Cinéma

Actus internationales & françaises, politique, société, économie, culture, idées, planète, science, technologie, urbanisme, photographie et bien d'autres choses !

Re: Cinéma

Messagepar ninteo » 10 Oct 2019, 22:38

Vu également, tres bon film avec surtout une énorme performance de Joaquim Phoenix, pour changer :niais:

Avatar de l’utilisateur
ninteo
Légende du Gruppetto
 
Messages: 25560

Re: Cinéma

Messagepar ElRojo » 10 Oct 2019, 23:03

J'en sors aussi. Violent, malsain, esthétiquement beau, bien rythmé, politiquement actuel... Et que dire de la perf de Phoenix :love: Bon le film n'est pas exempt de défauts, c'est pas le film de la décennie ni même de l'année mais c'est un vrai bon film oui.

Avatar de l’utilisateur
ElRojo
Contrôleur UCI
 
Messages: 19618
Localisation: Pilier du Orlando's

Re: Cinéma

Messagepar PCMilan » 11 Oct 2019, 23:39

El Camino est à l'image de Breaking Bad, moyen :ok:

Avatar de l’utilisateur
PCMilan
Maillot jaune
 
Messages: 11724

Re: Cinéma

Messagepar Horse » 12 Oct 2019, 00:32

PCMilan a écrit:El Camino est à l'image de Breaking Bad, moyen :ok:

Donc Breaking Bad c'est moyen ?

Image

Avatar de l’utilisateur
Horse
Champion confirmé
 
Messages: 18445

Re: Cinéma

Messagepar PCMilan » 12 Oct 2019, 01:59

Entre 50 et 75% du temps oui.

Avatar de l’utilisateur
PCMilan
Maillot jaune
 
Messages: 11724

Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 13 Oct 2019, 10:57

Murungaru a écrit:Petit tour de mes derniers visionnages marquants.

J'ai récemment découvert 3 films d'Yves Boisset, tout trois très intéressant :

Folle à tuer (1975), adapté d'un bouquin de JP Manchette. C'est une copro franco-italienne et on sent pas mal l'influence du cinéma italien, notamment politique. Une cavale qui tiens en haleine, où on s'accroche au destin de Marlène Jobert qui y est excellente, et du gamin (rare qu'un gamin soit juste comme ça). A noter aussi la présence de Thomas Miliàn, bien connu des amateurs du ciné d'exploitation italien.

Canicule, (1984) est un film assez... particulier dira-t-on. Lee Marvin y interprète un braqueur "gentleman" qui se retrouve dans une ferme de la Beauce où vit une galerie de personnage de paysans aux traits "rustres" assez marqués :angel Je vois ce que Boisset a voulu faire, notamment une sorte d'hommage au polar US avec l'icône Lee Marvin, c'est intéressant, mais j'ai quand même eu du mal à mettre le ton du film et ses excès de côté.

Un Condé, (1970) film qui a eu pas mal de soucis de censure à sa sortie. La charge envers la police est violente, pour autant Boisset ne tombe pas dans une caricature. Il n'y a guère de personnage sympathique, on est entraîné dans une quête de vengeance des deux côtés. Un très bon film, très marqué par le film noir, avec un excellente Michel Bouquet, glaçant.

Dans un genre bien différent j'ai profité de sa ressortie en salle pour aller découvrir Angel Heart, de Alan Parker (1987). Un film assez atypique, avec un très gros travail sur l'ambiance de plus en plus macabre au fur et à mesure qu'on avance. Le scénario vaut le coup aussi, non seulement car c'est bien écrit (il sera intéressant de le revoir une seconde fois) mais aussi car on sent une influence certaine sur les "films à twist" qui vont pulluler dans les années 90/00.
Mickey Rourke donne surement une de ses meilleure interprétation (avec L'année du dragon de Cimino).

Dans le genre film à twist d'aileurs j'ai découvert Enemy, de Denis Villeneuve (2013). Ca a beau être malin, et avec du recul intéressant et malin dans son écriture ça n'enlève rien au fait que je trouve ça assez chiant, pompeux et prétentieux.

La saga Hellraiser continue de perdre en intérêt avec son troisième épisode réalisé par Anthony Hickox (1992). Après le second où on se baladaient en enfer avec des scènes bien dégueulasse (mais plutôt bien foutu), ici Pinhead se balade sur Terre. On a encore quelques belles scènes gores, mais pas assez non plus pour compenser un scénario assez pauvre et une mise en scène souvent d'assez mauvais goût. Vu les avis des suivants je pense que je vais m'arrêter ici. Le 1 et le 2 valent clairement le coup d'oeil selon moi, pour les amateurs du genre. Celui-ci moins même s'il se regarde sans difficulté non plus.

