Modérateur: Animateurs récits
Répétition générale ! Nous sommes à 2 semaines des grandes classiques pavées, et ce Grand Prix Het Nieuwsblad est le terrain de jeu idéal pour se jauger et se comparer à ses adversaires. Adversaires prestigieux aujourd'hui avec un plateau royal : L'armada Etixx est bien présente avec notamment le quatuor Terpstra-Boonen-Stybar-Vandenbergh, reste à voir si elle saura enfin triompher collectivement. Pour contrer cette équipe, Vanmarcke (Lotto NL - Jumbo), BMC avec Van Avermaet et Gilbert entre autres, le trio Thomas-Rowe-Stannard chez SKY, Roelandts (Lotto Soudal), Boasson Hagen (Dimension Data), Elmiger (IAM) ou les deux sprinteurs Kristoff (Katusha) et Degenkolb (Giant - Alpecin). Une course très ouverte en comptant en plus Vansummeren (AG2R), Chavanel (Direct Energie), Breschel (Cannondale) ou Démare (FDJ) capables dans un grand jour de rivaliser avec les meilleurs.10 secteurs pavés, 198 kilomètres de course et beaucoup de vent. Tout est réuni pour que la course soit belle !
L'échappée matinale se forme rapidement. Breen (Fortunéo) lance la bagarre dès le baissé du drapeau et on retrouve 8 coureurs en tête : Duchesne (Direct Energie), Bennett (Bora), Van Hoecke (Topsport), Veuchelen (Wabty), Swift (SKY), Delage (FDJ) et Soupe (Cofidis). Tronet (Fortunéo) rejoint rapidement ce groupe portant son nombre à 9.Lotto NL - Jumbo, Etixx et Katusha prennent les devants dans le peloton et maintiennent un écart avant de commencer à le réduire. L'entente est très bonne, le mécanisme est bien huilé et chacun assume son rôle. L'écart est vite réduit à 4'30" à 90 kilomètres de la ligne blanche. L'échappée résiste pas mal à partir de ce moment là quand derrière une chute envoie 5 coureurs au tapis dont Gilbert (BMC), Tjallingi (Lotto NL - Jumbo) et 2 Fortunéo.Breen est le premier à lâcher devant quand le groupe d'éclaireurs entre dans les bosses. La pression du peloton se fait sentir, la nervosité est bien présente et l'écart diminue encore : 1 minute et 30 secondes d'écart à 46 kilomètres du terme. Autant dire que c'est terminé pour la tête de course. Ce n'est pas l'avis de Soupe qui accélère dans le Molenberg. Bennett s'accroche et bascule avec lui et Delage qui revient aux forceps. Le groupe de tête est définitivement disloqué, et de toute façon reprit 5 kilomètres après le Molenberg. Regroupement général, il reste 2 secteurs pavés et ils ne sont plus que 37 dans le peloton. La grande bagarre peut commencer.Dès le secteur suivant, Vanmarcke attaque franchement ses concurrents. Nous sommes à 23 kilomètres de l'arrivée. Le peloton des favoris ne panique pas et collabore très bien. La jonction est logique à 14 kilomètres. Terpstra attendait ce moment et gicle du peloton. Boasson Hagen, Degenkolb et Gilbert sautent dans sa roue.Van Avermaet et Stannard ne laissent pas partir et effectuent la jonction rapidement. Kristoff, Roelandts et Thomas s'arrachent pour revenir quelques secondes plus tard... Et Degenkolb en remet une ! L'Allemand ne fait pas la différence et un groupe de 9 est formé à 9 kilomètres de l'arrivée, sans Boonen, Stybar, Rowe ou Elmiger, perdus dans un groupe 30" derrière. Perdus, c'est un peu dur car devant ça se regarde. A 5 bornes du terme, il y a 25" entre les deux groupes et avantage aux poursuivants !Terpstra relance le groupe sous l'arche quand derrière on se désorganise : La gagne va se jouer entre les 9 de tête. Plutôt les 7, car les deux coureurs de la SKY sont en difficulté à l'arrière. La flamme rouge, le sprint est lancé et le suspens est rapidement tué : Kristoff prend le dessus sur Roelandts et s'impose ! Van Avermaet termine pour une fois deuxième, et Degenkolb qui a tenté termine troisième.
1 Alexander Kristoff Team Katusha 4h19'38
2 Greg Van Avermaet BMC Racing Team s.t.
3 John Degenkolb Team Giant - Alpecin s.t.
4 Jürgen Roelandts Lotto Soudal s.t.
5 Edvald Boasson Hagen Dimension Data s.t.
6 Philippe Gilbert BMC Racing Team s.t.
7 Niki Terpstra Etixx - Quick-Step s.t.
8 Geraint Thomas Team Sky s.t.
9 Martin Elmiger IAM Cycling s.t.
10 Ian Stannard Team Sky s.t.
11 Sep Vanmarcke Team LottoNL - Jumbo s.t.
12 Marco Marcato Wanty - Groupe Gobert s.t.
13 Zdenek Stybar Etixx - Quick-Step s.t.
14 Tiesj Benoot Lotto Soudal s.t.
15 André Greipel Lotto Soudal s.t.
Cote australienne, 27 Janvier 2017
Un, deux, un, deux
Je compte mes battements de pédale en grimpant la petite cote. Le vent marin vient s'accrocher a mon cuissard. Mon coeur bat de plus en plus vite.
