Team Rabobank 2024 [Classements]

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:11

Khali a écrit:Ca semble un peu facile :P

Poels est à 98 pts de forme alors que les grands leaders sont en rodage pour les grands tours à mon avis. Mais je joue bien en extrême ;)

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Après deux journées de montagne, la perspective d’un sprint devrait ravir les grosses cuisses du peloton. Les trois australiens Goss, Matthews et Davis, voudront prendre leur revanche sur Bazayev, qui les avait surpris il y a trois jours. Mais gare à la fatigue qui commence à se faire sentir. Il n’est pas sûr que des équipes veuillent prendre la poursuite en main, ce qui pourrait profiter à un groupe d’opportunistes.

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Les attaques fusent dès les premiers mètres de l’étape. À force d’insister, six coureurs, dont les puncheurs Iglinsky et Di Luca, obtiennent la permission des Sky et des Orica-GreenEDGE pour passer la journée devant. Avec eux, on retrouve Caccia, Hulsmans, Klemme, et Galland. Les six hommes ont peu d’espoir d’aller au bout au vu de l’application de Marcato et Wilson à filtrer les attaques.

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À 60 kms du but, Van Emden remplace les Sky et Orica en tête de peloton. Mais la formation néerlandaise ne travaille pas pour Matthews. En effet, les six hommes de tête possèdent maintenant 9 minutes de marge et Di Luca, pointé à 9‘57”, commence à menacer le leader de l’épreuve. Puis, brutalement, les Orica se repositionnent à l’avant et mettent le peloton en file indienne. La tactique des australiens est étrange, car ils n’ont aucune chance de revenir sur les échappés et leur leader Weening est très loin au général. Le coup de bordure qu’ils tentent de créer en profitant des fortes rafales semble donc inutile…

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À l’avant, Hulsmans désorganise l’échappée en attaquant à 15 bornes de la ligne. Vite repris, il doit maintenant faire face à la méfiance de ses compagnons, qui ne s’entendent plus du tout. Leur avance fond comme neige au soleil, si bien que les trains des sprinters ont les fuyards en point de mire sous la banderole des 5 kms. C’est le moment que choisit Caccia pour accélérer une dernière fois.

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L’italien fait illusion deux kms, avant que Galland ne le rejoigne à 1500 mètres du but. Mais dans la foulée, Allan Davis fait irruption dans le champ de vision de la caméra. Les échappés ont très mal joué le coup et voient un succès de prestige leur filer sous le nez. Mais l’australien a présumé de ses forces. Il s’effondre complètement dans les derniers mètres, alors que son compatriote Goss effectue un retour canon. Le deuxième du dernier Milan – San Remo offre finalement à la Sky sa 21ème victoire de la saison !

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:11

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Les deux dernières étapes de montagne se sont terminées par une descente, et une victoire de Wouter Poels. Aujourd’hui, le profil est un peu différent, puisque l’arrivée est jugée au sommet du Col de la Creueta, long de 20 kms et classé hors catégorie. Le général peut encore se jouer en cas de défaillance du leader, même si Poels a jusqu’ici semblé très costaud. Dans tous les cas, les places sur le podium vont être chèrement disputées.

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Comme lors de chaque étape montagneuse, Blel Kadri aura tenté sa chance. Mais ses 3 petites minutes de retard au général étaient insuffisantes pour que la Rabobank le laisse prendre le large dans le groupe de 17 qui s’était formé. Neuf coureurs ont tout de même insisté pour passer la journée devant. Parmi eux, les locaux Plaza, De la Fuente et Herrada, le mieux classé au général à 7’25’’. Ces trois hommes sont a priori les plus à l’aise dans les cols. L’échappée peut espérer aller au bout même si, comme hier, le fort vent n’est pas un avantage. Mais dans le col de 2ème catégorie, les Androni de Rujano accélèrent brutalement le rythme et font de suite de nombreuses victimes.

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En bons sud-américains, les coéquipiers du vénézuélien ne sont pas des rouleurs. Ils se relèvent vite dans la plaine, au point que Herrada est virtuellement leader d’une minute à 30 kms du but, moment que choisissent les Androni pour reprendre le rythme en main. Cela n’impressionne pas la Liquigas, qui lance une grande offensive avec Nibali et Sánchez. Les deux hommes sont à plus de 2’30’’ au général ; cette attaque aurait donc pu fonctionner, mais Kiserlovski a suivi le mouvement, et personne n’a intérêt à laisser partir le croate, troisième du général.

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Plusieurs attaques secouent le peloton, mais les Androni sont toujours bien en place. Le vétéran Horner est le seul à creuser un petit trou à 10 kms du sommet. Le coureur de la RadioShack est à 1’18’’ au général, et ne représente donc pas un danger direct pour Poels et Sánchez. En revanche, Rujano et Porte sont menacés et demandent à leurs équipiers, et notamment Cobo, de rouler. La Rabobank est pour l’instant bien calée en deuxième rideau.

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On pouvait le prévoir, Rujano se sent en jambes et pose une énorme mine à 7500 mètres du sommet ! Certains ont tenté de sauter dans sa roue mais se sont vite rassis devant le rythme du grimpeur de poche vénézuélien. À sa suite, Poels s’est dégagé au train. Le leader du général se dévoile et tente de revenir seul sur l’attaquant. Mais le néerlandais n’est pas aussi efficace que les autres jours et voit le retour d’un groupe auquel n’appartiennent pas Horner (10), qui connait un gros passage à vide après son attaque, ni Martin (6), Spilak (7) et Sánchez (2) qui perdent peut-être leur place dans le top 10. Poels est donc sans soutien devant et doit prendre ses responsabilités car Rujano possède 50 secondes de marge sous l’arche des 5 kms, soit une de plus que son retard au général !

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Le jeune néerlandais n’est clairement pas au mieux, et ses rivaux l’ont compris. Ils le harcèlent, en particulier Kiserlovski et Van den Broeck qui se battent pour le podium. Poels sait que ces deux-là ne sont pas les plus dangereux pour lui. Il n’a que Rujano en tête, et ne veut pas se mettre dans le rouge inutilement. Il continue de monter au train, mais le leader d’Androni possède toujours 46 secondes de marge alors qu’il reprend un à un les courageux du jour.

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Pourtant, à force d’insister, Poels finit par se dégager à 1500 mètres du sommet. Il n’a plus Rujano en ligne de mire car ce dernier possède maintenant 56 secondes d’avance. Le vénézuélien réalise un numéro aujourd’hui, retrouvant ses sensations du Giro 2011 ! Il coupe vite la ligne d’arrivée, pendant que Poels sprinte jusqu’au bout. Il se retourne vers le chrono… qui est en panne ! Il va encore falloir attendre pour connaître le vainqueur de ce Tour de Catalogne 2013…

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En revanche, pour la victoire d’étape, les dés sont arrêtés depuis longtemps. En effet, à 15 kms de l’arrivée, la décision s’est faite dans le groupe de tête sous l’impulsion de De la Fuente et Herrada, visiblement les plus costauds du groupe. Le duo fait vite le trou, mais Plaza et Sørensen ne paniquent pas et reviennent sans s’affoler. Alors qu’il reste 5 kms, le quatuor se reforme et Herrada contre aussitôt pour ne pas laisser aux autres le temps de récupérer. Sans se presser, Plaza réagit de nouveau sans se lever de sa selle. Il revient sur son ancien équipier 2 kms plus loin, puis se dégage à 1500 mètres de la ligne, pour remporter la première victoire de sa saison.

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Et le speaker annonce un retard de…
48 secondes ! À moins d’un incident demain, Wouter Poels remporte donc le général pour une petite seconde ! Le top 5 est complété par Kiserlovski et Van den Broeck, qui ne se seront pas quittés de la semaine, et Sánchez, qui a finalement limité la casse dans la deuxième partie d’ascension.

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11. R.Uran (SKY) + 2'48"
12. D.Menchov (KAT) + 2'48"
...
14. R.Porte (SKY) + 3'11"
15. LL.Sánchez (RAB) + 3'11"
...
21. C.Horner (RNT) + 4'54"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:12

vmbw3 a écrit:heureusement que tu bidouilles :mrgreen:

Le retour de vm :o
Jaloux :mrgreen:

valou59251 a écrit:Wout 8-)
La classe :)

valou59251 a écrit:NNNNNNNNNNNNNAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!
:cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
Putin fait chier, pour une seconde
Poels, crève, casse-toi la gueule !

Deux commentaires parfaitement identiques à une demi-journée d'intervalle :mrgreen:
Hincapie a écrit:Le suspense est à son comble. Pour une seconde, bravo!

Merci Hincap' :smiley:

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Cette dernière étape est la plus longue de cette semaine. Après une cinquantaine de kms descendants, les coureurs devront effectuer 8 tours de circuit dans les rues de Barcelone, avec à chaque fois un passage par la colline de Montjuic. Cette difficulté ne devrait toutefois pas empêcher une arrivée groupée.

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Iglinskiy, Zaballa, Madrazo, Izagirre et Galland, déjà à l’attaque cette semaine, font une nouvelle fois partie de la bonne échappée, même si celle-ci n’aura aucune chance d’aller au bout. En effet, les Sky et les Saxo sont très vigilants et reviennent tranquillement sur les fuyards. Un seul évènement viendra troubler la marche du peloton. Lors du premier passage sur la ligne, les forces de l'ordre ont facilement maté l'intervention d'un petit énergumène du public. Invoquant un quelconque Dieu, il tenta de jeter un botuto et une hallaca dans les roues de Poels mais manqua sa cible et atteignit finalement le malheureux Rujano. Mais revenons à nos moutons puisqu'à 8 kms de l’arrivée, les fuyards sont désormais repris et le sprint se prépare. Du côté de la Saxo, tout est fait pour emmener Haedo dans des conditions idéales.

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La formation danoise est bien en place et met fin au baroud d'honneur de I.Izagirre à 3,5 kms du but. Mørkøv et Jörgensen ont pour mission de lancer Juan José Haedo, ce qu’ils font alors qu’il reste 2200 mètres à couvrir. Dans la roue de l’argentin, on retrouve les trois australiens Matthews, Davis et Goss. Bazayev, très en jambes sur les premiers sprints, est cette fois hors du coup.

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Haedo hésite à sortir de la roue de son poisson-pilote. Il a visiblement peur de lancer de trop loin, surtout au regard de ses adversaires dans sa roue. Ces derniers en profitent pour le déboîter peu avant la flamme rouge. Matthews et Davis sont au coude à coude, le champion d’Australie ayant un léger avantage. Le long des balustrades, le coureur Orica ne lâche rien. Aucun des deux ne craque, mais Davis finit par prendre l’avantage dans les cent derniers mètres !

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Wouter Poels a dominé ses adversaires sur ce tour en remportant également les classements par points et de la montagne !

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:14

Kwiatkowski a écrit:Dommage pour l'étape mais GG pour le général. :)

Une seconde hier, quelques centimètres aujourd'hui : on va dire que ça s'équilibre ^^

vmbw3 a écrit:Battu par Davis, il est temps de faire un p'tit break je crois :mrgreen:

Tu veux vraiment qu'on reparle de tes sprints ? :mrgreen:
Hincapie a écrit:Le général est acquis, c'est l'essentiel. 8-)

Je suis bien d'accord :D


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Pendant que certains se doraient la pilule en Espagne, d’autres s’expliquaient sous la pluie et sur les pavés. Nouvelle venue au calendrier World Tour, le GP E3 n’en reste pas moins un rendez-vous important. En effet, après quelques courses de rodage, les meilleurs flandriens peuvent enfin s’expliquer au cours d’un mini Tour des Flandres de 200 kms.

L’an passé, un groupe de contre était sorti à mi-course. Le peloton l’avait maintenu à distance sans pouvoir revenir, la sélection se faisant par l’arrière. À 20 kms de l’arrivée, Ladagnous avait faussé compagnie aux hommes de tête. Le français filait vers un succès de prestige avec 1’50’’ d’avance à 6 kms de la ligne. Mais il crampait dans le final, tandis que Sylvain Chavanel ramenait un groupe de 25 à vive allure. À seulement 300 mètres du but, Ladagnous s’inclinait devant le retour de Cancellara et Van Avermaet, mais conservait tout de même une place méritée sur le podium.