Un petit mot sur un western classique qui m'a bien plus, Comanche Station, de Budd Boetticher (1960), dont je ne suis pourtant pas toujours fan (j'avais trouvé 7 hommes à abattre et The Tall T décevant étant donné leur réputation) . Western court (1h15), assez dépouillé, avec une poignée de personnages bien campés par leurs acteurs et bien caractérisés, et un dénouement touchant.

J'ai également vu quelques films de sabre, avec les trois premiers Zatoichi. Le second est un peu en retrait, mais le premier et le troisième son magnifique. Hâte de découvrir les 22 suivants :mrgreen:
En plus d'eux j'ai vu La Rage du Tigre, de Chang Cheh (1971). J'étais trop content devant car je trois que j'ai enfin trouver le film dont j'avais vu un extrait gamin dans un centre commercial où on mec se battait au sabre avec des dizaines voir centaines d'autres. J'y repensais souvent sans avoir jamais su qu'était ce film et bien là je crois bien que j'ai trouvé, avec la fameuse scène final sur le pont.
Un film où on est pas tant marqué par l'interprétation des acteurs que par les choré de combat. Et puis malgré tout le film est assez beau et s'en dégage une mélancolie pas désagréable.

J'ai aussi revu trois chef d’œuvres :
Le Zombie de Romero (1978), indétrônable meilleur film de zombies, parmi les plus grand films d'horreurs. C'est fun, c'est gore, c'est politique, c'est bien mise en scène.

Les griffes de la nuit, de Wes Craven (1984), mon slasher préféré (même si les puristes diront que c'est pas un pur slasher), le boogeyman dont j'étais fan gamin. Tellement d'images marquantes. Je le vois au moins une fois par an et je ne m'en lasse pas.

On change de genre avecL'aventure de Mme Muir, de Joseph Mankiewiec (1947). Seulement ma deuxième vision de ce film que j'ai découvert cet été à l'occasion de la rétrospective Mankiewicz à la cinémathèque. Comme lors de la première fois j'apprécie mais je suis septique sur son status de chef d'oeuvre au début. Et plus le temps avance plus je me prends au jeu de cette "comédie romantique fantastique" pour finir totalement sous le charme.


3 semaines plus tard :mrgreen:

Bon je vois déjà que j'ai encore pas mal de choses à découvrir... Je note notamment Zombie de Romero (j'ai vu seulement la nuit des morts-vivants dans le style.
Sur ce que j'ai vu, je suis assez d'accord avec Enemy qui est le moins bon Villeneuve à mes yeux (malgré des qualités évidentes) qui repose trop sur ses ressorts d'écritures et sur la prestation (très juste comme souvent) de Gylenhall.
Les griffes de la nuit, je l'ai découvert dans un festival trash/série B à la cinémathèque, j'avoue n'avoir pas été si emballé que ça, malgré quelques très bonnes idées.
Zatoichi, je connais seulement par la version Kitano mais je ne suis pas certain que ce soit très représentatif du mythe :mrgreen:

Sinon dans les sorties récentes, j'ai pas encore vu Joker mais ça viendra. Je pense qu'il va rester à l'affiche pendant un bon moment

Ces dernières semaines, j'ai vu Deux moi de Klapisch. Scénario banal et évident, mais j'ai beaucoup aimé pour tous les à côté (notamment les problèmes et non-dits familiaux du personnage de F. Civil). Je trouve que Klapisch, dans ses derniers films, arrive vraiment à faire une analyse assez juste des rapports sociaux et c'est toujours intéressant à regarder.

Fahim, de PEF, que je n'aurais sans doute jamais été voir sans l'avant-première en présence du réalisateur (le film sort la semaine prochaine). Plein de bons sentiments et bonnes intentions, pas désagréable à regarder mais ça n'apporte pas grand chose ni à la cause défendue, ni au cinéma.

Un jour de pluie à NY de Woody Allen. J'en ai déjà parlé il me semble. C'est sympa à regarder comme toujours mais dans la fourchette basse des Allen (contrairement à Wonder Wheel récemment). Un peu déçu par les performances des acteurs, notamment Elle Fanning (que j'adore) qui est assez agaçante et Chalamet (qui me paraît de plus en plus être assez limité malgré l'incroyable performance dans Call me by your name).

Ad Astra de James Gray, j'en ai déjà parlé, j'attends la director's cut dans 15 ans qui sera surement un film incroyable. En attendant, ça semble avoir été bien sabordé par les studios.

Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach. Un thème qui me parle beaucoup. Globalement c'est bon et très intéressant, Gourmet surnage (un peu trop d'ailleurs, il est "seul" à l'écran). Un peu plat à la réalisation et un peu long.

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma : magnifique film sur l'amour, l'art, le souvenir, la condition féminine. C'est très maîtrisé sur la forme. Pas convaincu par Noémie Merlant au niveau du jeu mais j'ai trouvé Adèle Haenel incroyable.

Et j'ai vu d'autres films moins récents mais je peux pas faire un récap de 30 films à chaque fois :niais:

Avatar de l’utilisateur
Leinhart
Directeur sportif
 
Messages: 9894
Localisation: Toulouse

Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 14 Oct 2019, 07:24

Leinhart a écrit:Ad Astra de James Gray, j'en ai déjà parlé, j'attends la director's cut dans 15 ans qui sera surement un film incroyable. En attendant, ça semble avoir été bien sabordé par les studios.


Le nouveau Blade Runner ? :mrgreen:
J'ai quand même du mal à savoir ce qui est imputable à Gray et au studio.

D'ailleurs j'ai revu The Lost City of Z que j'avais adoré au ciné. Et bien je l'aime toujours autant voir plus à la revoyure. Même les quelques petites longueurs que j'avais ressenti ont disparu, au contraire je trouve que quelques expéditions auraient mérité un peu plus de développement (je pense notamment à la première, où on a du mal à se rendre compte du temps écoulé).

Sinon toujours à propos de James Gray je suis ravi car je devrais normalement pouvoir aller à sa masterclass le WE prochain à la cinémathèque (avec projo de Two Lovers avant). :D

Au cinéma j'ai pas vu grand chose dernièrement.

Roubaix, une lumière de Arnaud Desplechin : beaucoup aimé la première partie qui s'intéresse à différents cas. En revanche dès qu'on fait le focus sur l'affaire de Léa Seydoux et Sara Forestier je trouve ça bien moins intéressant. Ca donne pour moi un film sur un fait divers qui n'en fait rien, sauf peut être flirté avec le misérabilisme. Déçu donc.

A l'inverse j'ai vu aussi au ciné Trois jours et une vie, de Nicolas Boukhrief, autre film de "fait divers", cette fois ci dans un petit village des Ardennes belges. Ici on flirte plus avec le film de genre, notamment dans la scène de la tempête, totalement cauchemardesque, quasi horrifique. Les 2h durant l'ambiance est plombé, tendu, et la fin sans faire dans le gros twist est quand même bien senti. Beaucoup aimé !

Pour en revenir à Desplechin j'ai aussi vu Trois souvenirs de ma jeunesse (2015). C'est bien foutu mais pas trop ma came. Par contre c'est moi où il y a une filiation entre le Paul Dédalus de Desplechin (j'ai vu qu'il y a en plus consacré plusieurs films) et le Antoine Doinel de Truffaut ?

Parmi mes derniers visionnages quelques mots sur des westerns spaghettis :

Django (1966) de Sergio Corbucci. Surement le western italien le plus célèbre avec Le Grand Silence (du même Corbucci), en dehors de Leone évidemment. J'ai moins été que par ce dernier (summum de la mélancolie, de la noirceur et du désespoir), mais ça reste d'assez haute volé avec un Franco Nero totalement magnétique.

Keoma (1976) de Enzo G. Castellari. Un des derniers succès du genre. Je comprends qu'il soit clivant par son rythme bien particulier, ses séquences aux ralentis, à la frontière entre rêve et réalité. Sa BO aussi peut diviser, perso j'ai adoré l'ensemble. Toujours Franco Nero dans une classe bien différente de Django 8)

Une corde un colt, de Robert Hossein (1969). Un western très taiseux, très lent et à la trame classique de vengeance. Mais si on arrive à rentrer dedans le moment est agréable. Michèle Mercier toujours aussi hypnotisante.

Les Tueurs de l'ouest (1966), de Eugenio Martín. Un titre méconnu, j'y suis allé pour Tomas Milian. Et bonne surprise. Pas un chef d'oeuvre, mais on sort un peu de la trame de la revanche, Milian y est superbe d’ambiguïté.

Quelques films de la ozploitation (le cinéma de genre australien des 70/80s):

Revu Next of Kin (1982) de Tony Williams. Monument du genre, avec une mise en scène à tomber. On peut être un peu agacé par les nombreux désamorçage de la tension une bonne partie du film mais si on se fait embarquer par l'ambiance c'est un chef d'oeuvre.

