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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 14 Juil 2020, 07:47

Murungaru a écrit:
Pas forcément le beau temps me concernant, plus quelques jours de congés à droite à gauche et le visionnage toujours en cours des deux dernières saison du Bureau des Légendes.

J'ai quand même vu des choses sympas (et d'autres moins) :

La lutte des classes, Michel Leclerc (2019) : une comédie "sociale" avec Edouard Baer et Leila Bekhti qui a ses bons moments (notamment car sa touche parfois assez juste dans la description d'une certaine partie de la population) mais quand même assez poussive.

Pique-nique à Hanging Rock, Peter Weir (1975) : un classique du cinéma australien. Faut adhérer à l'ambiance très contemplative, aux nombreux ralentis, à la photo éblouissante (dans les deux sens), à l'acting, mais si on rentre dedans comme ce fut mon cas c'est génial. Le film est découpé en deux partis assez différente dans le style. J'ai déjà hâte de le revoir car il y a je pense beaucoup d'éléments à relever à droite à gauche, de sous texte à creuser, etc. Le genre de film qu'on a envie de revoir et d'analyser.

30 jours de nuit, David Slade (2007) : Un film d'horreur/ de vampire qui se regarde, mais sans plus. Disons que c'est sympa parce que ça se passe dans un bled en Alaska, ça change un peu, les vampires sont légèrement originaux aussi, mais bon ça reste très très classique et on voit a peu prêt tout venir. Mais le plus gros défaut c'est son titre et son idée de base : c'est censé se passer durant les 30 jours où il fait tout le temps nuit dans ce coin d'Alaska. Sauf qu'on a l'impression que tout se passe en une nuit, en 12h à peine. Cet aspect est vraiment très mal géré, pour ne pas dire quasi absent, ils doivent évoqué les questions de vivres un ou deux fois mais on ressent jamais le temps qui passe en dehors d'inscription à l'écran pour égrainer le temps.

After Hours, Martin Scorsese (1985) : une sympathique comédie de Scorsese, qui elle se passe vraiment en 1 nuit, et pour le coup elle parait bien longue pour son protagoniste principal qui enchaîne les galères, les rencontres surréalistes et les quiproquos :)

Venise n'est pas en Italie, Ivan Calbérac (2019) : toujours du mal à résister à un film de Poelvoorde :mrgreen: C'est clairement pas génial, mais je m'attendais probablement à pire. C'est du basique, une comédie familiale avec de bons sentiments, une histoire d'amour de jeunesse, une famille qui fini soudé à la fin. Ca joue pas toujours très bien (pour être gentil) mais comme d'hab Poelvoorde m'a fait marrer et j'ai quand même passé un moment sympa.

La folle ingénue, Ernst Lubitsch (1946) : mon premier Lubitsch si je ne dis pas de bêtise. Très bon. On sent évidemment l'influence qu'il a eu sur Wilder (qui était il me semble très fan et qui a scénarisé certains de ses films) notamment dans cet humour très mordant, jamais loin de la satire sociale.


Pique Nique à Hanging Rock m'a fasciné mais je ne sais pas si j'aurais envie de le revoir justement. J'ai eu la chance de le découvrir au cinéma, je ne m'attendais absolument pas à un film aussi éthéré... J'aurais trop peur d'être déçu en le voyant sur un petit écran tout en sachant à quoi m'attendre :o
Sinon, de Lubitsch, je n'ai vu que Jeux dangereux (To be or not to be) que je recommande chaudement

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Re: Cinéma

Messagepar Tyler » 16 Juil 2020, 10:14

Etant tout sauf cinéphile, c'est rare que je sois hypé par un film, mais bizarrement je le suis un peu par Palm Springs. La combinaison Adam Samberg/Cristin Milioti, l'univers visuel, les bons premiers retours, ça sent un film pas forcément des plus profonds mais agréable à regarder :heureux:

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 16 Juil 2020, 18:09

Le Gouffre aux Chimères - il était sur mon PC depuis quelques mois, un film de Billy Wilder dont j'avais beaucoup d'attente. Wilder exploite un très bon sujet, intemporel, très adapté au film-noir, celui d'un journaliste prêt à tout pour faire parler de lui. Malheureusement, ça tourne souvent à la caricature et ce n'est pas très subtil, notamment le perso de Kirk Douglas. Ce n'est pas mon Wilder préféré.

