par darth-minardi » 05 Déc 2019, 10:59
Plus de détails sur l'année, mais un rythme de jeu accéléré.
Début 2029
On va suivre désormais Ivanoe De Paolis, Ragnar Kurzeja et Jocelyn Marinkov
Ivanoe De Paolis reprend plus tôt que les deux dernières années, au Tour de Valence en février.
Il n'y gagne pas et termine l'épreuve à une très modeste 26ème place, avec au mieux une 7ème place d'étape dans un sprint massif.
Dans le même temps, le Français va gagner le GP de Doha, puis 3 étapes et le général du Tour du Qatar.
Il fait également le weekend inaugural Belge. Seulement 16e de l'Omloop sous la pluie, il remporte un sprint à 9 pour lever les bras dans Kuurne-Brussel-Kuurne.
On ne les revoit ensuite pas sur la majorité du mois de Mars.
Jocelyn Marinkov revient à Harelbeke et s'y impose.
Au même moment, Ragnar Kurzeja reprend sa saison dans le Critérium International. Il termine 2ème du contre-la-montre et 3ème du général final.
Ivanoe De Paolis, il revient lors du Tour du Pays Basque. Discret durtant toute la semaine, mais régulier, il termine 3ème du général.
Quant à Jocelyn Marinkov, sa campagne des flandriennes le voit curieusement absent du Ronde et à Wevelgem, ce qui n'empêche pas le champion du monde de gagner Paris-Roubaix et le Scheldeprijs.
Dans les ardennaises, seul Ragnar Kurzeja est présent, mais sans briller, avec un seul top 10 à Liège (8e).
Cela permet de faire un aparté sur un jeune Belge de 22 ans courant chez Auber 93, ayant déjà de multiples places d'honneurs ces dernières années en France (dont des places de 3e à Plouay et Fourmies).
Cette année, il est 9e de Paris-Nice et découvre les grandes classiques, étant 17ème du Ronde et 7ème de l'Amstel. Il a auparavant remporté ses premières victoires au Tour du Haut-Var et au GP de Lugano.
Et il se permet de battre les meilleurs puncheurs du monde dans la doyenne des classiques. Son nom complètement random comme seul PCM sait nous l'offrir : Jouri Boucher
Giro 2029 et l'avant-Tour
On reprend au Giro avec la présence d'Ivanoe De Paolis, en quête d'un 6ème Giri.
9ème du prologue, 5ème du premier sprint massif, il perd 3 minutes dans la première étape accidentée.
Il se rattrape un peu en participant à la domination de la Liberty Seguros dans le contre-la-montre par équipes.
Dans les Abruzzes, il remporte enfin sa première victoire de l'année et remonte à la 4ème place du classement général.
Il reperd une minute dans le contre-la-montre en milieu de course, ce qui donne le maillot rose à un jeune Colombien, coéquipier d'Ivanoe De Paolis aux dépens du tenant du titre Orlando Madocci.
Une deuxième étape est remportée en Toscane par Ivanoe De Paolis, mais il ne parvient pas à creuser d'écart dans les étapes accidentées.
Dans les Alpes, Ivanoe De Paolis s'impose à Sestriere et remonte à 2'24" de son coéquipier qui a faiblit et monte sur le podium. En revanche, Orlando Madocci s'est accroché à lui et n'a plus que 4" de retard sur le maillot rose.
Le lendemain, derrière les échappés, il fait la différence dans le Colle San Carlo. Il remonte à 41" d'Orlando Madocci, qui est le nouveau maillot rose.
Mais un peu plus tard, dans les Dolomites, il reperd du temps et laisse le maillot rose s'imposer en solitaire.
Vers le Monte Bondone, à la veille de Milan, Orlando Madocci s'impose à nouveau, reprenant une minute à Ivanoe De Paolis.
Ce dernier prend donc la 2ème place du général à un peu plus de 3 minutes du vainqueur.
Dans le même temps, Jocelyn Marinkov dispute le Tour de Belgique. Il y gagne 1 sprint massif et l'étape des Ardennes, mais perd trop de temps dans le contre-la-montre et termine 2ème du général.
Sur le Critérium du Dauphiné, Ragnar Kurzeja prend le maillot jaune et bleu dès le prologue et creuse l'écart dans celui plus long précédent la montagne.
Deux places d'honneur dans les arrivées en altitude suivantes, l'Allemand s'impose dans la vallée de la Maurienne et conforte son leadership sur la course qu'il remporte.
Aux championnats nationaux, Ivanoe De Paolis n'est que 5ème du contre-la-montre, mais il remporte la course en ligne pour la 6ème fois de sa carrière.
