Tour d'Indonésie
Continental 2.1
21 au 24 Janvier 2021
Histoire
Si la course a été créée en 2004, elle ne s'offre que sa 11ème édition en cette année 2021. Il faut dire que l'épreuve a souffert d'un manque de sponsoring. Annulé une première fois en 2007 suite à la décision du cigarrettier Philip Morris International de cesser son partenariat, le Tour d'Indonésie revient en 2008 grâce à l'arrivée de Speedy, du nom de l'accès haut débit de la société téléphonique indonésienne Telkom. Mais l'épreuve finit par connaître une nouvelle disette, plus longue cette fois-ci, entre 2012 et 2017. La course connait donc sa quatrième édition depuis son grand retour. Les deux derniers vainqueurs appartiennent à la même équipe: la chinoise Huawei qui a connu la gloire d'abord avec Irazusta puis Xiajin. Cette année encore, la formation chinoise apparaît comme favorite en venant avec leur nouveau leader: le colombien Martinez.
José Araque, Nazaerbieke Bieken, Nils Eekhoff, Daniel Martinez, Kévin Rivera, Léo Vincent, Wouter Wippert
Startlist
Résumé
Si l'équipe Huawei, grande favorite de l'épreuve, prend rapidement le contrôle du tempo du peloton, la formation chinoise perds vite sa place à l'avant du peloton à cause des très nombreuses attaques qui annulent les éventuels écarts. Et c'est le cas sur les trois premières étapes de ce Tour d'Indonésie. Si quelques hommes parviennent à s'enfuir chaque jour, le groupe de tête ne prend jamais plus de 2 minutes et le rythme ne faiblit jamais. Du coup, le peloton revient toujours très loin de l'arrivée et les organismes fatigués des coureurs entrainent de nombreuses cassures.
Si le scénario ne change jamais, c'est la finalité qui change légèrement. Le premier sprint massif tourne à l'affrontement entre trois hommes avec la victoire de Wippert (Huawei) devant Cotar (Asky) et Mahrt (Nex CCN). Le lendemain, on retrouve les deux premiers cités mais l'allemand est hors du coup, terminant loin dans le peloton. Par contre, c'est Cotar qui s'impose devant le néerlandais de l'équipe Huawei. Certainement vexé de s'être fait chiper la seconde étape, Wippert frappe fort au troisième jour en s'imposant largement devant ses adversaires.
Pour la quatrième et dernière étape, l'étape reine, la donne change avec cette ascension du col de Bedugul. Enfin, la donne change pour le scénario final mais pour les attaquants, c'est une redite. L'écart maximal autorisé est de 1'30. C'est à l'arrière que la course s'emballe. Cotar est victime d'une crevaison. Alors que le rythme est élevé, son équipe, Asky, n'envoie que deux hommes pour le seconder dans un éventuel retour au sein du peloton. Mais, les trois hommes n'y arrivent pas. D'ailleurs, Cotar perd ses deux aides de camp, il passe au premier sprint intermédiaire avec plus de 2 minutes de retard sur le peloton. Au pied du col de Bedugul, le maillot vert slovène n'a plus d'espoir de revenir. Il possède près de 4 minutes de retard. Les échappés, eux, sont déjà repris. A mi-pente, Vincent (Huawei) élève son rythme, son leader Martinez bien calé dans sa roue. Au sommet, le colombien passe en solitaire avec près de 3 minutes d'avance sur son coéquipier français qui possède une quinzaine de secondes d'avance sur un groupe de 7 hommes dont la principale menace Aguirre (Interpro). On y voit également un troisième Huawei, le champion du Costa Rica Rivera. Mais l'arrivée est loin, trop loin, de la fin de la descente. Si Martinez passe au dernier sprint intermédiaire avec toujours 3 minutes d'avance, il est seul et ne peut lutter contre des favoris qui s'associent. Il se fait reprendre à 8 km de l'arrivée. Malgré les malheurs de Cotar à l'arrière, c'est bel et bien un Asky qui s'impose avec Debesay. Avec sa deuxième place de l'étape, Rojas (Ningxia) s'offre la victoire au général. Après deux années de victoire de suite pour l'équipe Huawei, Martinez doit se contenter de la 4ème place.
Classements
Réactions
- Wouter Wippert: "Je suis content de lancer ma saison avec deux victoires et le maillot vert. J'espère continuer sur ce rythme."
- Daniel Martinez: "Je suis forcément déçu de ne pas remporter l'épreuve, surtout quand je vois que l'équipe l'avait remporté depuis deux ans. L'arrivée était trop loin... Je n'aurais peut-être pas du forcer autant dans la montée du col pour garder Léo avec moi dans la vallée."
- Franck Bouyer: "Je préfère retenir le niveau de Daniel en montagne et les victoires de Wouter plutôt que la déception de manquer le maillot jaune."