Long Weekend (1979), de Colin Eggleston, vu à l'occasion de sa ressortie en salle. J'en avais beaucoup entendu parlé, un peu déçu, un peu trop long. Mais ça reste assez agréable de voir ce mec bien bas du front se prendre la revanche de la nature en pleine face :niais:

Fair Games (1986), de Mario Andreacchio. Des chasseurs/braconniers de kangourous s'en prenne à une gérante d'un refuge de la vie sauvage. Le scènario est un peu trop répétitif (ils la traquent, elle se venge, etc), mais ça reste sympa pour qui aime le genre avec ses rednecks et son buch australien.

Sinon vu aussi entre autre :
Kickboxer avec JCVD :trop bas du front, trop beauf (même j'adore les films de sports/arts martiaux avec entrainement)
The Last Movie de Dennis Hopper : trop drogué (même si c'est magnifique, tourné au Pérou)
Sexe mensonges et vidéos : toujours autant de mal avec le cinéma de Soderbergh
La chambre des tortures de Roger Corman : très bon film d'horreur gothique, avec un dernier plan glaçant qui reste en tête

Et revu :
L'année du dragon, de Cimino: en dessous de Voyage au bout de la nuit et de La Porte du Paradis, mais ça reste un super polar.
Vampire en toute intimité : toujours aussi drôle ce faux documentaire d'une colloc de vampire

Avatar de l’utilisateur
Murungaru
Jersey rojo
 
Messages: 7875

Re: Cinéma

Messagepar Kreuziger » 14 Oct 2019, 07:54

Tiens j'ai vu Trois souvenirs de ma jeunesse aussi ça m'a plu. Jai trouvé les dialogues assez bons tout comme les acteurs.

Avatar de l’utilisateur
Kreuziger
Champion confirmé
 
Messages: 16252
Localisation: Saoumfa du topic Musique

Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 14 Oct 2019, 08:17

Murungaru a écrit:
Leinhart a écrit:Ad Astra de James Gray, j'en ai déjà parlé, j'attends la director's cut dans 15 ans qui sera surement un film incroyable. En attendant, ça semble avoir été bien sabordé par les studios.


Le nouveau Blade Runner ? :mrgreen:
J'ai quand même du mal à savoir ce qui est imputable à Gray et au studio.


Justement, ça serait la seule façon de le savoir. Et quand je vois Lost City of Z qui est un film magistral, je comprends vite que Ad Astra est à regarder comme une "suite" (le père s'est perdu dans une quête folle sans certitude de résultat > le fils a idéalisé l'image de son père et s'est engagé dans la même quête mais doit finir par faire son deuil) et j'ai vraiment envie d'avoir la vision du réalisateur...
Two Lovers + masterclass James Gray, ça m'a l'air d'être un bon programme :love:

D'accord avec toi sur Roubaix : j'ai été passionné par la vision "macro" de la ville de Roubaix, beaucoup moins par l'enquête elle-même, malgré tous les efforts fournis par les acteurs.

Django j'avais trouvé ça très sympa aussi, bien qu'un peu bordélique. Bien meilleur quand même que l'autre Corbucci que j'avais vu : Le spécialiste avec Johnny Hallyday, un naufrage artistique total :moqueur:

Avatar de l’utilisateur
Leinhart
Directeur sportif
 
Messages: 9894
Localisation: Toulouse

Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 14 Oct 2019, 09:01

Oui je suis d'accord c'est assez le bordel Django. J'ai encore quelques westerns de Corbucci de prévu (notamment Navajo Joe, El mercenario et Companeros) j'avoue que le Spécialiste n'en fait pas partie :mrgreen: Je me demande d'ailleurs quelles ont été les conditions de ce films qui sort entre deux autres très bien réputé (El mercenario et Companeros justement)...

Pour Ad Astra c'est vrai qu'il va peut être pas tout déballé même s'il a été pas mal sous la contrainte des studios, vu que c'est un peu son film qui arrive à le mettre plutôt bien avec les US et Hollywood.

Avatar de l’utilisateur
Murungaru
Jersey rojo
 
Messages: 7875

Re: Cinéma

Messagepar jan_ullrich_2.0 » 14 Oct 2019, 15:43

Vu Joker.... bon film, belle perf de Pheonix.... mais pas un peu décu quand même. Avec toute la hype autour, je m'attendais à beaucoup mieux que çà. Film un peu trop lent, qui a la fois n'explique pas assez bien pourquoi il est devenu le Joker.. et qui en plus l'explique, je trouve, assez mal. C'est un peu facile. les 1h30 du débuts auraient pu tenir en 45min... et du coup avoir plus choses à raconter dans ce film.

