Un tracé plus établi, sur lequel je bosse depuis quelques temps :
1ère étape : Torino - Torino, 47 km (contre-la-montre)
2ème étape : Torino - Briançon, 182 km
3ème étape : Briançon - Valence, 211 km
4ème étape : Privas - Mende, 170 km
5ème étape : Millau - Narbonne, 174 km
6ème étape : Carcassone - Plateau de Beille, 136 km
7ème étape : St-Girons - Bagnères-de-Luchon, 219 km
8ème étape : Bagnères-de-Luchon - Luz-Ardiden, 108 km
9ème étape : Pau - Laruns, 150 km
Journée de repos : Pau
10ème étape : Pau - Bergerac, 239 km
11ème étape : Périgueux - Limoges, 170 km
12ème étape : Limoges - Bressuire, 214 km
13ème étape : Cholet - Noirmoutier, 224 km
14ème étape : Les Herbiers - Tours, 173 km
15ème étape : Blois - Rouen, 289 km
Journée de repos : Seine-Maritime
16ème étape : Le Havre - Dieppe, 122 km
17ème étape : Abbeville - Arenberg, 186 km
18ème étape : Fourmies - Troyes, 225 km
19ème étape : Chaumont - Chaumont, 39 km (contre-la-montre)
20ème étape : Vittel - Planche des Belles Filles, 243 km
21ème étape : ?? - Paris, 79 km
Total de 3 600 kilomètres
9 étapes "de plaine" (mais attention, pas 9 sprints massifs, surtout que certaines s'enchaînent en S2 et que les mêmes équipiers vont s'user s'ils doivent bosser tous les jours)
4 étapes "intermédiaires" (pavés, accidentés, moyenne montagne)
6 étapes "de montagne" (les Alpes le 2ème jour, 4 journées Pyrénéennes en fin de S1, les Vosges à la veille de Paris)
2 étapes contre-la-montre (un long et plat, un moyen et accidenté)
28 cols en tout au moins en 2C (d'autre "hauts", mais en 3C car pas pris en entier).
Mais en tout, seulement 6 cols HC, tous répartis dans la première semaine, dont 2 dès la 2ème étape.
En tout, un kilométrage bien long, mais l'accent est volontairement mis sur l'endurance à plusieurs occasions.
Grand Départ Turinois avec pour commencer un long (très long !) contre-la-montre individuel plat. Aller-retour vers Chivasso, d'une place de Turin à une autre. De quoi faire tout de suite de gros écarts avant la montagne.
Et cette montagne, elle arrive très vite. Seule étape Alpine, on y enchaîne l'interminable montée de l'Agnel, avec un crescendo si long que j'ai indiqué la pente moyenne sur 3 longueurs différentes. Ceux ayant perdu beaucoup la veille pourrait oser y bouger pour dynamiter la course de loin. Ensuite, l'arrivée en France amènera les coureurs vers l'Izoard, pour une arrivée au bas de la descente, dans les rues de Briançon. Un morceau parfait pour les grimpeurs.
Transition a priori pour sprinteurs, sauf si un trop gros groupe prend trop d'avance dans le Lautaret. Mais la centaine de kilomètres plate devrait suffire à réorganiser le peloton.
Surtout qu'on enchaîne avec un morceau clairement pour baroudeurs. Aucune équipe de leader n'aura intérêt à contrôler ici. Les favoris du général pourront toujours s'attaquer 5 à 10 minutes derrière l'échappée. Si on laisse un peu plus filer, un baroudeur peut prendre le jaune.
Nouvelle étape pour sprinteurs, mais peut-être pas un sprint massif si une équipe décide de tout faire sauter très tôt, avec un petit col en sortie de Lodève pour redynamiser cela. Sinon, deuxième et seconde occasion pour sprinteurs dans la première semaine.
Entrée dans le quadriptyque Pyrénéen par une course de côte. Vers Beille, on prend des petits cols sur le trajet, sans chercher à accumuler distance ou dénivelé. Tout se jouera sur la montée finale. C'est l'unique étape du Tour proposant cette configuration.
Près de 5 000 mètres de dénivelé positif via 7 cols dans une étape là pour un rôle d'usure dans les organismes dans la fin de cette longue première semaine, en vue de futures défaillances dans les prochains jours. Côté favori, ce sera surtout une course à la survie, même si certains audacieux pourraient tenter dans la montée (ou la descente) de Menté. Pour l'étape, entre baroudeurs-grimpeurs, on devrait avoir quelque chose de très animé.
On arrive au second weekend avec un morceau court, mais très dense en difficultés, avec les classiques Peyresourde et Aspin en route vers l'enchaînement du Tourmalet et de Luz-Ardiden. Un paradis pour les grimpeurs, qui n'auront plus d'aussi belle étape de toute la course. La distance courte risque d'amener un rythme plus rapide, ce qui ajoutera à la difficulté. Difficile journée pour le gruppetto, après un cumul d'autant de D+ en 2 jours.