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Classement 2012 :

1. F.Cancellara (RNT)
2. G.Van Avermaet (SKY)
3. M.Ladagnous (FDJ)
4. F.Pozzato (FAR)
5. T.Boonen (OPQ)
6. M.Breschel (RAB)
7. L.Paolini (KAT)
8. S.Turgot (EUR)
9. J.Roelandts (LTB)
10. H.Haussler (GAM)


Cette année, la victoire semble très ouverte. Spartacus est bien présent, même s’il ne pourra compter que sur Nizzolo et Rast pour l’aider à conserver son titre. De plus, les adversaires du suisse sont dans l’expectative, car ce dernier n’a pour l’instant pas mis les roues sur un pavé en compétition en 2013. Sans avoir montré de garantie sur sa forme, Boonen fait figure de redoutable adversaire avec des équipiers tels que Chavanel et Terpstra, qui peuvent d’ailleurs aisément servir de leader de rechange en cas de défaillance de Tommeke. Autre triplette, tout aussi dangereuse, celle de Vacansoleil. Pozzato, Leukemans et Devolder pourraient bien dynamiter la course. Au rang de favoris, on retrouve également le duo de la Rabobank, Boom et Breschel, ainsi que Ballan, Offredo, Nuyens, Van Avermaet, Hushovd, Sagan, ou encore les belges Vanmarcke et Vansummeren.

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Il fait froid ce matin, à peine 3°, mais les conditions météo n’empêchent pas le début de course d’être mené tambours battants. De nombreuses attaques secouent le peloton, notamment celles de Marcel Kittel. Ce n’est qu’au niveau du premier secteur pavé que sept coureurs prennent finalement les devants, parmi lesquels Gasparotto et Grabsch. Dès le Mur de Grammont à mi-course, une première sélection se fait dans le peloton. Martens, puis les Katusha et les FDJ, ne relâchent que très rarement l’allure, piégeant définitivement quelques favoris comme Pozzato, Chavanel et Sagan. D’autres comme Boonen, Terpstra et Van Avermaet, ont dû s’imposer une course-poursuite pour raccrocher le groupe de tête. Profitant d’un moment de répit après Grammont, Rast s’est échappé dans l’indifférence générale. 20 kms plus loin, Roelandts, Leezer, Burghardt et Hoste partent aussi en contre.

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Les formations de Ballan et Offredo ne relâchent pas leur effort. Sous leur impulsion, un groupe de 16 se dégage. Leurs leaders sont accompagnés de Degenkolb, Hushovd, Lodewyck, Amorison, Cancellara, Bennati et Nuyens notamment. La Rabobank est également présente en nombre avec Boom, Breschel, Gallopin et Phinney, mais ne prête pas la main à la pâte car Leezer est théoriquement le plus rapide du groupe de tête qui possède encore 4 minutes d’avance. Non-représentés à l’avant, les Omega-Pharma, les Sky et les Vacansoleil sont les grands battus de ce forcing.
Puis à 50 kms de Harelbeke, un évènement fait basculer la physionomie de course ! Dans le groupe des favoris, Hushovd et Amorison s’accrochent. Au passage, ils ralentissent plusieurs coureurs, ce qui permet à Chainel, Offredo, Nuyens, Ballan et Gallopin de prendre le large. Piégés, Cancellara et Bennati ne réagissent pas en roulant à 23 km/h sur des routes plates, mais étroites. Quand ils peuvent enfin se dégager, Breschel et Boom possèdent 1’45’’ de retard sur les cinq opportunistes ! Un groupe comprenant Langeveld, Terpstra, Boonen, Van Avermaet, Vanmarcke, Haussler et Devolder est de plus revenu à seulement 25 secondes.

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Au prix d’un gros effort, le groupe de contre, plus Gallopin qui s’était laissé distancer, reviennent sur le quatuor de contre au pied du Paterberg. Dans ce mont, Degenkolb et les anciens échappés doivent lâcher prise alors que Terpstra, Boonen, Langeveld, Vanmarcke et Van Avermaet effectuent à leur tour la jonction. Très costaud depuis le départ, Nuyens décide d’anticiper le Vieux Quaremont et sort de ce groupe ! 2 minutes plus tôt étaient passés Rast, Hoste, Leezer, Roelandts et Brughardt, mais l’entente dans ce groupe est loin d’être au beau fixe. Dans le Vieux Quaremont, Ballan ne laisse pas les derniers coureurs revenus récupérer. Le leader de la Katusha prend les choses en main et fait très mal à ses adversaires, au même endroit où Rast et Burghardt avaient forcé la décision quelques secondes auparavant. Un groupe de 10 se détache, avec les principaux favoris qui ne s’entendent pas.

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Alors qu’il reste 30 kms, personne ne se sent de sortir en solitaire. Seule équipe avec 2 représentants avec les Omega, la Rabobank décide de faire travailler Boom pour revenir sur Nuyens et les derniers rescapés de l’échappée. Le rouleur néerlandais n’est pourtant pas efficace puisque Leukemans et Devolder reviennent de l’arrière au prix d’un gros effort ! Voyant que Nuyens creuse encore l’écart, Cancellara, Offredo et Van Avermaet relancent le groupe dans la dernière côte du jour. Boonen est en limite de rupture mais s’accroche ! À l’avant, Nuyens a repris Rast, dernier rescapé. Mais le suisse ne veut pas collaborer avec le coureur Saxo qu’il sait pertinemment plus fort que lui. Le duo voit ainsi le retour des autres favoris. Sitôt reformé, de nombreuses attaques secouent le groupe. Mais les deux équipiers suisses, Rast et Cancellara, imposent pour l’instant un tempo très soutenu.

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Les attaquants comprennent qu’il leur sera impossible de fausser compagnie à Spartacus. Ils rentrent dans le rang mais, bizarrement, Offredo, Leukemans et Ballan sont les seuls à rouler. Les trois hommes s’énervent de cette situation et, après quelques regards, décident d’attaquer à 6500 mètres de la ligne. Plusieurs coureurs prennent leur suite et le groupe se scinde en deux. Impressionnant de facilité lors de l’attaque, Cancellara mène un groupe ou figure Offredo, Ballan, Langeveld, Devolder, Nuyens et Terpstra. Derrière, Boom effectue tout le travail pour ramener Breschel à l’avant, lui qui n’avait plus les forces pour suivre les attaquants. Les deux hommes ont les jambes lourdes et pointent à 20 secondes sous la banderole des 3 kms.

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Dans le groupe de tête, tout le monde craint Cancellara qui se retrouve donc à lancer le sprint. Le suisse se sent costaud et accélère à 2500 mètres du but. Tous ceux qui se trouvaient dans sa roue explosent rapidement, sauf un. Bien calé dans son sillage, Alessandro Ballan lui refait le coup du Tour des Flandres 2012. Il reste 700 mètres quand l’italien déboîte Spartacus, le dépasse aussitôt, et s’en va remporter le premier GP E3 de sa carrière !

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:14

vmbw3 a écrit:La récitation tout aussi grande que le vainqueur 8-)

Je suis d'accord, pour la récitation, ce mec est vraiment un génie 8-) :mrgreen:
Par contre, j'aurai préféré un p'tit danois sur la boîte. J'ai sans doute payé dans le final l'effort fait pour rattraper la connerie des RadioShack :x

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Dernière Flandrienne de renom avant le Tour des Flandres, Gent-Wevelgem n’est pourtant plus une course pavée proprement dite. La course est en effet beaucoup moins dure que ses voisines belges. Cette année, il n’y aura même que trois monts pavés à franchir, situés loin de l’arrivée. Une arrivée massive peut même être envisagée au bout des 235 kms de course.
L’an passé, ça n’avait pourtant pas été le cas. La Sky avait forcé la décision très tôt dans la journée, Boasson Hagen et Eisel se sacrifiant pour Cavendish. Mais dans le dernier mont, le champion du monde devait laisser filer la vingtaine de coureurs qu’il accompagnait. Boom avait fait une partie du travail, puis Cancellara avait pris la relève pour les 15 derniers kms de plat. Sous son impulsion, le groupe s’était réduit à dix unités sous l’arche des 3 kms, où le suisse avait lancé son sprint. Mais Spartacus avait présumé de ses forces, tandis que Wynants était toujours présent pour lancer Breschel. Le danois s’était imposé devant Flecha et Visconti.

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Classement 2012 :

1. M.Breschel (RAB)
2. JA.Flecha (SKY)
3. G.Visconti (MOV)
4. F.Cancellara (RNT)
5. E.Boasson Hagen (SKY)
6. M.Wynants (RAB)
7. T.Boonen (OPQ)
8. P.Sagan (LIQ)
9. B.Leukemans (VCD)
10. J.Vansummeren (GAM)

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Comme pour confirmer son statut particulier, les sept coureurs qui composent l’échappée du jour ne sont pas des spécialistes des courses belges. Ce sont des plutôt des grimpeurs, comme De Weert, des rouleurs, comme Grivko, Bodnar et Gutierrez, ou des baroudeurs comme Corderel, Mortensen et l’inconnu Van Asbroeck. Quand ils abordent la première difficulté pavée, leur avance a déjà diminué pour n’être plus que de six minutes. En tête de peloton, Cavendish participe aux relais ; la Sky ne répète visiblement pas la même tactique que l’an passé. Les premières équipes à animer la course ne sont pas celles des favoris, mais les formations continentales qui veulent se montrer sur cette course Pro Tour. Maarten Wynants, sixième l’an passé et nouveau venu chez Christina Watches, répond à une attaque de Amorison. Veelers rejoint le duo quelques kms plus loin, puis les échappés. Quelques minutes après leur passage, les deux premiers monts font les premières victimes, bien que l’allure ne soit pas soutenue. Comme il y a deux jours, Chavanel et Pozzato sont englués dans les profondeurs du peloton, cette fois accompagnés de Langeveld. L’italien de Vacansoleil ne justifie pour l’instant pas son transfert…

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Mais ce ne sont pas les seuls à être piégés, puisque le peloton a littéralement explosé ! Un groupe de 20 est à l’avant, mené par les RadioShack de Cancellara. Un deuxième groupe composé notamment de Boonen, Ballan, Nuyens, Van Avermaet, Sagan, Leukemans et Terpstra a beaucoup de mal à boucher la minute perdue. Pour Offredo en revanche, la tâche est beaucoup plus compliquée puisque ses équipiers doivent boucher 3 minutes sur le groupe RadioShack/Rabobank. 30 kms plus loin, les écarts n’ont pas changé. Hincapie et Vaitkus se sentent pourtant de distancer les RadioShack et attaquent à 70 kms de l’arrivée !

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Un peloton d’environ 70 coureurs se reforme dans le premier passage du Kemmelberg, pour mieux exploser aussitôt. Farrar, Cavendish, Nuyens et Roelandts ont sauté dans le premier groupe, tandis que Leezer et Oss ont fait le chemin inverse. Le deuxième groupe, mené par Sagan, Van Avermaet et Devolder, est à 1’10’’. 50 sescondes derrière, Terpstra et Oss tentent de ramener Boonen et Vanmarcke. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Ballan, qui aujourd’hui a été définitivement distancé. Pour l’instant, la RadioShack ne demande rien à personne pour empêcher un retour de l’arrière, ce qui pourrait bien profiter à la Rabobank, encore présente en nombre dans le groupe de tête.

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Le deuxième passage du Kemmelberg est décisif. Sous l’impulsion de Breschel, douze hommes se détachent : Cancellara, Bennati et Rohregger pour la RadioShack, Gallopin, Boom et Breschel pour la Rabobank, Nuyens, Visconti, Hoste, Lodewyck, Roelandts et Degenkolb, qui possède de loin la meilleure pointe de vitesse. Les échappés sont tous repris. Derrière, Sagan, Van Avermaet, Vanmarcke et Devolder ne parviennent pas à s’organiser ; ils doivent laisser filer le groupe de 22 en tête vers la victoire. Comme l’an passé, Cancellara fait une grosse part du travail, aidé de Bennati et Nuyens. Les rares attaquants ne peuvent prendre le large.

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Alors qu’ils sont trois dans le groupe de tête, les Rabobank ne passent pas le moindre relais. Ce n’est évidemment pas du goût de Cancellara, qui les encourage à participer. Devant leur refus, Spartacus ne veut pas revivre le même scénario que l’an passé et accélère en vue de la banderole des 15 derniers kms. L’effet est immédiat puisque Gallopin est de suite décramponné. L’attaque du suisse est vraiment surpuissante, au point que personne n’essaye de prendre sa roue. Boom se positionne donc en tête de groupe pour ramener Breschel. Mais, à 57 km/h, Cancellara creuse l’écart : 53 secondes sur ses désormais 10 poursuivants à 6 bornes de l’arrivée !

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Et quand la machine suisse est lancée, elle ne s’arrête plus. Cancellara fonce vers la ligne d’arrivée et complète sa collection de classiques avec son premier Gent-Wevelgem. 52 secondes plus tard, Breschel et Visconti confirment leur podium de l’an passé, devant Degenkolb. Le danois s’est peut-être trompé de tactique en ne suivant pas Cancellara, même si le suisse paraissait le plus fort aujourd’hui. À noter que, seulement une minute plus tard, Offredo règle Sagan pour le compte de la 12ème place. Le français peut regretter de s’être fait piégé lors de la première difficulté, car ce sont bien lui et Chainel qui ont été les plus rapide du peloton pour couvrir les 80 derniers kms !

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:15

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Comme son nom ne l'indique pas, cette course belge se dispute sur quatre jours. Placée entre Gent-Wevelgem et le Tour des Flandres, les objectifs des coureurs au départ sont divers et variés. Chez Rabobank, Intxausti, Breschel et Boom veulent reprendre la confiance avant leurs échéances respectives. Quant à Mollema, il reprend juste la compétition avant les Ardennaises, son premier objectif de l’année. Les formations Pro Tour engagés devront se méfier des équipes continentales,et notamment belges, qui viennent ici avec de grandes ambitions.

Étape 1 :

Sous une pluie glaciale, la Rabobank durcit la course dès les premières difficultés, à 70 kms de l’arrivée. De nombreuses attaques secouent le peloton, mais personne ne parvient à sortir et l’écrémage est important. Personne, exceptés Intxausti et Boom, qui prennent une grosse vingtaine de secondes d’avance dans l’antépénultième côte du parcours. Les FDJ mènent la poursuite derrière et font exploser ce qu’il reste du peloton. Sous la flamme rouge, le duo de tête possède toujours 18 secondes de marge, mais Offredo place alors une accélération surpuissante ! Il décroche Breschel de sa roue pour aller cueillir sa première victoire de la saison, ainsi que le maillot de leader. Boom, Breschel et Intxausti prennent les trois places suivantes.

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Étape 2 :

S’en suivent deux étapes plates, où les échappés ne seront pas suffisamment forts pour éviter un sprint massif. Le premier est très étrange, puisque aucune équipe ne prend ses responsabilités. À 5 kms de la ligne, le train des Rabobank prend les choses en main. Les autres sprinters ont un temps de réaction avant de raccrocher leurs roues, ce qui permet à la formation néerlandaise de placer quatre coureurs dans les cinq premiers de l’étape !

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Étape 3 :

Le deuxième sprint est beaucoup plus disputé, bien que toujours emmené par les Rabobank. Le final est sinueux et certains en profitent, à l’image d’un Matteo Trentin qui lève les bras pour la première fois pour de sa carrière. Par ailleurs, les deux arrivées ont vu le peloton se scinder en deux, piégeant plusieurs membres du top 20, dont Vansummeren et Jeannesson pour le top 10.

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Étape 4 :

Parti assez tôt, Taylor Phinney va longtemps occuper le fauteuil de leader. Cependant, le surprenant Sebastian Rosseler l’en dépossèdera largement. Avant-dernier à s’élancer, Lars Boom ne pourra pas faire mieux. Mais son temps est tout de même suffisant pour remporter ces Trois Jours de la Panne 2013 devant Offredo.

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Après trois mois de compétitions, l’heure est venue de faire un premier bilan. Personne ne sera surpris d’apprendre que la Rabobank domine le classement Pro Tour, loin devant la RadioShack. La formation néerlandaise peut s’appuyer sur Poels et Breschel, qui enchaînent les bonnes performances en ce début de saison. Kiserlovski complète le podium, lui qui sort de deux podiums lors du Tour de Catalogne et de Paris-Nice.

Quid du maintien en World Tour ? Les nouvelles venues au plus haut niveau, Acqua & Sapone et Argos-Shimano, ont pour l’instant réalisé des premières courses correctes grâce à Sagan et Degenkolb. En revanche, l’entame est catastrophique pour Liquigas, Euskaltel et Lampre, qui cumulent 11 petits points à elles trois…

Au niveau continental, la lutte à trois continue. Europcar a pris un léger avantage, notamment grâce à leur recrue australienne. Graeme Brown enfile en effet les podiums comme les perles, et même une victoire lors du GP de Cholet, au point d’être en tête du classement continental devant son équipier Christophe Kern. L’équipe de Jean-René Bernaudeau peut également compter sur les belles performances de Thomas Voeckler sur des courses prestigieuses comme Paris-Nice et le Critérium International. Presque au même niveau mais dans un registre différent, la FDJ tire aussi son épingle du jeu. Jeannesson et Pinot ont brillé sur le Tour de Langkawi, tandis que Offredo se montre très à son avantage sur les classiques, y compris au niveau World Tour. Pour compléter le tout, Démare a déjà accumulé 4 victoires, auxquelles s’ajoutent 6 podiums. 200 points derrière, Ag2r La Mondiale est partie sur une dynamique totalement différente de l’an passé. Les victoires s’enchaînent, que ce soit pour Roche, vainqueur du Tour de San Luis, Péraud au Critérium International, où Casper. Le champion de France est l’homme qui a le plus levé les bras cette saison, au Tour de San Luis et en Normandie. Avec ses 8 succès en trois mois, le picard a gagné deux fois plus que toute sa formation durant l’année 2012 !

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:15

Cadel_Evans a écrit:Bien joué !
Même si Matti est très souvent surcoté ... ;)

merci :smiley:
Je ne sais pas s'il était surcoté à la base, mais en tous cas il a bien progressé en 2012. Voilà ses notes, qui ne devraient par contre plus trop bouger maintenant :
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L’édition 2012 du Tour des Flandres est restée dans les annales. Vexé de ses contre-performances jusque-là, la BMC avait lancé une grande offensive à 70 kms de l’arrivée par Gilbert, Phinney, Hushovd et Ballan. Longtemps resté à une minute, Cancellara s’était détaché seul 35 kms plus loin pour revenir sur l’italien et les différents attaquants matinaux. Un temps pointé à 3 minutes des BMC, Tom Boonen était revenu seul sur un groupe de contre, puis avait facilement lâché Boom, Breschel, Langeveld et autres Pozzato, impuissants. Le belge était finalement revenu sur le duo de tête à 7 kms d’Oudenaarde, qui s’était expliqué au sprint. Ballan avait pris ses responsabilités en le lançant en tête. Mais le leader de la BMC était le plus frais et avait dominé ses deux rivaux pour remporter son deuxième Tour des Flandres. Loin derrière, et après 140 kms à l’avant, Scheirlinckx avait résisté au retour de Breschel pour compléter le top 5.

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Classement 2012 :

1. A.Ballan (BMC)
2. F.Cancellara (RNT)
3. T.Boonen (OPQ)
4. S.Scheirlinckx (ACC)
5. M.Breschel (RAB)
6. J.Vansummeren (GAM)
7. N.Nuyens (SAX)
8. B.Leukemans (VCD)
9. JA.Flecha (SKY)
10. S.Langeveld (OGE)

Parmi les absents cette année, Scheirlinckx, quatrième l’an passé, et Boasson Hagen, qui a préféré le Tour du Pays Basque.

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Cette année, le parcours a été modifié, avec le triple enchainement Koppenberg/Paterberg. Cela n’impressionne pas Eijssen, Ravard, Lastras, Huguet, Van Zandbeek et Stetina, qui prennent le large après 40 kms de lutte. Dès le premier secteur pavé, Cancellara, pas très attentif, quitte provisoirement le groupe de tête. Ce ne sera qu’une piqûre de rappel pour cette fois, ses adversaires ne voulant pas l’enterrer si loin de l’arrivée. Les monts se succèdent, et à 112 kms du but, le peloton est toujours groupé. C’est le moment que choisit Tony Gallopin pour poser la première banderille. Personne ne l’accompagne, la FDJ et la Katusha se mettant soudainement à rouler. Le français n’insiste donc pas et rentre dans le rang 10 kms plus loin. Ce n’est que partie remise puisque Langeveld l’emmène dans son sillage après quelques kms de calme. Mais cette fois, le néerlandais ne collabore pas et le duo est de nouveau repris.
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Le rythme s’accélère à l’approche du Koppenberg, car les Rabobank au complet viennent se placer en tête de peloton ! Sous l’impulsion de Phinney, 20 coureurs se détachent. Spartacus est bien présent, tout comme Langeveld, Eisel, Hushovd et Roelandts, pour les principales têtes d’affiche. Boom et Breschel sont bien sûr en tête, entourés de quatre équipiers –comme Cancellara-, mais sans Barredo, éliminé sur crevaison. Nuyens et Mørkøv mènent six hommes en contre 50 secondes derrière. Voigt et Bakelants accompagnent les Saxo et pourraient servir Cancellara en cas de retour. Pozzato, Offredo, Sagan, Devolder et Vansummeren peuvent encore revenir, mais ce sera en revanche mission impossible pour Vanmarcke, Terpstra et Chavanel. Le français n’y est décidément pas depuis le début des Flandriennes ! L’équipe de Patrick Lefévère connait d’ailleurs un jour sans puisque Boonen est aussi en difficulté aux côtés de Van Avermaet, à 3’20’’ de Cancellara.

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Offredo, Nuyens, Ballan, Devolder et Vansummeren reviendront finalement, malgré le tempo soutenu imposé par Rast et Bennati. Alors que la pluie fait son apparition, des coureurs comme Tjallingii, Phinney, Visconti ou Hayman doivent renoncer devant le rythme étouffant des RadioShack et de Offredo, tout comme les marloux du jour, repris. Rappelons qu’il reste encore 50 kms ; le français fait sans doute une erreur en gaspillant de précieuses forces si loin de l’arrivée !

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Dans le deuxième passage du Koppenberg, Ballan, Offredo et Nuyens font le forcing. Cancellara, qui n’a pas mis un coup de pédale devant depuis le départ, trouve que la montée ne se fait pas assez vite. Il regarde de visage de ses adversaires, voit qu’ils sont à bloc, et décide d’accélérer brutalement ! Comme lors de Gent-Wevelgem, personne ne peut suivre la machine suisse qui s’en va seule ! Au lieu de s’unir, ses adversaires réagissent en ordre dispersé. Devolder, Ballan, Langeveld et Breschel prennent quelques secondes d’avance mais sont vite repris par Nuyens et Offredo qui ramènent le reste du groupe. Un temps décroché dans le Koppenberg, Boom revient sur les autres favoris dans le Paterberg.

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Très vite, le suisse s’envole, alors que Pozzato, Sagan et Van Avermaet reviennent sur les 12 poursuivants menés par Gallopin. Sont également présents devant : Boom et Breschel pour la Rabobank, Devolder pour épauler Pozzato, Burghardt, Lodewyck et Hushovd pour la BMC, Nuyens, Offredo, Vansummeren, Langeveld, Roelandts et Rast. Le français s’efface lorsque Devolder prend le relais, lançant idéalement Pozzato dès le bas du Koppenberg, acte 3. L’italien est suivi par Nuyens, Boom, Ballan, Offredo, Devolder et Breschel, qui ferme la marche. Mais le leader de la Saxo contre ses adversaires en haut du mont et part en solitaire à l’assaut du Paterberg.

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Décidément impressionnant, Devolder ressort dans le Paterberg, laissant son leader à l’arrière. Le duo de la Rabobank amortit le choc et revient sur les deux belges au sommet du mont. Émoussé par ses efforts, Nuyens s’accroche pour basculer avec dans la descente avec une trentaine de secondes de marge sur Offredo et Ballan. En revanche, les attaquants n’aperçoivent pas Cancellara, qui a course gagnée depuis longtemps avec près de trois minutes de marge sur ses poursuivants.

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En franchissant la ligne à Oudenaarde, Fabian Cancellara n’a même plus la force de savourer son succès, et on peut le comprendre. Spartacus réalise un nouvel exploit en ayant couvert les 35 derniers kms en solitaire. Il sera le grand favori de Paris-Roubaix dans une semaine. Le suisse devance de 2’45’’ ses poursuivants, qui se battaient depuis longtemps pour la seconde place. Devolder a tenté de surprendre ses rivaux en attaquant à 7 kms du but. Mais Boom a ramené Breschel et Nuyens, avant de profiter du marquage sur le danois pour s’en aller en facteur sous l’arche des 4 kms. Son leader sera le seul à pouvoir le rejoindre, signant un doublé pour la Rabobank dans la course des humains.

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:15

vmbw3 a écrit:Ben voilà, tu les as eu tes coureurs sur la boite :mrgreen:

Enfin, oui ! Même si Matti avait déjà fait 2 de Gent-Wevelgem :D

D'ailleurs :
0 podium au GP E3
1 gars sur le podium de Gent-Wevelgem
2 gars sur le podium du Tour des Flandres
...
on continue la suite logique ? :mrgreen:

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L’an passé, Mikel Nieve et Joaquin Rodriguez, chacun vainqueurs d’une étape, étaient les meillurs grimpeurs du lot. Mais les deux avaient connu un jour moins bon, et leurs lacunes sur les chronos les ont empêché de jouer la victoire. Au contraire, Luis León Sánchez avait été le plus régulier, avec trois podiums dont la deuxième place du chrono final. L’espagnol s’était imposé devant Basso, lui aussi très régulier.

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Classement 2012 : (avec des :!:, les coureurs présents cette année)

1. LL.Sánchez (RAB) :!:
2. I.Basso (LIQ)
3. T.Martin (OPQ) :!:
4. M.Nieve (EUS) :!:
5. B.Mollema (RAB) :!:
6. F.Schleck (RNT) :!:
7. C.Horner (RNT)
8. R.Hesjedal (GAM)
9. A.Klöden (RNT) :!:
10. R.Porte (SKY) :!:

Points : LL.Sánchez (RAB) :!:
Montagne : S.Morabito (BMC)
Jeunes : W.Poels (VCD)
Étapes remportées par : J.Rodriguez :!:, LL.Sánchez :!:, M.Nieve :!:, A.Schleck, P.Fédrigo, T.Martin :!:


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Ce Tour du Pays Basque 2013 débute par une mini Classica San Sebastian. L’alto de Jaizkibel est en effet à franchir par trois fois lors de cette première étape. Après le dernier passage, il restera 35 kms, ponctués par l’Alto de Gurutze et surtout le Paseo de Ulia, très raide et dont le sommet n’est qu’à 4 kms de San Sebastian. Le peloton devrait franchir la ligne d’arrivée par petits groupes. Valverde, Purito et Gilbert sont les favoris pour imposer leur pointe de vitesse.

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Présent hier sur les routes du Tour des Flandres, Thomas Vaitkus a fait le voyage dans la nuit. Il n’a apparemment pas été trop fatiguant car le lituanien est dans l’échappée du jour, partie sans trop de difficulté. Il est accompagné de Scheirlinckx, qui a étonnement fait l’impasse sur les Flandriennes, Ferrari et Boeckmans. Le quatuor collabore bien, preuve en est avec les GP de la montagne qui ne sont même pas disputés. C’était pourtant le seul enjeu pour eux car la Movistar et Omega-Pharma roulent à l’arrière pour maintenir l’échappée à portée de fusil. Ferrari portera finalement le maillot de grimpeur demain, sans l’avoir cherché.

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Quelques minutes derrière, personne n’attaque dans les trois montées du Jaizkibel. Les choses bougent enfin en début de descente, où Hermans et Cunego accélèrent sans réussite. Puis Menchov se dévoile dans la vallée, suivi de Betancur, Wegmann, Nordhaug et Hermans. Les cinq hommes prennent une minute d’avance avant que Purito et Valverde ne réagissent au pied de l’avant-dernière difficulté. Cependant, il est très difficile de sortir car Mollema impose le tempo pour la Rabobank. Le néerlandais n’est pas encore au top et travaillera cette semaine pour ses leaders Intxausti et Sánchez.

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À leur tour, Contador, Rolland, Van den Broeck et beaucoup d’autres favoris tentent de sortir près du sommet. Cependant, ils ne peuvent rien face au rythme de la Rabobank. 26 hommes basculent en haut du col avec une quarantaine de secondes de retard sur les désormais 11 coureurs de tête. Puis les hommes orange lancent une offensive dans la descente mais ne parviennent pas à creuser le trou. Mollema se repositionne donc en tête de groupe et fait le forcing pour empêcher un retour de l’arrière de Costa, Cunego, De Gendt, Porte ou Gerrans, qui se sont fait piéger. En queue du deuxième groupe, la caméra s’attarde également sur un BMC… Eh oui, Wiggins continue son début de saison en demi-teinte en étant décramponné aujourd’hui !

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Après avoir bien travaillé, Barredo et Mollema s’écartent. Aussitôt, Intxausti et Sánchez impriment un tempo énorme qui empêche toute attaque. Ils prennent même quelques mètres d’avance alors que Valverde fait confiance à ses équipiers pour les ramener à la raison. Mais Pablo Lastras et Javier Moreno sont incapables de suivre le duo orange. Fränk Schleck et Tony Martin prennent donc des relais, mais personne ne se sent d’attaquer sur ces pentes à 10% au risque de se faire contrer et de perdre du temps dès le premier jour.

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Le rythme n’est cependant pas très élevé, puisqu’ils sont encore nombreux dans ce premier peloton et que l’écart des deux Rabobank atteint les 30 secondes au moment de basculer vers San Sebastian. S’en suit une descente technique sous quelques gouttes de pluie, où le duo de tête ne perd presque pas de temps. À l’arrivée, l’image est familière. Elle rappelle celle de Poels et Sánchez lors de la troisième étape du Tour de Catalogne. Mais cette fois, c’est Intxausti qui devance son compatriote pour remporter son premier bouquet sous ses nouvelles couleurs ! Les deux hommes devaient prendre du temps sur leurs rivaux avant des étapes qui leur seront moins favorables ; la mission est réussie ! Rodriguez et Sánchez en terminent 24 secondes plus tard pour un quadruplé espagnol.

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45. B.Wiggins (BMC) + 2'13"
48. R.Costa (MOV) + 2'13"
66. T.De Gendt (AST) + 3'24"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:15

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Au cours de cette deuxième étape, les coureurs devront escalader quelques côtes dans les deux premiers tiers du parcours. Mais les 50 kms de plat pour arriver à Arroiabe devraient conduire à une arrivée massive, d’autant que ce sera la seule occasion pour les rares sprinters présents de s’imposer cette semaine.

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Avec la présence de Hermans à l’avant, à seulement 24 secondes au général, on aurait pu penser que la Rabobank allait défendre le maillot d’Intxausti. Il n’en sera rien car les Farnese de Guardini et les Vacansoleil de Boeckmans et Bouhanni ont contrôlé le peloton durant toute la première partie d’étape. Ce n’est pas l’aide de Bertagnolli, De Kort, Hernandez et Vicioso qui changera quelque chose au destin de l’échappée : leur avance maximale sera de 8 minutes après 70 kms parcourus.

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Malgré un coup d’accélérateur de Mollema dans la dernière bosse, tous les sprinters présents passent sans problème les difficultés proposées. Les courageux du jour sont repris à un peu moins de 10 kms de la ligne ; l’heure est venue du sprint ! Alors qu’on pensait que les néerlandais avaient pris l’avantage, les trains Vacansoleil et Farnese sont finalement assez désorganisés. Du coup, les sprinters jouent des coudes pour se placer et se replacer. Dehaes a choisi la roue de son compatriote Boeckmans, suivi de Ginanni, Trentin et Boasson Hagen. Dans celle de Guardini, on retrouve Fernandez, Keisse et Ponzi. Bouhanni et Favilli ne veulent pas se faire déborder et lancent le sprint très loin de l’arrivée. Les trois kms restants tout en faux-plats montant risque d’être longs pour leurs sprinters.

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Le français est vite dépassé par son rival et se relève tandis que Boeckmans doit choisir une autre roue. Guardini est lui dans le vent à 2000 mètres du but et, comme pressenti, craque en vue de la flamme rouge. Ginanni et le champion d’Espagne Fernandez l’imitent un demi-kilomètre plus loin. Sur la gauche de la chaussée, Boasson Hagen et Ponzi ont quant à eux été beaucoup moins gourmands. Peut-être plus expérimentés, ils lancent leurs sprints plus tard et reviennent à toute vitesse dans les 500 derniers mètres. L’italien ne peut rien faire face au norvégien qui remporte son premier bouquet de la saison. À noter que Sánchez reprend le maillot à Intxausti grâce à un meilleur placement aujourd’hui. Malgré le gros travail de leurs équipes toute la journée, Boeckmans et Guardini n’accrochent même pas le top 10.

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:16

Hincapie a écrit:Le réalisme a ses limites pour la présence de Vaitkus... :lol: . Beau doublé sur l'étape 1.
Sinon, je ne pensais pas que les sprinteurs passeraient sur cette deuxième étape mais en même temps, le plateau n'est pas exceptionnel (ce qui est logique aussi vu le tracé), et ceux qui sont là passent bien les bosses en principe, enfin pour la majorité d'entre eux. ^^

PCM :lol:
Je ne pensais pas non plus, mais les quelques sprinters présents étaient en tête de peloton au pied et/ou bien entourés

Anthony Roux a écrit:Continue j'adore ton récit ! Avec pleins de coureurs très bons ! Par contre je vais peut être dire quelque chose de cons mais où sont Wilco Kelderman et Steven Kruijswijk :?:

Merci :smiley:
Toujours au repos pour l'instant (comme Gesink d'ailleurs), mais leurs objectifs ne vont pas tarder à arriver ;)

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Dans la pure tradition du Tour du Pays Basque, cette étape de moyenne montagne ne fera que monter et descendre pendant 170 kms. Cependant, l'étape devrait se résumer à une course de côte car la montée finale vers Osma est extrêmement raide. Le placement au pied de ce mur sera primordial pour pouvoir jouer un rôle et éviter les cassures.

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Après quelques tentatives de Scheirlinckx et Vaitkus, encore eux, un groupe de cinq prend le large au km 40. Oroz, Gavazzi, Vachon, Meersman et Mørkøv vont donc passer la journée devant, mais leur tentative est prise au sérieux par les Euskaltel et les Movistar. Étonnement, Joaquin Rodriguez squatte les dernières positions d’un peloton qui se réduit à vue d’œil. Le leader désigné des basques serait donc Igor Anton. Il ne faut cependant pas trainer s’il veut s’imposer aujourd’hui car les hommes de tête possèdent toujours 2’30’’ de marge à 20 bornes de l’arrivée.
Cependant, cette avance sera insuffisante car la bataille des favoris se déclenche tôt dans l'étape. Ses équipiers ayant travaillé toute la journée pour lui, Valverde se doit de tenter quelquechose. Il le fait dans l’avant-dernière bosse, tout de suite pris en chasse par Fuglsang. Anton tente également de les suivre tandis que Mollema prend en main le rythme du groupe. Le n°1 mondial 2012 fait très mal aux jambes et tous sont repris au sommet, où Velits et Pauwels prennent les commandes du groupe pour Tony Martin. Il ne reste alors plus que Meersman en tête qui tente un ultime baroud avec une minute de marge à 10 kms du but.

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Certains ont les jambes qui piquent et veulent récupérer avant le final. Mais ce n’est pas possible car un faux-plat montant se présente en lieu et place de la descente attendue. Des outsiders comme Nieve, Cunego, Kiryienka, Fuglsang et Wegmann tentent de plus de surprendre les équipes des leaders, tout comme certains favoris, Rolland et Menchov. Les Omega Pharma les ramènent vite dans le rang mais se font une frayeur en début de descente lorsque les Rabobank mettent le turbo. L’équipe du leader aborde donc en tête le mur final.

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Martin, Rolland, Valverde et Gilbert sont également aux avant-postes alors que se présentent les premiers pourcentages. El Imbatido et Samuel Sánchez sont les premiers à se dévoiler à 3,3 kms du sommet. Leur accélération est fatale à Mollema mais les deux premiers du général ne s’affolent pas. Ils savent que leurs compatriotes sont de meilleurs puncheurs et que la montée paraitra interminable s’ils présument de leurs forces. Ils continuent donc à leur rythme. Nieve tente à son tour mais le basque se fait contrer par Menchov et Rolland, qui reprennent le duo ibérique. Intxausti n’est toutefois pas au mieux et concède quelques mètres sur un groupe de 12 en train de se détacher. Sánchez peine également. Au contraire, Valverde est intenable et en remet une couche. Rolland est le premier à réagir, puis l’autre Sánchez contre le duo à 1500 mètres du sommet. Le porteur du maillot jaune est décroché mais s’accroche au courage, un peu devant Intxausti.

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Suite à l’accélération de Sánchez, on s’interroge sur sa capacité à tenir 1,5 kms à bloc. Mais le basque est très fort. Dans des passages à 16%, le leader de la Liquigas creuse encore l’écart malgré le gros effort de Valverde et Anton. Ils assistent cependant impuissants à la démonstration de l’ancien champion olympique. Sánchez commet toutefois une erreur en levant les bras un peu tôt, ce qui lui fait perdre quelques précieuses secondes en vue du contre-la-montre final où il n’excelle pas. En revanche, son avance sera suffisante pour reprendre le paletot de leader à son homonyme de la Rabobank.

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Le grand perdant du jour est Joaquin Rodriguez, qui concède plus de 10 minutes au vainqueur du jour. Porte et Monfort sont également hors course, eux qui pouvaient faire peur en vue du chrono final. Tony Martin limite en revanche la casse en étant toujours pointé à 1’17’’ du maillot jaune.

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11. T.Martin (OPQ) + 1'17"
12. P.Gilbert (BMC) + 1'17"
...
15. F.Schleck (RNT) + 2'22"
16. J.Van den Broeck (LTB) + 2'22"


Points : S.Sánchez (LIQ) 39 pts
Montagne : F.Ferrari (CJR) 20 pts
Jeunes : CA.Betancur (ASA) 13h44'02"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:17

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Aujourd’hui, les coureurs arrivent à Arrate, là même où Mollema avait remporté sa seule victoire sur la dernière Vuelta. Le néerlandais avait démarré juste avant la courte descente, suivi de Menchov et Poels, et avait disposé de ses compagnons au sprint. Mollema ne devrait pas rééditer sa performance, mais un tel scénario peut se reproduire dans la montée finale. Auparavant, il faudra escalader pas moins de 6 difficultés, toutes plus raides les unes que les autres.

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Mollema se sent pourtant inspiré sur ces routes. Il fait partie d’un premier groupe de 12 coureurs qui se détache sans obtenir de bon de sortie. Mais le néerlandais insiste au moment de la jonction et part finalement en compagnie de deux bons puncheurs, Hermans et Gerrans, ainsi que de Jörgensen qui a du mal à suivre ses compagnons quand la route s’élève. Le maillot à pois fait l’objet d’une lutte féroce entre les trois premiers nommés, que remportera Mollema. L’avance maximale de ce groupe sera de 10’30’’ à 105 kms du but. Avec les noms présents à l’avant, les Liquigas ont du mal à réduire l’écart. Jörgensen a disparu depuis longtemps, mais chaque membre du trio restant pointe à moins de 5 minutes au général et constitue une menace pour Sánchez. Un trio qui ne s’entend pas car Mollema effectue la majeure partie du travail. Lorsqu’il décide de partir à 45 kms de l’arrivée, il possède toujours 7’30’’ d’avance sur le peloton ! Un groupe de contre emmené par De Gendt a tenté de revenir, mais sans réussite.

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L’alarme est sonnée dans les rangs de la Liquigas qui n’est pas du tout aidée par les autres formations. À 30 kms du but, Caruso doit s’écarter et laisse Samuel Sánchez isolé. Le basque est obligé de prendre ses responsabilités et impose lui-même le rythme, au risque de le payer par la suite. D’ailleurs, ses adversaires ne se font pas prier pour le harceler. Contador et Monfort lancent les hostilités, puis Menchov, Schleck et Rolland y vont à leur tour au moment où Gerrans et Hermans sont avalés. Les attaquants ont tout intérêt à s’allier pour mettre en difficulté le porteur du maillot jaune car ce dernier n’est toujours pas relayé. L’écart se creuse donc.

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Le rythme s’accélère et certains protagonistes comme Martin, Luis León Sánchez et Intxausti ont du mal à se maintenir dans les premières positions du groupe. Lorsque Valverde, Kreuziger, Van den Broeck et Anton sortent à leur tour sur des pentes à 13%, le leader du général n’a d’autre choix que de suivre les attaques. Il est le seul à le pouvoir, puisque Martin n’est pas au mieux et fait rouler ses équipiers tandis que Intxausti est presque distancé de ce qui reste du peloton. Le rythme ne faiblit pas, surtout à l’avant où Menchov a décidé de mettre ses adversaires dans le rouge. Au moment de basculer dans la descente, le leader de la Katusha ne possède plus que 1’40’’ de retard sur Mollema. Contador, Nieve, Rolland et Schleck sont 24 secondes derrière. Sánchez débourse lui une minute sur le russe, mais il est maintenant aidé par Kreuziger et Van den Broeck. Enfin, l’autre Sánchez est à 1’45’’ de Menchov.

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Prévenu par son DS, Mollema se relève pour attendre son leader en difficulté. Il n’aurait de toutes façons pas pu aller chercher la victoire aujourd’hui. Menchov est lui repris dans la vallée par le premier groupe de contre. Mais le russe ne baisse pas les bras et ressort sous la banderole des 5 kms avec Rolland et le Pistolero espagnol. Valverde décide de continuer au train, Schleck et Nieve dans sa roue. Malgré ses qualités de descendeur, le débours de Samuel Sánchez a encore augmenté pour atteindre la minute quinze ! À l’arrière, c’est la débandade avec des groupes d’une dizaine de coureurs au maximum éparpillés sur la route. Luis León Sánchez a cravaché toute la descente seul mais se fait reprendre dans la courte vallée par Velits et Pauwels, les équipiers de Martin.

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Le trio de tête s’entend bien et creuse l’écart au-delà des 40 secondes. Derrière, Schleck montre des signes de fatigue et ne prend plus un relais. Au sortir d’un relais de Valverde, Nieve contre le murcian et distance irrémédiablement le luxembourgeois. El Imbatido ne peut pas non plus suivre le basque, qui impressionne en revenant sur le trio de tête à 2 kms de l’arrivée. Ce quatuor ainsi reformé ne le restera qu’une centaine de mètres. En effet, à la surprise générale, Pierre Rolland profite des derniers hectomètres de montée pour accélérer encore le rythme. Il se détache au train. Un lacet plus bas, Samuel Sánchez monte au même rythme que les hommes de tête, sans parvenir à réduire l’écart. Il est en train de perdre son maillot !

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Nieve récupère dans les roues tandis que Contador fait l’effort. Mais comme sur la Vuelta, le madrilène n’a pas encore de grandes sensations et perd du terrain. Devant, Rolland continue d’appuyer fort sur les pédales. Il bascule dans la descente sans hésiter et maintient Nieve à distance pour faire coup double : étape et maillot de leader ! L’étape a été très éprouvante pour les organismes, à l’image de Fränk Schleck qui connait une grosse craquante en étant repris et même distancé par Sánchez. Le leader du général était fort, mais la faiblesse de son équipe ne lui a pas permis de conserver son bien.

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Les bilans sont également terribles d’un point de vue comptable puisque certaines équipes comme Acqua & Sapone ou Vacansoleil n’ont plus que respectivement 3 et 4 coureurs arrivés dans les délais.

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11. LL.Sánchez (RAB) + 2'13"
12. T.Martin (OPQ) + 3'24"
...
16. B.Intxausti (RAB) + 4'44"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:17

D4MSZCZKU a écrit:Pas Rolland :(
LL Sanchez montre ses limites...

Mais si, Rolland :D
Yep, je ne m'attendais pas à ce qu'il craque avant la dernière difficulté :?

vmbw3 a écrit:Elle me semble bien raide les côtes. Elle est terrible cette étape, je m'en rappelle ça avait aussi embrayé de loin quand je l'avais joué :P
Dommage pour Mollema :cry: Qui avait gagné cette arrivée lors de la Vuelta ?

Moi aussi elles me semblent raides...
Ben Mollema, je l'ai dit dans l'introduction ;)


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Rolland a pris l’avantage hier, mais il ne peut pas se relâcher aujourd’hui. Six cols seront en effet à franchir dans les 65 derniers kms de l’étape. Moins longs que la veille, les pourcentages sont tout aussi impressionnants. Comme depuis le début de la semaine, le ciel est menaçant et la pluie pourrait rendre les descentes encore plus dangereuses.

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Si les Rabobank ont perdu tout espoir de victoire au général hier, ils ont en revanche récupéré le maillot à pois par Mollema. Du coup, hors de question de laisser partir des coureurs comme Vaitkus, Ferrari ou Gerrans qui, s’ils faisaient le plein, pourraient récupérer définitivement ce maillot. Dans le même temps, la BMC ne veut pas connaître les mêmes difficultés que la Liquigas hier et filtrent avec rigueur les attaquants. De ce fait, l’échappée ne se forme qu’après 40 kms de lutte et trois cols avalés. Trois hommes obtiennent enfin un bon de sortie : Mazzanti, Oroz et Arroyo. Le peloton ralentit alors sur le bord de mer, ce qui permet à la trentaine de lâchés de réintégrer le paquet.

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Comme hier, Thomas De Gendt part en contre à 60 bornes de l’arrivée, mais cette fois il est seul. Le belge effectue la jonction avec le groupe de tête 25 kms plus loin et contre aussitôt le trio. Néanmoins, avec 3’15’’ de marge si loin de l’arrivée, il a peu d’espoir d’aller au bout. D’autant que derrière, la BMC est efficace avec Pinotti, Wiggins et Gilbert qui ont déjà réduit le peloton à une cinquantaine d’unités. Pourtant, le leader d’Astana va sauver son tour en réalisant une performance très impressionnante ! Après 60 kms en solitaire, il résiste au retour des favoris pour remporter cette 5ème étape.

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Parmi les favoris, les jambes doivent être lourdes de l’étape d’hier car les attaques ne sont pas légion. Il faut attendre l’avant-dernière difficulté pour voir Anton et Valverde poser la première banderille. Les deux espagnols savent qu’ils doivent reprendre du temps avant le chrono où ils vont logiquement en perdre. Schleck, Kreuziger et Van den Broeck sont dans le même cas de figure, mais parce qu’ils sont loin au général. Après une première partie d'étape calme, les attaques se succèdent donc sans temps mort. Mais en tête de peloton, ce n’est plus Caruso comme hier, mais bel et bien le dernier vainqueur du Tour de France, Wiggins, qui impose le tempo. Personne n’arrive donc à sortir dans cette bosse.

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En bas de la dernière difficulté, Mollema prend le relais de la BMC et accélère encore le rythme. Sánchez sait que cette montée ne fait que 3500 mètres et convient mieux à ses qualités de puncheur, comme il l’a montré lors de la première étape. Personne ne peut donc tenter quoi que ce soit dans les deux premiers mille mètres. Puis les deux hommes attaquent à un peu moins d’un km du sommet. Ce sera la seule tentative, infructueuse du reste, car Wiggins impose un tempo tuant dans l’œuf toute velléité offensive. Un groupe de 22 coureurs bascule ainsi groupé vers Bilbao. Certains payent leurs efforts d’hier et ont perdu du temps dans cette ascension. C’est le cas notamment de Van den Broeck et Valverde, respectivement 10ème et 5ème du général ! Kreuziger tentera bien sa chance dans la descente, mais aucun écart ne sera finalement créé, hormis Van den Broeck et Valverde qui perdent 37 secondes dans ce final.

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Les espagnols sont en embuscade pour l'emporter sur leurs terres. Voici le classement général avant le chrono final :

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:18

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Ce dernier contre-la-montre va décider du sort de ce Tour du Pays Basque 2013. Cependant, les gros rouleurs ne seront peut-être pas dominateurs car deux côtes ponctuent le parcours. Reste à voir qui de Rolland, Nieve, Menchov, Contador ou Sánchez négociera au mieux ces changements de rythme.

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Dès les premiers passages, les temps ne cessent de s’améliorer. Roulston, Schär, De Kort, Roelandts, Roberts et Pate prennent successivement la tête de l’épreuve, tous dans la même minute. Parti fort, Vinokourov coince dans les six derniers kms mais améliore tout de même la meilleure marque de 7 secondes. On pense alors que le kazakhe va pouvoir donner de bonnes infos à Brajkovic, mais il n’en sera rien. Le slovène échoue à 40 secondes de Vino. Le jeune espoir Kelderman ne fait pas mieux. Meilleur temps au premier intermédiaire, il ne fait qu’en perdre par la suite pour finalement échouer à 1’05’’ du fauteuil de leader.

