Le
GP La Marseillaise, première manche de la coupe de France, marque la rentrée européenne.
Cette année, on note la présence de plusieurs équipes WT avec bien sûr les équipes françaises, Groupama-FDJ et AG2R La Mondiale, mais aussi Mitchelton-Scott, Katusha-Alpecin, Jumbo-Visma et Ineos. Il s'agit donc d'une concurrence assez ardue pour
Mathieu Van Der Poel et ses coéquipiers.
Pourtant, dès le kilomètre 0, c'est un Corendon qui s'échape, et plus précisement
Maarten Van Trijp. Mais au bout de quelques hectomètres, il semble hésiter à poursuivre son effort. Il se retourne une fois, deux fois, trois fois, fait mine de se relever, se retourne encore et toujours, et montre des signes d'inquiétude. En effet, il découvre avec effarement qu'il est bien le seul à vouloir s'échapper. Apres un long moment d'hésitation, la décision est prise, il continue, bien qu'il ait été décontenancé par cette situation qu'il n'imaginait pas. Ainsi, il se retrouve seul devant avec seulement 2 minutes d'avance pendant 70 petits kilomètres.
Pourquoi seulement 70 kilomètres ? Car quand le peloton a commencé à accélerer,
Van Trijp n'a même pas cherché à faire semblant de résister. Il se fait reprendre ainsi à 60 kilomètres de l'arrivée. A ce stade de la course, il est encore assez frais, et se met évidemment au service de son leader,
Mathieu Van der Poel. Nous trustons les premières positions du peloton, et personne ne semble décidé à venir nous la contester. Cependant, nous ne donnons pas tout non plus, et nous sommes à peine à 35 km/h pendant près de 30 kilomètres.
Finalement, à 30 kilomètres de l'arrivée, les
Katusha, les
AG2R et les
Jumbo-Visma se mettent à rouler, tandis que les
Mitchelton-Scott pointent le bout de leur nez. Nous arrêtons alors de rouler, mais restons dans les premières positions pour ne pas nous faire pièger. C'est finalement à 15 kilomètres de l'arrivée, dans la dernière difficulté de l'épreuve, que les hostilités sont lancées. C'est d'ailleurs nous qui les lançons, avec
Joeri Stallaert qui place une mine. Elle n'est pas malheureusement pas assez tranchante, et
Stallaert ne prend que 100 mètres d'avance. Pendant quelques minutes, il continuera à rouler avec cette faible avance, mais finit finalement par se relever, voyant que son attaque ne produisait pas l'effet escompté, à savoir fatiguer les équipiers.
Au moment où
Stallaert se fait reprendre, ce sont 7 coureurs qui attaquent, en deux temps. Dans un premier temps, c'est
Cosnefroy (AG2R),
Battaglin (Katusha) et
Doull (INEOS) qui s'échappent, puis dans un second temps, une quinzaine de secondes plus tard, ce sont quatre coureurs qui s'échappent a leur tour, avec cette fois-ci,
Vichot (Vital-Concept),
Turgis (Direct Énergie),
Van der Poel et
Smith (Michelton-Scott). Les hommes forts sont là, et dans le peloton, personne ne semble en mesure de ramener les peloton sur les fuyards.
Finalement, c'est l'équipe
Cofidis de
Nacer Bouhanni qui prend les choses en main, avec notamment
Périchon (
)
qui emmène le peloton. Mais le final en descente, qui est d'ailleurs assez technique, avantage les hommes de tête. C'est donc clair, la victoire va se jouer entre les 7. Pourtant, le trio résiste très bien au quatuor, qui est désorganisé. Serait-ce la présence de
Van der Poel qui fait peur ? Difficile à dire.
Mais en tout cas,
Battaglin,
Cosnefroy et
Doull étaient très fort, résistants notamment aux quatres poursuivants, mais aussi au peloton, qui revenait très vite.
C'est finalement le coureur de
AG2R qui s'est montré le plus véloce, et qui s'impose, devant l'italien et le britannique.
Van der Poel qui a lancé son sprint de très loin, essayant de revenir sur le trio, finit 6ème, encore un peu juste en ce début de saison.
Classements et prestation de l'équipe: