Avant de faire mon top all time, mes (re)visionnages récents :
- Drive : ça faisait 3 ans que je l'avais vu, et je me suis fait une piqûre de rappel avec ma sœur. J'ai encore plus aimé, c'est formellement superbe : le mono-jeu de Gosling est bien utilisé, la BO est excellente, la photo impeccable... Mais malgré le nom du film les scènes en voiture (notamment celle au nœud de l'histoire) ne m'ont pas marqué
Bon après cette excellence formelle comble un scénario auquel j'ai eu du mal à m'accrocher, pas forcément bien rythmé et dont les enjeux sont pas forcément évidents (la preuve, un clip de B2O a presque pu résumer le film en 6').
- Very Bad Trip : revu aussi, c'est pas spécialement fin mais toujours une comédie bien sympa, pas trop vulgaire (contrairement aux suites) et portée par des acteurs vraiment bons (Cooper, Jeong
)
- Mustang : film turc vraiment poignant sur une fratrie de sœurs que la vie mène petit à petit à se marier ou à être "emprisonnées" chez leur famille. Vraiment touchant, bien porté par l'actrice de Lale et qui fait écho à un contexte socio-politique turc assez flippant sur la place des femmes et sur le fondamentalisme religieux. Pas mal de thèmes assez durs sont abordés, toujours en justesse sans verser dans le tire-larmes facile.
- Le Mépris : à part le corps de Brigitte Bardot filmé sous tous les angles et de superbes décors, d'un vide assez fou. Mon premier Godard et je suis assez déçu, j'ai jamais réussi à entrer dans les enjeux de la rupture qui se consume entre les deux personnages principaux. Les dialogues sont pourtant pas mal et d'un second degré assez drôle, mais c'est vraiment pour combler un scénario bien vide derrière.
- Happiness Therapy : comédie/drame romantique sur un homme qui retourne chez ses parents après un séjour en hôpital psychiatrique. Le gros du film est très bien, avec un Bradley Cooper juste et une Jenifer Lawrence intrigante, mais la résolution de la tension amoureuse arrive presque trop vite, sans qu'on comprenne vraiment comment ça y arrive à mon sens. Ça plombe à mon sens le film qui a des scènes bien sympas, notamment celle du resto.
- Le Vent se Lève : mon 2e Ken Loach, et encore une fois sur des révolutionnaires d'extrême gauche, voilà qui me plaît
On suit donc deux frères révolutionnaires pendant la guerre d'indépendance d'Irlande en 1920, et plusieurs aspects sont explorés : enjeux politiques (quoiqu'un peu flous pour les profanes, j'ai du vérifier Wikipedia en plein film), guérilla, crimes de guerre anglais... Le développement des personnages est vraiment bon et rend le film intéressant, mais la mise en scène est presque trop sobre et trop "extérieure" pour moi, ce qui m'a empêché d'apprécier davantage. Néanmoins de bonne facture.
- Only God Forgives : toujours dans le thème vengeance avec Ryan Gosling chez Windig Refn, cette fois sur un fond de meurtre en Thaïlande. Alors que le film est vraiment un bijou esthétique (la scène du combat de boxe, le premier meurtre...), les acteurs ne sont pas spécialement bien dirigés (notamment Ryan Gosling dont on ne comprend pas les sentiments et Kristin Scott Thomas qui en fait trop) et le scénario se tient sur un post-it. Apparemment bien clivant, je comprends pourquoi et je suis resté le cul entre deux chaises, celle de l'esthétisme et celle du fond.
- Room : l'histoire d'une mère séquestrée avec son fils par un kidnappeur. Extrêmement bien joué, bien captivant, je crois que j'ai rarement été autant touché par un film, que ça soit sur la première ou la deuxième partie. L'empathie marche vraiment bien, par contre une fois la moitié du film passé ça perd en intérêt en entrant dans un entre-deux un peu bâtard où certaines choses ne sont pas assez explorées et d'autres presque trop pendant ce temps. Mais gros coup de cœur quand même, Brie Larson a pas volé son Oscar
- Nocturnal Animals : assez partagé. En même temps vraiment bluffé par le double scénario qu'offre le film avec un jeu bien sympa entre réel et fiction (quoique pas aussi abouti que dans Mouth of Madness ni aussi subtil que dans Mulholland Drive) et par le jeu d'Amy Adams et Jake Gyllenhall, mais en même temps le fait que les protagonistes soient assez hors-sols (comme c'est dit dans le film cela dit) ne m'a pas aidé à être transporté par les enjeux, tout comme le double-niveau scénaristique un peu casse gueule. Mais l'aspect esthétique encore une fois sauve très bien l'ensemble.
- Knives Out : vu au ciné (enfin le retour
), je l'avais loupé à l'époque et je suis pas déçu d'avoir pu le voir aujourd'hui. Un whodunnit classique mais assez frais, avec un twist final sympathique et des acteurs franchement bons en dehors de leur registre habituel de l'action (Evans et Craig).