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Le kazakhe a vraiment réalisé un bon temps car les bons rouleurs de la Movistar, Konovalovas et Castroviejo échouent aussi à la troisième place. Mais les temps descendent enfin avec l’arrivée des hommes de Dave Brailsford. Thomas améliore de 6 secondes la meilleure marque, puis Boasson Hagen met tout le monde d’accord en reléguant le gallois à une minute pleine ! Au même moment, Bradley Wiggins passe avec 5 secondes de retard sur son ancien équipier au premier pointage. La lutte entre les deux hommes est lancée !

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Leipheimer et Costa en terminent à leur tour et prennent place sur le podium. Ils vont pouvoir conseiller Valverde sur la tactique à adopter. Le portugais a même surpris en ne déboursant que 29 secondes sur Boasson Hagen. Entre temps, Westra avait provisoirement pris la seconde place. Puis Sir Wiggo en termine à son tour. Il avait dominé son ancien équipier sur les routes de Tirreno, mais cette fois Boasson Hagen lui rend la pareille en le reléguant à 19 secondes.

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Kessiakoff échoue ensuite au pied du podium, puis le classement ne bouge pas jusqu’à l’arrivée de Richie Porte une vingtaine de minute plus tard. L’australien confirme ses progrès dans la discipline en rattrapant presque Barredo. Mais c’est insuffisant pour prendre le leadership car il ne devance Wiggins que d’une seconde. Kiryienka, Monfort et Fuglsang confirment les qualités des Movistar et des RadioShack dans l’exercice solitaire en prenant place dans le top 10, tout comme Philippe Gilbert à la 8ème place. Mais dans la foulée, un monstre se présente au dernier intermédiaire. À peine le temps de réaliser, Tony Martin est déjà arrivé. Le champion d’Allemagne réalise une démonstration en repoussant Boasson Hagen à 49 secondes ! En plus d’une victoire, Martin va aller chercher une place dans le top 10 du général.

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En effet, Van den Broeck continue sur sa mauvaise lancée d’hier en ne bouclant son parcours que 30 secondes plus vite que Fränk Schleck. Les deux sont éjectés, au contraire de Luis León Sánchez qui termine sur les talons de l’aîné des Schleck. Le champion d’Espagne signe une performance remarquable : 2ème à seulement 24 secondes de Martin ! Il ne lui fallait reprendre qu’une seconde à Kreuziger, c’est chose faite pour la 8ème place. De même, Valverde et Anton concèdent plus d’une minute à leur compatriote, qui remonte donc en 6ème position au général.

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La victoire d’étape jouée, le suspense subsiste dans la lutte pour le général. Le champion du monde a eu Sánchez en point de mire dès le départ et pendant tout le chrono, sauf à l’arrivée où les rôles s’inversent. Contador signe le 6ème chrono, 8 secondes devant le porteur du maillot bleu. Vient le tour de Menchov qui débourse une seconde de plus. C’est tout de même suffisant pour s’assurer d’un podium final. Ce podium se transforme vite en seconde place avec la contre-performance attendue de Nieve, qui perd tout de même 5 places au général ! Ne reste maintenant plus que Rolland à en terminer. Le français sait après ses intermédiaires que chaque seconde sera précieuse. Au final, il en perd 35 sur Menchov. 35, c’est également l’avance qu’il possédait au général ! Le classement se joue donc à l’ajout des places obtenues depuis le début de la semaine. Et à ce jeu-là, le Pierre Rolland a été le plus régulier et remporte ce Tour du Pays Basque 2013 !

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...
15. B.Intxausti (RAB) + 1'36"
16. A.Valverde (MOV) + 1'38"
...
21. J.Van den Broeck (LTB) + 1'49"
23. P.Rolland (BMC) + 1'54"
...
34. M.Nieve (EUS) + 2'17"

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11. J.V an den Boreck (LTB) + 3'50"
12. F.Schleck (RNT) + 3'58"

13. B.Intxausti (RAB) +4'44"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:19

Kwiatkowski a écrit:Moche pour Menchov. :mdr:

Après Vuelta l'an passé, il s'habitue aux podiums espagnols qui laissent des regrets

Anthony Roux a écrit:Belle 6ème place,les écarts sont très faible !

5ème :mrgreen:
Encore plus serré qu'en Catalogne :mdr:

vmbw3 a écrit:LLS a fait le boulot 8-)

Yep, il m'a même surpris à être aussi près de Martin :o
D4MSZCZKU a écrit:Un gros LL Sanchez ! J'aurais préféré Menchov que Rolland. :|

J'avais cru comprendre :mdr:

valou59251 a écrit:Denis :cry:

Rolland :biggrin:

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Dernière classique pavée du calendrier World Tour, Paris-Roubaix n'est pas une course comme les autres et sa légende n'est plus à écrire. L’an passé, la sélection s’était faite par l’arrière durant la première moitié de la course. Puis Ballan, Cancellara, Boonen et Flecha s’étaient détachés en costauds à une trentaine de kms de l’arrivée. Seul Breschel avait pu les rejoindre après quelques kms sur le bitume mais le danois s’était fait une frayeur en n’accélérant pas sur les pavés. Malgré une tentative très timide de Flecha et Cancellara, les cinq hommes s’étaient disputés la victoire au sprint. Le podium du Tour des Flandres était une fois de plus au-dessus du lot. Tom Boonen avait pris sa revanche et égalé du même coup Roger de Vlaeminck avec un quatrième succès sur le vélodrome.

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Le belge a annoncé en début de saison son ambition de devenir seul recordman. Pourtant, Boonen ne parvient pas pour l’instant à retrouver son meilleur niveau. Il s’est pour l’instant contenté d’une neuvième place au GP E3 peu en accord avec son potentiel. Néanmoins, ce serait une erreur d’enterrer Tommeke, d’une part à cause de son vécu sur cette course, et d’autre part au regard de la force de son équipe. Même si Terpstra et surtout Chavanel ont été inexistants sur les premières flandriennes, ils font potentiellement partie des meilleurs sur les pavés. Les hommes de Patrick Lefévère ont en tout cas l’obligation de briller pour relancer la dynamique de leur équipe, aujourd’hui avant-dernière du classement Pro Tour !

Au contraire, Fabian Cancellara a rarement semblé aussi fort. Il a fallu une erreur tactique du suisse pour que Ballan puisse le devancer lors du GP E3. Mais Spartacus n’a pas refait la même erreur et a été l’auteur de démonstrations sur Gent-Wevelgem et dimanche dernier lors du Tour des Flandres. Il est donc bien évidemment le grand favori pour ajouter un troisième Paris-Roubaix à son imposant palmarès. Ses adversaires ne sont toutefois pas résignés. Le plus dangereux est peut-être Matti Breschel. Double dauphin de Cancellara à Wevelgem et Oudenaarde, le leader de la Rabobank a annoncé qu’ «il faudra le harceler pour avoir une chance de l’emporter ». Il dispose de plus d’une équipe solide à ses côtés, menée par le récent vainqueur du GP Ciremi Leezer, le 9ème du Tour des Flandres Gallopin, et le puissant Lars Boom. Ce dernier pourrait même profiter d’un marquage ou d’une défaillance de son équipier danois pour jouer sa carte personnelle. Enfin, en cas d’arrivée groupée, Breschel dispose d’une solide pointe de vitesse qui lui a permis de remporter Milan – San Remo il y a de cela quelques semaines. L’an dernier Boonen avait remporté la Primavera, avant d’échouer sur les premières flandriennes et de finalement se venger à Roubaix : un signe ?

Seul homme à avoir triomphé du suisse cette année, Alessandro Ballan peut tout à fait rééditer sa performance. Toujours placé mais jamais gagnant sur le vélodrome, l’italien a acquis de la confiance lors du GP E3. Mais la faiblesse de son équipe pourrait lui faire défaut. Depuis quelques années, le public français voit en Sylvain Chavanel le successeur de Frédéric Guesdon au palmarès. Mais un autre tricolore crève l’écran depuis février. De retour de suspension, Yoann Offredo joue avec les meilleurs depuis l’Omloop Het Newsblad. Son manque d’expérience peut toutefois lui jouer des tours car il l’amène parfois à se disperser trop tôt dans la journée. Boonen et Cancellara avaient dû attendre plusieurs années avant de dompter ces pavés ; Offredo n’en est qu’à sa troisième tentative et un podium serait déjà un bon résultat – sauf pour l’ambitieux français-.

Également très en vue sur le Tour des Flandres, la Belgique compte sur Nick Nuyens et Stijn Devolder pour dynamiter la course. Les deux hommes ont plutôt l’habitude de briller sur les monts belges, mais leur forme n’a pas disparu en une semaine. Le deuxième nommé pourrait toutefois s’effacer pour servir Pozzato, qui n’aura plus beaucoup d’autres d’opportunités pour enfin accrocher un Paris-Roubaix à son palmarès. Avec de plus Leukemans dans ses rangs, la Vacansoleil a les en tout cas les moyens de tenter une tactique audacieuse.

Enfin, en deuxième rideau, plusieurs outsiders peuvent profiter d’un éventuel marquage entre les favoris pour s’illustrer. Dans les rangs de la BMC, Lodewyck a toujours été dans les bons coups depuis le GP E3. Il devra s’entendre avec Hushovd, qui rêve toujours d’une victoire sur le vélodrome malgré le poids de l’âge. Vainqueur en 2011, Vansummeren sait qu’il lui sera difficile de rééditer son exploit mais vise tout de même une belle place d’honneur. Enfin, il faudra se méfier des hommes d’expérience comme Eisel ou Burghardt. Comme l’an passé, il n’ont pas fait parler d’eux ces dernières semaines. Alors au service de Flecha et Hushovd en 2012, ils avaient tout de même accroché les 8ème et 9ème places.


Nos pronostiques

*****
Cancellara

****


***
Ballan, Breschel, Offredo

**
Boom, Boonen, Devolder, Nuyens, Pozzato

*
Chavanel, Eisel, Hushovd, Leukemans, Lodewyck, Terpstra, Vansummeren

Les pronostiques ne sont pas faits seulement en fonction des notes des coureurs, mais aussi et surtout en fonction des résultats précédents pour essayer d'être réaliste.

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:20

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L’échappée du jour est très prisée. On n’a pas tous les jours l’occasion de s’illustrer sur Paris-Roubaix, surtout quand on n’a pas le profil d’un flandrien. Aujourd’hui, ce sont Castroviejo, Gène, Mouris et Mortensen qui en ont l’opportunité. Ils abordent vite les premiers secteurs pavés avec 6 minutes de marge sur un peloton emmené par les FDJ. Les premières chutes et crevaisons surviennent, sans déranger les favoris. Cancellara et Nuyens sont bien distancés un instant, mais vite ramenés par leurs équipiers. Les premiers secteurs pavés sont vite atteints, et Marcus Burghardt est le premier outsider à secouer les favoris, en attaquant seul à 130 bornes de l’arrivée. Il rejoint rapidement les échappés puis les distance dès le secteur pavé suivant. À l’approche de la trouée d’Arenberg, les RadioShack et les FDJ mettent le peloton en file indienne. Le rythme est impressionnant et, lorsque les coureurs quittent la forêt, ils ne sont plus que 57 dans le groupe de tête. Dès lors, le rythme ne diminue plus. Personne ne tente sa chance, préférant garder des forces pour le final, ou tout simplement car le tempo imposé est trop élevé pour beaucoup de coureurs qui doivent lâcher prise au fil des secteurs. Hushovd est le premier favori à perdre ce Paris-Roubaix, sur crevaison. Il est attendu par Lodewyck, qui s’était pourtant montré à son avantage sur les premières flandriennes. Mais le duo de la BMC ne pourra jamais revenir sur les favoris qui roulent toujours à un rythme très soutenu depuis Arenberg.

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Quelques outsiders comme Vansummeren et Langeveld accélèrent sur une portion bitumée à 57 kms du vélodrome. Ils ont peut-être peur de ne jamais revoir Burghardt si le rythme ne s’accélère pas car l’allemand possède maintenant 6’40’’ d’avance ! Ils peuvent aussi espérer que la poursuite aura du mal à se faire car il est désormais difficile de mener une course d’équipe. En effet, la FDJ, Omega-Pharma et la RadioShack sont les seules à posséder trois hommes parmi les désormais 27 en chasse derrière Burghardt. Mais Vansummeren et Langeveld sont repris sous l’impulsion de la formation de Marc Madiot, toujours seule à rouler.

