2
Peter Hazard (Coca Cola), 910 points
3
Andria Castelli (Benetton), 910 points
Le podium est finalement très serré puisque les trois premiers du classement se tiennent en seulement 32 points (une 10e au lieu d'une 6e à Tours et le vainqueur chutait au 3e rang). Monfils a finalement su capitaliser sur son début de saison et son presque sans faute sur les pavés (Vainqueur de l'Het Nieuwsblad et Gent-Wevelgem, 2e du Ronde, 3e à Roubaix) pour résister aux deux meilleurs puncheurs du peloton. Ces deux-là on d'ailleurs eu bien du mal à se départager puisqu'il termine parfaitement ex-aequo au nombre de points et de victoires. Seules ses deuxième places sur les Strade Bianche et Paris - Tours permettent à Hazard de devancer un Castelli régulier dans le haut du classement (7 entrées dans les points, toutes dans le top 7, 6 tops 4, 4 podiums).
Top 54
Aitor Etchebarne (Euskaltel), 805 points
5
Olivier Lletarm (Airbus), 791 points
Eux-aussi étaient dans le coup pour la victoire, mais une dernière partie de saison plus délicate les prive du Graal, et même du podium. Alors que la plupart de ses adversaires repartaient de Lombardie bredouilles, Etchebarne pourra regretter d'y avoir loupé une victoire qui lui était promise et de ne pas leur avoir repris autant de points qu'il l'aurait pu. Olivier Lletarm aussi pourra nourrir des regrets. Leader de la Coupe du Monde à la sortie des Ardennes à la faveur d'une belle régularité qui lui avait permis de scorer sur les 9 premières manches, aussi bien pavées que vallonnées, il s'est ensuite écroulé pour n'inscrire que neuf petits points dans le dernier quart de l'épreuve et dégringoler ainsi au 5e rang.
Top 106
Hideto Nakane (Nintendo), 575 points
7
Eugeniusz Polujanski (CCC), 568 points
8
Adalbert Biertrinker (Kronenbourg), 553 points
9
Johan Vysta (EF Education First), 553 points
10
Méwédonk Ornicar (Crédit Agricole), 463 points
Ceux-là n'étaient pas vraiment dans le coup pour la gagne, en atteste le gouffre qui les sépare des 5 premiers, mais ils se sont démarqués. Après un début de compétition très discret (55 petites unités à mi-saison), Nakane est monté en puissance pour s'offrir un succès inattendu en Lombardie. Polujanski s'est plutôt fait remarqué par sa régularité (7 entrées dans le top 10 sur pratiquement tous les terrains dont une 2e place sur la Flèche) mais sa pointe de vitesse inexistante a été un frein à ses ambitions. De son côté Biertrinker a marqué de son empreinte la compétition par son esprit offensif qui lui a permis de garnir son palmarès avec les Strade Bianche. Ex-aequo avec l'Alsacien sur le plan comptable, Vysta s'est révélé être son parfait opposé. Peu porté sur l'offensive malgré une pointe de vitesse désastreuse, le Suisse a joué la carte de la régularité. Il est ainsi l'un des deux seuls coureurs a être rentré dans les points sur toutes les épreuves du calendrier pour 8 tops 10, mais pas un seul top 5. Discret aussi, et peut-être un cran en dessous des hommes qui le précédent au classement, Ornicar a tout de même su répondre présent sur les grands rendez-vous (2e en Lombardie, 5e des Strade, 6e de la Flèche et à Liège).
Top 1511
Brock James (Michelin), 456 points
12
Michel Bois (Pelican), 426 points
13
George Hincapie (US Postal), 421 points
14
Simon De Guignes (Bouygues Telecom), 416 points
15
Quentin Jeanjacquot (Audi), 392 points
Ici on retrouve des leaders qui ont été quelque peu décevants cette saison. Enfin cette appellation est peut-être injuste pour James qui a été très solide sur les pavés (2e de l'Het Nieuwsblad, 3e des Flandres, 5e à Wevelgem) mais a été logiquement moins présent une fois Roubaix passé. Il aura au moins eu le mérite d'animer le final vers San Remo et Hambourg. Peut-être lui manque-t-il seulement une victoire ? On pourrait dire un peu la même chose pour Bois très régulier mais à qui il manque un coup d'éclat, au point que la meilleure performance de son équipe soit la deuxième place de Martin Pecheur à Roubaix. Comme James, Hincapie misait beaucoup sur les pavés, et il a prouvé qu'il était parmi les meilleurs dans ce domaine, peut-être même le meilleur si l'on se fie à son fantastique raid sur le Ronde. Pourtant les résultats n'ont pas suivi, la faute à des compagnons pas toujours très coopératifs et à de grandes difficultés à lancer ses sprints alors qu'il était sensé être l'un des meilleurs dans ce domaine. Pas grand chose à dire de De Guignes passé au travers de sa saison, exceptions faîtes de ses 4e places sur les Tours de Flandres et de Lombardie. Enfin reste Jeanjacquot. Heureusement qu'il a levé les bras à Hambourg et fait 2e à San Remo parque le reste de sa saison est simplement catastrophique. Son profil atypique et la faiblesse de son équipe (incapable de ramener le moindre point sans lui) n'ont pas aidé.