Un, deux, un, deux
Il ne faut pas perdre le rythme, ne pas s'affaiblir. Je continue mon effort, alors que je vois la fin de cette montée infernale. Il doit rester encore cinq cent mètres entre la descente et moi. Dans cinq cent mètres je serais libre et je pourrais enfin me reposer. J'y suis presque, tant mieux, mon souffle ne suit presque plus. Plus que cinquante mètres, vingt mètres. J'appuie de toutes mes forces. Dix
Allez encore un effort.
"Raté" crie une voix derrière moi, "Tu feras mieux la prochaine fois !"
"Putain Jan, comment tu fais ? J'ai beau tenter de te distancer de toutes les manières possibles, tu me rattrapes toujours !"
"C'est l'expérience Michal, je reviendrai toujours sur toi au dernier moment"
Je lache un sourire. L'enfoiré, il ne paye rien pour attendre, je l'aurai un jour. Je ris a cette pensée.
"Hé qu'est-ce qui te fait rire ?"
"Rien, je pensais a comment je vais t'humilier demain sur cette meme cote"
"Héhéhé, tu dis toujours ca"
"Oui mais cette fois ci je pense vraiment le faire" Il sourit avant de me tendre un bidon.
"Petite pause ?"
"Avec plaisir"
Je regarde devant moi. La foret de pins maritime s'étend encore quelques kilomètres avant de s'arreter net. Puis, une longue plaine et des arbres tordus par la puissance du vent. Au loin, surplombant la mer, le phare du Cap Otway s'élève, imperial au dessus du fracas des vagues.
Je regarde ma montre, il n'est pas loin de 17h, mais la chaleur est toujours aussi présente.
"Il faudrait penser a rentrer a l'hotel", glisse-je a Jan. "C'est pas que je suis préssé de retrouver les russkies mais on va se faire engeuler"
Jan enfourche son vélo et file dans la descente. "Le dernier arrivé paye la bière !"
J'éclate de rire avant d'enfourcher le mien, avant de me lancer dans la descente je lui lance
"Sors ton chéquier, c'est perdu d'avance !"
Port Campbell, 20h30
Le brouahaha de la salle a manger envahit mes oreilles. Après des heures de silence, cela me procure un léger mal de tete. Toute l'équipe est déja en train de manger. Chaqun a sa table. Je commande un steak avec des pommes de terres, une salade et un yaourt... et deux bières. Ca me suffira amplement, je n'ai guère faim ce soir. Je regarde la salle de gauche a droite avant d'apercevoir Jan. Il est assis a coté de gatis. Je m'approche et je m'assoie en face de lui, quelques secondes avant que Gatis ne parte. Je luis glisse un "salut" auquel il répond par, la bouche pleine de pain, "zoir".
"Il était temps que tu arrives" déclare Jan "Le mec me regarde depuis le début du repas comme s'il allait me tuer a un moment. Il fait vraiment flipper"
"Laisse, il est Letton, il est né comme ca"
"Sinon, comment va ta famille ?" me dit Jan
"Ca va, je les ai eus au téléphone toute a l'heure, il neige en ce moment a Prague."
"Vraiment ? Purée j'aurais tellement aimé etre la pour voir la neige recouvrir le Malá Strana"
"Calmes toi, il ne neige que deux trois gros flocons, rien de bien extraordinaire"
"C'est mieux que le climat ici en tout cas. 40° a l'ombre toute la journée une chaleur pas possible, ca te dérange pas ?"
Je lui tends sa bière.
"Pas plus que ca, non."
"Tu as bien de la chance, moi ca m'insupporte. Ce qui ne m'empeche pas de te battre sur les sprints en cote." Il rit avant de me montrer sa bière tel un trophée. Je tends la mienne et on trinque. Un coup de frais fait un bien fou a mon corps. J'attaque avec impatiente ma salade.
"Bon appetit"
Je finis mon repas en meme temps que Jan, j'ai mangé vite, sans doute l'impatiente.
"T'es sur que tu veux pas faire une sortie nocturne avec moi ?" me lance Jan
"Pas question, avec la faune locale tu sais jamais sur quoi tu peux tomber. Mikhail est tombé sur une araignée pas plus tard qu'hier, elle lui a brulé la peau" J'ajoute " Et puis il y a reco demain tu as déja oublié ?"
"Non pas du tout" Il rigole avant de poursuivre "Et puis j'ai pas sommeil, a demain Michal"
"A Demain Jan"
Great Ocean Road, 28 Janvier 2017
"Il y a du monde sur la reco aujourd'hui" s'exclame Jan
En effet, en plus des maillots violets-bordeaux de notre équipe, des maillots verts, rouges et bleus jonchent la route qui mène au Cap Otway. Les voitures d'équipe défilent le long de la promenade en face de l'Océan. Jan et moi restons en arrière, a 50 mètres du groupe, pour s'entendre plus facilement. On se tape la discute quelque temps avant qu'un bras sorti d'une des voitures nous fasse signe de rentrer sur le groupe. Un homme avec une chevelure blonde, bien rasé sort de la fentre avec un haut-parleur.
"Bon les gars, on va travailler nos trains sur la petite montée la. Michal et Jan, vous tractez Dan. Gatis et Mikhail et Maxim, vous tractez Simon. Marco, tu restes en retrait pour le moment"
Aussitot dit, aussitot fait. Tout ce beau monde se met en place. Au sommet de la cote, Jan s'écarte légèrement et me murmure :
"Tu vois les Cannondale en haut ?"
"Oui, et ?"
"Tu vois le train de Simon ?"
"Oui, mais je ne te suis pas"
"J'ai une idée"
J'ai compris. Le phare du Cap se rapproche, d'un coup, Jan hausse le ton et attaque, je suis son rythme a contre temps et on s'attache au train de Simon. Les deux trains se désorganisent et filent droit vers les Cannondale. Cafouillage.
Hijos de putas
Dani est resté sur le carreau tandis qu'on bascule tous dans la descente. Jan éclate de rire. Le vent souffle dans mes oreilles. J'entends une voix sortir du haut parleur mais rien d'autre.
"Keski dit ?" lance-je a Jan
"Il dit qu'il veut savoir qui est le con qui a fait sauter Dani"
On éclate de rire.
Arrivés au Cap, Jan a droit a quelques remontrances. J'en profite pour me balader sur le chemin qui mène au Cap. Un koala se prommène sur la rembarde
Coucou toi.
Il me fixe avec un regard malicieux. Je lache un sourire. Il continue de me regarder. Il n'est pas féroce, je le caresse un peu. Jan me sort de ma bulle.
"Hé, Michal, on rentre ! Demain c'est le grand jour !"
"J'arrive, j'arrive"
Je donne une feuille d'eucalyptus au petit animal qui me regarde avec le meme air malicieux. Un dernier regard au phare et je pars vers le bus
Anglesey, 29 Janvier 2017
Le brouhaha du départ se fait entendre. Quelques centaines de personnes se sont amassées sur la route. Rien a voir avec le calme plat des derniers jours. On attend patiemment le départ avec Jan. Des supporters nous demandent des photos, j'accepte avec plaisir en souriant toujours.
"Je me demande comment les gens arrivent a nous demander des photos après tout le bordel que les russes ont mis avec leurs produits."
Je hausse les épaules.
"Rien ne dit qu'ils l'ont fait."
"Mon oeil, pourquoi crois tu que le chambre des russes est a coté de l'infirmerie ?"
Il rit "Je rigole, allez on a 200 bornes devant nous, ne soyons pas en retard pour le départ."
Dans le cafouillage du départ, je perds Jan de vue. Je me retrouve entre un Lotto, aun An-Post et un Roubaix-Lille. Les trois se parlent francais entre eux, j'y comprends rien. J'ai l'impression de faire tache. Je me faufile et je repère Jan quelques mètres devant moi. Coincé entre un suisse et deux allemands, le pauvre a du rien comprendre a ce qui lui arrivait.
"Michal, c'est pas trop tot, j'ai cru entendre qu'ils voulaient envahir les Sudètes une nouvelle fois !"
"L'allemand fait toujours cet effet la au début, mais c'est ,pas comme si tu t'étais coltiné des francais qui parlent sans arret de bouffe."
"Tu comprends le francais ?"
"Non."
Il éclate de rire. Mais pas le temps de parler debout, le drapeau du départ s'agite. C'est parti.
J'entends une voix dans l'oreillette.
"Bon les gars on reste bien au chaud dans le peloton. Pas d'attaques c'est compris.
"Oui, chef" marmonne Jan. "Non mais ca fait chier, j'aimerais bien aller devant pour une fois"
"Relax, Jan tu auras ta chance, éventuellement"
Mais c'est vrai qu'a la Katusha tu es équipier ou leader. Il n'y a pas de baroudeurs ici. Les habiteulles attaques de début de course fusent. Un groupe de 9 s'extirpe
Radio Tour est désormais dans l'oreillette.
On retrouve a l'avant Duval, le francais de Roubaix, Serutkovych de nos amis azeris et...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase, Gatis a fait son job et est revenu sur le groupe d'attaque.
Isgin, Isigi, Isdi, bref un azeri tente de remettre un peu d'action dans cette course ! Mais que font nos australiens ?
"Il va piquer une crise ou quoi le mec ?" me glisse Jan "Si il y a pas d'australiens dans l'échappée il va mordre ses"
Je le coupe au moment fatidique "En meme temps Orica et Drapac n'ont pas vraiment d'intéret a placer un mec devant"
Il est suivi par Robert Forster, dont on a plus entendu parler depuis dix ans au moins. Un soulagement pour sa famille, il est vivant et il fait du vélo ! J'apercois également Morin le slovène et Koep de Stotling !
Une voix différente prend la parole.
On apercoit également un groupe de contre avec Jim de chez MTN, Verschoor de chez Nordisk, Rois de Banco Popular et Dupont de Roubaix, il ne va sans dire que...
Il ne peut terminer sa phrase que la Drapac se met a rouler. Pas de bol pour les gars de devant ce ne sera pas la bonne échappée.
Koep retente sa chance dans les pourcentages ! Est-ce qu'il va tracter le moitié du peloton avec lui ? Il semble avoir fait le trou ! Derrière ca sort de partout mais le boch.. l'allemand semble etre parti pour une bonne échappée.
Renault revient sur l'allemand. Serait-ce un remake de 40 ? Forster et Dupont ne sont pas loin derrière.
"On peut pas juste les laisser partir, merde ?" Pour Jan, les jambes sont déja lourdes. "J'en peux plus la, je tiens pas 150 bornes de plus comme ca"
Bizarrement, moi ca va. Les jambes sont toujours au rendez-vous. Mais ca ne durera probablement pas.
Le peloton laisse enfin filer ! Cela profite a Forster, Dupont et machinchoseov de recoller au duo de tete. Attention Michael, deux francais et deux allemands, ca risque de tourner au villain rapidement ! Comme en 17 !
"Enfin !" s'exclame Jan "On va pouvoir rouler tranquillement"
Oh la la Michael, regardez, le trio ne fait pas la différence, Drapac roule de nouveau et ils vont se faire reprendre !
"Mais merde ! Il vont nous laisser en paix a la fin ?" Jan va bientot craquer. C'est tout juste s'il manque de frapper Mannion, le Drapac juste a coté de lui.
Notre azéri préféré n'a pas l'air de vouloir abandonner. Il va revenir sur le duo. Le peloton s'est calmé.
