Tour Colombia 2.12.112 au 17 Février 2020 Par Ted BingEffectifCortès Alessio (
92%),
Escobar Juan Mauricio (
87%),
Mc Donald Martin (
95%),
Saviqataaq Anoki (
93%),
Wallace Mason (
94%),
Yates Marlon (
98%)
StartlistEtape 1Palmira - Palmira93.9 km BriefingBobby Julich: "Bon, je vous avoue qu'avec Sagan qui est présent, je m'attends pas à vous voir gagner aujourd'hui. Un top 5 éventuellement. Marlon, je pense que tu es le plus rapide et le plus en forme de l'équipe alors tu seras le sprinteur sur qui on mise aujourd'hui. Alessio, tu seras le poisson pilote. Inutile de partir dans l'échappée, ce n'est pas notre objectif. Martin et Anoki, vous ne participez pas au train mais faites bien attention de ne pas prendre de cassure dans le final, on a besoin de vous pour le général quand ça grimpera."
Résumé Cette épreuve est très jeune, elle a été créée en 2018. Pourtant, même avec ces deux éditions courues, l'épreuve a déjà portée deux noms différents. En 2018, elle s'appelait Colombia Oro y Paz, qui signifie Colombie Or et Paix, avant de devenir le Tour Colombia 2.1 quand l'Etat de Colombie est devenu le sponsor principal de la course. Cette édition se déroule à l'Ouest du pays.
Avec un
Peter Sagan (BORA) qui clairement favori pour l'étape du jour, ils sont nombreux à vouloir s'enfuir. D'ailleurs, il est très compliqué de voir un groupe faire l'écart. Du coup, au premier sprint intermédiaire, l'écart maximal n'a pas atteint plus de 1'30 pour les 4 hommes de tête. Le rythme se réduit enfin au moment du passage de la ligne du sprint et le groupe de tête prend le large. Il est composé de
Fernandez (Matrix),
Tamayo (GW),
Omar Mendez (San Juan) et
Mesa (Zenu). Mais ce dernier ne reste pas beaucoup plus longtemps à l'avant, il est repris rapidement alors que les trois autres poursuivent l'aventure. Si le peloton ne roule pas à fond, avec notamment l'absence des Strava, malgré leur statut de Continental Pro, qui restent au chaud dans le peloton, le rythme élevé en début d'étape a fait mal aux fuyards,
Tamayo est repris à son tour alors que le duo de tête n'a plus qu'une petite minute d'avance. Les deux hommes sont finalement repris juste après le passage du dernier sprint intermédiaire. Le train Strava se met en place avec
Wallace en tête suivi par
Escobar,
Cortès et
Yates. Pourtant, le jeune anglais perd la roue de son poisson-pilote colombien alors qu'
Escobar roule fort pour maintenir son compatriote à l'avant du peloton. En lançant son effort,
Cortès prend quelques secondes d'avance qui seront suffisantes pour s'imposer à l'arrivée alors que
Sagan, qui a lancé son sprint très tardivement, termine second et
Guldhammer (Paisa) se place en troisième position.
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "Incroyable cette victoire! Face à Sagan, je ne m'attendais vraiment pas à voir l'équipe gagner sur ce terrain. C'est parfait, dès la première étape, on s'assure de ne pas rentrer bredouille. Joli travail. Surtout que Martin et Anoki ont passé une journée bien tranquille, c'est de bonne augure pour la suite."
Etape 2
Palmira - Palmira
186.0 km
BriefingBobby Julich: "Marlon, vu qu'Alessio s'est imposé hier et a le maillot jaune, on échange vos places et c'est lui qui devient sprinteur alors que toi, tu passe dans le train. On verra en fonction de vos sensations avec Juan pour savoir qui est le poisson-pilote. Pour vous, Martin et Anoki, pas de changement de stratégie. Prudence et assurez-vous de rester dans le groupe des favoris."
Résumé Même si l'étape est deux fois plus longue que celle d'hier, le profil est identique. Et pour cause, la course reste autour de la ville de Palmira pour ce circuit dans la plaine Colombienne.
