nailouj a écrit:http://www.chronoswatts.com/news/125/
Article intéressant qui explique le changement de niveau de Thomas.
Pas de grosses modifications entre 2015 et 2018 mais un gain certain en régularité.
Explication intéressante sur le passage piste - montagne et des niveaux de PMA élevée.
Portoleau me ferait presque évoluer dans mon avis.
Effectivement, rien à signaler du côté des watts. Et pas de progression délirante et inexplicable depuis la période où GT arrête la course sur piste.
Je ne sais pas si vous êtes aussi de cet avis, mais il me semble que de toutes façons, il est de plus en plus rare de relever des performances stratosphériques en montagne. Il y a eu quelques exceptions sur 4 ou 5 ascension ou deux depuis disons.. 2012 (je ne détaille pas ici), mais dans l'ensemble, le temps où une quinzaine de zigues explosaient les compteurs est bel et bien fini.
Ce qui ne veut pas dire que le peloton est clean bien entendu.
Mais ça a au moins deux conséquences :
1. des écarts plus ténus entre les leaders et notamment la difficulté des purs grimpeurs à faire la différence - mais faudrait développer, c'est aussi peut-être une question de génération, les purs grimpeurs se font rares parce qu'ils travaillent aussi leur qualité de rouleur (et perdent sans doute dans l'affaire en grimpette)
2. La fameuse référence des SKY concernant aux "gains marginaux" devient centrale au très haut niveau : quels que soient la nature de ces "gains marginaux" (doping subtil, jeu avec les AUT, préparation aux petits oignons, perfectionnisme diététique, matériel, etc..), une différence de 2 à 3 % pour reprendre les évaluations de certains coureurs, ça paraît peu mais c'est énorme à l'époque où les écarts se comptent en quelques dizaines de secondes au mieux au sommet des cols.
3. Autre élément désormais crucial : les défaillances. GT gagne le tour tranquillou parce qu'il n'a pas connu une seule journée "sans" et qu'il était extrêmement bien protégé (ce qui fait aussi une sacrée différence au final). Pas en réalisant des choses hors du commun (comme Froomy au Giro par exemple). Ce que rappelle Portoleau dans son papier d'ailleurs.
Bref, tout ça pour dire que ça devient difficile de trouver dans les watts des indices propres à éveiller les soupçons. Et la carrière de G. Thomas ne présente pas une évolution hors du commun. Ça ne m'empêche pas de soupçonner, comme la plupart des observateurs, certaines pratiques chelou au sein de la SKY (et dans d'autres équipes), mais ça ne se manifeste plus en tous cas de manière aussi criante qu'auparavant - autrefois, on pouvait dire, contrairement à ce que d'aucuns prétendaient, qu'il était possible grâce au doping de transformer un honnête coureur en pur sang caracolant sur les cimes - c'est certainement faux aujourd'hui, mais 1 ou 2% de différence grâce à des pratiques "illicites" plus discrètes (le genre de choses qui me parait probable), c'est suffisant pour passer devant des coureurs qui, à niveau égal, n'en bénéficient pas. Et c'est pénible.