"Pas trop tot" grogne Jan "On devrait avoir une heure ou deux en paix avant qu'ils nous fassent rouler.
"Dommage" lui dis-je "Notre DS nous a demandé de se placer en tete de peloton. Allez chop-chop !"
"Sé-ri-eu-se-me-nt"
"Pas de repos pour les braves !"
Les kilomètres passent et on maintient l'écart a 3/4 minutes. C'est pas mal. Ca empechera l'échappée d'aller au bout.
"Ca souffle" me glisse Jan
Je regarde mes infos
"35 km/h, c'est pas du gros vent non plus"
"Non mais ca augmentra au fur et a mesure qu'on se rapprochera du Cap"
Cinq minutes, les gars, ne vous endormez pas non plus
Dani revient de la peche aux bidons.
"Eh les cabrones, tenez" Dani lance-t'il en nous donnant un bidon
"Gracias, muchacho" lui glisse Jan.
"Merci bien"
Un petit coup d'eau fait du bien. Il doit faire au moins 30 a l'ombre. Je transpire déja pas mal. L'échappée est annoncée a sept minutes mais on peut gérer tant qu'elle ne dépasse pas les neuf. Il reste 100 bornes et je repense au coup que Jan et moi avons mis a Dani hier. Il y avait un bon pourcentage la, c'était bien dur et des mecs comme Simon s'y mettaient en difficulté.
"Dis moi Jan, j'ai besoin de ton avis."
"Vas'y, tant que c'est pas sur une fille je suis le meilleur"
"Si je place une attaque la ou on a planté Dani hier, ca passe"
Il manque de s'étouffer avant de prendre la parole
"Tu veux attaquer ? Alors qu'on est sensés rouler pour Simon ?"
"Heu, oui ?"
"Tu dois avoir une scarée forme ? Tu te rends compte de ce qui peut se passer"
"Ben j'assumerais les conséquences."
Il rigole.
"C'est entièrement ton choix Michal. Si tu as les jambes, fonces, mais tu vas te faire sacrément engeuler derrière."
"Ma décision est prise, je vais tenter."
"Bonne chance a toi, gamin"
Soixante-dix kilomètres, quatre minutes et trente secondes. J'inspire un grand coup. Je suis pret.
Soudain des une goutte tombe sur mon épaulen, puis deux, puis dix , puis cent.
"Et merde, manquait plus que ca", Jan est furax. "Il fait soleil et 40° toute la journée pendant une semaine, on s'y adapte le meiux possible et le jour de la course il pleut des cordes !"
"Justement" lui reponds-je "Ca va nous donner un avantage face aux autres,les australiens n'avaient pas prévu ca."
"Hé" Une voix sortie de nulle part m'interpelle. "Ton bidon"
Gatis me tend deux bidons, j'en donne un a Jan.
"Merci"
Il continue son chemin vers Marco et Simon.
"Putain il me fait flipper. T'as vu ses yeux ?" me demande Jan
"Je vois pourquoi il te fait peur mais calmes toi deux secondes, ca va etre a toi de rouler dans pas longtemps."
En effet, Marco s'écarte et Simon passe derrière Maxim et moi. Jan est apellé pour rouler.
"A plus gamin et bonne chance !" me glisse Jan
En haut de l'avant dernière difficulté c'est parti. Eiking, Nordhaug, Hermans et Niyonshuti sont déja partis. Il reste quarante kilomètres. Jan met la machine a rouler en place, le quatuor n'a aucune chance et se fait avaler a la fin de la descente. Les échappées ne tarderont pas. Le vent de l'océan se fait sentir. Il ne pleut plus mais les gouttes des vagues passant au-dessus des falaises me touchent quand meme. Gallopin tente d'y aller dans la dernière difficulté. Les pourcentages approchent. Tant pis j'y vais aussi.
"Il fait quoi la ?"
La surprise de Simon est totale. Il ne sait pas quoi faire, alors que ca sort de partout (sans mauvais jeux de mots).
Nordhaug est aussi la. La Drapac roule fort mais il ne faut pas se décourager. Allez Michal, je me dis.
Le francais est fort, je n'arrive pas a le décrocher. Derrière, j'apercois Weening et Guldhammer qui reviennent. Je tente une attaque désespérée, rien a faire, il reste collé a ma roue. Une larme vient frotter ma joue droite. C'est mort, il est plus rapide que moi au sprint. J'ai aucune chance.
Weening revient, mais je m'en fous. Le peloton est a trente secondes. J'ai enlevé mon oreillette pour éviter les injures de mon DS.
Je sens le pelton revenir vite.
Un deux, un deux
Il faut....tenter....une...dernière....fois
Je marmonne a moi meme. Le phare est la bas. Il ne faut rien lacher, rien abandonner, je tente une dernière fois. Allez.
Le souffle du vent me porte, je ferme les yeux. Quand je les rouvre je suis seul, avec Jan. Il reste 500 mètres de ce faux plat interminable.
Un deux, un deux
Le phare est en face, je me retourne Jan est derrière moi. Il faut.... un.... dernier.... effort. J'entends vaguement que Gallopin et Weening se sont fait reprendre. Je sens le souffle du peloton derrière moi. Un......dernier....effort. La ligne est devant moi, j'attends une nouvelle fois que Jan me grille et me nargue mais cette fois c'est le silence. Je lève les bras. J'ai gagné.
Jan lève les bras également. Dès la ligne franchie, il se précipite vers moi.
Je lui dit :
"Je l'ai fait Jan, je t'ai battu"
"Tu l'as fait, putain tu l'as fait j'arrive pas a le croire !"