Comme hier, l'échappée met du temps à se former. Pendant de très nombreux kilomètres, plusieurs dizaines,
Navarrete (San Juan) se retrouve seul en tête de la course avec seulement une trentaine de secondes d'avance sur le peloton où de nombreuses équipes s'associent pour revenir. Malgré le port du maillot jaune, l'équipe Strava brille par son absence. Ils sont calés derrière les hommes qui roulent sans jamais participer. Mais, alors qu'il est seul face à une meute affamée, l'homme de tête argentin parvient à faire augmenter son avance. Il passe au premier sprint intermédiaire avec un peu plus d'une minute d'avance sur le peloton. Les attaques qui reprennent condamnent finalement son aventure solitaire. Il est repris une dizaine de kilomètres après le passage du sprint intermédiaire. A terme, l'échappée se compose de
Torres (Inteja),
Cala (Strongman),
Castro (GW),
Pita (Ecuador) et
Pantoja (Zenu). Si l'écart maximal atteint les 2m30 pour les 4 premiers cités,
Pantoja subit le rythme élevé du début d'étape et il passe plus de temps entre les deux groupes qu'au sein de l'échappée du jour. Le colombien est du coup repris plus tôt qu'il ne l'avait espéré en s'échappant, à 105 km de l'arrivée. Les quatre autres belligérants sont, quand à eux, repris à 35 km du sprint massif. Si de nombreuses cassures font craindre le pire pour l'équipe Strava qui voit une partie de ses leaders à l'arrière, ils sont finalement bien présents pour le sprint massif.
Sagan (BORA) ne se fera pas avoir deux fois de suite. Pour cette arrivée, il dispose largement de ses adversaires et s'impose devant
Cortès (Strava) qui n'en finit pas d'étonner sa formation avec ses performances.
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "Alessio ne pouvait pas gagner à chaque fois, pas face à Sagan. Il n'est pas un pur sprinteur même si il a une bonne pointe de vitesse. C'est une bonne chose de le voir finir second aujourd'hui, il conserve le maillot jaune.
Etape 3
Palmira - Buga
165.1 km
BriefingBobby Julich: "On ne change pas notre tactique de course même si Sagan est revenu dans la course. De toute façon, si on termine second derrière Sagan, je considèrerais le boulot comme rempli. Donc on est toujours dans le coup. Martin et Anoki, patience, c'est demain que vous allez commencer à agir."
Résumé La course quitte enfin la ville de Palmira mais ce n'est pas pour autant que le profil s'élève. A vrai dire, il reste tout aussi plat que les deux premières étapes même si le peloton quitte enfin la course en circuit. Il est temps de découvrir les paysages de la Colombie.
Les étapes se suivent et se ressemblent pour les attaquants. Ils ont beau être nombreux, il faut batailler dur pour s'enfuir. On voit même un groupe de 17 hommes qui se détache du peloton mais il ne reste pas bien longtemps à l'avant. Commes les deux précédents jours, il faut attendre le premier sprint intermédiaire pour voir le rythme se ralentir et l'écart dépasser enfin la minute. C'est donc deux groupes de fuyards que nous retrouvons à l'avant. Le premier est un quatuor composé de
Fernandez (Matrix),
Suarez (Strongman),
Lake (Ecuador) et
Castaneda (EPM). Derrière eux, avec seulement 35 secondes d'avance sur le peloton, on trouve un homme seul nommé
Ospina (Zenu). Le poursuivant se fait rejoindre une quinzaine de kilomètres après le premier sprint intermédiaire. Le groupe de tête possède alors 2'20 d'avance. Encore une fois, les attaquants sont repris de bonne heure, aujourd'hui encore plus tôt que d'habitude. Le peloton se reforme à 55 km de l'arrivée, soit avant le dernier sprint intermédiaire.
Cortès (Strava) se place alors à l'avant du peloton pour profiter des bonifications mais, ne voulant pas se fatiguer en vue de l'arrivée, il ne lance pas son sprint. Il se fait griller la priorité par deux hommes mais il est tout de même en mesure de prendre les deux points et la seconde de bonification de la troisième place. Pour le sprint massif, alors que
Sagan (BORA) se dirige sans problèmes vers une seconde victoire,
Cortès doit se frayer un chemin dans le trafic pour finalement prendre la seconde place de justesse devant
Tratnik (Medellin).
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "Je suis content de voir qu'Alessio poursuit sa chasse aux bonnes places et aux bonifications. Si le classement général devient une affaire de puncheurs malgré les dénivelés des prochains jours, il sera dans le coup pour un podium."
Etape 4
Buga - El Tambo
145.8 km
BriefingBobby Julich: "Inutile de partir de trop loin aujourd'hui, la différence se fera surtout dans la côte finale. Alessio, Martin et Anoki, faites en sorte de rester avec les autres favoris histoire qu'on garde toutes nos chances pour demain, surtout pour vous deux Martin et Anoki. Je pense que demain ça sera trop dur pour toi, Alessio."
Résumé Le tour quitte enfin la plaine après trois étapes totalement plates. Les denivelés arrivent en fin d'étape et les sprinteurs qui ne supportent pas les pourcentages ne seront pas présent pour la gagne aujourd'hui. Pourtant, même si la côte est pentue,
Sagan (BORA) et
Cortès (Strava) semblent en mesure de renouveler l'expérience de la victoire aujourd'hui. Ils sont d'ailleurs tout deux cités parmi les favoris du jour.
Enfin, le maillot à pois va trouver des épaules à sa mesure avec les premiers points de la montagne distribués aujourd'hui. Même si le peloton lutte pour que l'écart ne se fasse pas, l'échappée se forme plus facilement que lors des étapes précédentes. On trouve à l'avant 5 hommes:
Castaneda (EPM),
Mesa (Zenu),
Omar Mendez (San Juan),
Huera (Ecuador) et
Toribio (Matrix). En passant au sprint intermédiaire de
Tulua, deux autres coureurs se décident à faire la journée devant. Il s'agit de
Reyes (GW) et
Ospina (Zenu). Le duo rejoint la tête de la course après une vingtaine de kilomètres de poursuite. L'écart maximal autorisé est de 2'30. Les fuyards sont repris au pied de l'
Alto Cerrito, la première côte de ce tour. Les BORA font subir un effort violent au peloton. Le porteur du maillot blanc,
Samitier (Movistar), est lâché avant même le pied d'
El Tambo, la côte finale. Malgré le gros travail de ses coéquipiers,
Sagan se croit trop fort. Il lance son effort à 1.5 km de l'arrivée. Les pourcentages sont trop élevés et il se fait dépasser dans un premier temps par Cortès mais le colombien trouve plus fort que lui avec
Buchmann qui sauve l'honneur des BORA en s'imposant devant
Bettiol (EF).
Cortès termine 3ème, lui permettant de récupérer le maillot jaune avec une seconde d'avance sur son concurrent slovaque. Les jambes lourdes auront eu raison des leaders en montagne de la Strava:
Mc Donald perd un peu plus d'une minute en se classant 9ème de l'étape tandis que
Saviqataaq débourse 1'39. Ils entrent tout de même tous les deux dans le top 10 au général mais le retard sur un grimpeur comme
Buchmann est déjà important.
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "Superbe, on récupère le maillot jaune. Je ne vais pas trop m'enflammer car il reste encore deux étapes difficiles. En plus, on a vu ce que Sagan a fait pour rattraper sa frustration donc on verra demain soir. Si on a encore le maillot jaune, on pourra commencer à rêver mais pour l'instant, on doit raison garder."
Etape 5
Pereira - Salento
165.1 km
BriefingBobby Julich: "Vous avez perdu du temps hier, Martin et Anoki, mais tout est encore possible. Vous êtes encore dans le top 10, c'est le principal. Alessio, j'ai peur que le final soit trop pentu pour toi mais après tout pourquoi pas. Après tout, tu as le maillot jaune. Donne tout mais surtout, tu n'attaque pas et tu monte à ton rythme."
Résumé Une étape placée sous le signe du café. Il faut dire qu'elle se déroule dans la région appelée Eje Cafetero, qui signifie Zone Caféière, et qui s'étend sur plusieurs départements. Cette région, après avoir brillée par la production du caoutchouc, s'est entièrement dédiée au café. Plusieurs sportifs sont nés à Pereira dont notamment le footballeur José Izquierdo qui évolue dans le club de Brighton & Hove Albion, club de Premier League depuis 2017.
Le final très pentu ne fait visiblement peur à personne, le rythme est élevé d'entrée. Il faut dire que le départ de l'étape est en descente, ce qui aide les coureurs à aller vite. C'est finalement au bas de la descente, juste avant le sprint intermédiaire qu'un groupe de 9 prend le large. Le mieux classé, c'est
Torres (Inteja) qui est pointé à 7'41 de
Cortès (Strava). Avec des fuyards aussi loin au général, le peloton se désintéresse totalement du groupe de tête, qui atteint les 6 minutes d'avance très rapidement. Cette barre ne fait pas plus réagir les favoris de la course. Au second sprint intermédiaire, l'écart frôle les 9 minutes. Au pied de la première grosse difficulté de la journée, soit juste après le dernier sprint intermédiaire, l'écart est tombé à 6'28.
