L'Imaginaire Saison World Tour 2020 [TDF st13 et fin]

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Étape 17

Gaviria à l'endurance

Etape courte et nerveuse aujourd'hui entre les grands épisodes alpins. Près de 100 kilomètres de course seulement, heureusement sous le soleil puisque l'orage a tonné dans la nuit au-dessus du Stelvio. Il fait beau, frais mais clair. Assez pour apercevoir l'échappée du jour, partie après 20 kilomètres de bataille stoppée par l'homme influent depuis hier soir : Carapaz qu'on pressent bien comme futur leader. 4 hommes qui ont visiblement bien vécus la boucherie de la veille : à nouveau Powless, mais également Hollenstein, Haas et Boasson Hagen.

Une étape très rapide. L'échappée joue malin, elle s'économise d'abord avant de mettre en route un peu après le premier sprint intermédiaire. Le peloton peut remercier la CCC, seule formation de sprinter à rouler, la UAE resserre les rangs autour d'Aru, la Bora se concentre sur Buchmann et la Lotto enregistre l'abandon d'Ewan malade depuis deux jours. C'est la formation polonaise qui va maintenir l'écart, presque risqué puisque Trentin s'est à nouveau fait battre par Sagan sur le sprint intermédiaire.
Heureusement pour l'équipe du sprinter italien les renforts finiront par arriver, quelques AG2R et Sunweb pour apporter un soutien salvateur. L'américain Powless sera en effet repris uniquement sous la flamme rouge.
La FDJ a joué la carte de la discrétion aujourd'hui, elle déploie pourtant parfaitement son train à l'approche de l'arrivée. Guarnieri passe en tête le dernier rond point et lâche son sprinter picard pour un sprint long, trop pour ce dernier, débordé, notamment par Gaviria qui lève les bras pour la deuxième fois sur ce Giro. Un sprint final qui s'est fait à la fraîcheur avec quelques noms bien placés surprenants : Naesen 2ème, Mohoric 4ème et Chernetckii 7ème. Côté cyclamen avantage pris par Trentin : 3ème alors que Sagan finit en fond de top 10.



Classements :

C'est une belle victoire, en ressortant de la montagne, on a bien communiqué dans le final pour se débrouiller avec Maximiliano, j'étais très fort et j'en suis fier.

Je suis moi-même surpris de ce résultat, on va viser encore mieux pour les deux derniers jours.

On a senti aujourd'hui que la fraîcheur n'était pas impeccable. Jacobo a fait un grand travil, je l'ai gâché mais on va travailler pour faire mieux.

Ce n'est qu'un point, la lutte va durer jusqu'au bout, ça va être beau à voir mais difficile à courir.

[France]

C’est serré au cyclamen, il reste de la plaine ?

[Kreuziger]

C’est serré au cyclamen, il reste de la plaine ?

La dernière étape

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Étape 18

Le rose pour récompense

Aujourd'hui sera sûrement la plus belle journée sur ce Giro. Une belle escapade dans les Dolomites, sous le ciel bleu et à travers des Passo Gardena, Valparola et Pordoi tapis de blanc depuis les chutes de neige de l'avant-veille.
Giulio Ciccone, anxieux, laisse rapidement une échappée s'en aller, 5 hommes dont un maillot mauve de cylamen : Sagan accompagné par le jeune Kämna pour augmenter l'écart. Un départ calme ? Finalement non, la CCC va chasser derrière le groupe. Des contres se formeront avant le Passo Gardena et il faudra attendre la ville d'Ortisei pour que les regroupements s'effectuent en tête de course. Sagan et Trentin dans une dernière débauche d'effort se jouent les gros points avec un avantage pour l'italien désormais virtuel leader du classement. Le pied du col fait gros train a déjà bien éclaté le peloton. On demande la paix et on l'obtiendra cinq kilomètres plus loin sur problème mécanique de Ciccone. Son rival Carapaz propose qu'on l'attende et d'ainsi laisser sortir le mini-peloton d'une quarantaine de coureurs à l'avant. De nombreux équipiers, notamment chez Bora, Buchmann s'était d'abord glissé dans un contre mais sous les conseils de Formolo il avait attendu le peloton où Ciccone a retrouvé sa position. Beaucoup de gregarii donc mais aussi des hommes de hautes importances : Jack Haig, Romain Bardet, Enric Mas, Tanel Kangert et Davide Formolo parmi le top 20 ; ce qui explique pourquoi la paix n'est pas totale et le rythme imposé en tête de peloton par la Astana, l'UAE et la Jumbo pour maintenir leurs leaders à flot dans ce top 10 très serré. Une bataille qui nous tiendra en haleine toute la journée.