Fin de la première semaine quelque chose de plus ouvert. De quoi former une échappée sur le départ, mais aussi la Hourcère dans le même rôle que cette année, pour éventuellement faire sauter un peloton qui sera très usé après cette très difficile première semaine de course. Marie-Blanque aura aussi son grand rôle à jouer, avec sa terrible pente sur les hauteurs. Le final dans la vallée pourra ajouter un petit côté dramatique avec les courses-poursuites.
Après le repos, on reprend par une journée assez tranquille. Les sprinteurs peuvent être embêtés par la présence d'une côte dans le final de cette longue étape.
Encore de la transition, encore pour sprinteurs sauf s'ils sont embêtés cette fois par un final globalement mal-plat, avec un sprint final dans une montée se passant à l'injection (même ligne droite finale que 2016).
Autre transition pour sprinteurs, mais cette fois-ci sans autre piège qu'un sprint intermédiaire placé à moins d'une demi-heure de l'arrivée. Selon l'allure que prend le classement par points, cela ne sera pas anodin.
On reste sur le plat, mais clairement pas pour un sprint massif. Le pont de Saint-Nazaire, comme à son habitude, pourra venir morceller le peloton, qui aura ensuite à affronter quelques zones bien exposées vers la Vendée, avec un final qui en remet une couche par le pont de Noirmoutier et les longues lignes droites sur l'île où le vent continuera de souffler très fort.
La semaine pour sprinteurs continue, toujours dans l'idée "a priori un sprint, mais pas nécessairement massif". Cette fois, ce qui posera problème sont les deux côtes de l'ancien final de Paris-Tours, à savoir celles de Beau Soleil et de l'Epan, juste avant de rejoindre l'Avenue de Grammont. Petit point pour penser aux équipiers, qui risquent d'être bien usés s'ils doivent travailler tous les jours, ce qui pourra aider une de ces étapes des attaquants.
Et on termine la semaine par un petit "Milan-Sanremo", avec une distance très très longue et des côtes dans le final a priori pas trop difficile (on n'a pas été cherché la pente). Après une mise en bouche dans la vallée de l'Eure, l'approche du Val de Seine donne des morceaux plus compliqués, bien que pas insurmontable. Cela dit, la pente moyenne de ces côtes est bien supérieure à celles de la Cipressa et du Poggio. À voir comment tient le peloton, même si des baroudeurs se jouent la victoire.
Après le repos, on reprend par un morceau bref, mais en montagnes russes. La plupart des côtes ne sont pas répertoriées car courtes ou avec des pentes moyennes de 3 à 4 %, mais toutes ont des passages à 8 % au moins (beaucoup à 10 ou 12). Des relances et des courbes sans arrêt au milieu des falaises, de quoi avoir un peloton bien tendu, avant deux côtes plus décisives dans le final, dont une dernière pour laquelle la pente moyenne trahit volontairement les forts pourcentages au pied.
On enchaîne avec environ 18 kilomètres pavés volontairement espacés par le tracé emprunté, pour une course usante de cassures et de regroupements. Final par le Pont-Gibus et le pavé d'Haveluy, pour terminer sur un truc bien costaud. Cela aura de quoi remodeler un peu (ou beaucoup) le général.
Transition pour sprinteurs. Aucun piège sauf si par chance/malchance le vent souffle dans le bon/mauvais (selon les points de vue) sens dans les lignes droites du final. Sauf Paris, c'est de très loin celle la plus faite pour les sprinteurs.
Juste avant de retrouver la montagne une dernière fois, un chrono assez long, mais bien moins que celui d'ouverture, sur un terrain accidenté, avec beaucoup de courbes et de relances. Il faudra énormément jouer du braquet ici, contrairement au premier où il fallait se contenter d'envoyer les Watt.
Et la course s'achève par une très longue journée de moyenne montagne, avec plus de 4 000 mètres de dénivelé positif dans les Vosges, après 3 semaines d'un Tour fort long, se concluant par une longue journée de vélo. Le côté endurance est bien là ici. Les audacieux devront anticiper. La descente du Linge peut mettre le foutoir, comme la montée du Platzerwasel. Le Ballon d'Alsace est là pour continuer de bien user avant le final vers La Planche, pour s'assurer que des favoris soient dans le rouge et qu'on ne laisse pas ça juste aux baroudeurs. Mais d'un autre côté, jamais la Planche n'a été mise dans une configuration aussi difficile. C'est pour ça que malgré le final à la "Super Planche", on peut quand même espérer du mouvement.
Ensuite, un truc classique à Paris.