Hiroshima mon Amour - particulier comme film, je me suis rappelé que je m'étais endormi devant la 1ère fois. Mais cette fois, j'étais dans le bon mood et j'ai vraiment bien apprécié ce film très poétique. La comparaison entre Hiroshima et le cœur brisé d'elle est belle.

La Grande Évasion - revisionnage d'un film pour lequel j'avais eu du mal à accrocher. C'est mieux passé cette fois, j'avais probablement trop d'attente la première fois à cause de la réputation de ce film. Ce ne sera pas mon film de guerre favori, mais je n'ai pas vu le temps passé cette fois.

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Messagepar Leinhart » 20 Juil 2020, 13:25

Panzer a écrit:Le Gouffre aux Chimères - il était sur mon PC depuis quelques mois, un film de Billy Wilder dont j'avais beaucoup d'attente. Wilder exploite un très bon sujet, intemporel, très adapté au film-noir, celui d'un journaliste prêt à tout pour faire parler de lui. Malheureusement, ça tourne souvent à la caricature et ce n'est pas très subtil, notamment le perso de Kirk Douglas. Ce n'est pas mon Wilder préféré.

Hiroshima mon Amour - particulier comme film, je me suis rappelé que je m'étais endormi devant la 1ère fois. Mais cette fois, j'étais dans le bon mood et j'ai vraiment bien apprécié ce film très poétique. La comparaison entre Hiroshima et le cœur brisé d'elle est belle.

La Grande Évasion - revisionnage d'un film pour lequel j'avais eu du mal à accrocher. C'est mieux passé cette fois, j'avais probablement trop d'attente la première fois à cause de la réputation de ce film. Ce ne sera pas mon film de guerre favori, mais je n'ai pas vu le temps passé cette fois.


J'avais beaucoup aimé le Gouffre aux chimères moi, j'ai pas eu le même ressenti que toi. Mais je peux difficilement comparer avec les autres Wilder, puisque je n'ai vu que celui-ci et Fedora...
Hiroshima mon Amour j'avais beaucoup aimé aussi, il faut être dans le bon état d'esprit au bon moment pour l'apprécier, on peut facilement passer complètement à côté je pense :o

Un peu moins de films vus la semaine dernière, et ça devrait encore baisser cette semaine :mrgreen:

Play (Ruben Östlund – 2011) : Östlund reprend le style caractéristique de ses deux premiers films (plans larges, fixes dans lesquels se déroule l’action) mais parvient enfin à le mettre au service d’un scénario. Le film, tiré d’un fait divers (à Göteborg, une bande de jeunes d’origine somalienne poussaient psychologiquement à bout d’autres jeunes pour les convaincre de leur donner leur téléphone) met mal à l'aise et place le spectateur en face des préjugés et lieux commun, sans parti pris, sur le racisme et les classes sociales. Il y a des défauts, quelques longueurs mais ça reste une expérience intéressante.
+ Incident by a bank, un court-métrage du même réalisateur qui filme un braquage de banque depuis l’extérieur, avec un long plan de 12 minutes montrant comment réagissent les témoins. Sans être exceptionnel, cet exercice de style montre bien comment Östlund est capable de maîtriser l’espace et le déroulement de l’action sans avoir à couper.

Le Bannissement (Andreï Zviaguintsev – 2008) : Le seul Zviaguintsev qui manquait à ma liste, clairement l’un de mes réalisateurs contemporains préférés. Je comprends enfin en voyant ce film pourquoi Zviaguintsev a très vite été qualifié d'héritier de Tarkovski. Le Bannissement mime en effet à l'excès le style de Tarkovski, jusqu'à proposer un long travelling vu d'en haut sur un écoulement d'eau comme on en retrouve dans Andreï Roublev, Stalker ou Nostalghia. C’est un film très beau (esthétiquement), très fort et très réussi (quoique plombé par un twist métaphysique un peu grotesque), mais je suis quand même heureux que Zviaguintsev ait su trouver un style plus personnel dans ses films suivants.*

Et au milieu coule une rivière (Robert Redford – 1992) : Mouais… C’est l’histoire d’une famille un peu chiante avec un pasteur, un mec intelligent un peu coincé et son jeune frère déglingo qui se retrouve régulièrement grâce à leur passion commune pour la pêche à la mouche dans une vision très cliché du Montana américain du début du XXe siècle. Il y a des images magnifiques, mais rien de bien passionnant avec une histoire racontée en voix-off (souvent le signe d’une adaptation un peu foirée). Il y a des éléments de l’intrigue qui auraient pu être bien plus intéressants mais qui sont complètement expédiés.