Le premier col de la journée est franchi, le magnifique Passo Gardena, une superbe récompense après plus de trente kilomètres de grimpette. Davide Formolo est le plus à même à se dégourdir les jambes au sommet, le seul à jouer les points réellement, seulement ennuyé par le jeune Padun qui tente de protéger Mikel Landa.
La vallée suivante, un électrochoc pour les échappés, aucune entente, des équipiers qui cassent les relais et un peloton autour des deux minutes de retard. Les grimpeurs organisent un putsch dès les premières pentes du Valparola, le groupe se déchire, se débarrasse de nombreux équipiers exténués de la bataille, ils sont désormais une douzaine en chasse du duo Kangert-Formolo qui s'est dégagé dès les premières pentes et toujours les hommes importants du classement général à l'avant donc toujours les équipes pour rouler derrière. Un combat inégal pour le peloton, Kruiswijk, Aru et Lopez se retrouvent déjà sans équipier. Dombrowski encore à l'avant décroche parce que Aru, accompagné par Kruiswijk et Uran sont sortis du peloton, la Ineos peut reprendre un rythme normal. Un trio qui retrouve petit à petit des équipiers distancés au pied du col. Alors qu'à l'avant le maillot bleu de Formolo fend la neige et la foule pour prendre à nouveau le maximum de points devant un Kangert qui peine à le tenir en joug.

Les efforts de l'italien seront cependant vain, dans la vallée menant au Pordoi Kangert le prévient qu'ill ne roulera plus, prétextant un retour d'Uran à l'arrière et pourtant le trio sorti dans le Valparola se fait attendre et perd même du temps sur les poursuivants et le peloton. La faute devant à un duo Andrey Zeits et Lucas Hamilton, le premier revenu au sommet du dernier col, le second ayant résisté tout au long de la difficulté. Le duo fait des merveilles sur la longue portion plate et revoit Formolo au pied du Pordoi.
Pied du Pordoi dans la petite station d'Arabba, plus de duo en tête, plus de trio en chasse. A l'avant une belle bataille pour la victoire d'étape. Romain Bardet d'abord puis Jack Haig sont les deux coureurs qui vont se succéder en tête de course. Les deux seront tenus en échec par un héroïque Jai Hindley qui s'envole à mi-pente pour remonter les morts et distancer son compatriote dans les derniers lacets dans une ambiance électrique d'un duel fabuleux. La foule est folle parce que à l'arrière Ciccone vient de sortir avec Carapaz. L'équatorien avait envoyé Sosa pour exploser de nouveau le peloton. Mission réussie, il part directement après, suivi par un Ciccone qui a l'air facile. La résistance s'organise à l'arrière mais tout le monde semble au bout, Buchmann avec Landa et Yates dans la rue. Kruiswijk et Nibali scotchés à la pente.

Ciccone reçoit des soutiens non-conventionnels, poussés par les fans mais il craque quand ceux-ci sont moins nombreux entre deux lacets. Un vrai bordel cette ascension, Carapaz s'envole, Ciccone subit la défaillance qui l'attendait à se croire plus fort qu'il ne l'était. Buchmann toujours accompagné par son voisin Jan Hirt revenu quelques kilomètres plus tôt, s'est débarrassé de l'encombrant Mikel Landa. L'allemand perd du temps sur Carapaz mais reprend et lâche Ciccone.
Le sommet est en vue pour Hindley. Désormais la menace c'est Carapaz revenu sur Haig après avoir battu terrassé Bardet et Mas dans le dernier lacet. L’australien passe en tête, 40 secondes devant l'équatorien et son compatriote. Derrière c'est difficile à suivre, Bardet et Mas ; puis Buchmann, Hirt et Kangert ; plus loin Uran, Ciccone, Landa, Aru et Formolo ; Nibali, Yates, Kruiswijk et Lopez bien retardés.

C'est inédit à ce niveau, Ciccone n'est plus le maillot rose virtuel, il a déjà deux minutes de perdues, le pécule va un peu réduire grâce à l'aide de ses équipiers de fortune : Uran et Formolo qui font le plus gros du job, puisque l'italien et le basque ne sont plus du tout en état de le faire. Heureusement pour eux Carapaz n'ira pas chercher la victoire, même en roulant avec Jack Haig il ne revient pas sur l'australien de la Sunweb en tête de course. Un vrai contre-la-montre entre le bas de la descente et l'arrivée, tout en ligne droite, les mains sur un prolongateur virtuel, Hindley surprend son manager qui concédait à la RAI que sa seule attente était qu'il remporte le sprint. Au final Hindley célèbre aisément dès son entrée dans le village. Les bras en l'air, en pleurs après la ligne il remporte le premier gros succès de sa jeune carrière. Haig ne résistera pas 13 secondes plus loin et laissera à Carapaz les bonifications, sûrement un remerciement pour l'avoir attendu au sommet. L'équatorien sera en rose demain, Ciccone perd un peu moins de deux minutes certes mais il peut nourrir des regrets d'avoir sûrement eu un excès de confiance au pied du col mais aussi être fier d'avoir résisté aussi longtemps sur ce Giro.


Classements :

J'étais très fort depuis quelques jours, avant hier je finis 17ème en m'économisant dans la dernière ascension, aujourd'hui j'ai couru parfaitement, je suis très fier.

Il ne faut surtout pas se relâcher, Richard et à deux jours d'une superbe performance. Demain toute l'équipe aura un surplus de confiance, depuis quelques jours ils font un travail colossal, il faut se dire que demain c'est sûrement leur dernière journée capitale, ce n'était pas aujourd'hui.

Ce n'est malheureusement pas une surprise. Giulio savait que le tenir aujourd'hui allait être très difficile. Maintenant on va se battre pour un podium.

Non le Giro n'est pas perdu, il reste deux superbes étapes. Nous tenterons sûrement demain, c'est sûr que Richard est très fort mais il n'est pas imbattable.

Evidemment la défaillance est dure à accepter, j'aurai pu faire beaucoup mieux mais j'ai trop tiré sur mes compétences mardi. On verra demain ce qu'on fait.

[France]

La logique a été respectée pour le rose, pour l'instant. Ça se sentait venir.

Seulement 39 secondes entre Aru et Mas, c'est serré.

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Étape 19

Complétement fou !

Comme un cadeau d'au revoir à la haute-montagne, le Giro a vécu une dernière journée complétement folle dans le Trentin. Une étape qui avait tout pour plaire, un Monte Bondone, col historique du Giro resté muet depuis 2006, franchi au milieu d'étape avant d'enchainer les cols tous plus pentus. Une certaine ambiance aussi sous le soleil, la foule autour du bus de la Trek écoute le maillot blanc Ciccone répondre aux questions de la RAI, l'objectif reste le podium, presque une minute d'avance sur Landa, trente secondes de plus sur Buchmann, la mission est possible à réaliser. Pourtant de l'autre côté le basque indique être en très grande forme et être capable d'aller gagner. Suspense similaire pour la sixième place, ils sont encore six à pouvoir y prétendre en se tenant tout en une minute.

Folle journée également grâce à l'échappée, d'abord décevante puisque seul Herrada mérite qu'on s'y arrête puis on y prend de l'entrain quand Kämna et Sagan partent en chasse patate, fatalement accompagné du fragile leader Trentin. Un slovaque déterminé qui revient sur la tête de course, fait le ménage dans le Redebus pour passer largement détaché de son rival au sprint intermédiaire.
La course perdra ensuite un peu de son entrain, le peloton se rapproche, l'échappée l'a compris et ne tente plus d'y résister, ils passent tout juste en tête au magnifique château de Trente censé donner un courage avant d'attaquer la partie la plus difficile de l'étape. Retour du peloton sous l'inspiration de la Bahrain-McLaren, Landa n'a pas menti et il donne de nouvelles occasions de le croire.

Traversée de l'Adige, la route du Bondone est en vue que ce soit au loin ou par la pente qui fléchit subitement. Tratnik et Mohoric s'écartent, Davies et Cappecchi prennent le relais pour faire exploser le peloton dès la sortie de la ville. Le rythme de Padun est criminel, beaucoup s'attendaient à ce que la tête de course se calme mais l'ukrainien roule à 100% avant de s'écarter et de compter les morts, ils ne sont plus qu'une trentaine dans la roue et on vient de grimper seulement les sept premiers kilomètres. Un geste de la tête, Padun s'arrête presque au bord de la route et Landa met les mains dans le creux du cintre se dresse sur les pédales et s'en va, Formolo saute dans sa roue mais sûrement pas les Ineos que Carapaz calme d'un geste de la main. Il faut dire que si la situation du groupe des favoris est catastrophique l'équipe anglaise est parvenu à garder Sosa et Sivakov dans le bon groupe d'une quinzaine d'hommes. A l'arrière on s'écarte, on rêve de revenir dans les roues mais on ne va sûrement plus ralentir devant. Pourtant Jack Haig adorerait revenir au calme d'avant le Bondone. L'australien est décroché sur l'attaque de Landa, attendu par Hamilton et Zeits il voit ses rivaux et Yates s'envoler ainsi que son top 5.

Extrêmement réduit, le groupe du maillot rose a pour objectif de ne pas voir le duo de tête s'envoler, le manager de l'équipe Ineos, Dario Cioni demande à ses coureurs de ne surtout pas se mettre dans le rouge au risque de voir Carapaz finir esseulé et devenir une cible facile pour Ciccone et Buchmann. L'écart grimpe donc. Presque deux minutes au sommet pour le duo sur le groupe maillot rose contenant : Sosa, Sivakov, Carapaz, Ciccone, Nibali, Lopez, Aru, Bardet, Hindley, Uran, Buchmann, Konrad, Yates, Hirt, Pozzovivo et Kruiswijk.
Le maillot blanc Ciccone semble bien sur la fin d'ascension après avoir fait une frayeur aux suiveurs en s'étant mis en dernière position dans la moitié d'ascension mais le natif de Chieti semble avoir trouvé son rythme. Le top 5 de Haig est déjà perdu son top 5 et presque le top 10 définitivement, déjà trois minutes de retard sur le maillot rose en haut du Bondone où Formolo a pris plus tôt le soin de prendre les points, une belle récompense après avoir gravis les innombrables lacets du Bondone dans la roue d'un Landa aérien.

Marco Marzano doit se justifier sur la RAI, les commentateurs déplorent la descente faite plein pot par Formolo en tête de course qui fait grimper l'avance du duo de tête de trente secondes. Le Directeur Sportif italien explique la bonne forme de Formolo et le fait que le cyclisme ne se court plus par équipes nationales pour faire taire les critiques qui accusent le champion national de compromettre la deuxième place de Ciccone. Si la UAE semble convaincue au micro elle calme toutefois Formolo qui ne passe plus que de maigres relais après la longue descente technique. Combiné à une accélération de Sivakov, l'écart baisse jusqu'en dessous des deux minutes dans l'ascension du Lac Cei. Preuves que le rythme a encore augmenté : disparition de Konrad, Hindley et Pozzovivo.
Écart au plus bas depuis de nombreux kilomètres au pied du Pratone, Landa se débarasse d'un Formolo devenu encombrant et reprend du poil de la bête sur un Sivakov qui fatigue alors que Formolo rentre dans le rang. Une nouvelle descente au bord de ravin, on tourne à droite dans Lenzima en prenant une route étroite et c'est parti pour le Passo Fae, une difficulté bien plus pentue que les autres. Landa résiste mais le nouveau relayeur à l'arrière fait bien plus de dégâts. A la mi-col ils ne sont plus que quatre dans la roue de Sosa : Carapaz, Lopez, Buchmann et Ciccone. Le colombien lâche en premier puis l'italien avant que Carapaz ne prenne lui-même les reines du groupe avec uniquement Buchmann dans la roue. C'est la situation idéale pour l'allemand qui reprend Landa au sommet et qui peut espérer le podium.