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À 45 bornes du vélodrome, Cancellara décide de faire exploser le groupe. Le suisse est en confiance après ses récentes démonstrations et accélère au train dans le secteur de Mons-en-Pévèle. Si personne ne lâche prise, certains comme Vansummeren et Pozzato peinent à rester aux avant-postes. Au sortir du secteur, Terpstra profite du moment d’observation pour s’en aller avec Chavanel. Mais les deux compères sont vite rejoints lorsque Cancellara pose une banderille. Le suisse est immédiatement suivi par Offredo, qui a l’air très bien aujourd’hui. Puis Nuyens raccroche également leurs roues. Le belge ne veut pas reproduire la même erreur qu’il y a une semaine en laissant partir Spartacus. Mais les Omega-Pharma roulent derrière pour Boonen et reviennent sur le trio dans le secteur pavé suivant.

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Cependant, le suisse et le français semblent les plus forts aujourd’hui. Ils repartent avec autorité dès les premiers pavés du secteur suivant. De suite, le trou est fait. Mais stupeur, le grand Cancellara, l’ultra-favori de ce Paris-Roubaix, quitte le sillage du français après seulement un km ! Lorsque leurs roues cessent de sauter, le leader de la FDJ a pris 20 secondes au suisse. Derrière, on retrouve les même hommes qu’au Tour des Flandres. Nuyens et Devolder essayent de sortir, mais ce sont finalement Breschel et Boom qui se détachent et quittent les pavés avec 32 secondes de retard sur Spartacus. Une trentaine de secondes plus loin, Ballan, Pozzato et Nuyens mènent un groupe de 10 au sein duquel Boonen, Terpstra et Chavanel, bien qu’en surnombre, ne prennent pas leurs responsabilités !

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En si peu de temps, les écarts creusés sont énormes. Le tenant du titre vient enfin prêter main forte dans le groupe de contre sans parvenir à augmenter l’allure. Boom est maintenant pointé à 46 secondes, mais il est désormais seul. En effet, Breschel a décramponné son compagnon lorsqu’il a fait le forcing pour revenir sur Cancellara dans le secteur de Camphin-en-Pévèle. L’objectif est atteint à 20 kms du vélodrome, et même dépassé car le suisse est complètement cuit. Il n’a pas le temps de récupérer avant le Carrefour de l’Arbre où il ne peut rester dans le sillage du champion du Danemark, qui va essayer de boucher sa minute de débours sur Offredo en solitaire.

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Petit à petit, Breschel refait son retard. Sous la banderole des 10 kms, Offredo ne possède plus que 33 secondes de marge mais il ne reste plus qu’un secteur significatif pour revenir. 1’10’’ derrière, Cancellara continue de perdre du terrain, tout comme Boom qui risque de se faire reprendre par ce qu’on peut désormais appeler le groupe des battus. Dans celui-ci, Terpstra, Boonen et Ballan se relaient pour faire craquer leurs adversaires. À l’entrée sur le vélodrome, Breschel est presque revenu dans le sillage d’Offredo. Les deux hommes montrent des signes de fatigue logiques après leurs efforts, mais ils vont encore devoir puiser dans leurs réserves pour aller chercher la victoire.

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Le public a évidemment choisi son camp et soutient Offredo. Mais le français est soudainement perclus de crampes. Breschel le rejoint ainsi à 3 kms du but. Un regard vers lui, et il le dépose aussitôt ! Après avoir tourné autour depuis le GP E3, Matti Breschel accroche un second monument à son palmarès, après Milan – San Remo ! Il réalise le même doublé que Boonen l’an passé. Cancellara et Boom ont finalement résisté et complètent le top 4. Enfin, Boonen règle ses 13 rivaux pour la 5ème place.

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La course a vraiment été éprouvante pour tout le monde car, même s'il a résisté à ses poursuivants, Boom n’avait plus de barre rouge ni jaune à 21 kms de Roubaix !

J'ai vraiment eu des formes bizarres : Gallopin -5, Leezer et Phinney -4, Tjallingii -2 et Boom -1 :( MAIS Breschel +5 :biggrin:

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:20

Anthony Roux a écrit:Très belle présentation, une piécette sur Breschel !

Tu as eu le nez creux ;)

vmbw3 a écrit:Boom en piegeant Canci comme Ballan :D

valou59251 a écrit:Go Leukemans ! 8-)

Bon, vous un peu moins :mrgreen:

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:20

Durand59 a écrit:Bien joué belle victoire! 8-)
Ton récit et bien narré et agréable à la lecture, j'aime beaucoup ! ;)
Cancellara à plus de 2' :shock:

Merci beaucoup. Venant de toi cela fait très plaisir :D

Anthony Roux a écrit:Bien joué ! Un bon prono' de ma part !

Merci :smiley:

D4MSZCZKU a écrit:Breschel et Offredo un cran au dessus !
J'aurais bien aimé Boom. :D

C'en est même bizarre quand on pense aux démonstrations de Cancellara dans les courses précédentes :?
Ses annexes ne sont pas encore au niveau de Breschel, alors si en plus sa forme du jour est 6pts en-dessous...

valou59251 a écrit:Merde il gagne :mrgreen:
Devolder sauve Vacansoleil :robot:

Ça a quand même plus de gueule que Gent-Wevelgem :mrgreen:
Le seul du trio Vacansoleil à s'être montré à son avantage sur ces Flandriennes :geek:

vmbw3 a écrit:Costaud :o

Kwiatkowski a écrit:Breschel easy ! 8-)

Comme quoi ça sert de venir sur le GP Ciremi pour ne pas perdre la forme 8-)

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:21

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Après les Flandriennes, l’heure est venue des Ardennaises. La première d’entre elles se tient dans le Limbourg néerlandais depuis 1966, j’ai nommé l’Amstel Gold Race. La seule classique néerlandaise du calendrier Pro Tour se joue souvent lors de la montée finale du Cauberg. La dernière édition n’a d’ailleurs pas dérogé à la règle. Malgré une tentative de Gerrans qui avait attaqué les premiers pourcentages en tête, une vingtaine de coureurs s’était disputés la victoire. Bien lancé par Martens, Bauke Mollema avait déposé Fränk Schleck et Gilbert pour aller chercher la première classique de sa carrière.

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Le scénario risque toutefois d’être bien différent cette année. En effet, les organisateurs ont décidé d’innover puisque la ligne d’arrivée ne sera plus tracée au sommet du Cauberg mais environ un km plus loin. Ce final avait déjà été testé lors des derniers championnats du monde. Personne n’avait tenté sa chance dans ce mont et un groupe sorti au train avait disputé un sprint pour la victoire. Sagan s’était imposé devant Boom, Simon, Kolobnev et Boasson Hagen. Cinq profils différents, qui témoignent du nombre importants de coureurs pouvant s’imposer aujourd’hui.

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Malgré son peu de chance de succès, l’échappée du jour est très prisée. Caruso, Geniez, Bardet, De Clercq, Herrada et Verdugo obtiennent finalement un bon de sortie. Les BMC pour Gilbert, les Acqua & Sapone pour Sagan, et Froome et Cobo pour Boasson Hagen et Van Avermaet se relaient tranquillement pour contrôler leur avance. Si tranquillement qu’à 50 kms du but, le peloton n’a encore perdu aucun élément ! Cet attentisme ne convient pas à certains qui préfèrent une course difficile. C’est le cas du deuxième de la dernière édition, Fränk Schleck, qui attaque dans une descente à 40 kms du Cauberg. Il n’est évidemment pas très efficace et le luxembourgeois est vite repris par Vinokourov. Le duo revient sur les courageux du jour tandis que la Sky a désormais placé Uran et Porte en tête d’un peloton qui perd enfin des éléments. Le rythme s’accélère encore quand Bardet décide de contrer l’aîné des Schleck et de faire de la résistance solitaire. L’écrémage continue : Rodriguez, Hesjedal, Contador, A.Schleck, S.Sánchez, Kreuziger et Cunego sont les premiers prétendants à la victoire à lâcher prise à 27 kms de l’arrivée.

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Quelques attaques sans importance continuent de secouer le groupe de tête. Puis les grandes manœuvres commencent lorsque Philippe Gilbert surprend son monde en posant une mine à 15 bornes de l’arrivée. Le belge était le favori mais a décidé de tenter sa chance de loin, à l’image d’un Cancellara sur le Tour des Flandres. Il est pris en chasse par T.Martin, Van Avermaet, De Gendt, Schleck et Vaugrenard tandis que Nuyens et Sagan mènent les autres favoris. Ladagnous et Boasson Hagen font aussi des efforts alors que leurs leaders sont à l’avant, étrange tactique des deux formations…

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Le puncheur de la BMC creuse l’écart. Sous l’arche des 8 kms et les premiers rayons de soleil, il possède désormais 39 secondes de marge sur De Gendt, et 50 sur le groupe des favoris. Mais les routes menant à la montée finale du Cauberg se font face à un fort vent de face qui pénalise le belge. L’écart se réduit même si, à l’entame du Cauberg, Gilbert possède toujours 36 secondes de marge sur un groupe de 21 unités menées par Van Avermaet, Sagan et Nuyens. Comme l’an passé, Martens fait son apparition en tête des poursuivants au pied du Cauberg, Mollema dans sa roue.

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Ce juge de paix est monté à une allure impressionnante. Van Avermaet fait également le forcing pour libérer Boasson Hagen à 2000 mètres de la ligne. Wegmann est dans le sillage du norvégien tandis que Sagan semble coincer. Mollema et Gerrans, qui étaient dans la roue du champion du monde, sont malheureusement enfermés. Ce contretemps leur sera fatal car ils ne reverront jamais les deux hommes. Le sprint est serré ; Wegmann fait illusion un instant en revenant à la hauteur de son adversaire, mais Boasson Hagen finit par avoir le dernier mot. La troisième place de ce sprint est encore plus disputée, et sourit à Kolobnev, qui bat Mollema d'un quart de roue. Toutefois, ce sprint n’aura d’incidence que pour les places d’honneur, puisque Philippe Gilbert a grimpé le Cauberg encore plus vite que ses poursuivants. Il a pu savourer son troisième Amstel Gold Race dans les derniers hectomètres et lance idéalement sa semaine.

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Dans le virage précédent la montée du Cauberg, Wilco Kelderman n’était plus lucide malgré qu’il se trouve dans un groupe d’attardés. Il a tâté des barrières, et notamment sa rotule qui s’est brisée sous le choc. C’est dommage pour le jeune néerlandais qui arrivait en pleine forme pour le Tour de Romandie, son premier objectif de l’année. Il faut désormais se préparer pour la fin de saison.

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:21

TylerFarrar94 a écrit:Dommage pour Wilco il pouvait faire une belle performance

Sur les Ardennaises, je ne pense pas : Martens et Mollema lui sont clairement supérieurs (seulement 71 VAL pour Wilco). Par contre j'espérais bien le maillot blanc et une étape sur le Tour de Romandie :(

Anthony Roux a écrit:C'est un équipier de moins sur le Giro ou le Tour ! Dommage pour Mollema mais une 5e place c'est bien !

Il ne devait pas participer à ces courses de toutes façons :mdr:
Je suis quand même déçu d'avoir suivi la mauvaise roue. Jaurai peut-être accroché le podium sans ça, ou au moins la 4ème place :confused:

vmbw3 a écrit:Wilco dominateur en fin de saison :)

J'espère bien, même s'il manque encore d'annexes (61END, 68 RES) pour briller sans être au top de sa forme.

valou59251 a écrit:Kolobnev 8-)
Bauke présent même si je suis pas sur que ce soit son type de course préféré :biggrin:

Kolobnev :x
Pour moi, je le vois comme un puncheur avant tout 8-) En tout cas c'est le "meilleur" de mon effectif :mrgreen:

Hincapie a écrit:Coup dur pour Kelderman...
Ce classement m'étonne quand même... voir Purito et cie lâcher prise, c'est surprenant.

Purito n'est pas dans le coup depuis le début de saison :|
Das PCM, avec la gestion des collisions, il suffit d'être un poil mal placé ou sur le mauvais côté de la route pour prendre une cassure...