Remorques (Jean Grémillon – 1941) : Vraiment très sympa, un film qui passe du grand spectacle en mer (grâce à des bateaux miniatures et une tempête dans une baignoire) à une histoire de romance impossible plutôt touchante. Dommage que certains acteurs ne soient pas au niveau et que certaines lignes de dialogues soient interprétées un peu n'importe comment.

Au bord de la mer bleue (Boris Barnet – 1936) : Un film vraiment intéressant sur la forme, qui mélange l'héritage du muet et l'avènement du parlant. Le réalisateur décide intelligemment de faire des ponts entre ces deux façons de faire du cinéma : une scène de muet où la musique est interrompue par un vif coup de poing sur la table en est le meilleur exemple. Le montage est particulier, très nouvelle vague en avance, les plans de la mer sont magnifiques, la scène de la tempête très réussie... Un peu moins transcendé par l'histoire, servie par des acteurs au jeu assez limité.

Cemetery of Splendour (Apichatpong Weerasethakul – 2015) : Arte proposait ce film thaïlandais pendant quelques jours, la réputation du réalisateur (une palme d’or) et ce que j’ai vu de lui (Tropical Malady, plutôt sympa) m’ont convaincu de le regarder. J'ai vu énormément de qualités dans ce film mystique, un peu fou tout en étant anti-spectaculaire. Mais je n'ai pas su m'abandonner complètement au rêve proposé par le film et je suis persuadé d'être un peu passé à côté de l'expérience. A mettre dans la liste des films à revoir plus tard (sur grand écran, ça serait sans doute l'idéal)...

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 20 Juil 2020, 14:19

Leinhart a écrit:
Panzer a écrit:Le Gouffre aux Chimères - il était sur mon PC depuis quelques mois, un film de Billy Wilder dont j'avais beaucoup d'attente. Wilder exploite un très bon sujet, intemporel, très adapté au film-noir, celui d'un journaliste prêt à tout pour faire parler de lui. Malheureusement, ça tourne souvent à la caricature et ce n'est pas très subtil, notamment le perso de Kirk Douglas. Ce n'est pas mon Wilder préféré.

Hiroshima mon Amour - particulier comme film, je me suis rappelé que je m'étais endormi devant la 1ère fois. Mais cette fois, j'étais dans le bon mood et j'ai vraiment bien apprécié ce film très poétique. La comparaison entre Hiroshima et le cœur brisé d'elle est belle.

La Grande Évasion - revisionnage d'un film pour lequel j'avais eu du mal à accrocher. C'est mieux passé cette fois, j'avais probablement trop d'attente la première fois à cause de la réputation de ce film. Ce ne sera pas mon film de guerre favori, mais je n'ai pas vu le temps passé cette fois.


J'avais beaucoup aimé le Gouffre aux chimères moi, j'ai pas eu le même ressenti que toi. Mais je peux difficilement comparer avec les autres Wilder, puisque je n'ai vu que celui-ci et Fedora...
Hiroshima mon Amour j'avais beaucoup aimé aussi, il faut être dans le bon état d'esprit au bon moment pour l'apprécier, on peut facilement passer complètement à côté je pense :o


Je confirme :mrgreen: Question de mood je sais pas mais je m'étais bien ennuyé devant.
Alors que Le gouffre aux chimères :love:

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Re: Cinéma

Messagepar Serval » 26 Juil 2020, 19:06

Petit aparté tournage post covid

C News rediffuse régulièrement un reportage sur le tournage des films qui a repris et les conditions très complexes.
Il faut s'attendre à beaucoup de scènes d'intérieur dans des décors reconstitués, la plupart des mairies refusant tout tournage en décor naturel.
Plus possible par exemple de faire de longs travellings pour des raisons sanitaires ...
Certains studios de tournage célèbres sont pris d'assaut et réservés pour longtemps.