Mc Donald (Strava) fait l'effort dès le pied de la dernière montée. Il prend quelques secondes d'avance en compagnie de
Conti (BORA). Les deux hommes sont repris par les meilleurs grimpeurs du peloton. Ensemble, ils arrivent à rejoindre quelques fuyards mais le vainqueur qui s'impose vient bien de l'échappée matinale, c'est
Tecchio (Matrix).
Mc Donald parvient à terminer comme le meilleur des favoris en se classant 7ème de l'étape mais sans prendre de temps sur ses adversaires. Surtout que, si
Cortès n'a pas tenu le rythme,
Sagan (BORA) est toujours là. Le Slovaque reprend de fait le maillot jaune tandis que
Mc Donald et
Saviqataaq conservent bien évidemment leur place dans le top 10.
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "C'était à prévoir cette perte de maillot. Je ne m'attendais pas à voir Sagan aussi fort par contre. Dommage de voir que Martin domine les favoris mais qu'il restait des échappés devant... C'est tout de même de bonne augure pour la dernière étape de demain."
Etape 6
Armenia - Manizales
178.1 km
BriefingBobby Julich: "C'est la dernière étape aujourd'hui. Alessio, vu que tu n'as plus rien à jouer pour le général, échappe toi. Tu pourras récupérer les points nécessaires à l'obtention du maillot vert. Pour le reste, on garde les mêmes dispositions qu'hier. Ca a plutôt bien fonctionné même si vous n'avez pas pris de temps, Martin et Anoki. Le col final est plus dur donc vous pourrez plus facilement faire des écarts."
Résumé Voilà une étape dont les villes ne sont pas épargnées par les foudres de la nature. Si Armenia a subit un violent séisme au bilan catastrophique en 1999, la ville de Manizales est construite non loin du volcan Nevado del Ruiz. Si son nom indique bien qu'il est recouvert de glaciers, il n'en est pas moins encore actif, sa dernière éruption en date remonte seulement à 2017.
Motivé par l'idée de s'emparer du maillot vert qu'il porte,
Cortès (Strava) s'échappe. S'il est d'abord rejoint par 4 compagnons, leur aventure tourne rapidement court quand le peloton les rejoint. Mais c'est mal connaître le colombien de l'équipe américaine. Il relance immédiatement. Un groupe de 11 poursuivants a beau se former derrière lui, c'est en solitaire qu'il passe au premier sprint intermédiaire. Ses poursuivants passant avec seulement 40 secondes de retard,
Cortès coupe son effort. Même si le groupe de tête est conséquent, il collabore parfaitement si bien qu'il passe avec 3 minutes d'avance sur le peloton au second sprint intermédiaire, que
Cortès remporte, bien évidemment. Il éloigne de ce fait,
Sagan (BORA) dans la quête du maillot de meilleur sprinteur. En faisant des efforts supplémentaires pour chasser également le maillot à pois, le colombien finit par manquer de forces. Il est lâché. Dans le col final, il ne reste plus que deux Strava dans le groupe des favoris:
Mc Donald et
Saviqataaq. Au fur et à mesure de l'ascension, la sélection se fait par l'arrière mais les deux Strava tiennent bon.
Buchmann (BORA) accélère le rythme. S'il prend une bonne minute d'avance sur ses premiers poursuivants, il manque de force dans le final et il se fait rejoindre puis dépasser par
Valls (Movistar) qui s'offre la victoire.
Mc Donald, qui a fait la majeure partie de l'ascension avec deux EF, n'est pas en mesure de suivre
Dombrowski (EF) pour prendre la troisième place de l'étape. L'américain se classe tout de même honorablement et assure son maillot blanc étant donné que son coéquipier et seul adversaire,
Saviqataaq, termine dans le groupe qui suit.
Sagan n'a pas réussi à tenir le coup sur l'attaque de
Buchmann, le slovaque perd son maillot jaune au profit de son coéquipier allemand.
ClassementsRéaction du managerBobby Julich: "Le bilan est correct. Deux de nos gars sont dans le top 10 et seulement battu par des hommes de World Tour. Nous repartons également avec deux maillots distinctifs. Nous n'avons pas à rougir de la performance."