Simon se précpitie vers moi. Je crains le pire. A ma grande surprise il m'enlance.
"Enfoiré tu l'as fait ! Bien joué mec ! Bravo"
Le DS et toute l'équipe se rejoignent bientot a moi et me félicitent les uns après les autres. Mes yeux vont vers le Top 10 sur l'écrant géant :1 Michal SCHLEGEL Team Katusha
2 Jonathan HIVERT Belkin m.t
3 Youcef REGUIGUI MTN-Qhubeka m.t
4 Nick VAN DER LIJKE Belkin m.t
5 Matthew GOSS Orica-GreeenEDGE m.t
6 Yannick EIJSEEN BMC Cycling Team m.t
7 Tony GALLOPIN Lotto-Soudal m.t
8 Dominik NERZ BMC Cycling Team m.t
9 Boris VALLEE Lotto-Soudal m.t
10 Jack BOBRIDGE Belkin m.t
Pas le temps de respirer, les podiums sont la. Reguigui et Hivert montent sur leurs marches. Puis c'est a mon tour. L'emotion me submerge lorsque je monte sur cette première marche. Je serre la main de Reguigui, puis d'Hivert, avant que l'on m'aaporte le trophée. En le soulevant je ne peux contenir mes larmes. Je l'ai fait
Melbourne, aujourd'hui
Les deux hommes devant moi ont fini de noter dans leur carnet. L'un d'eux lance :
"Merci d'avoir accordé cette interview au Gruppetto, Michal, bonne chance pour la suite."
"Merci, au revoir"
Avant de partir, je note dans l'un deux le meme regard que celui de Gatis et je lui lance :
"Dites, vous n'auriez pas une affiliation lettone par hasard ?"
"Non estonienne, pourquoi cela ?"
"Pour rien, je me demandais juste"
Les deux hommes se lèvent et s'en vont. J'entends l'un deux dire, juste avant que la porte se ferme et que je m'affale sur mon lit : "Bon, qui se charge d'écrire l'article ?"
Trofeo Serra de Tramuntana (1.1) [Profil]La deuxième manche des Trofeos Mallorca réserve souvent des sorts plus indécis, avec des vainqueurs plus surprenant, en voyant le profil du Trophée, on comprend mieux pourquoi ! Les bosses étaient plus dures les unes que les autres, avec fréquemment, des pentes à plus de 15 %. Un puncheur pourrait en tirer les marrons du feu ! Mais le Puig Major placé non-loin de la ligne d'arrivée donnait du fil à retordre au mordus de pentes fortes, et les grimpeurs pouvaient crier plus fort leurs noms, et ainsi remettre en question les pronostiques qui misaient sur un puncheur . Le Trofeo s'élança sous la chaleur de l'Île Majorque, les attaquant ne se cachèrent pas, au contraire, ils étaient trop à vouloir leur place dans l'échappée. Le peloton répliqua et lança la poursuite avec les Orica-Greenedge de S.Yates et de son frère Adam, ou encore les Lampre de L.Meintjes ou encore les Sky de D.Lopez Garcia. Au final, un duo réussit à s'extirper, il était moins redouté ! M.Rotondi (GMO) et J.Cornu (DEN) creusent vite l'écart, et une belle entente s'installe. La poursuite est donc menée par les Orica-Greenedge des frères Yates qui ne veulent pas une échappée fleuve. A 75 bornes de la ligne, une contre-attaque se forme avec le Biélorusse V.Kiryenka (SKY) et l'Estonien R.Taarämae (KAT). Ce duo rentre en tête 13 bornes plus loin. L'écart entre la tête du peloton et l'échappée est stabilisée, les 2 minutes et des poussières n'inquiète pas le peloton, qui laisse la poursuite aux Australiens.Cornu et Rotondi ont profité des bosses pour creuser l'écart ...Le Puig Major se présente désormais à la tête de course, le quatuor reste solidaire, il sait pertinemment que la ligne est trop loin pour se régler dans cette ascension . Mais il se pourrait bien que les choses changent avec la mise à mal de Rotondi qui perd contact avec ses compagnons de fortune. Pas de temps à perdre, le trio continu son chemin comme si de rien n'était. En tête de peloton, les manœuvres sérieuses commencent, Lotto-Soudal prend la course à sa main pour son leader R.Valls. Mais la course se décante dans la partie dure du Puig Major avec la violente attaque de Adam Yates, qui ne se retourne pas, et creuse un bel écart ! Le cadet de la famille revient en tête à 19 kilomètres, et temporise, pourquoi ? Car son frère pointe le bout de son nez, et pourrait bien l'aider. C'est donc un groupe de 5 hommes qui continue sa route en direction de la ligne . Mais les Britanniques en veulent plus, et lancent une attaque conjuguée, seul Kiryenka suivra . Le groupe s'en va donc pour la gagne, Adam roule pour son frère, quand au Biélorusse, il est bien content de suivre, et laisse les frères s'occuper de la situation . Au final, sous la flamme rouge, Simon Yates lance son sprint, Adam assure la seconde place, et lève les bras pour la photo, en signe de victoire fraternelle. Le top 10 est compléter par des G.Brambilla (EQS) ou encore M.Woods (CPT)Le pouvoir fraternelle, rien de plus fort pour la gagne !Classement du Trofeo Serra de Tramuntana1 Simon Yates (OGE) 4h17'45"
2 Adam Yates (OGE) +0"
3 Vasil Kiryenka (SKY) +0"
4 Gianluca Brambilla (EQS) +1'34"
5 Michael Woods (CPT) +1'34"
6 Ruben Plaza Molina (LAM) +1'34"
7 Marcel Wyss (IAM) +1'34"
8 Peter Kennaugh (SKY) +1'34"
9 Rein Taarämae (KAT) +1'34"
10 Tomasz Marczynski (LTS) +2'18"
11 Petr Vakoc (EQS) +2'18"
12 Jérémy Cornu (DEN) +2'18"
13 Tsgabu Grmay (LAM) +2'18"
Samedi 4 mars 2017 12h34 :
Il fait froid et notre protagoniste marche vers sa destination. Il a la grise mine depuis qu'il a été mis au placard par son ancien groupe.