Seulement le podium ? Buchmann s'envole dans le dernier col du jour alors que la pente vers Ronzo est plus roulante qu'à l'accoutumée. Carapaz peut gérer aisément, il a trois minutes d'avance sur l'allemand et ne craque sûrement pas . Tout le contraire de Landa. Un temps dans une situation déplorable pour le podium, Ciccone reçoit l'aide des jambes du basque qui s'écrase dans la dernière ascension. Le leader de la Trek accompagné de Lopez met un point d'honneur à revenir sur Landa. C'est fait dans le village avant le mur final, là où la foule est la plus concentrée. Elle exulte quand plein de confiance l'italien s'envole vers la troisième place de l'étape lâchant Lopez et Landa dans les dernières rampes à plus de 10%.
A l'avant Buchmann a un matelas pour atteindre Arco, il ne gagnera pas le Giro aujourd'hui mais sera sur le podium ce soir, à voir encore à quelle place. Après une belle descente il traverse la ligne d'arrivée bien surveillé par le château décidément fil rouge de la journée.

Un peu moins d'une minute plus tard c'est Carapaz qui arrive, en rose encore demain et sûrement déjà vainqueur du Giro. C'est deux fois plus de temps pour Ciccone sourire aux lèvres. Il a collé plus de trente secondes à Landa et Lopez, pas de podium donc pour le basque, à voir demain.
La lutte pour le top 5 a aussi fait rage, sans Haig mais également sans possibilité de faire la différence dans les ascensions c'est dans la dernière descente que des écarts minimes ce sont fait : Nibali, Bardet et ARu prennent tous les risques dans les lacets pour arriver à Arco avec trente secondes de bonus sur leurs adversaires.


Classements :

Nous sommes très fiers du travail de Buchmann sur cette étape, gagner le Giro était pratiquement impossible mais il a couru avec cet objectif jusqu'au bout, Carapaz était simplement trop fort.

Je devais partir dans le Fae au début mais ça aurait été du suicide, il fallait encore laisser Carapaz se fatiguer dans les parties roulantes du dernier col pour éspérer quelque chose.

Je pense qu'on va bien dormir cette nuit, on a mal aux jambes et on a eu pas mal de stress tout au long de la journée. Je remercie mes équipiers parce qu'ils ont rendus cette journée plus facile pour ne pas sombrer.

Tenter d'aussi loin était la seule solution, il avait un équipier en trop par rapport à nos calculs, on a essayé jusqu'au bout, nous n'avons aucun regret.

J'ai eu un moment vraiment difficile dans le Bondone mais Nibali est venu à ma hauteur, il m'a mis en confiance et je lui en remercie parce que sans ça j'aurai perdu mon podium et peut-être même le top 10.

Le Giro n'est pas fini mais pour le moment je suis assez satisfait de ce résultat, en montagne je me suis bien battu pour refaire mon retard du chrono. C'est une bonne expérience.

C'est difficile à encaisser pour Jack, il a fait un Giro exceptionnel, il méritait ce top 5 mais il a complétement lâché dans la tête dans le Bondone. Adam ne parvient pas aller chercher le top 10, ce n'est pas faute d'avoir essayé mais tout le monde était au même niveau dans ce groupe, c'était impossible de faire une différence en dehors de la descente.

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Étape 20

Pour toutes les autres

Sous la pluie fraîche de Rovereto les consultants ont bien le temps de réfléchir avant de rencontrer les coureurs frileux. La remarque est faite : aucun coureur d'une équipe invitée n'a remporté une étape sur ce Giro. Maestri était le plus proche d'entre eux : 3ème lors de la douzième étape. Nul besoin de préciser qu'aucune d'entre elle n'a pesé sur le classement général, on repense alors à l'abandon du jeune Artem Nych venu avec le plein d'ambition ; consolation : son équipier Canola est le leader du classement des baroudeurs.
Visiblement motivées par ces réflexions, les équipes encore muette sur ce Giro se livrent à une véritable bataille sur les pentes du très irrégulier Pian del Fugazze. Point de problème pour le classement général, tout le monde semble résigné à aller chercher mieux que ce qu'il a, pour le moment. En revanche une autre bataille fait rage, Trentin bien surveillé par Sagan sera de l'échappée aujourd'hui. Un groupe bien nombreux qui passe au sommet, une vingtaine de coureurs : Formolo, Sagan, Hindley, Powless, Trentin, Canola, Dillier... des habitués aux échappées sur ce Giro. Pas de problèmes pour Formolo qui s'assurera exagérément son maillot bleu.

Un groupe qui prendra rapidement une avance incontrolable sur le peloton qui juge important de ralentir dans la descente pour éviter les chutes. A l'avant c'est Barcelo qui tombe dans un ravin, il ne repartira pas mais sans aucune blessure sévère. Le moment tant attendu arrive à l'avant : le sprint intermédiaire de Schio, bien emmené par Kämna, Sagan ne se fait pas déborder sur la ligne.
Passée cette formalité on se concentre sur la victoire d'étape, les côtes explosives vont bien aider. Dans la première, pas de mouvements rééls, seulement un gros rythme de Scott Davies pour Mohoric qui provoque la fin de l'aventure de Sagan, Trentin jubile mais trop tôt, il en fera de même dans la difficulté suivante. Globalement plus pentu, le Poggio San Luca est un vrai tremplin pour les attaquants, réduit à une dizaine de coureurs par une accélération de Lawson Craddock le groupe voit partir Powless et Florez au sommet. L'américain sur le plat, le colombien dans les ascensions, un beau duo complémentaire. Surtout qu'à l'arrière Craddock et Gavazzi contrôlent même si l'italien va ensuite lâcher. Les attaques de Powless dans la montée suivante vont quelque peu désorganiser le duo mais derrière ce n'est vraiment pas mieux. Au sommet la presque minute d'écart est le signe de la victoire même si le numéro de funambule de Mohoric à l'arrière va finir par les inquiéter en entendant la foule gronder devant la démonstration sur les écrans géants. Finalement le slovène restera assez éloigné pour que l'on voit un vrai duel de pistards à Bassano del Grappa. Florez en tête, collé aux barrières, observant Powless et la distance jusque la ligne d'arrivée, par chance il se retourne au moment où Powless se dresse sur les pédales et lui colle un vélo d'avance pour l'emporter à la grande joie de Gianni Savio devant l'américain et le slovène.

A propos du classement général pas grand chose à raconter, Uran et Yates auront tentés dans le Poggio San Luca mais toujours ramenés par la Movistar. Pas de changements importants donc pour le classement général.


Classements :

Miguel a amplement mérité cette victoire, il est à l'avant depuis des jours, court parfaitement mais il manquait de réussite, aujourd'hui c'était excellent.

Psychologiquement je me disais que si je basculais avec Powless je gagnerai l'étape. Je suis ravi d'avoir gagné.

On ne peut pas vraiment dire que je suis dépité. J m'étais fait à l'idée après la dernière ascension, Miguel Florez la méritait.

Rien n'est fait, demain on saura si je vais gagner ce maillot. J'espère que oui mais Matteo est un solide adversaire, surtout ici.

[Adramelech]

Ciccone sur le podium

[France]

C'est un chrono la dernière étape ou de la plaine ?

Si c'est la deuxième option, les positions resteront figées.

Et ce Giro de Ciccone

[Kreuziger]

C'est un chrono la dernière étape ou de la plaine ?

Si c'est la deuxième option, les positions resteront figées.

Et ce Giro de Ciccone

Étape de plaine

[France]

C'est un chrono la dernière étape ou de la plaine ?

Si c'est la deuxième option, les positions resteront figées.

Et ce Giro de Ciccone

Étape de plaine

On aura un ultime duel Sagan-Trentin alors.

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Étape 21

Clap de fin

En 1946 le Giro semblait plonger dans la terreur, une arrivée à Trieste déclenchait l'insurrection de Yougoslave opposés au rattachement de la région à l'Italie. Dans la tourmente la direction de course autorise 17 coureurs à finir l'étape laissant le local Giordano Cottur emporter l'étape pour calmer la foule. Le destin sera sûrement différent aujourd'hui, plus de guerres, juste la fête pour les coureurs de ce Giro qui ont eu le courage d'aller jusqu'à l'arrivée.
Une longue journée est prévue, un défilé certes mais aussi 225 kilomètres jusque Trieste, un départ assez tôt et l'organisation n'avait pas tort, la moyenne est extraordinairement lente. Le peloton permet au moins aux deux échappés Mads Pedersen et Marco Canola. Un champion du monde et un champion de ce Giro déjà largement leader du classement des baroudeurs. Avec l'équipe de Carapaz qui roule en tête pour faire profiter des images du maillot rose l'écart grimpe jusque dix minutes. Procession à laquelle sont conviés Ciccone et Formolo qui restent bien en tête du peloton, sans le maillot cyclamen en pleine bataille psychologique avec Trentin qui fait rouler son équipe. Et encore bien plus après être passé en tête du peloton à Udine. Trentin aurait-il retrouvé la forme ?

La réponse devient imminente à Montefalcone, la Mer Adriatique est en vue, bientôt Trieste. L'échappée prend fin rapidement, le duo ne s'est même pas battu, plus de jambes, plus de volonté, c'était sûrement la forme de procession qu'avait choisi Pedersen mais maintenant il fallait laisser les sprinters faire leur travail.
En manque d'effectif Trentin laisse faire l'UAE de Gaviria et la Quickstep de Steimle en tête de course. A dix kilomètres du but Mauro Vegni décide de geler les écarts pour éviter que les premiers au classement général ne gène la lutte. Un formidable travail de la FDJ les place en tête de course, bien suivi par les UAE et Education First. L'arrivée sur grand boulevard permet à Sagan enfermé de remonter la file. Le sprint est lancé aux 350m, Démare puis Boasson Hagen se succèdent en tête mais c'est finalement Gaviria qui remporte l'étape. La victoire du Colombien passe au second plan quand on voit que Sagan finit troisième, deux places de mieux que Trentin qui ne sera donc pas le Cyclamen de cette édition.