Bref, nos prochains films seront intimistes (ce qui est habituel en France, c'est vrai) et risquent de faire carton pâte ... :diantre:

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 27 Juil 2020, 13:31

Ca serait dommage, parce que les cinéastes français inspirés par l'héritage de la nouvelle vague (ils sont nombreux) tournent beaucoup en décors naturels, que ce soit en ville ou en campagne. Surtout qu'il me semble y avoir plus de risques dans un studio clos que sur un littoral :o

Pour mes visionnages de la semaine dernière, 4 films et expériences bien différentes les uns des autres :

Et la vie continue (Abbas Kiarostami – 1992) : Un film quasi documentaire, retraçant le périple en voiture d'un réalisateur à travers une zone sinistrée après un séisme en Iran. A travers les vitres de la voiture qui avance lentement sur une route en ruine, le spectateur est un observateur extérieur de la beauté des paysages iraniens, des décombres et de la misère laissées par le séisme, mais aussi de l'optimisme très humain des habitants pour qui la vie continue. J'ai souvent un peu de mal avec le cinéma ultra-réaliste mais la dimension spirituelle qu'ajoute Kiarostami le rend vraiment plaisant à regarder (j’avais également beaucoup aimé le Goût de la Cerise).

Vicky Cristina Barcelona (Woody Allen – 2008) : Un grand classique parmi les Allen des années 2000. J’ai été un peu déçu. Il y a des réflexions intéressantes sur l'amour impossible, sur ce qui pousse certaines personnes à privilégier la stabilité à l'aventure... Mais l'ensemble est un peu noyé dans une ambiance qui ressemble à un sous Almodovar, l'humour habituel d'Allen est un peu absent et la voix-off accentue beaucoup trop d'évidences et ruine de nombreux moments du film...

Blissfully Yours (Apichatpong Weerasethakul – 2002) : Troisième film que je vois de ce réalisateur thaïlandais connu pour avoir reçu une palme d’or. J’ai été intrigué et un peu fasciné par Tropical Malady, j'ai trouvé que Cemetery of Splendour avait un petit truc qui le rendait très intéressant, mais Blissfully Yours, j'ai eu du mal. Le premier tiers est long et la façon de tourner de Weerasethakhul dessert le film (à mes yeux). On retrouve un peu de grâce dans le second tiers, après un générique tardif audacieux et une magnifique traversée de la jungle. Mais le dernier tiers, celui du "retour à la nature" m'a paru assez pauvre en comparaison à la façon dont le réalisateur abordera le même thème dans Tropical Malady.

Les Vacances de M. Hulot (Jacques Tati – 1953) : Je découvrais Tati avec ce film et je sais qu’il est de bon ton de dire que son cinéma est incroyable. J'attendais plus (peut-être trop ?) de ma première expérience avec un film de Tati. Les vacances de M. Hulot est un film touchant, d'une belle naïveté, mais je n'ai pas été transporté dans un autre monde comme j'aurais aimé l'être.

B-A a écrit:
Leinhart a écrit:L'immortel Kirk Douglas est mort à 103 ans, dernière légende vivante des années 1950 :(


Olivia de Havilland :prof:


Elle aussi, hélas :diantre:

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Messagepar Murungaru » 27 Juil 2020, 13:55

Ah tiens j'ai découvert le Tati il y a quelques jours et j'ai été assez déçu. Enfin à moitié seulement car je sentais que ce serait pas trop ma came mais là j'avoue que c'était une succession de sketchs plus ou moins amusant dont certains que je n'ai pas compris.

Le Allen, comme d'hab, m'avais beaucoup ennuyé lors de sa découverte en salle.

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Re: Cinéma

Messagepar Elias » 27 Juil 2020, 16:13

Murungaru a écrit:Ah tiens j'ai découvert le Tati il y a quelques jours et j'ai été assez déçu. Enfin à moitié seulement car je sentais que ce serait pas trop ma came mais là j'avoue que c'était une succession de sketchs plus ou moins amusant dont certains que je n'ai pas compris.

Le Allen, comme d'hab, m'avais beaucoup ennuyé lors de sa découverte en salle.

Tati c’est un réalisateur qu’il faut découvrir durant sont enfance, sinon ça ne fait pas le même effet c’est sûr. En particulier Les vacances de M.Hulot qui reste un film porté pour les enfants.

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Re: Cinéma

Messagepar bullomaniak » 28 Juil 2020, 03:11

Non mais Tati c'est du cinéma muet type Chaplin, je ne sais pas trop pourquoi Leinhart tu attendais d'être transporté dans un autre monde.