Il vient de tourner à gauche, plus que 50 mètres à parcourir et il y sera, au lieu de son nouveau travail. "Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait pour en arriver là, se dit-t-il". Et oui lui qui rêvait d'un meilleur poste ne se voyait pas finir ici, à l'ÉquipeTV.
Après avoir vu l'agent d'accueil puis la secrétaire pour avoir le droit à son accréditation et à son badge (pour entrer plus facilement c'est mieux quand même), il se rendit au 11eme étage et prit l'ascenseur.
Arrivant au 11eme, il tombe sur deux hommes, un qui ne lui semblait pas avoir vu et Patrick Chassé, d'ailleurs ce dernier s'exclama :
"et là je lui dit : 'Oh la la! Attaque de Marlou ! Oh il veut passer à la télé celui là !' Et … Ah pardon
–Mais quel bouffon, pensa notre protagoniste
–Ah mais tu es le nouveau, je crois que l'on t'attend dans l'Aquarium
–Dans l'aquarium ? s'exclama notre protagoniste
–4eme porte sur ta gauche
–merci et faites attention à votre valise
–Hein ? dit Patrick alors que la porte de l'ascenseur se fermait "
Notre protagoniste se demandait quand même comment même un rival d'une autre chaîne. Il se rappela que Chassé avait été furax, au point d'insulter toute l'équipe de France télé, quand il a su que le regretté Laurent Fignon avait décidé de quitter eurosport pour France télé ; il se souvenait que le présentateur de l'époque l'avait très mal pris et que pendant quasiment 2 ans, lui et son successeur avait reçu de temps à autres (bizarrement pendant le Tour) des messages d'insultes. C'était dingue quand même qu'il ne l'ait pas reconnu, comme quoi les années qui passent font du bien à la mémoire.
Enfin bref, il passa donc dans le fameux "Aquarium", qui ne devait son nom qu'à sa forme cylindrique, qui était en fait une grande salle qui servait au maquillage des présentateur(rice)s et de leurs invités pour toutes les émissions de la chaîne (et de Equidia avec qui ils partageaient le bâtiment). Après avoir été accueillit par une charmante maquilleuse (qui après l'avoir lourdement dragouillé sut qu'elle s'appelait Veronica), il reconnût une personne familière, en train de se faire maquiller, qu'il avait côtoyé pendant tant d'années sur France télé et il reconnût directement un de ses tics avec un cure-dent dans la bouche.
"Salut Titi, alors toujours en manque de gonzesses ? demanda la personne assise
– Eh non plus maintenant, s'exclama Titi notre cher protagoniste, et toi tu a réussit à te procurer la biographie de Raymond Bardet mon cher Jean-René ?
– Eh non toujours pas, c'est dingue qu'il ne l'est pas encore publié le garçon, c'est quand même bizarre pour une personne qui vient de gagner les 4 derniers Tour de France ! "
Thierry Adam éclata de rire, Jean-René n'avait pas du tout changé depuis qu'il avait été viré de France télé quasiment 2 ans auparavant. N°1 des grandes voix du sport sur France télé à devoir partir, Thierry était le 4eme, Gérard Holtz le 2eme, plus préoccupé à créer une pièce de théâtre en italien qu'à commenter l'après-Tour, le 3eme étant Monfort. Bientôt Montel ?
En tout cas Thierry et Jean-René furent assez étonné de faire la connaissance d'une troisième personne qu'ils ne connaissaient pas et qui allait commenté avec eux moins de 2h plus tard.__________Résumé de début de course, enregistré : 14h43 :
"– Bonjour à tous et bienvenue sur l'ÉquipeTV pour cette nouvelle épreuve du World Tour. Et oui c'est bien moi, je suis ici sur l'ÉquipeTV à présent (et surtout à partir du mois d'avril, date où mon contrat avec France Télévision s'arrête) pour vous commenter les épreuves de cyclisme – en alternance avec Patrick Chassé, les matchs de hockey, de curling et je serais aussi consultant de temps en temps dans l'Équipe Type et dans les grandes soirées où vous verrez mon habilité avec un stylo, des jetons et un paperboard. Mais assez parlé de moi, je vous présente notre cher consultant Jean-René Godart, bonjour Jean-René.
– Bonjour Thierry, bonjour à tous, ravi de commenter cette épreuve de la coupe du monde avec vous !
– Tout le plaisir est pour nous Jean-René. Et je vous présente également notre grand spécialiste à la fois de cyclisme et de philosophie, le très charismatique Gérardmer Gillou, bonjour Gérardmer !
– Bonjour Thierry, bonjour à tous, ravi de faire ma 1ere fois avec vous sur une si belle classique nouvellement dans le calendrier World Tour. Je sens que cette classique va être géniale, puisque comme le dirait Bourdieu, l'enseignement est le fer de lance d'une société et que …
– Merci Gérardmer de votre analyse. Je vous propose maintenant de passer au résumé de ce qui c'est passé avant le direct :
– Il était 10h22 quand les 144 coureurs de cette classique ont pris le départ Gallole en Quienti.