Un peu plus tard, Carapaz franchit la ligne accompagné de ses équipiers. Il n'y a pas à dire, l'équatorien a été plus que régulier sur ces trios semaines, rarement mis en difficulté, il était déjà le plus fort sur les pentes de la Torre le troisième jour, seul Adam Yates est parvenu à lui passer devant au classement général en temps que favori.


Classement étape :

Classements généraux
Maillot Rose

1 Richard CARAPAZ /


2 Emanuel BUCHMANN 2'05"


3 Giulio CICCONE 2'49"


4 Mikel LANDA 4'15"


5 Miguel Angel LOPEZ 9'58"


6 Fabio ARU 10'07"


7 Vincenzo NIBALI 10'27"


8 Romain BARDET 10'41"


9 Jan HIRT 11'01"


10 Enric MAS 11'29"


11 Rigoberto URAN 11'56"
12 Adam YATES 13'18"
13 Steven KRUISWIJK 13'39"
14 Davide FORMOLO 15'45"
15 Domenico POZZOVIVO 17'05"
16 Jai HINDLEY 19'21"
17 Pavel SIVAKOV 19'39"
18 Tanel KANGERT 21'46"
19 Jack HAIG 23'12"
20 Patrick KONRAD 23'28"
21 Patrick SCHELLING 27'45"
22 Lucas HAMILTON 45'36"
23 Giovanni CARBONI 46'12"
24 Antonio PEDRERO 47'52"
25 Aleksey RIBALKIN 48'12"

Classement Cyclamen :

1 Peter SAGAN 279


2 Matteo TRENTIN 261
3 Fernando GAVIRIA 210
4 Arnaud DEMARE 134
5 Marco CANOLA 126
6 Oliver NAESEN 123
7 Kristoffer HALVORSEN 84
8 Alberto DAINESE 84
9 Richard CARAPAZ 65
10 Silvan DILLIER 44

Maillot Bleu :

1 Davide FORMOLO 347


2 Mikel LANDA 205
3 Jesus HERRADA 124
4 Jai HNDLEY 112
5 Richard CARAPAZ 97
6 Alessandro DE MARCHI 88
7 Silvan DILLIER 66
8 Miguel Angel LOPEZ 64
9 Ruben GUERREIRO 62
10 Jan HIRT 59

Meilleur Jeune :

1 Giulio CICCONE /


2 Enric MAS 9'24"
3 Jai HINDLEY 16'32"
4 Pavel SIVAKOV 17'34"
5 Lucas HAMILTON 43'31"

C'est quoi ? La troisième victoire ? C'est une immense fierté, l'équipe a bien travaillé et j'avais encore la fraîcheur nécessaire, parfait.

Je veux féliciter Matteo et Fernando qui ont été de formidables rivaux contre qui j'aurai été heureux de me battre. On a vécu trois belles semaines.

C'est difficile à avaler pour Matteo il a fait le tripe d'efforts qu'on lui demandait au début. Il n'était pas loin c'est rageant.

Richard était superbe sur ce Giro, le meilleur grimpeur et le plus complet, il remporte une belle victoire. Il faut aussi féliciter toute l'équipe qui a fait un boulot de dingue.

Je suis plus que fier de ce que j'ai fait sur ce Giro. On vidait le top 5 avec Nibali mais j'ai fait mieux, je dois l'en remercier car il a beaucoup fait pour moi.

Les journées parfaites se sont multipliées, encore aujourd'hui. Au final je prend la sixième place, Davide finit en bleu et Gaviria remporte trois étapes.

On pense beaucoup à l'abandon d'Artem, mais on est content du travail des coureurs, notamment Canola qui était en feu tout le long du Giro.

C'était une très belle édition. Il y a eu du suspens jusq'au bout et aussi de gros écarts. Carapaz est un vainqueur méritant même si l'Italie aurait sûrement préférée la victoire de Ciccone, ce jeune homme est un futur grand, on l'avait déjà vu les dernières années mais ce qu'il a fait sur cette édition c'est d'un autre niveau.

[Loiloi29]

Beau Giro de Fabio

[Alessiocortez]

Giro passionnant à suivre

[France]

Un Giro palpitant, c’était serré jusqu’au bout.

[Kreuziger]

Giro d'Italia
Bilan

L'heure du bilan

Quels sont les coureurs qui vont rafler les titres du ce Giro. Les surprises, les déceptions, les beaux moments, les meilleurs collectifs... Tout sera revu, et ce par vous.

Meilleur coureur de ce Giro :

Richard Carapaz Le maillot rose peut évidemment prétendre à ce titre de meilleur coureur du Giro. Impressionnant de régularité et surtout en montagne il remporte un second Giro successivement mais sans avoir gagné d'étapes.

Fernando Gaviria Trois étapes enlevées au sprint, bien emmené par l'excellent Maximiliano Richeze, le colombien est assurément le meilleur sprinter de cette édition.