Et je conseillerais plutôt Mon Oncle pour le Tati le plus consensuel.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 28 Juil 2020, 07:22

Ça le muet on le sent bien en effet, M. Hulot c'est bien un personnage de Chaplin qui évolue dans un film avec du bruit autour.
S'agissant d'être transporté dans un autre monde l'expression est excessive, disons que je pensais trouver une vision très absurde et burlesque des vacances dans les années 50 alors que finalement, en dehors du personnage principal, c'est pas vraiment ça.
Je sais que c'est en grande partie de ma faute, j'avais sans doute des fausses attentes :mrgreen: J'ai quand même bien aimé et ça me donne envie de voir Playtime ou Mon Oncle :o

Sinon j'ai vu Madre de Sorogoyen au ciné hier soir, c'est mon petit coup de coeur de ce début d'année malgré quelques longueurs. La première scène est d'une intensité incroyable et dans la suite du film, Sorogoyen sort complètement de son registre habituel (thriller souvent un peu plombé par des défauts d'écriture) pour aller vers le drame intimiste. C'est parfois un peu poseur (l'utilisation du grand angle y contribue) mais c'est quand même très réussi !

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 31 Juil 2020, 11:23

Les étrangleurs de Bombay, de Terence Fisher (1959) : un film de la Hammer qui change de l'ambiance gothique qu'on accole souvent au studio. Le savoir faire transparait très bien dans ce titre où avec un tout petit budget on est transporter ailleurs. Le récit, s'il est classique m'a plutôt bien tenu (il n'aurait pas fallut que ce soit plus long), l'arrière propos politique ajoute un bon plus. Un chouette Fisher et Hammer.

Une soirée étrange, de James Whale (1932) : par le réalisateur de Frankenstein (1931), un film d'horreur aux décors gothiques, mais teinté d'humour par ses personnages forts, ça donne un ton assez particulier qui m'a bien plus.

L'île de la terreur, de Terrence Fisher (1962) : un autre Fisher, avec Peter Cushing, assez sympathique de part ses monstres assez kitsch. Mais je l'ai vu il y a 10 jours et c'est a peu prêt tout ce qu'il m'en reste.

Sicario: la guerre des cartels, Stefano Sollima (2018) : on s'est planté avec ma copine, on voulait voir le premier, on s'est rendu compte de notre erreur après 15 minutes, donc on a laissé tourné. C'est pas terrible, sans grand intérêt à mon sens.

Jeux dangereux, Ernst Lubitsch (1942) : un humour différent de celui de La folle ingénue, mais non moins réjouissant. Ca fonctionne toujours très bien, c'est drôle, malin, dynamique et superbement interprété.

La rivière de nos amours, André de Toth (1955) : mon premier de Toth, un western avec un Kirk Douglas très cabotin. J'ai apprécié le film qui est sublime, mais il m'a laissé perplexe : à la fois le propos sur les indiens est plutôt appréciable pour l'époque, mais à l'inverse la relation amoureuse du personnage de Kirk Douglas est bien plus dérangeante.

Les vacances de Monsieur Hulot, Jacques Tati (1953) : déjà évoqué au dessus. Peut être que comme dis Elias il faut l'avoir vu jeune pour apprécier, mais j'en attendais davantage. J'en garde quand même une sacré influence pour Mr Bean.

Pluie Noire, Shohei Imamura (1989) : autant La balade de Narayama ne m'avais pas embarqué et j'avais donc subit le film. Mais alors Pluie Noire :love: J'ai été le voir au cinéma (très déçu et agacer de constater que contrairement à ce que je pensais le port du masque ne semble toujours pas obligatoire en salle!) et j'en suis sortie bouleversé. Imamura ne nous épargne rien de l'horreur de la bombe atomique en particulier et de la guerre en général. Le film est d'une grande violence, mais d'une grande beauté aussi. Le choix du noir et blanc semble une évidence. On y suit une famille à la fois à l'instant T de Hiroshima et les quelques heures qui ont suivis, et aussi (et surtout) 5 ans plus tard, sur les différents dégâts causés par cette barbarie.

El Dorado, Howard Hawks (1967) : un western qui rassemble un duo d'acteurs mythiques : John Wayne et Robert Mitchum. Le film est sympathique par cet aspect, et notamment le fait qu'on joue sur le fait que ce sont deux acteurs qui ne sont alors plus tout jeune. A mettre en parallèle au genre du western classique qui arrive lui même en bout de course. Mais mon intérêt c'est a peu prêt arrêté là.

