Ce Tour d’Oman 2018 débute par un sprint limpide emmené par les FDJ.
Bouhanni se fait pourtant déborder par
Kennedy Adams, qui entraine derrière lui
Van Poppel. Mais c’est bien l’américain qui renoue avec le succès en World Tour après une année vierge. Déjà vainqueur des deux dernières étapes au Qatar, le sprinter d’Education First est sur une bonne série. Le lendemain, les faux-plat montants du final épuisent les FDJ et les Education First, dont les trains reculent soudainement à 5 kms du but. À l’inverse,
Mollema remonte
Van Poppel tandis que
Rojas lance le sprint de loin. Seul le néerlandais parvient à accrocher la roue de l’espagnol qui est dans son élément avec ce sprint pour costauds.
Van Poppel parvient cependant à remonter
Rojas et résister au retour canon d’
Adams pour remporter sa première victoire sous les couleurs Jumbo-Visma. Le général commence à se décanter le troisième jour sur une arrivée en bosse de 4 kms. Mais la course démarre véritablement à 50 kms du but quand les équipiers d’
Andy Schleck décident de mettre le peloton en file indienne malgré l’absence de vent. Les organismes des moins bons rouleurs sont donc fatigués avant-même les premiers pourcentages, ce qui n’empêche pas
Schleck de partir de suite avec
Kiserlovski,
Quintana,
Mollema et
Kruijswijk dès le pied. Mais les états de forme disparates et l’approche courue au carton ne pardonnent pas une mauvaise gestion des efforts.
Quintana en fait les frais en explosant sous les relances de
Kiserlovski. Le croate, souvent en forme en début de saison, finit par s’isoler avec
Mollema. Le sprint est lancé à 800 mètres du but,
Mollema déborde le coureur Trek aux 500 mètres, mais
Kiserlovski ne rend pas les armes et remonte à son tour à 200 mètres de la ligne pour s’imposer !
Roche a bien géré son effort et finit troisième dans le même temps que
Schleck.
Poels,
Kruijswijk et
Vanendert sont à 41 secondes. Loin derrière,
Barguil,
Taaramae,
Urán,
Spilak ou encore
Adam Yates perdent entre 3 et 6 minutes. Quant à
Quintana, 12e, il rend 1’43’’ à
Kiserlovski.
Piqué dans son orgueil, le colombien fait rouler son équipe le lendemain. Comme ses prédécesseurs vainqueurs à Green Mountain,
Quintana attaque dès le premier mètre de montée, faisant aussitôt exploser le peloton.
Kiserlovski tente de prendre sa roue, mais le leader du général se met dans le rouge et va connaître la même mésaventure infligée à
Quintana la veille, mais en perdant carrément 5 minutes cette fois ! Parti en contre, le surprenant
Pierre Latour résiste lui parfaitement pour aller chercher la deuxième place de l’étape, à 1’05’’ de
Quintana ! Un long moment tracté par
Schleck,
Poels termine troisième à 1’15’’, alors que
Mollema n’a jamais pu sortir de la roue du luxembourgeois à 1’45’’. Après ces deux étapes aux gros écarts, les cinq premiers du général se tiennent en 33 secondes seulement, à l’avantage de
Quintana devant
Mollema !
Classiquement, la 5e étape est celle de tous les dangers sur cette route étroite et ces forts pourcentages. Les cinq hommes forts du jour se détachent dans la première ascension sous l’impulsion de
Mollema. Il s’agit des six premiers du classement général, sans
Latour.
Schleck fait notamment un gros travail pour maintenir les piégés à l’arrière, aidé par un
Lars Boom récupéré de l’échappée. Dans la dernière bosse,
Mollema tente de renverser
Quintana, mais il se fait contrer par le colombien qui s’envole inexorablement. Il reprend
Offredo, dernier rescapé de l’échappée, s’en débarrasse dans les faux-plats du sommet, et s’en va remporter sa deuxième victoire de suite, en plus évidemment du général. Derrière,
Mollema paye son attaque en se faisant reprendre par
Roche,
Schleck et
Poels. Il est incapable de réagir à l’attaque de son ancien équipier à 6 kms de la ligne.
Poels coupe la ligne en 3e position à 1’46’’ de
Quintana, et grimpe à la deuxième place du général grâce à ça.
Mollema s’accroche de justesse aux autres roues jusqu’au bout et conserve son podium. La dernière étape ne change rien au classement car les écarts étaient trop importants.
Mollema parvient tout de même à récupérer 25 secondes en sortant dans la dernière bosse, pour la forme. L’étape se joue classiquement entre les échappés, mais celle-ci n’est pour une fois composée que de deux coureurs.
Cornu se débarrasse facilement du maillot vert
Van Poppel dans la première bosse du triptyque. Il est trop fort pour le néerlandais, résiste au retour solitaire de
Breschel depuis le peloton pour apporter la – déjà ! – 7e victoire de sa saison à Sunweb.