Peter Sagan Lui aussi impressionnant de régularité il finit avec le maillot cyclamen sur les épaules. Pour ce faire Sagan n'a pas hésité à multiplier les échappées en montagne, un Giro parachevé par son succès à Salerne au terme d'une journée à l'avant.

La plus grande surprise de ce Giro :

Giulio Ciccone On attendait le Ciccone baroudeur, on aura eu le grimpeur, pur et toujours juste, surprenant dans le contre-la-montre de Naples et exemplaire dans sa résistance.

Kristoffer Halvorsen Le jeune sprinter norvégien est passé tout proche du succès par deux fois sur le début du Giro avec à la clef deux places sur le podium. Il semble qu'il ait trouvé sa maison après deux saisons difficiles chez l'ex-Ineos.

Jai Hindley Une 16ème place au classement général mais surtout une victoire époustouflante à Val di Fassa après un numéro dans le Pordoi. Le jeune australien était partout dans la dernière semaine de ce Giro.

La plus grosse déception de ce Giro :

Miguel Angel Lopez Après avoir complétement explosé dans la Torre, le colombien est revenu dans la lutte pour le classement général pour finalement accrocher le top 5 mais on pouvait s'attendre à mieux de ce pur grimpeur.

Alvaro Hodeg Annoncé comme l'un des sprinters principaux du Giro au départ, le colombien de la Quickstep n'a jamais trouvé la solution pour s'imposer. Pire : c'est Jannik Steimle qui sera le sprinter principal de l'équipe sur la fin de parcours.

Steven Kruiswijk L'an passé il finissait sur le podium du Tour, cette année il finit péniblement 13ème de ce Giro, en manque d'équipiers et d'inspirations il a complétement explosé dans le dernier massif (il était 7ème au départ de la 16ème étape)

Meilleure équipe de ce Giro :

UAE Team Emirates 3 étapes avec Gaviria, un maillot bleu avec Formolo et une sixième place avec Fabio Aru, c'est bien mieux qu’espéré pour l'ex-Lampre qui renoue avec ses terres.

Team Ineos D'un calme olympien, rarement mise en difficulté, quand les équipiers de Carapaz s'écartaient c'était pour laisser l'équatorien s'envoler. On rajoutera en bonus la victoire d'étape de Filippo Ganna à Naples.

CCC Team Une belle victoire sur la première étape qui présageait d'un beau Giro à venir. Sans Masnada l'équipe polonaise a su trouver des ressources, Hirt 9ème, Trentin en en lutte jusqu'au bout pour le cyclamen, c'est un dépassement de fonction.

Bora-Hansgrohe L'équipe allemande a réalisé l'objectif de départ : un maillot cyclamen et un podium au classement général. L'équipe allemande a été présente sur tous les terrains.

La plus belle étape :

Etape 8 : Sapri-Salerne Une grosse échappée s'en va après des kilomètres de bataille. Après de nombreux mouvements un petit groupe arrive bien en avance sur la ligne d'arrivée, Sagan triomphe de Trentin alors que Wellens et Ciccone reviennent au classement général.

Etape 16 : Lecco-Bormio 2000 Après de nombreux kilomètres en compagnie de Jan Hirt, Mikel Landa s'envole dans la difficulté finale pour s'imposer après plus de 40 kilomètres d'échappée. Derrière Carapaz décroche Ciccone qui parvient à garder son maillot rose au prix d'un énorme effort.

Etape 19 : Predazzo-Arco : Mikel Landa fait exploser la course dans le Monte Bondone. Il engage un duel face à l'équipe du maillot rose Richard Carapaz mais paiera ses efforts dans la dernière difficulté en voyant revenir son rival, puis Buchmann le vainqueur d'étape et enfin Giulio Ciccone venu le cueillir devant la foule pour aller assurer son podium au classement général.

Plus beau moment de ce Giro :

Etape 3 La Torre : Devant une foule record au Portugal, Ruben Guerreiro séduit ses compatriotes même s'il sera finalement vaincu, un moment émouvant pour le coureur de l'équipe Education-First.

Etape 11 Passo Lanciano : Nibali décroche du groupe des favoris pour ramener son équipier Ciccone dans la descente du Lanciano. Judicieux puisque ce dernier prendra le maillot rose chez lui à Chieti alors que Nibali s'impose devant ses rivaux au classement général.

Etape 12 Pescara-Rieti : L'Italie en rose avec Ciccone, porte une confiance totale en Vincenzo Nibali vainqueur la veille, elle poursuit son rêve sur cette étape de transition où quatre italiens se jouent la victoire qui revient au final à Ballerini le plus fort ce jour-ci.

Etape 19 Passo Santa Barbara : Giulio Ciccone est déjà sûr de finir sur le podium du classement général en voyant Mikel Landa un peu plus loin mais veut à tout prouver ses qualités, il le disTance dans les derniers lacets devant une foule en délire.

Etape 20 Rovereto-Bassano del Grappa : Migeul Florez est le premier coureur d'une équipe invitée à s'imposer sur ce Giro. Il gère parfaitement son rival Neilson Powless pour gagner sous la pluie battante à Bassano del Grappa.