En Allemagne, absent car blessé l'an dernier après 9 titres consécutives, Ragnar Kurzeja remporte un 10ème sacre dans le contre-la-montre. Il est 5ème de la course en ligne.
Côté Français, Jocelyn Marinkov est 24ème du contre-la-montre, puis il chute et se blesse au poignet lors de la course en ligne.
Tour de France 2029
Sur le Tour, le duel de l'an dernier ne se répètera pas, en l'absence d'Ivanoe De Paolis et de Jocelyn Marinkov. Du top 10 de l'an dernier, ne sont là que le double maillot blanc Eric Kokkinis et le grimpeur Autrichien Stefan Prohaska.
Pour l'Italien, sauf sa blessure de 2024, c'est sa première absence "volontaire", depuis 2018.
Néanmoins, Ragnar Kurzeja fait son retour. Il l'avait gagné il y a 3 et 5 ans. Son premier Grand Tour (le Giro) remonte à il y a 7 ans.
Un autre ancien vainqueur du Tour est là : Ruben Plaza ! Vainqueur du Tour il y a 11 ans et encore meilleur grimpeur et 2e il y a 5 ans, il gagnait un GT pour la dernière fois il y a 6 ans (doublé Giro-Vuelta). Son premier GT était le Giro, il y a 14 ans. Sa première victoire d'étape sur la Grande Boucle remonte à il y a 18 ans !
Un petit mot d'ailleurs sur Ruben Plaza, il a terminé 14ème de Paris-Nice et 13ème du Critérium du Dauphiné, avec 4 tops 10 au Dauphiné (les 2 chronos et 2 étapes de montagne).
Il est 23ème du court prologue, à 12" du podium provisoire et à 18" de Ragnar Kurzeja, facile vainqueur et porteur du premier maillot jaune.
La première semaine est assez plate. Ragnar Kurzeja dispute cependant les sprints du peloton et termine systématiquement dans le top 10.
Son deuxième succès doit attendre le premier contre-la-montre de longue distance, qui voit le seul Fabian Van Maldeghem concéder moins d'une minute. Ancien meilleur jeune de la Vuelta, il n'a gagné qu'une seule fois en 9 années de professionnalisme : un contre-la-montre de la Bicyclette Basque. Autrement dit, Ragnar Kurzeja n'est pas inquiet. À noter la 9ème place de Ruben Plaza, à un peu moins de 4 minutes.
Dans les Pyrénées, les baroudeurs prennent le large et l'Allemand gère, laissant les échappées aller au bout et ne creusant pas d'écart.
Exception faite de l'arrivée à Luchon, où il règle au sprint un quatuor de grimpeurs. Il possède désormais près de 2 minutes sur ses premiers dauphins.
Dans la transition en Corse, il remporte au sprint une nouvelle étape, réglant un peloton d'une trentaine de coureurs.
Au retour sur le continent, avant d'entrer dans les Alpes, le classement général a une forme surprenante : sauf le maillot jaune, courant chez Quick-Step, le reste du top 10 est composé de coureurs de seulement 3 autres équipes : Lotto, Rabobank et Cofidis. Un manque net de leadership chez eux et de concurrence en général se fait ressentir, même si les écarts sont loin d'être énormes (moins de 2 minutes entre le 10ème et le 18ème).
La course ne se décante pas vraiment plus vers le Mont Ventoux, puisque 2 coureurs restent dans la roue du maillot jaune qui s'impose sans prendre de temps à son dauphin, Ugo Minetti, ancien 2e du Giro, vainqueur de Tirreno-Adriatico et déjà 2ème derrière Ragnar Kurzeja il y a un mois lors du Dauphiné.
Pas mieux via l'Izoard, avec le même trio qui se joue la victoire dans les rues de Briançon et cette fois la victoire de Marco Mearini, vainqueur du Tour de Suisse cette année.
L'enchaînement du Galibier, de la Croix-de-Fer et de la Madeleine ne parvient toujours pas à faire d'écart entre eux, mais les autres sont bien plus loin. Dans Moutier, c'est cette fois le maillot jaune qui lève les bras.
Le dernier contre-la-montre permet à Ragnar Kurzeja de remporter une 7ème étape, la 35ème de sa carrière, égalant Eddy Merckx. Seuls Thomas Dekker (36 étapes) et Ivanoe De Paolis (80 étapes) ont fait mieux.
C'est son troisième maillot jaune, doublé d'un premier maillot vert. Il laisse les pois à Marco Mearini, dont les capacités catastrophiques dans le contre-la-montre lui font perdre la 3ème place au profit de Virgilio Entino, premier Brésilien sur le podium de la Grande Boucle.