Stalker, Andrei Tarkovsky (1979) : je me suis enfin lancé dans ce film qui m'intimidait beaucoup. J'aurais préféré avoir un avis tranché et finalement j'en suis ressortie un peu sur ma faim dans le sens où je pense qu'il me faudra au moins un second visionnage pour me faire un vrai avis. C'est en même temps pas très étonnant devant se film si particulier. J'ai souvent été sensible à son magnétisme quasi hypnothique, mais cela ne m'a pas empêché de décrocher par moment. Je vais surveiller les passages en salles.
Esthétiquement c'est magnifique, j'ai, malgré mes attentes, réussi à être agréablement surpris à ce niveau. Un autre élément que j'ai trouvé fantastique est l'utilisation de la musique de Edouard Artemiev. J'ai l'impression qu'aujourd'hui pour ce gende de film on aurait une musique très (trop) présente, lourde, essayant de "combler" la lenteur de la mise en scène. Ici elle se fait souvent discrète et subtile.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 31 Juil 2020, 18:43

RIP Alan Parker :diantre:

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 03 Aoû 2020, 13:43

Pas mal de midi/soirées à la maison la semaine dernière (+ 3 cinés) donc semaine riche en films :mrgreen:

Où est la maison de mon ami ? (Abbas Kiarostami – 1987) : Un joli conte sur l'enfance, l'éducation, la communication entre générations... La fin est parfaite, comme souvent chez Kiarostami, mais j'ai trouvé l'ensemble un peu moins beau et poétique que les autres films que j'ai vus de ce réalisateur.

Madre (Rodrigo Sorogoyen – 2020) : Déjà évoqué la semaine dernière, c’est mon coup de cœur ciné de l’année pour l’instant même si le film souffre de quelques défauts (redites et longueurs notamment).

Ça commence à Vera Cruz (Don Siegel – 1949) : Un petit thriller de série B sympathique sans être grandiose, surtout porté par le duo Mitchum/Greer. Le scénario est très banal malgré une grande galerie de personnages, certaines séquences un peu répétitives, mais ça fait le boulot !

À fleur de mer (Joao Cesar Monteiro – 1987) : Découverte du cinéma portugais avec ce film, découvert grâce à la Cinetek. Un film solaire très beau et poétique qui frôle la sortie de route sur une scène d'effraction complètement ratée. Mais c’est peu par rapport aux nombreuses qualités de cette œuvre.

Artemis Fowl (Kenneth Branagh – 2020) : Là par contre, c’est peut-être la plus grosse sortie de route de l’année. Un accident industriel que seul Disney est capable de réaliser avec un tel budget, Kenneth Branagh à la réalisation et Colin Farell et Judi Dench au casting. C'est foiré du début à la fin, au niveau de l'écriture, de la réalisation, des effets spéciaux, du jeu des acteurs, des dialogues, des musiques. A ce niveau, ça en devient prodigieusement mauvais.

La Haine (Mathieu Kassovitz – 1995) : Découvert sur grand écran 25 ans après sa sortie, un peu partagé. Je suis content de l'avoir vu au cinéma parce que ça a quand même de la gueule, c'est très efficace sur la forme. Pas hyper convaincu du reste (acteurs très inégaux, des grosses ficelles et un final un peu forcé). J’ai préféré les Misérables sur le même thème (si tant est que ce soit comparable).

The Climb (Michael Angel Covino – 2020) : Les cyclistes cinéphiles de ce forum ont forcément été intrigué par la bande annonce qui montre deux amis en train de parler adultère en montant le col de Vence à vélo. Cette séquence qui ouvre le film est vraiment géniale de bout en bout. Ensuite, c'est très inégal, avec un gros coup de mou au milieu, et c'est vraiment plombé par la forme (répétition de plans séquences très ostentatoires) qui prend beaucoup trop de place pour pas grand chose.

Gare centrale (Youssef Chahine – 1958) : Content de trouver ce genre de film sur Netflix ! Découverte du cinéma de Chahine et du cinéma égyptien en général. Gare Centrale se déroule dans l'univers clos de la gare du Caire où les petits cherchent à améliorer leur quotidien, jusqu'à l'arrivée d'un anti-héros boiteux et détraqué joué par Chahine lui même. Je ne m'attendais pas à une telle liberté de ton dans un film du moyen-orient des années 50 ; celle-ci sert parfaitement le film. Si vous êtes abonné et que vous voulez découvrir quelque chose de différent, il y a pas mal de films de ce réalisateurs !