Avatar de l’utilisateur
jan_ullrich_2.0
Contrôlé positif
 
Messages: 14685
Localisation: VAINQUEUR SPORTX CUP 2024

Re: Cinéma

Messagepar rtg65 » 14 Oct 2019, 19:33

Ad Astra j'ai du mal à voir ce que ça peut donner une version longue dans les prochaines années :louche:
Je suis ressorti déçu de ce film même s'il reste un bon film. Le film est génial sur le plan de la réalisation, la colorimétrie, ainsi que la performance de Brad Pitt. Après j'ai eu beaucoup de mal entre le mélange très réaliste de certaines scènes et des scènes complètements WTF, ça m'a fait sortir de l'ambiance du film comme la narration un peu trop présente.
J'ai du mal à voir l'utilité d'une version longue, juste 3-5 min de background à chaque endroits qu'il explore pour approfondir l'univers du film. Sur le plan exploration/solitude/relation père-fils, j'ai l'impression qu'ils ont déjà tous raconter.
Je ne sais pas si elle existe, j'aimerais avoir une version longue pour The Lost City of Z. J'avais adoré ce film, il y a moyen d'aller plus loin dans l'ambiance du film comme dans les thèmes de l'exploration et la solitude. Ces thèmes là étaient bien mieux aborder dans ce film que dans As Astra.

Joker n'est pas parfait mais c'est un gros coup de cœur. Je trouve la transition en Joker un peu trop facile. Le film est magnifique dans son ambiance et la performance de Pheonix. Il arrive très bien à justifier son côté cru, violent, malsain grâce à l'ambiance de Gotham et en étant proche des problèmes politiques et sociaux.
J'espère que ce film va avoir un énorme succès au box office pour que la Warner-DC continue dans ce registre là de films au lieu de tenter d'imiter les films Marvel.

Avatar de l’utilisateur
rtg65
Maglia rosa
 
Messages: 9637
Localisation: 91

Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 15 Oct 2019, 07:34

Une director's cut ça veut pas forcément dire une version longue. Si tu compares Blade Runner dans sa version d'origine et dans la director's cut c'est plus du tout le même film : suppression de la voix off, réorganisation des scènes, fin complètement différente...
Si Gray sort un jour une DC de Ad Astra, ça sera sûrement pas pour rajouter 10 minutes de scènes de contextes. On parlait déjà de la voix off de Brad Pitt qui serine des évidences pendant tout le film, de certaines scènes qui semblent avoir été commandées par le studio, de la fin trop facile... Y'a sûrement un film assez différent dans la tête de Gray et c'est la version que j'aimerais bien voir.

J'ai vu El Camino hier soir. Bon c'est sympa à regarder, c'est très propre et quand on a adoré Breaking Bad ça fait toujours plaisir. Mais deux énormes défauts selon moi :
1/ Ça n'est pas un film. Y'a un récap au début, ça reprend pile à la fin de l'épisode précédent et ça continue la série. C'est clairement un double épisode de 2h mais pas un film qui dispose d'une intrigue propre.
2/ C'est inutile. La fin ouverte de Jesse dans la série qui contrastait avec la fin définitive de Walter White, c'était justement la force du dernier épisode. Pas besoin de faire un épilogue qui répond pas à grand chose et qui lorgne beaucoup trop du côté du fan service.
Bref, sympa mais très dispensable.

Deux films vus ce week-end sinon :
- Alice et le maire, que j'ai trouvé vraiment sympa et qui met bien le doigt sur l'incapacité actuelle des politiques à élever le débat, à avoir de vraies idées. J'aime beaucoup voir Luchini à l'écran malgré tous ses défauts en tant que personne.
- Total Recall (version Paul Verhoeven) : Au premier degré c'est pas bon. Schwarzy est très limité, les décors sont en carton, le scénario ridicule... Mais c'est évidemment dans l'interrogation permanente sur la réalité (est-on dans le réel ou dans un rêve) qui sauve le film et le rend passionnant à suivre.

Murungaru a écrit:Oui je suis d'accord c'est assez le bordel Django. J'ai encore quelques westerns de Corbucci de prévu (notamment Navajo Joe, El mercenario et Companeros) j'avoue que le Spécialiste n'en fait pas partie :mrgreen: Je me demande d'ailleurs quelles ont été les conditions de ce films qui sort entre deux autres très bien réputé (El mercenario et Companeros justement)...