Pour poursuivre sur le Giro avant de se tourner vers le Tour. Merci pour vos retours

[Alessiocortez]

Ciccone sacré surprise quand même , reste à voir s'il va retrouver un rôle de baroudeur ou s'affirmer comme un leader

[Kreuziger]

Skoda - Tour du Luxembourg

La Rentrée

Quoi de mieux qu'un Tour du Luxembourg pour revenir à la compétition ? Chaque saison la compétition de cinq étapes dans le Grand Duché signe le retour de nombreux coureurs sur les routes avant le Tour de France. Parcours similaire à chaque année, d'abord un prologue puis quatre étapes vallonnées. Le plus rapide le premier jour est le voisin néerlandais Danny Van Poppel qui double la mise le lendemain. Mais le troisième jour il est bouté hors du podium par un raid solitaire de Romain Combaud qui ne sera plus ennuyé pour le classement général. Les quatrième et cinquième étapes sont tout de même disputées et voient successivement la victoire de Jensen en petit comité et Nans Peters en solitaire.

Nans Peters s'est envolé dans la dernière difficulté de l'édition pour aller chercher la victoire d'étape mais ne peut rivaliser avec Romain Combaud qui s'impose haut la main après une belle victoire sur la troisième étape.

Etapes :
1 : Danny Van Poppel
2 : Danny Van Poppel
3 : Romain Combaud
4 : August Jensen
5 : Nans Peters

Classement Général :
1 : Romain Combaud /
2 : Nans Peters +2'14"
3 : Kevin Inkelaar +2'19"
4 : Michel Ries +2'19"
5 : Laurens Huys +2'31"
6 : Petr Vakoc +2'33"
7 : August Jensen +2'34"
8 : Garikoitz Bravo +2'34"
9 : Antonio Jesus Soto +2'39"
10 : Victor Lafay +2'42"

Classement Régularité :
1 : Danny Van Poppel

Classement Montagne :
1 : Romain Combaud

Meilleu Jeune :
1 : Kevin Inkelaar

[Kreuziger]

Critérium du Dauphiné

Ici le duel débute

Une startlist exceptionnelle pour ce Critérium du Dauphiné au départ de Lyon cette saison. L'organisation a pu compter sur les deux équipes rivales Jumbo-Visma et Ineos pour le spectacle mais aussi sur tout un ensemble de coureurs préparant le Tour, y compris des Français, visiblement sur-motivés à l'approche de la grande messe. Première acte de rivalité sur le long exercice chronométré du troisième jour. Auparavant Marc Hirschi en solitaire et John Degenkolb avaient enlevé les deux premières étapes. Sur le contre-la-montre de Villards-les-Dombes, Tom Dumoulin l'emporte, exceptionnel, les quatre premières places du classement général sont réservées aux deux équipes : Dumoulin-Thomas-Froome-Roglic, voilà l'état de ce Critérium avant d'entamer la montagne.

La résistance française, le français Pierre Latour est très encourageant sur l'exercice chronométré, 5ème, premier derrière les 4 fantastiques. Il finira 12ème ce Critérium, en léger restrait en montagne et dépassé par les échappés le dernier jour.

Une première arrivée au sommet à Morzine place Roglic en orbite, le slovène s'envole seul dans la Joux Verte. Une nouvelle étape pour baroudeurs voit le jeune Elie Gesbert s'imposer avant un retour dans la montagne, une étape calme d'abord qui sacre Valverde au sprint. Puis une arrivée à Vaujany après un passage par Sarenne, l'équipe Ineos signale la révolte : Froome s'en va, Roglic revient, Thomas contre, le britannique passe tout proche du maillot jaune alors que son compatriote James Knox remporte l'étape.
Chaos le dernier jour, l'équipe Ineos refuse de rouler sur l'échappée fleuve partie vers Gap, condamnée par le Parquetout, l'équipe Jumbo ne peut pas réduire l'écart seule, un temps aidée par la FDJ elle doit ensuite laisser partir quelques favoris en contre dans le Noyer. De La Cruz remporte l'étape au sprint dans un petit groupe, mais c'est surtout Marc Soler qui se montre à son avantage en finissant premier au classement général après avoir passé toute la course en second rideau. Ils sont nombreux à avoir profité de cette échappée pour remonter au classement, dont Guillaume Martin, le jeune français de la Cofidis, 4ème de l'épreuve et premier de ses compatriotes.

Primoz Roglic s'envole sur la Joux Verte. Match nul face à Geraint Thomas, plus rapide sur les pentes de Vaujany.

Etapes :
1 : Marc Hirschi
2 : John Degenkolb
3 : Tom Dumoulin
4 : Primoz Roglic
5 : Elie Gesbert
6 : Alejandro Valverde
7 : James Knox
8 : David De La Cruz

Classement Général :
1 : Marc Soler /
2 : Nairo Quintana +1'03"
3 : Primoz Roglic +2'37"
4 : Guillaume Martin +2'43"
5 : Geraint Thomas +2'47"
6 : Dylan Teuns +3'12"
7 : Tejay Van Garderen +3'30"
8 : Thibaut Pinot +3'52"
9 : Christopher Froome +4'14"
10 : Dylan Van Baarle +4'20"

Classement Régularité :
1 : Primoz Roglic

Classement Grimpeur :
1 : Aurélien Paret-Peintre

Classement de la Jeunesse :
1 : Attila Valter

Classement par équipes :
1 : Team Jumbo-Visma

[France]

Victoire peu probable pour le coup