– Gaiole in Chianti
– Oui merci Gérardmer, donc je disais 144 coureurs ont pris le départ parmi lesquels de nombreux leaders, n'est ce pas Jean-René ?
- Oui en effet Thierry, on peut notamment citer la présence du champion du monde slovène Peter Sagan chez Bora, de Warren Barguil dans les rangs de la Giant, de Kyrienka pour l'équipe de Christopher Froome, d'Alexis Vuillermoz pour l'AG2R Prévoyance, de Fabio Felline pour la Trek, du champion allemand Henrich Haussler pour la nouvelle Bahrein.
– Oui de très belles têtes d'affiche en effet, commenta Mr Adam. On a eu de nombreuses attaques durant les premiers kilomètres et dans ce même temps la première chute du jour et c'est le coureur colombien Pantano qui en fait les frais.
– Oui en effet une chute qui était totalement évitable mon cher Thierry, quelle idée d'essayer de regarder si ces freins marchent en plein le peloton, n'est pas Sagan qui veut, d'ailleurs comme le dirait Spinoza …
– Et pendant ce temps là, une échappée c'est formée, une échappée de 5, c'est donc bien un club des 5 qui c'est formé pour ce qui sera l'échappée du jour, mais sera-t-elle la bonne échappée ? L'avenir nous le dira, n'est ce pas Jean-René
– Oui c'est vrai, l'avenir nous le dira, comme l'avenir du jour et la nuit, celui de l'été l'hiver, et celui de Emma Watson, Brigitte Bardot.
– Et le rapport avec la choucroute ? s'exclama Gérardmer
– Sans doute une question d'évolution, mais c'est vrai que c'est un peu hors-sujet tout ça Jean-René.
On aura ensuite une grosse chute au 42eme km avec entre autre Reza, Schär, Saramontins, Siutsou et un abandon , celui de Ventoso suivie une dizaine de kilomètres plus tard d'une chute de 10 coureurs dont celle de Nizzolo, Herrada (mais lequel ?), Plaza, Megzec et 2 nouveaux abandons, ceux de Bartà et Hernandez.
– C'est beau le cyclisme, mais malheureusement pour ces coureurs, comme le dirait De Coubertin, l'important c'est de participer.
– Euh c'est peut-être grave quand même Gérardmer, 3 abandons au bout de 50 kilomètres ce n'est pas fréquent.
Enfin bref, pendant ce temps là les échappées empruntent le premier Strade, échappée d'ailleurs que l'on a oublié de présenter, nous avons Oliveira pour la Movistar, Van Endem pour la Lotto néerlandaise, Haller pour les russes de la Katusha, Laegen pour la nouvelle équipe de l'UAE Abu Dhabi et le français Bernard pour la Trek.
-D'ailleurs, on salue Gino Coppi qui doit être très content de voir les Strade enfin à la télé ! s'exclama Godart
- Un rapport avec Jean-François ? demanda Gérardmer
- Mes fiches ne me disent rien à ce propos malheureusement, c'est une bonne question cependant.
L'écart maximal entre les échappées et le peloton sera de 8 minutes à 90km de l'arrivée ...
- Et d'ailleurs je voudrais vous montrer cette belle image qui montre que en Italie les prix de l'essence sont encore plus élevé que par chez nous. Et d'ailleurs remarquez bien que le prix du gazole est quasiment plus élevé que celui du sans plomb ce qui est une très bonne nouvelle car moins polluant. D'ailleurs comme le disait Bossuet : "Nous sommes des créatures qui nous affligeons des conséquences dont nous continuons à adorer les causes", la pollution en fait partie. Vive le vélo !
- Euh, oui vive le vélo, mais je vous suit pas trop là Gérardmer, vous m'expliquerez tout ça en off.
En tout cas ce que l'on peut dire c'est que derrière le peloton roule fort et que cela ne va pas être facile pour les échappées de résister, d'autant que se sont les membres de la nouvelle équipe Bahreïn qui roule ..."
________ÉquipeTV, direct, 15h12
" - Nous sommes en direct sur l'Équipe TV, il reste 24km pour les 5 hommes de tête qui ont à présent 1'57" d'avance sur un peloton de 135 coureurs. En plus de l'échappée, 4 coureurs manquent à l'appel : Barta, Hernandez et Ventoso qui ont abandonné et dont on attend encore la cause, mais aussi Nizzolo qui a eu l'air d'avoir bien souffert de sa chute et qui était sur la plaque lors du dernier strade et qui se trouve actuellement à 1min30 du peloton. Votre analyse Jean-René ?
- Nizzolo ne reviendra pas.
- L'échappée sera sans doute reprise, le théorème de Chapatte n'est pas en leur faveur d'autant que l'arrivée est au sommet d'une petite côte bien pentue. Non, je sens bien un coureur comme Sagan l'emporter, d'autant qu'à part Felline il n'a pas une concurrence dingue.
- On verra bien, on verra bien.
D'ailleurs, je vais profiter de ce petit moment de flottement pour vous raconter une anecdote concernant Peter Sagan, qui, on le sait, fait particulièrement craquer les jeunes filles. Peter Sagan qui avait d'ailleurs choqué ces jeunes filles en début d'année dernière où il était apparu avec le crane à moitié rasé et à moitié avec cheveux longs
- Il a déjà de la chance d'en avoir
- C'est pas faux en effet, mais mon anecdote ne concernait pas ses cheveux, alors que l'on a appris assez rapidement qu'il ne s'agissait que d'une perruque, mais de son mariage avec euh son épouse qui a eu lieu à Bratislava en Slovaquie. Alors que l'on voit ici à l'écran Jérémy Roy, l'ingénieur en génie mécanique, la tête et les jambes sur les routes d'Italie à côté du malheureux William Bonnet qui lui a fait une très grosse chute lors du Tour de France 2015 qui, on s'en souvient, lui avait brisé une vertèbre mais qui ne lui avait pas empêcher de finir 8eme l'année dernière lors des championnats du monde au Qatar. Alors que l'on peut apercevoir en ce moment les équipes Movistar et Trek qui remontent dans le peloton, ça sent l'attaque. Donc pour revenir à Sagan ...
