Au programme, trois jours de course, dont une dernière journée dantesque avec plus de 4000m de dénivelé ! Autant vous dire que s'il y a bien une étape qui décidera du général, c'est celle-ci, surtout que l'arrivée se fait à la station de
Penhas da Saúde situé à environ 1500
m d'altitude. Parmi les favoris, on peut nommer les traditionnels grimpeurs portugais que sont
Joni BRANDÃO (EFP),
João RODRIGUES (W52) et notre leader maison
Joaquim SILVA. Face à eux, se dressent
Ángel MADRAZO (BBH),
Nicolas ROCHE (SUN) et
Jonathan CASTROVIEJO (INS).
La première étape est en faveur des grosses cuisses du peloton. Si trois hommes tentent l'aventure à l'avant de la course, les équipiers des sprinteurs engagés veillent au grain. On assiste alors logiquement à un sprint massif, enfin quasiment puisque quelques coureurs se sont retrouvés décrochés, dont deux outsiders,
Ángel MADRAZO (BBH) et
Vicente GARCÍA DE MATEOS (AVL) qui déboursent tous les deux 1'23" au vainqueur du jour, l'Espagnol
José Joaquín ROJAS (MOV). La seconde étape voit à nouveau trois coureurs se porter en tête de course, mais ils sont ramenés à la raison par la formation
BURGOS-BH non-présente, chose corrigée dans la seconde échappée puisqu'elle y place le Sud-Africain
Willie SMIT (BBH), qui s'extirpe en compagnie de quatre compères.
Le parcours du jour, ajouté au gros tempo imposé par la
MOVISTAR, fait de cette seconde étape une étape usante pour les organismes. Le résultat est sans appel et ils ne sont plus qu'une cinquantaine à 20
kms de l'arrivée. Deux kilomètres plus loin, ce sont trois outsiders qui lâchent,
Amaro ANTUNES (W52),
Edgar PINTO (W52) et
Jai HINDLEY (SUN). De notre côté, notre leader
Joaquim SILVA peut encore compter sur
Gaspar GONÇALVES et
Hugo SANCHO à ses côtés, de bonne augure en vue de l'étape de demain. Mais avant d'y penser, il reste un final à jouer, et notre homme tente d'aller jouer la gagne dans le final, mais il ne peut rien face à un
Rick ZABEL (ISN) des grands jours qui s'impose en costaud devant l'un des perdants de la veille,
Vicente GARCÍA DE MATEOS (AVL).
Au départ de la dernière étape, tout le monde s'attendait à une étape difficile, mais peut-être pas autant. La raison principale, la présence à l'avant de la course, dans l'échappée de douze unités, de coureurs très bien placé au général et réputé pour être de bons grimpeurs comme le Norvégien
Tobias FOSS (TJV) ou
David RODRIGUES (RPB). Le dernier cité possède même un coéquipier avec lui, autant vous dire qu'il fait de la patinette dans le groupe de tête, pendant que les équipiers des favoris s'affolent à l'avant du peloton. À 100
kms de la ligne, ils ne sont plus que 40 au sein du groupe des favoris emmené encore et toujours par la
MOVISTAR, alors qu'à l'avait
Antonio CARVALHO (EFP) et
Cesare BENEDETTI (BOH) sont les derniers rescapés de l'échappée matinale ! Ils sont même avalés dans l'ascension de mi-parcours. Au sommet c'est l'hécatombe, puisque seulement 25 coureurs sont présents dans le groupe de favoris où ne figure plus le maillot jaune de
José Joaquín ROJAS (MOV). Heureusement, il reste encore un peu plus de 70
kms d'effort, et une grosse partie des coureurs vont rentrer sur la tête de course.
Un temps mort pendant lequel
Frederico FIGUEIREDO (ATM) en profite pour attaquer, alors que c'est la
DECEUNINCK - QUICK STEP qui s'occupe du tempo. Le Portugais aborde la montée finale avec 2'30" d'avance sur ses adversaires !
Joaquim SILVA semble avoir des fourmis dans les jambes et notre leader envoie
Hugo SANCHO hausser le rythme en tête de groupe après seulement quelques hectomètres de montée. Une fois son travail terminé, notre leader se dresse sur les pédales alors qu'il reste encore 7
kms à faire. Seul
Dario CATALDO (MOV) est capable de suivre l'accélération du Portugais dans ces passages à plus de 9
%. Attentiste au moment le l'offensive de notre homme,
Dries DEVENYNS (DQT) revient, seul, au train, deux kilomètres plus loin, alors qu'un petit groupe s'organise derrière sous la houlette de
Jonathan CASTROVIEJO (INS), mais à 4
kms du sommet, ils ont déjà 1'13" de retard sur le trio qui avale au même moment
Frederico FIGUEIREDO (ATM).
Joaquim SILVA est celui qui fait le plus de travail, et si il a pu le suivre lors de son attaque, cette fois-ci
Dario CATALDO (MOV) est obligé de lâcher alors que
Dries DEVENYNS (DQT) est parfaitement calé dans le sillage du grimpeur lisboète. Mais il en faut plus pour déstabiliser notre leader qui attaque à nouveau sur une dizaine de mètres. Au forceps le Belge raccroche et les deux hommes commencent à s'observer permettant à l'Italien de raccrocher les wagons. Mais pas pour longtemps puisque sous la flamme rouge, c'est
Dries DEVENYNS (DQT) qui accélère à l'orée des pourcentages ahurissants. Trop tôt puisqu'il s'écrase dans cette pente finale à plus de 14
% pendant que
Joaquim SILVA caresse les pédales. Le Portugais s'envole vers la victoire d'étape, mais également le général, un nouveau beau succès pour notre leader qui se montre aux yeux de tous.