Un dernier message
Message posté par Angelos Nikolau dans News, 10/10/16
Ambiance
J'aurai aimé vous raconter une fin légendaire, à base de david contre goliath, de résistance héroique. Nos coureurs, fiers, refusant de quitter leur vélo, reprenant la course. Une image aurait fait le tour du monde : le maillot jaune arrêté en plein milieu d'une étape par la police, menotté peut-être. Un scandale, une vague de sympathie. Le public se déchaine pour ces petits grecs si courageux et l'équipe reprend pied. Grâce à des fonds venus d'un peu partout dans le globe, le projet grec repart et monte petit à petit les échelons. En trois ans c'est le continental pro. En six ans le World-Tour. Un grec remporte Liège-Bastogne-Liège, sous les yeux émus de Tamouridis, en 2025.
J'aurai voulu vous raconter cette histoire. Mais elle n'aura pas lieu. Depuis la fin du Tour de Grèce, où Charalampos a pris une magnifique cinquième place au général – avec le maillot blanc -, tout s'est enchaîné. Une saga judiciaire interminable, où le sport n'a jamais plus respirer. Malgré des performances plus que bonnes, je n'ai plus pu penser au cyclisme. Chaque jour mes journées étaient remplies par des interrogatoires, des saisies, des contre-interrogatoires, des demandes, des réponses. Nous étions mêlé à la chute d'Anek Lines, à de la corruption, une pyramide de Ponzi, ça n'en finissait plus. Et comme tout bon projet grec, nous aurons finalement échoué. J'AI échoué.
Du début jusqu'à la fin j'ai espéré, et vous aussi lecteurs. Sur ce site, très sommaire, vous avez vécu nos émotions, nos espoirs et nos déceptions. Vous avez fêté avec moi la victoire de Georgios, la toute première, et rêvé devant les performances de Tamouridis, Kastrantas, Farantakis et autres Tzortzakis. Malheureusement, la vérité nous a rattrapé. La Grèce... c'est un pays merveilleux. Mais ce genre de projet... pas ici.
Ces deux podiums consécutifs sur les petites classiques de Hongrie avec Georgios, Spano onzième du chrono du Czech Tour parmi les WT et Pablo quinzième de ce Tour, Stelios lâché à seulement sept kilomètres de l'arrivée aux mondiaux de Doha et enfin, bien sûr, cette victoire de Charalampos en costaud sur la première étape du Tour de Bulgarie... voilà les derniers souvenirs que nous garderont de cette petit épopée. Interpol aura stoppé brutalement ce rêve de nous voir enfin remporter un classement général en saisissant les biens de l'équipe au matin de la troisième étape qui devait emmener Chara' vers un premier sacre.
J'aimerai remercier mes coureurs, bien-sûr, mon staff mais aussi vous chers spectateurs qui m'avez supporté dans cette aventure merveilleuse et dont j'aurai espéré une meilleure fin. Il est temps pour moi de retourner à ma vie de tous les jours. Le soir, en feuilletant les photos de cette aventure, je pense que je verserai une petite larme. Mais j'ai profité à 100%, j'ai tenté, je n'aurai pas de regret.
Message posté par Angelos Nikolau dans News, 10/10/16
Ambiance
J'aurai aimé vous raconter une fin légendaire, à base de david contre goliath, de résistance héroique. Nos coureurs, fiers, refusant de quitter leur vélo, reprenant la course. Une image aurait fait le tour du monde : le maillot jaune arrêté en plein milieu d'une étape par la police, menotté peut-être. Un scandale, une vague de sympathie. Le public se déchaine pour ces petits grecs si courageux et l'équipe reprend pied. Grâce à des fonds venus d'un peu partout dans le globe, le projet grec repart et monte petit à petit les échelons. En trois ans c'est le continental pro. En six ans le World-Tour. Un grec remporte Liège-Bastogne-Liège, sous les yeux émus de Tamouridis, en 2025.
J'aurai voulu vous raconter cette histoire. Mais elle n'aura pas lieu. Depuis la fin du Tour de Grèce, où Charalampos a pris une magnifique cinquième place au général – avec le maillot blanc -, tout s'est enchaîné. Une saga judiciaire interminable, où le sport n'a jamais plus respirer. Malgré des performances plus que bonnes, je n'ai plus pu penser au cyclisme. Chaque jour mes journées étaient remplies par des interrogatoires, des saisies, des contre-interrogatoires, des demandes, des réponses. Nous étions mêlé à la chute d'Anek Lines, à de la corruption, une pyramide de Ponzi, ça n'en finissait plus. Et comme tout bon projet grec, nous aurons finalement échoué. J'AI échoué.
Du début jusqu'à la fin j'ai espéré, et vous aussi lecteurs. Sur ce site, très sommaire, vous avez vécu nos émotions, nos espoirs et nos déceptions. Vous avez fêté avec moi la victoire de Georgios, la toute première, et rêvé devant les performances de Tamouridis, Kastrantas, Farantakis et autres Tzortzakis. Malheureusement, la vérité nous a rattrapé. La Grèce... c'est un pays merveilleux. Mais ce genre de projet... pas ici.
Ces deux podiums consécutifs sur les petites classiques de Hongrie avec Georgios, Spano onzième du chrono du Czech Tour parmi les WT et Pablo quinzième de ce Tour, Stelios lâché à seulement sept kilomètres de l'arrivée aux mondiaux de Doha et enfin, bien sûr, cette victoire de Charalampos en costaud sur la première étape du Tour de Bulgarie... voilà les derniers souvenirs que nous garderont de cette petit épopée. Interpol aura stoppé brutalement ce rêve de nous voir enfin remporter un classement général en saisissant les biens de l'équipe au matin de la troisième étape qui devait emmener Chara' vers un premier sacre.
J'aimerai remercier mes coureurs, bien-sûr, mon staff mais aussi vous chers spectateurs qui m'avez supporté dans cette aventure merveilleuse et dont j'aurai espéré une meilleure fin. Il est temps pour moi de retourner à ma vie de tous les jours. Le soir, en feuilletant les photos de cette aventure, je pense que je verserai une petite larme. Mais j'ai profité à 100%, j'ai tenté, je n'aurai pas de regret.