Si tu es dans les western spaghetti actuellement, pour la maigre expérience que j'ai, je te conseillerais bien de regarder Le dernier face à face de Sergio Sollima, j'avais beaucoup aimé (superbe BO de Morricone au passage, pour changer)

Avatar de l’utilisateur
Leinhart
Directeur sportif
 
Messages: 9894
Localisation: Toulouse

Re: Cinéma

Messagepar bullomaniak » 15 Oct 2019, 08:34

Une director's cut ça veut pas forcément dire une version longue. Si tu compares Blade Runner dans sa version d'origine et dans la director's cut c'est plus du tout le même film : suppression de la voix off, réorganisation des scènes, fin complètement différente...
Si Gray sort un jour une DC de Ad Astra, ça sera sûrement pas pour rajouter 10 minutes de scènes de contextes. On parlait déjà de la voix off de Brad Pitt qui serine des évidences pendant tout le film, de certaines scènes qui semblent avoir été commandées par le studio, de la fin trop facile... Y'a sûrement un film assez différent dans la tête de Gray et c'est la version que j'aimerais bien voir.

Je ne vois pas bien où ce film existe. Clairement il faudrait virer la voix off mais sinon le scénario de base est idiot, je ne vois pas en quoi les ajouts / modifications éventuels des producteurs sont ce qui plombe le film plutôt que le base hyper douteuse. On pourrait être moins nanard sur certains moments mais ça resterait idiot dans le propos et foiré dans les grandes largeurs sur le réalisme.

Avatar de l’utilisateur
bullomaniak
Légende du Gruppetto
 
Messages: 25393
Localisation: MVP de la Gruppetto League.

Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 15 Oct 2019, 08:50

Leinhart a écrit:
Murungaru a écrit:Oui je suis d'accord c'est assez le bordel Django. J'ai encore quelques westerns de Corbucci de prévu (notamment Navajo Joe, El mercenario et Companeros) j'avoue que le Spécialiste n'en fait pas partie :mrgreen: Je me demande d'ailleurs quelles ont été les conditions de ce films qui sort entre deux autres très bien réputé (El mercenario et Companeros justement)...


Si tu es dans les western spaghetti actuellement, pour la maigre expérience que j'ai, je te conseillerais bien de regarder Le dernier face à face de Sergio Sollima, j'avais beaucoup aimé (superbe BO de Morricone au passage, pour changer)


Merci, c'est prévu :) Ainsi que Colorado du même Sergio.
En plus de ces deux et des Corbucci cité plus haut j'ai également de prévu Le dernier jour de la colère et Mon nom est personne de Valerii.
+ Les deux Ringo et les Sartana.
J'aimerais aussi beaucoup voir El Chuncho de Damiani mais je ne crois pas qu'il ai bénéficié d'une sortie HD.
Je passerais faire des retours ici au fur et à mesure.

Avatar de l’utilisateur
Murungaru
Jersey rojo
 
Messages: 7875

Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 15 Oct 2019, 08:58

Tu vois tout ça dans quel contexte ? Cycle/projection dans un ciné ou tu achètes/regardes en VOD/télécharges tout ça ?

@Bullo : Scénario idiot c'est ton avis et on est heureusement pas obligé de le partager :heureux:

Avatar de l’utilisateur
Leinhart
Directeur sportif
 
Messages: 9894
Localisation: Toulouse

Re: Cinéma

Messagepar bullomaniak » 15 Oct 2019, 09:09

Leinhart a écrit:@Bullo : Scénario idiot c'est ton avis et on est heureusement pas obligé de le partager :heureux:

Tu as un problème qui tue des milliers de gens mais on va faire une mission ultra-secrète avec un seul mec impliqué sans aucune nécessité réelle et en plus le fils de ce mec histoire de bien chercher à avoir des problèmes en cours de route.

On nous explique que c'est trop compliqué de retrouver le mec dans la zone à l’œil mais genre on arrive à remonter direct des ondes sonores envoyées du vaisseau parce que ? Magie. Les messages audios ont des réponses immédiates même à plusieurs planètes de distance parce que fuck la science. On envoie un vieux cardiaque sur la mission pour surveiller le jeunot parce que évidemment c'était la chose à faire. T'as un pilote formé qui flippe à un moment parce que... scénario. Bref, c'est ça tout le long, tous les personnages ont des comportements stupides et font des choix aberrants. On est à fond dans l'idée de peu importe le scénario tant que ça sert ce que je veux raconter, sauf que quand tu fais ça dans une esthétique ultra-réaliste à la 2001 et pas dans une truc SF à la Star Trek, ça ne colle pas du tout et c'est d'autant plus dérangeant.

La dichotomie monstrueuse entre le réalisme esthétique et le je m'enfoutisme total sur le science et la crédibilité de ce monde futuriste elle ne vient certainement pas des producteurs.

Avatar de l’utilisateur
bullomaniak
Légende du Gruppetto
 
Messages: 25393
Localisation: MVP de la Gruppetto League.

Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 15 Oct 2019, 10:24

Leinhart a écrit:Tu vois tout ça dans quel contexte ? Cycle/projection dans un ciné ou tu achètes/regardes en VOD/télécharges tout ça ?


Un mélange de SVOD (par exemple Mon nom est personne est sur OCS), de blu-ray (ou DVD si par exemple mon frère qui en a une grosse collec l'a) et de téléchargement pour ce qui n'est pas dispo autrement (ou si je suis pas confiant sur l'intérêt du film :mrgreen:
Mais majorité de blu-ray. Surtout que j'aime bien me faire quelques bonus après un film que j'ai apprécié.
Après je guette toujours les ressorties salles mais en ce qui concerne les westerns italiens, hormis les Leone, jamais eu l'occaz de voir sur grand écran.

Avatar de l’utilisateur
Murungaru
Jersey rojo
 
Messages: 7875

Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 15 Oct 2019, 13:26

bullomaniak a écrit:
Leinhart a écrit:@Bullo : Scénario idiot c'est ton avis et on est heureusement pas obligé de le partager :heureux:

Tu as un problème qui tue des milliers de gens mais on va faire une mission ultra-secrète avec un seul mec impliqué sans aucune nécessité réelle et en plus le fils de ce mec histoire de bien chercher à avoir des problèmes en cours de route.

On nous explique que c'est trop compliqué de retrouver le mec dans la zone à l’œil mais genre on arrive à remonter direct des ondes sonores envoyées du vaisseau parce que ? Magie. Les messages audios ont des réponses immédiates même à plusieurs planètes de distance parce que fuck la science. On envoie un vieux cardiaque sur la mission pour surveiller le jeunot parce que évidemment c'était la chose à faire. T'as un pilote formé qui flippe à un moment parce que... scénario. Bref, c'est ça tout le long, tous les personnages ont des comportements stupides et font des choix aberrants. On est à fond dans l'idée de peu importe le scénario tant que ça sert ce que je veux raconter, sauf que quand tu fais ça dans une esthétique ultra-réaliste à la 2001 et pas dans une truc SF à la Star Trek, ça ne colle pas du tout et c'est d'autant plus dérangeant.

La dichotomie monstrueuse entre le réalisme esthétique et le je m'enfoutisme total sur le science et la crédibilité de ce monde futuriste elle ne vient certainement pas des producteurs.


Sauf que je pense que c'est une erreur de regarder ce film comme un simple film de SF spatiale (comme c'était une erreur de regarder Lost City of Z comme un film d'exploration/aventure). Dans les deux cas, James Gray filme des cheminements très intimes et très personnels qui sont retranscrits à l'écran par une aventure plus grande. Tu trouves la mission confidentielle avec le fils de l'astronaute recherché débile, mais vu que le film retrace les illusions et la difficulté à faire le deuil du fils, ça a évidemment du sens...
Alors oui c'est plein d'incohérences scientifiques mais depuis longtemps Gray a dit qu'il n'avait pas l'intention de faire un film réaliste.
Quant à l'analyse premier degré de toute la deuxième partie du film (à partir de mars)
On peut aussi penser (vu que Brad Pitt se retrouve tout seul) qu'il n'a jamais vraiment retrouvé son père mais qu'il a seulement cessé de l'idéaliser en se rappelant qu'il n'avait jamais été important pour lui, et qu'il a enfin réussi à faire son deuil pour se concentrer sur les choses importantes de sa vie. La longue traversée dans la solitude comme métaphore de sa vie ; le père qui dit 20 fois "Let me go"...

L'espace est juste un enrobage esthétique qui sert à montrer l'immensité de l'esprit (alors que la jungle dans son film précédent montrait son caractère labyrinthique), et je trouve que c'est très bien comme ça. Même si je me serais bien passé de certaines scènes ridicules
comme le singe ou la traversée des anneaux

Avatar de l’utilisateur
Leinhart
Directeur sportif
 
Messages: 9894
Localisation: Toulouse

Re: Cinéma

Messagepar bullomaniak » 15 Oct 2019, 16:41

Leinhart a écrit:
bullomaniak a écrit:
Leinhart a écrit:@Bullo : Scénario idiot c'est ton avis et on est heureusement pas obligé de le partager :heureux:

Tu as un problème qui tue des milliers de gens mais on va faire une mission ultra-secrète avec un seul mec impliqué sans aucune nécessité réelle et en plus le fils de ce mec histoire de bien chercher à avoir des problèmes en cours de route.

