CSC_3187 a écrit:Mathieu Lourdot a écrit:CSC_3187 a écrit:Je me trompe certainement et ça n'explique pas tout. Le cyclisme a été jalonné de très bons coureurs qui ont parfois atteint leur meilleur niveau dès le plus jeune âge, même si c'était à des époques moins concurrentielles. Par contre, le dopage tendait à être beaucoup plus marginal sur la performance.
Il y a eu Ullrich qui fait son 1er podium sur le Tour à 22 ans et qui gagne le TDF à 23 ans. (mais bon il était chargé le garçon, comme tous les leaders de l'EPOque).
Jusqu'à 2011 voire plus, il n'y a pas vraiment de mystère sur la probité des leaders, vu les perfs atteintes. Le but n'est pas tant de démontrer que la jeune génération est propre ou non, simplement qu'elle a moins de retard à combler en sortant des rangs juniors pour atteindre sa maturité physique qu'à l'EPOque.
On peut toujours trouver quelques exceptions qui sortent du lot dans toutes les générations. Dans les années 90, on a aussi eu Berzin, même s'il est passé par l'école soviétique et pro sur le tard. Plus récemment, c'est Andy Schleck qui fait figure de jeune talent précoce (dans son apparition comme sa disparition), Damiano Cunego un peu avant lui, si on se limite aux GT.
Je n'ai pas cherché à faire des statistiques sur toutes les générations, mais j'ai l'impression, peut-être fausse, qu'avec l'arrivée des années 90 (en mettant de côté les trentenaires qui sont devenus mutants), il fallait pour la plupart des coureurs, quelques années d'expérience pour commencer à avoir le droit de gagner les grandes courses, ce qui est moins le cas en ce moment.
C'est certainement un tout, des jeunes mieux entourés et plus pros, un circuit junior/espoir beaucoup plus relevé, un niveau d'ensemble plus homogène, ça suffit à faire que les meilleurs soit plus rapidement opérationnel au meilleur niveau. Il y en aurait un ou deux, on pourrait se dire qu'ils ont trouvé une recette miracle ou qu'on a de vrais fuoriclasses. Quand ça commence à se multiplier, c'est peut-être qu'il y a une plus grande transformation de fond qui bouleverse nos habitudes de suiveurs. Est-ce que c'est une génération qui s'est mieux adaptée aux protocoles et qui les déjoue plus facilement que les précédentes ? Peut-être ?
Dans les années 1990-2000, la "régle tacite'' était de ne pas donner l'accès aux produits dopants aux jeunes coureurs lors de leurs deux premières années de contrat. Plus que la prolongation de contrat , au cours de ces 2 premières années , l'objectif était de montrer qu'ils avaient la caisse pour bien figurer quand même paniagua et montrer à leurs DS que ça valait le coup d'investir dans un programme de dopage pour eux. Le programme de dopage, pour n'importe quelles équipe, ça coûte cher et c'est dangereux (pour l'image du sponsor si quelqu'un se fait chopper) donc on le réservait uniquement pour les coureurs qui en valait la peine.
Désormais avec le passeport biologique, on ne peut plus se permettre d attendre deux ans avant de commencer à doper les jeunes, ça ferait une tros grosse cassure dans leur profil bio du coup on y va direct dès qu ils rejoignent le WT depuis le niveau Conti (où il n y a pas de passeport sanguin) et on essaie à tout prix éviter de les faire transiter par la case Conti Pro (où leur passeport sanguin commencerait à être mis en place par l'UCI à des valeurs naturelles "trop basses")