par darth-minardi » 15 Avr 2020, 09:48
Grandes lignes d'un Tour tel qu'évoqué ci-dessus :
01: Grenoble - Laffrey, 25 km CLM
Tout plat, avant 7 km à 10 %. Suffisament large pour bien entasser un maximum de spectateurs derrière des barrières.
02: Grenoble - Annecy, 140 km
Via la Chartreuse, les Près et le versant "facile" du Semnoz, faisant surtout une course pour baroudeurs. Mais voilà, qui oser laisser partir devant parmi les "perdants" de la veille ?
03: Annecy - Morzine, 180 km
Début plat le long du lac d'Annecy, puis la Forclaz de Queige, avant d'enchaîner Saisies, Aravis et Colombière pour le maillot à pois et un peu de D+, avant un match seulement vraiment dans Joux-Plane. Mais on est trop tôt pour imaginer plus de toute façon.
04: Morzine - Villars-les-Dombes, 200 km
Quelques petits cols (montée des Gets, versant court du Berthiand), mais final très plat volontairement pour sprinteurs.
05: Mâcon - Chatillon-sur-Seine, 220 km
L'étape classique pour sprinteurs, quelques côtes, mais un ensemble plat. Un d'entre eux devrait récupérer le vert ce jour là.
06: Chaumont - Metz, 180 km
Pas mal de côte, final par plusieurs côtes raides, type la Butte de Mousson, avec du gros poucentage, entre quelques moments de plat.
07: Thionville - Houffalize, 160 km
Plusieurs côtes au Luxembourg (Colmarberg, Esch-sur-Sûre, ...) pour bien animer la journée et faire un éventuel tri, avant d'entamer le weekend Belge par une course de côte dans le "mur" de St-Roch.
08: Bastogne - Wavre, 200 km
Une course pour sprinteurs en transition (et seulement 3 en première semaine, une rareté), avec une petite visite cycliste du centre-nord de la Wallonie, avec La Roche en Ardenne au début, puis un passage par le Mur de Huy, le Triple Mur de Monty ou encore la citadelle de Namur pour "de belles images" et animer la journée.
09: Waterloo - Ronse/Renaix, 140 km
Heure et demi d'ouverture calme avant une étape flandrienne, via Onkerzele pour étirer le peloton avant le Kapelmuur, puis les asphaltés Valkenberg et Boigneberg pour quelques petites routes, puis la montée partiellement pavée du Steenbeekdries (en entier contrairement au Ronde), puis les pavés du Donderij dans le sens du faux-plat montant, puis passage sur la ligne d'arrivée avant une petite boucle de 25 km via Trieu (Knotkeberg), Kwaremont, le petit Hotondberg, et la partie pavée du Kruisberg, avant une arrivée sur le plat
---: repos autour de Lille
10: Seclin - Calais, 210 km
Course plate au début, avant d'enchaîner les Monts du Boulonnais et le Cap Blanc-Nez pour un final très venteux et nécessairement des cassures, si les côtes ne l'ont pas déjà fait.
11: St-Omer - Rouen, 200 km
Accidenté au milieu dans le Pays de Bray et une petite côte dans le final pour permettre des offensives. Sans ça, a priori pour sprinteurs.
12: Rouen - Alençon, 220 km
Similaire à la veille, sauf les les Alpes Normandes sont plus proches de l'arrivée, mais la dernière bosse, le Mont des Avaloirs, est plus loin. Des audacieux peuvent essayer, sinon un sprint.
13: Sablé-sur-Sarthe - Laval, 45 km, CLM
Un peu montagnes russes, mais ce dernier chrono est presque une simple ligne droite. Pour bourrins.
14: St-Martin-de-Landelles - Cherbourg, 230 km
Coucou Mangeas, puis on longe le Cotentin, dans une étape similaire à 2016, sauf qu'on va chercher la Hague pour que le vent joue un peu plus (bon, certainement pas faisable pour des raisons nucléaires), avant le final en double bosse vers La Glacerie
15: St-Lô - Mûr-de-Bretagne, 250 km
Simple course de côte pour finir, mais pour y avoir plus d'écarts (éventuels), passage par des routes de campagne en dernière heure après une longue course d'une longue semaine (TT et étapes toutes de plus de 200 km)
---: repos et transfert traditionnel Bretagne > Pau
16: Pau - St-Gaudens, 170 km
Quelques côtes au départ pour la forme dans une étape mal plate, sauf après les Ares ou on va chercher le plat dans le final, pour rééquilibrer avec les sprinteurs, leur 6ème et avant-dernière chance avant Paris.
17: St-Girons - Plateau de Beille, 140 km
Pas trop long, mais via la Core, Latrape, Agnes et Lers en chemin, pour quand même pas loin de 4000 mètres de D+. Sachant qu'on sort de 2 semaines sans montagne, ça va faire drôle à certains et ça a de quoi assurer des écarts, même en cas de simple course de côte.
18: Foix - St-Lary-Soulan, 190 km
Une grosse heure et demi tranquille, avant d'enchaîner Portet d'Aspet, Menté, Balès, Peyresourde, Azet et une montée finale vers le Pla d'Adet, pour près de 5000 mètres de D+. La grosse tapponne du Tour.
19: Bagnères-de-Bigorre - Luz-Ardiden
Courte étape, via un début accidenté sur des petites routes, avant l'enchaînement Aspin, Tourmalet par son versant le plus dur et la montée finale vers Luz-Ardiden, pour une 3ème arrivée en altitude en 3 jours, mais de quoi bien bouger avant, cette fois grâce à la distance course. Surtout que l'usure chez certains pourra amener des défaillances.
20: Escot - Nay, 90 km
Final très court de ce quadriptyque Pyrénéen commençant au pied de Marie-Blanque, avec son sommet très pentu, avant l'Aubisque, dernier grand col du Tour. On descend ensuite Soulor par le nord pour finir par 20 km de faux-plat descendant. Beau final à suspense pour baroudeurs si tous pensent que le Tour est joué, beau lieu de bagarre si ce n'est pas le cas. Dans tous les cas, c'est fait pour limiter l'attentisme les jours précédents par crainte de celle-ci, tout en lui laissant l'opportunité d'être animée.
21: ?? - Paris
Défilé puis le circuit des Champs Elysées.
3500 km en tout si cette étape fait 160 km, donc a priori plus 3450 km environ en tout.
7 étapes pour sprinteurs
2 clm dont 1 montagneux
6 étapes de montagne dont 1 clairement pour baroudeurs (Pyrénes >> Alpes, ce qui reste rare)
6 étapes "intermédaires", accidentées, avec final en côte ou flandrienne
27 cols, dont plus de la moitié pour les étapes 17 à 19.
Si ça reste serré après les Alpes, transition intense avec des changements de leader à prévoir dans la longue transition.
Si un coureur domine Laffrey et Joux-Plane, alors il est loin d'avoir le Tour gagné, car il risque d'avoir à défendre le maillot jaune pendant 2 semaines sur un terrain pas du tout fait pour les grimpeurs. Entre ça et les nécessités protocolaires, ça a de quoi bien user ce coureur avant un très gros dernier massif, où des grimpeurs qui auraient limités la casse et se seraient moins usés mentalements sauraient éventuellement mieux récupérer dans cette dernière semaine.