Et attaque dans le groupe d'échappée, attaque du coureur de l'UAE Abu Dhabi, Laengen à l'avant. Il a fait un beau petit trou alors que derrière les coureurs qui étaient dans le club des 5 essaient de revenir sur lui. Il reste il me semble moins de 15km à parcourir.
- C'est bien joué de la part du coureur Abu dhabien, très bien joué, s'exclama Godart, il sera tranquille et pourra gagner tranquillement sans qu'un des bons sprinteurs derrière, comme Bernard, puisse gagner à sa place très bien.
- Alors que ça bouge dans le peloton, attaque d'un Trek, et ce n'est pas Nizzolo qui est bien derrière, mais bien Zubeldia, attaque du coureur basque, bizarre quand même vu qu'il a un équipier à l'avant ! Et il est suivit par Colibrelli, Luis Leon Sanchez et surtout par le champion du monde en titre Peter Sagan, dont je ne vous ai pas encore parlé de son mariage
-En tout cas il y a pas à dire les maillots de la Domina Vacanze sont magnifiques !
-Et le rapport avec le champion du monde ?
- Aucun je crois Gérardmer, en tout cas ils viennent de rattraper le club des 5 ainsi que Laengen. Et Colibrelli remet ça et personne ne prend sa roue !
- Mais c'est beaucoup trop tôt pour attaquer, ils n'y arriveront jamais !
- Je vous comprend pas là, s'exclama Gérardmer, vous avez dit totalement le contraire pour Laengen tout à l'heure et là il vient d'être rattrapé et il sera sans doute bientôt lâché.
- Mais si c'est totalement logique, un coureur échappé aura moins de distance à faire qu'un coureur qui est dans le peloton jusqu'à l'arrivée !
- Mais un coureur qui est resté au chaud dans le peloton aura forcément plus d'énergie qu'un coureur qui aura pris le vent toute la journée dans l'échappée, ça c'est logique. Aussi bien que l'étude des rêves de Freud !
- En tout cas Luis Leon Sanchez et Sagan viennent d'attaquer et sont sur le point de reprendre Colibrelli
Et il me semble qu'il y a du mouvement dans le peloton, les Trek essaient de revenir, Felline et Pantano seraient en train de partir, mais les caméras italiennes sont focalisées sur Colibrelli. La seule chose que l'on peut vous dire, alors que les coureurs approchent les 2 derniers kilomètres, c'est que le trio a 25 secondes d'avance sur Zubeldia et 50 secondes sur le peloton.
Vous parriez sur qui ?
- Felline, répondit Godard
- Sagan, répondit Gillou, en tout cas la chose qui est sûre c'est que les autres ne reviendront pas !
- Je vous rejoint Gérardmer, je voit bien aussi Sagan l'emporter. En tout cas dans le trio de tête c'est Colibrelli qui vient de lancer le sprint
Et attention tout de même Zubeldia, Pantano, Felline et Gastauer sont en train de les rattraper !
- Ah qu'est ce que je vous disait !
- Non ils sont trop loin, ils n'arriveront même pas à reprendre le 3eme
Sagan vient de lancer son sprint et ça fait très, très mal.
- Bon beh j'ai rien dit alors.
Et c'est donc une victoire sur une nouvelle classique pour Peter Sagan. Il devance Colibrelli et Luis Léon Sanchez.
Derrière on retrouve à 22 secondes Pantano suivit de Felline, puis un peu plus loin Zubeldia. Tactique très bizarre quand même des Trek aujourd'hui n'est ce pas ?
-Oui en effet on dirait qu'ils sont guidé par une intelligence artificelle, et comme le dirait Aldoux Huxley, c'est bon
-Le 7eme après une bonne remontée est Brambilla, il est suivit par Simon Clarke : vient ensuite à 44 secondes de Sagan le 1er français : Cyril Gautier et il est suivit par Gastauer qui n'a pas réussit à tenir la roue des Trek.
-Oui en effet c'est dommage pour lui il a sans doute manqué de chance, mais Sagan était très fort. En tout cas on peut dire que ce top 10 vaut quand même bien mieux que celui de la Cadel Evans Great Ocean Race
-Bon et bien merci messieurs de votre expertise. Tout de suite sur l'ÉquipeTV, vous retrouvez le biathlon et le relais homme en Corée du Sud il me semble. Vous retrouverez Patrick Chassé dès mercredi pour Tirreno-Adriatico. On vous donne rendez-vous de notre côté sur la Flèche Brabançonne dans un petit mois.
Vive le sport sur l'Équipe ! "__________Samedi 4 mars 22h42 : Dans les rues de Paris, après un repas avec l'équipe
Thierry Adam rentrait chez lui, la journée avait été assez forte en émotions et il était content de revoir Jean-René Godart, bien qu'il soit de plus en plus incompétent, et de voir qu'un petit nouveau arrivait à le contredire le rendait vivant.
Il sait maintenant que cette équipe va sans doute aller loin (et puis au pire il y aura toujours Chassé au cas où), et que son éviction de France Télé était peut-être une chance. Telle était la vie. D'ailleurs, Titi en rit.
Tipitch a écrit:D
F
B
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