Top 2016
Gez Lakalach (Red Bull), 391 points
17
Alexander Rojas (Colombia), 368 points
18
Richard Aldana (Lotto), 330 points
19
Ximun Lazkano (Euskaltel), 314 points
20
Denis Karpov (Absolut Vodka), 274 points
Ici le monde se divise en deux catégories, les leaders franchement décevants, et les lieutenants vraiment brillants. Lakalach appartient à la première catégorie. Il misait tout sur ses capacités de puncheurs qui lui ont permises de finir sur le podium des Strade, mais il a ensuite été dominé par les Hazard, Castelli et Etchebarne et n'a pas existé du tout sur les autres terrains. Rojas a peut-être commis l'erreur inverse, bon partout mais excellent nulle part, il n'a finalement jamais su se démarquer et doit se contenter de tops 10 acquis sur les pavés où la concurrence était moindre. Aldana termine meilleur des "lieutenants" en grillant la politesse à Lazkano sur la dernière épreuve. Nulle doute que la régularité du Français dans les sprints et l'exploit du Basque à Roubaix compteront pour le classement par équipe. Enfin vient Karpov à qui cette 20e place va à ravir. Il est en effet le seul coureur avec Vysta à être entré dans les points sur chaque épreuve. Comme lui il n'est jamais rentré dans les 5, mais contrairement au Suisse il ne compte que 3 tops 10. La position de prédilection de l'Ukrainien semble en effet le fond de top 20 (7 arrivées entre la 18e et la 20e place).
Et aussi ...
21
Nick Abendanon (Michelin), 270 points
22
Searlas Casgrain (Coca Cola), 240 points
23
Ivan Longue (Coca Cola), 160 points
24
Muhammad El-Tlyr (Airbus), 159 points
25
Martin Pecheur (Pelican), 150 points
26
Louis Meintjes (Dimension Data), 146 points
27
Filippo Firenzi (Acqua & Sapone), 146 points
28
Andoni Bidegaray (Euskaltel), 142 points
29
Jhonatan Higuita (EF Education First), 140 points
30
Lance Armstrong (US Postal), 104 points
Classement par équipe
1
Lotto, 1314 points
2
Coca Cola, 1310 points
3
Euskaltel, 1267 points
4
Benetton, 957 points
5
Airbus, 952 points
6
Michelin, 740 points
7
EF Education First, 736 points
8
Pelican, 666 points
9
Nintendo, 599 points
10
CCC, 578 points
11
Kronenbourg, 553 points
12
US Postal, 543 points
13
Crédit Agricole, 472 points
14
Bouygues Telecom, 464 points
15
Colombia, 441 points
16
Red Bull, 393 points
17
Audi, 392 points
18
Absolut Vodka, 322 points
19
Acqua & Sapone, 198 points
20
Dimension Data, 146 points
Comme pour le classement individuel, on retrouve un podium très serré. Coca Cola a réussi la performance de hisser ses deux lieutenants aux 22e et 23e place individuelles, devant certains leaders, mais ce sera insuffisant. Pour 4 minuscules points la Lotto s'impose grâce aux performances de Monfils et Aldana, mais ce sont aussi les petits points pris par Lambrecht (36e, 30 points) et même Kamizov (41e, 12 points) qui font cette grande victoire. L'équipe Euskaltel menait la danse avant cette dernière manche, mais victimes de leur contre performance (alors que les deux équipes rivales hissaient chacune deux hommes dans les 10), ils chutent au troisième rang. Grâce à la victoire de Castelli à Tours, la Benetton passe in-extremis à la 4e place mais ne pouvait espérer mieux, la faute à une équipe trop faible autour du puncheur corse. C'est l'équipe Airbus qui fait les frais de la transparence de son leader en fin de saison.
Michelin mène ensuite le peloton, essentiellement grâce à James et Abendanon, devant EF Education First, Pelican, Nintendo et CCC. Malgré la 8e place de son leader en individuel, Kronenbourg est relégué dans la deuxième moitié de tableau puisque, à part l'Alsacien, personne n'a réussi à prendre le moindre points. Seules les équipes Audi et Dimension Data sont dans le même cas plus bas dans le classement. La position des équipes US Postal, Crédit Agricole, Bouygues Telecom, Colombia et Red Bull résument bien leur saison passée dans le ventre mou du peloton alors que les formations Absolut Vodka, Acqua & Sapone et Dimension Data paient l'incapacité de leurs leaders respectifs à scorer.