Ryuzo 7 (Takeshi Kitano – 2017) : Le Kitano le moins bon que j'ai vu jusqu'à présent. J'aimais bien le postulat de départ qui promettait à la fois un film intéressant et loufoque. Sauf qu'au final, c'est une succession de gags plus ou moins drôles (plutôt moins que plus) et on a totalement perdu les éléments caractéristiques de Kitano à la réalisation. Très dispensable, sauf à ambitionner de voir sa filmo complète.

La Condition de l’homme : Partie 1 & 2 (Masaki Kobayashi – 1959-1961) : Il me reste la 3e partie de cette œuvre monumentale d’une dizaine d’heures pour finir de me faire un avis !
Modifié en dernier par Leinhart le 03 Aoû 2020, 13:50, modifié 1 fois.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 03 Aoû 2020, 13:50

Leinhart a écrit: La Condition de l’homme : Partie 1 & 2 (Masaki Kobayashi – 1959-1961) : Il me reste la 3e partie de cette œuvre monumentale d’une dizaine d’heures pour finir de me faire un avis !


Vu au ciné ? :o
J'ai assez hâte de les voir, ça sort en bluray en novembre chez Carlotta.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 03 Aoû 2020, 13:58

Nope j'ai acheté pour 20 balles en import la version bluray de chez Arrow Films. Sous titré en anglais mais ça passe bien, qualité de l'image top :o
C'est dispo sur la Cinetek aussi à 3€ le film mais la copie est annoncée en mauvaise qualité donc je trouvais ça dommage...

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 03 Aoû 2020, 14:05

Leinhart a écrit:Nope j'ai acheté pour 20 balles en import la version bluray de chez Arrow Films. Sous titré en anglais mais ça passe bien, qualité de l'image top :o
C'est dispo sur la Cinetek aussi à 3€ le film mais la copie est annoncée en mauvaise qualité donc je trouvais ça dommage...


Ah oui exact ça existe déjà chez Arrow, j'avais déjà hésité en plus lors de soldes, j'ai un petit paquet de BR de chez eux (surtout du Arrow Videos, mais quelques Academy aussi), mais sur ce genre de film long, peut être un peu complexe, je fais parfois ma feignasse en attendant la vostf :angel Et puis ça me permet de profiter plus facilement des bonus (qui eux sont quasi jamais sous titré, même en anglais).

Curieux d'avoir ton avis en tout cas :)

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Re: Cinéma

Messagepar darth-minardi » 03 Aoû 2020, 14:32

Premier retour post-confinement au ciné pour ma part hier.
On profite des rediffusions d'anciens films ces jours-ci, puisqu'après Rencontre du 3ème Type (que je n'avais jamais vu sur grand écran), ce sera Blade Runner et La Cité de la Peur ce soir et demain.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 03 Aoû 2020, 15:00

darth-minardi a écrit:Premier retour post-confinement au ciné pour ma part hier.
On profite des rediffusions d'anciens films ces jours-ci, puisqu'après Rencontre du 3ème Type (que je n'avais jamais vu sur grand écran), ce sera Blade Runner et La Cité de la Peur ce soir et demain.


Quel programme :love:
Rencontre du troisième type je l'ai revu sur grand écran en décembre dernier et ça m'a fait nettement réévalué mon appréciation du film (que je plaçait pourtant déjà dans le haut de la filmo de Spielberg).
Et bon Blade Runner :love: :love:

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 05 Aoû 2020, 08:17

https://www.numerama.com/pop-culture/641024-surprise-le-film-mulan-sortira-sur-disney-pour-un-prix-exorbitant.html

30 balles en plus de l'abonnement Disney+ pour regarder un vulgaire remake Disney sur sa tv :lol: Et après on s'étonne qu'il y ait du piratage.

« Nous trouvons très intéressante l’idée de proposer aux consommateurs un prix de 29,99 euros, et nous apprendrons à partir de là », a continué Bob Chapek. Selon lui, il est possible que malgré ce prix exorbitant, Mulan pourrait bien rapporter de nouveaux abonnés à Disney+.


Mais dans quel monde vivent ces gens ? :moqueur:

Bon, tout cela montre que le cinéma US est en PLS avec la pandémie.
C'est pas bon pour nos salles puisque les consommateurs français sont biberonnés au cinéma US, donc désertent actuellement les cinémas, mais si ça pouvait être l'occasion de se sevrer pour découvrir autre chose (jamais vu autant de films étrangers - asiatiques, allemands, espagnols... - dans les salles grand public), ça serait pas plus mal :o

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