On nous explique que c'est trop compliqué de retrouver le mec dans la zone à l’œil mais genre on arrive à remonter direct des ondes sonores envoyées du vaisseau parce que ? Magie. Les messages audios ont des réponses immédiates même à plusieurs planètes de distance parce que fuck la science. On envoie un vieux cardiaque sur la mission pour surveiller le jeunot parce que évidemment c'était la chose à faire. T'as un pilote formé qui flippe à un moment parce que... scénario. Bref, c'est ça tout le long, tous les personnages ont des comportements stupides et font des choix aberrants. On est à fond dans l'idée de peu importe le scénario tant que ça sert ce que je veux raconter, sauf que quand tu fais ça dans une esthétique ultra-réaliste à la 2001 et pas dans une truc SF à la Star Trek, ça ne colle pas du tout et c'est d'autant plus dérangeant.

La dichotomie monstrueuse entre le réalisme esthétique et le je m'enfoutisme total sur le science et la crédibilité de ce monde futuriste elle ne vient certainement pas des producteurs.


Sauf que je pense que c'est une erreur de regarder ce film comme un simple film de SF spatiale (comme c'était une erreur de regarder Lost City of Z comme un film d'exploration/aventure). Dans les deux cas, James Gray filme des cheminements très intimes et très personnels qui sont retranscrits à l'écran par une aventure plus grande. Tu trouves la mission confidentielle avec le fils de l'astronaute recherché débile, mais vu que le film retrace les illusions et la difficulté à faire le deuil du fils, ça a évidemment du sens...
Alors oui c'est plein d'incohérences scientifiques mais depuis longtemps Gray a dit qu'il n'avait pas l'intention de faire un film réaliste.
Quant à l'analyse premier degré de toute la deuxième partie du film (à partir de mars)
On peut aussi penser (vu que Brad Pitt se retrouve tout seul) qu'il n'a jamais vraiment retrouvé son père mais qu'il a seulement cessé de l'idéaliser en se rappelant qu'il n'avait jamais été important pour lui, et qu'il a enfin réussi à faire son deuil pour se concentrer sur les choses importantes de sa vie. La longue traversée dans la solitude comme métaphore de sa vie ; le père qui dit 20 fois "Let me go"...

L'espace est juste un enrobage esthétique qui sert à montrer l'immensité de l'esprit (alors que la jungle dans son film précédent montrait son caractère labyrinthique), et je trouve que c'est très bien comme ça. Même si je me serais bien passé de certaines scènes ridicules
comme le singe ou la traversée des anneaux

Oui, j'avais compris que le film était sur la relation père-fils, mais là tu commentes sur ce que le film pourrait être, jusqu'à la théorie du rêve qui est quand même la théorie de justification par excellence des scénarios mal finis. Mais dans ce cas-là le film en parle quand ? Non parce que le sujet du film à l'écran c'est la SF (après perso j'ai trouvé que ça avait un côté film maritime de pirate), la relation père-fils est au mieux traitée de manière secondaire, mais je dirais même plus, traitée quasi-exclusivement dans les dialogues ! Paye ton show don't tell. Si j'ai des problèmes avec ce scénario SF c'est justement parce qu'il est au premier plan. Si le film était en mode balek du scénario (comme Promare pour donner un exemple de film 2019) ça me gênerait beaucoup moins mais il ne l'est pas du tout, cet aspect-là est très marqué et on passe beaucoup trop de temps dessus. La métaphore a ses limites.

Au passage si on veut vraiment traiter la relation père - fils je trouve ça très gênant que les personnages soient tous morts : càd qu'ils n'ont aucune vie propre en dehors du scénario, ce sont des coquilles vides là pour accomplir le scénario. Comment traiter la question du deuil si on n'a aucun aperçu de l'impact de la mort du père sur le personnage dans sa vie courante. On nous explique juste comment il est, ce qu'il ressent, comment ça l'a transformé par la voix-off et les dialogues des autres personnages, c'est hyper faible.

J'ai bien aimé le film, mais clairement le scénario avait beaucoup trop d'importance, et à moins des faire un film complètement différent je ne vois pas en quoi les producteurs n'ont pas juste aggravé un problème déjà présent.

(au passage je pense que la scène du singe vient de Gray, ça pue trop la métaphore ratée)


Dans le genre Gravity gère beaucoup mieux ses problèmes de scénario et de crédibilité et sa volonté de parler de l'intimité du personnage principal, quand bien même le film est plus grossier.

Avatar de l’utilisateur
bullomaniak
Légende du Gruppetto
 
Messages: 25393
Localisation: MVP de la Gruppetto League.


6511 messages
Retourner vers Culture générale

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Ivan' et 15 invités