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La Flèche Wallonne est sûrement la moins difficile des Ardennaises. Couramment, un peloton conséquent arrive au pied du Mur de Huy et se dispute la victoire sur mille mètres de montée. Pourtant, l’édition 2012 a échappé à la règle. L’écrémage avait été important, car les formations des leaders chassaient derrière un groupe de contre parti à plus de 100 kms du Huy. Parmi eux, Wiggins avait profité du travail de Uran pour aborder le mur final seul en tête. Une quinzaine de secondes derrière se trouvaient Gilbert, Albasini, Mollema et Vinokourov qui avaient faussé compagnie à ce qu’il restait du peloton deux kms plus tôt. Mais seuls les deux premiers cités avaient pu rattraper le futur vainqueur du Tour de France, Gilbert s’imposant finalement de très peu face au suisse. Mollema n'avait pris que la 13ème place après avoir craqué face à ces terribles pourcentages.
ps : c'était ma première course en extrême. Un an déjà ! :o


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Comme il y a trois jours, la pluie est au rendez-vous, ce qui n’empêche pas le début de course d’être animé. Marzano, Charteau, Vanotti et Scognamiglio sont les premiers à prendre véritablement le large. Malheureusement pour eux, six hommes vont partir en contre alors que leur avance est de 2 minutes. La jonction est effectuée après 55 kms parcourus, mais ce gros groupe n’est pas au goût de la BMC et de la RadioShack qui le ramène très vite dans le rang, avec Cancellara pour une fois dans le rôle du chasseur. Les attaques continuent donc, à la faveur de Devenyns, Houanard et Vanthourenhout, qui s’extirpent dans la première montée du Mur de Huy. Ils seront rejoints par Van Impe, puis Demaret, puis Quemeneur une trentaine de bornes plus loin et cette fois, le peloton les laisse filer.

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Plus rien ne sera à signaler avant le km 131, où Van den Broeck porte la première accélération. Il rejoint rapidement les marloux du jour et stabilise l’écart avec le peloton aux alentours des deux minutes. Tout le monde se souvient de la performance de Wiggins l’an passé, qui avait failli résister au retour des favoris. On ne veut donc prendre aucun risque du côté des Euskaltel qui font le forcing dans le deuxième passage du Mur de Huy par Nieve et Txurruka. Très attentif, Gilbert s’est placé en troisième position. Tout le contraire de Gerrans qui n’a pas retenu la leçon. L’australien est piégé au même endroit que l’an passé, tout comme Nibali, A.Schleck, S.Sánchez et Contador. Néanmoins, après 10 kms de poursuite des coéquipiers de Tony Martin, un peloton de 150 unités se reforme.

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Avec 50 secondes de marge à 11 bornes de Huy, les mètres de l’échappée sont comptés. D’autant que les favoris secouent le peloton. Tony Martin et Simon Gerrans veulent se racheter de leur bourde de tout à l’heure et accélèrent en compagnie des frères Schleck et de Contador. Gilbert, Sagan, Valverde et la plupart des autres favoris réagissent avec un temps de retard, mais un gros relais de Slagter rend toutes ces tentatives vaines.

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Andy, Gerrans, Gilbert, Valverde et Martin ne se résignent pas et tentent à nouveau de sortir dans la descente menant au Mur, comme cela avait été le cas l’an passé. Cette fois, Kreuziger les ramène dans le rang avant que Casar et Van Avermaet ne sortent à leur tour. Le duo fera encore moins illusion que leurs prédécesseurs puisque Martens a pris avec autorité les commandes d’un peloton encore conséquent. L’allemand aborde donc en tête le juge de paix de cette classique, Mollema dans son sillage. Cependant, le placement a été délicat car les autres favoris ne sont que vers la 10ème position du groupe. Calé dans la roue de Mollema, Nieve pourrait en profiter malgré les efforts déjà fournis.

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Le tempo imposé par les Rabobank au pied du Mur est si élevé que les RadioShack, avec notamment Monfort, doivent déjà fournir un effort pour revenir à la hauteur de Mollema à 600 mètres du sommet. C’est le moment que choisit le néerlandais pour sortir de la roue de Martens et produire son accélération. À 300 mètres du but, alors que la pente commence à s’adoucir, les uns payent leurs efforts tandis que d’autres sont encore relativement lucides et font la différence. Mollema s’envole ainsi vers un beau succès. Gilbert l’avait privé du doublé sur l’Amstel, Mollema lui rend la pareille aujourd’hui malgré un retour très impressionnant du belge pour la seconde place. Le 5ème du dernier Tour de France accroche la dernière marche du podium.

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Nico32
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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2013 [Tour des Flandres]

Messagepar Nico32 » 19 Nov 2014, 15:22

Anthony Roux a écrit:Super, très bien couru ! Mollema qui gagne et Martens 4ème bravo ! Maintenant faut aller gagner LBL !

Thanks :D
J'y compte bien :twisted:

Hincapie a écrit:Un gros travail collectif qui a payé! 8-) J'aime bien Mollema en plus. Il a combien en Val d'ailleurs?

Moi aussi ; je suis content que ça marche bien pour lui IRL également. Il a 79 VAL.

vmbw3 a écrit:Tony Martin est boos en val? Ca fait deux fois qu'il est cité dans les ardennaises :lol:

Maintenant, Bauke win LBL :D

Un peu cheaté j'avoue : 77 VAL :lol:

Kwiatkowski a écrit:Superbe victoire ! :D

Merci :smiley:

valou59251 a écrit:De la moule, rien de plus :mrgreen:

Avec des frites ! On est en Belgique quand même ! :o

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Pendant que certains bataillent dans les Ardennes, d’autres se mesurent aux routes escarpées du Tour du Trentin. L’épreuve italienne, très montagneuse, est l’occasion pour les futurs protagonistes du Giro de se jauger et de peaufiner leurs états de forme. L’an passé, Ivan Basso avait d’ailleurs dominé ses adversaires avant de terminer à la seconde place de son tour national. L’italien n’est pas présent cette année puisqu’il ne courra pas le premier Grand Tour de la saison. Par contre, Vincenzo Nibali a préféré participer aux Ardennaises pour monter en régime avant son grand objectif de l’année. En son absence, la victoire ne devrait donc pas échapper à Wiggins, Evans, Gesink, Rujano ou Fuglsang. Les deux premiers de la Grande Boucle 2012 partent sans doute avec un avantage sur celui qu’ils avaient devancé en juillet car eux ont déjà repris la compétition. Toujours régulier, Fuglsang pourrait profiter du contre-la-montre par équipes inaugural pour prendre un premier ascendant sur ses adversaires. Quant à Rujano, il a retrouvé ses jambes au Tour de Catalogne, et l’Italie lui a toujours réussie.


Étape 1 :


Classiquement, ce Tour du Trentin débute par un contre-la-montre par équipes, long de 27 kms. Des premiers écarts vont déjà être créés entre les prétendants à la victoire finale. Katusha et Ag2r vont longtemps faire illusion, devançant même largement les BMC de Wiggins, Evans et Pinotti ! Alors qu’ils possédaient respectivement 17 et 11 secondes d’avance aux intermédiaires, les RadioShack s’écroulent dans la portion finale. Ils conservent tout de même la tête pour quelques centièmes. Mais la performance des Rabobank est encore plus surprenante. Alors qu’ils avaient 34 secondes de débours à 10 bornes de l’arrivée et que la plupart des coureurs effectuent leur reprise, les néerlandais finissent en trombe. Ils emmagasinent de la confiance pour le chrono du Giro en remportant l’étape pour 10 secondes ! Steven Kruijswijk est le premier leader. Au niveau des favoris, Gesink reprend 10 secondes à Fuglsang, 30 à Rujano et 55 au duo Evans - Wiggins, les grands perdants du jour.

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Étape 2 :

La traditionnelle échappée matinale part assez facilement à l'assaut de cette première étape de montagne, dont les difficultés sont situées assez loin de l'arrivée. Les trois transalpins Bertagnolli, Bailetti et Ratto sont accompagnés du français C.Pineau, et prennent sans forcer plusieurs minutes d'avance. Les équipiers du leader vont même tarder à pointer le nez en tête du peloton. Ils ne s’y mettent que lorsque Wiggins et 6 autres coureurs dont Pozzovivo obtiennent une minute de marge, après être partis au sommet de l’avant-dernier col à 75 kms de l’arrivée. Mais cette équipe n'a pas été bâtie pour la montagne et Kruijswijk et Gesink doivent prendre leurs responsabilités dans le dernier col long de 22 kms. Au passage au sommet, Pozzovivo et Hoogerland ont désormais une vingtaine de secondes de marge sur un Wiggins peut-être hors de forme pour se faire distancer de la sorte, et une quarantaine sur un peloton de 35 unités. Mais le quatuor de tête possède toujours 2 minutes d’avance sur les contre-attaquants.

Dans la longue descente, Kruijswijk est incapable de prendre le moindre relais et Gesink n’est pas aidé. Le champion des Pays-Bas n’est pas un bon descendeur et ne peut réduire les écarts. Cela profite aux échappés qui vont se disputer la victoire. Après être sorti à 5 kms du but, Bailetti résiste in extremis au retour de Bertagnolli, Ratto et Pineau pour remporter le plus beau succès de sa carrière de gregario. Wiggins, Hoogerland, Pozzovivo et Nordhaug, qui avait fait la jonction seul, reprennent 32 secondes à Gesink. Rujano perd encore plus gros en lâchant prise et 43 secondes supplémentaires dans le final. Bertagnolli s'empare du maillot rose.

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Étape 3 :

L’étape du jour se termine par une montée terrible jusqu’à Moline qui doit créer décanter le général. Un groupe de 7 coureurs prend le large dans la première difficulté du jour, mais Seeldrayers est de loin le fort du lot. Le belge part en solitaire à 90 kms du but alors que les Lampre, les FDJ et les Liquigas mènent avec sérieux la chasse du peloton. Pourtant il ne fera qu’accentuer son avance tout au long du parcours. Malgré une baisse de régime légitime dans les derniers kms du col final, il conserve assez d’avance pour faire coup double : étape et maillot de leader !

Derrière cette démonstration, la course a également bien lieu dans le peloton. Pozzovivo place la première attaque à 16 kms de l’arrivée au sommet, suivi par un Kruijswijk qui doit vite lâcher prise devant le rythme du petit italien. Wiggins accélère à son tour à 9500 mètres de la ligne. Il rejoint presque facilement Pozzovivo avant de le distancer quelques lacets plus haut. Nordhaug, Fuglsang, Gesink et le maillot rose Bertagnolli se détachent aussi du groupe de chasse au train. Evans et Rujano sont quant à eux en difficulté et déjà très loin du quatuor. Puis Fuglsang sort à son tour et rejoint Pozzovivo sous l’arche des 5 kms. Sans se lever de sa selle, Gesink distance Bertagnolli et Nordhaug pour revenir sur le duo italo-danois dans le dernier km à 20 %. À leur suite, les coureurs en terminent complètement cuits par groupes de trois au maximum, à commencer par Bonnafond qui a très bien fini sa montée.

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Étape 4 :

Dès le départ, sept hommes prennent la poudre d’escampette, dont J.Pineau et Kruijswijk. Malgré que ce dernier soit le mieux placé au général mais à près de 10 minutes, cette échappée ne prendra jamais plus de 5’20’’ d’avance. Une dizaine d’hommes dont Rujano et Rebellin partent en contre à 60 kms de la ligne, alors que les coureurs n’ont pas encore quitté la plaine. Ce groupe de 17 n’inquiète pas les Astana du leader qui font juste l'effort pour limiter l'écart dans des eaux raisonnables. Rujano secoue le groupe en vue du premier sommet et bascule avec quelques secondes de marge sur Kruijswijk et Di Luca. Mais le duo est vite repris puis déposé par un Agnoli qui revient petit à petit sur l’homme de tête dans cette dernière montée. À 2,5 kms du but, le vénézuélien est repris et ne peut s’accrocher à Agnoli qui s’envole vers le premier succès de sa saison. Un membre de l’échappé est donc allé au bout des 3 étapes disputées !

Les favoris doivent dès lors se rabattre sur le général, à commencer par Fuglsang qui tente de sortir dès le pied de la montée finale. Il est repris 2 kms plus loin, mais les attaques continuent avec Wiggins, Brambilla et le danois à 7000 mètres du sommet. Le leader de la BMC est le seul à pouvoir faire le trou alors que Seeldrayers n’est pas au mieux. À force d’insister, Fuglsang et Pozzovivo distancent également le maillot rose. Gesink, Bonnafond, Nordhaug et Sella sont ceux qui limitent le mieux la casse. Les écarts continuent de se creuser à la pédale jusqu’au sommet, où Gesink est le grand perdant du jour puisqu’il passe de la troisième à cinquième place du général. Quant à Wiggins, il échoue à un souffle de Agnoli. L’anglais reprend ainsi 3’25’’ à Seeldrayers, plus les bonifications, mais échoue finalement à 19 secondes du belge. Seeldrayers remporte donc ce Tour du Trentin 2013 !

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