À noter qu'on a 2 coureurs de Lotto 2e et 3e. Une spécialité Belge, puisque la Quick-Step avait fait cela avec Ruben Plaza et Michael Shalou, déjà derrière Ragnar Kurzeja, et qu'Unibet également il y a 10 ans avec Edvald Boasson Hagen et Ruben Plaza derrière Ivanoe De Paolis, qui remportait cette année là le premier de ses 6 Tours de France (Bretagne, le Crédit Agricole et Rabobank ont également réussit cette "performance" la décennie précédente).
Quant à Ruben Plaza, il termine à la 22ème place du général final. Pas mal pour quelqu'un approchant la cinquantaine.
Fin de saison 2029
Au mois d'août, on retrouve Ivanoe De Paolis lors du Tour de Burgos. Il y prend la 2ème place derrière son coéquipier Gorka Añon, qui a dominé la haute montagne et le chrono final.
Mais il ne reste pas en Espagne pour la Clasica San Sebastian, où Ragnar Kurzeja monte sur la plus basse marche du podium.
Jocelyn Marinkov, fait son retour à la compétition au Tour du Benelux, où il lève les bras à 3 reprises au sprint, mais n'est pas encore au mieux de sa forme dans les bosses et le contre-la-montre, ne terminant que 4ème du général final.
Aucun d'entre eux ne fait la Vuelta, contrairement à Ruben Plaza. Il termine 28ème. Pour la 3ème année consécutive, Hortensio Mayordomo s'impose.
Pendant ce temps, on retrouve Jocelyn Marinkov et Ragnar Kurzeja au GP de Fourmies. Ils animent la course et terminent devant le peloton, se jouant la victoire. Dans un sprint royal, le champion du monde devance le vainqueur du Tour de France.
On arrive ensuite aux mondiaux, sur un terrain pour grimpeurs, avec la Colombie et Duitama
Dans le contre-la-montre, Leonardo Moron conserve son titre en s'imposant avec 1'26" d'avance sur Ragnar Kurzeja. Pour la première fois depuis 2019, Ivanoe De Paolis n'était pas un des 2 Italiens au départ.
Sur 252 kilomètres et 5 600 mètres de dénivelé positif, Jocelyn Marinkov et Ragnar Kurzeja craquent vite. À 100 kilomètres de l'arrivée, le peloton ne compte plus que 20 coureurs, sous le rythme soutenu imposé par les grimpeurs Italiens.
Ivanoe De Paolis, en équipier modèle, s'écarte à 60 kilomètres de l'arrivée et laisse Orlando Madocci attaquer. Mais le double vainqueur du Giro craque dans le dernier tour et c'est le Portugais Sidonio Alan qui s'impose.
Aux côtés de nombreuses places d'honneur (dont un podium de la Vuelta l'an dernier), ce succès n'est que le 4ème de la carrière du Portugais, avec deux succès dans la Vuelta et un général final de Paris-Nice.
Aucun des trois coureurs n'est à Zurich. En revanche, on y retrouve Ruben Plaza, dans le sprint du second groupe, autour de la 20ème place.
Dans Paris-Tours, ils ne sont pas là non plus, ni en Lombardie.
Cette dernière course est remportée par Marius Mathey, Suisse de 23 ans et grande révélation de l'année, s'étant déjà imposé à Hamburg et San Sebastian, en plus d'une étape de la Vuelta qu'il termine 6e et meilleur jeune. De plus, il est 3ème à Zurich et il était 17ème du Tour.
Bilan inattendu, sachant qu'avant d'arriver chez Quick-Step, ses 3 ans chez Phonak l'avait vu au mieux prendre la 2ème place de son championnat national et la 5ème place du GP de Fourmies (et une 19ème place de son tour national).
Bilan de l'année
Les vainqueurs des 10 classiques et des 3 GT :
Milano - Sanremo : Erik Sanguedolce
Ronde van Vlaanderen : Ronald Vermuth
Paris - Roubaix : Jocelyn Marinkov
Amstel Gold Race : Erik Sanguedolce
Liège - Bastogne - Liège : Jouri Boucher
Hamburg Cyclassics : Marius Mathey
Clasica San Sebastian : Marius Mathey
Championnat de Zurich : Christof Puce
Paris - Tours : Alexander Clagluna
Tour de Lombardie : Marius Mathey
Tour d'Italie : Orlando Madocci
Tour de France : Ragnar Kurzeja
Tour d'Espagne : Hortensio Mayordomo
Champion du monde : Sidonio Alan
Champion du monde CLM : Leonardo Moron