Idée générale : de la vraie montagne tôt, pour forcer les grimpeurs à bouger, sinon ils le regretterton, puis une longue transition piège, avant un final montagneux bref, mais intense.
1ère étape : Marseille - Marseille, 179 km
2ème étape : Marseille - Marseille, 22 km (TTT)
3ème étape : Salon-de-Provence - Mont Ventoux, 161 km
4ème étape : Vaison-la-Romaine - L'Alpe d'Huez, 220 km
5ème étape : Le Bourg-d'Oisans - Les Arcs, 176 km
6ème étape : Bourg-St-Maurice - Sallanches, 112 km
7ème étape : Annecy - Mâcon, 227 km
8ème étape : Tournus - Semur-en-Auxois, 181 km
9ème étape : Sens - Epernay, 192 km
Journée de repos : Aisne
10ème étape : Laon - Laon, 32 km (CLM)
11ème étape : St-Quentin - Hasnon, 189 km
12ème étape : Arras - Calais, 206 km
13ème étape : Berck - Honfleur, 247 km
14ème étape : Argentan - Saint-Hilaire-du-Harcouët, 193 km
15ème étape : Fougères - Pornic, 208 km
Journée de repos : Vendée
16ème étape : Montaigu - Les Herbiers, 43 km (CLM)
17ème étape : Talmont-Saint-Hilaire - Jonzac, 235 km
18ème étape : Arcachon - Agen, 189 km
19ème étape : Fleurance - Loudenvielle, 183 km
20ème étape : Pau - Lourdes, 209 km
21ème étape : Paris, 96 km
Distance du dernier jour pour avoir pile 3500 km.
3 chronos, 5 étapes de montagne, 5 étapes intermédiaires et 7 étapes de plaine.
Mais clairement, on en a beaucoup flirtant à la limite.
20 cols, dont 8 HC (deux "doublés" : le premier et le dernier).
Au jour le jour :
Ouverture pour sprinteurs. Les baroudeurs ont un début un peu accidenté pour faire l'échappée, le reste est assez tranquille. Les côtes dans le final offriront un beau match pour le premier maillot à pois. Les Bastides et la Gineste ne devraient pas empêcher le sprint massif, surtout avec la fraicheur générale.
Reprise à l'identique du parcours de 2017, cette fois dans un chrono par équipes (ce que j'ai oublié en voulant mettre des points ici, éventuellement au coureur passant en tête dans l'équipe montant le plus vite). La bosse aura une importance dans la gestion de l'effort. Cela bougera un peu le général, sans pour autant faire trop d'écarts.
Et là on se lance. Aucune difficulté avant le Ventoux. Les grimpeurs ne pourront pas se cacher. Même sans longue attaque, l'accumulation des défaillances suffira à rythmer la journée, jusqu'à la victoire d'un bon grimpeur et l'arrivée des favoris en haut du général (l'échappée parait assez improbable ici, comme personne n'aura de grand retard au général).
On enchaîne avec une autre course de côte, sur un parcours bien plus long. Les baroudeurs-grimpeurs pourront aller chercher des points pour les pois en cours de journée (précieux, après les points doublés la veille mettant des favoris tout en haut). Pour le général, simple nouvelle course de côte, mais sur un terrain s'y prêtant bien, avec une Alpe qui ne bloquera pas les étapes d'avant.
Plus de 5 500 mètres de dénivelé positif, un cumul rarement atteint, pour l'enchaînement de nombreux cols. Une grande journée pour le maillot à pois, mais aussi pour le général avec la fatigue qui va s'accumuler et un peloton qui aura perdu beaucoup d'unités vers le final. La pente et l'étroitesse du Sauget servira à faire un fort tri, avant que la semi-course de côte vers Les Arcs permette ensuite de fignoler les écarts.
4ème étape de montagne en 4 jours, avec un départ vers le Roselend, puis l'enchaînement avec Bisanne pour permettre d'oser un mouvement tôt (il y aura de quoi récupérer le lendemain). En plus de ça, une descente piégeuse de Megève et la pente de Domancy pour quelques attaques supplémentaires dans le final. De quoi continuer de faire des écarts pour les grimpeurs.
Simple transition. Du tour du Lac d'Annecy à la plaine de la Bresse on a quelques petits cols, mais a priori on aura besoin de souffler et donc pas de rythme fou à prévoir, surtout vu les longues heures sur le plat ensuite. Ces cols ne serviront qu'aux baroudeurs. À noter dans le final quelques petites rampes, mais une belle longue ligne droite est là pour finir.
Cela peut être juste pour baroudeurs, mais on a de quoi en mettre de partout sur certaines petites routes de l'Auxois, notamment dans le mur de Turcey, avec près d'un kilomètres à plus de 15 % ! Une équipe menant un rythme soutenur sur cette route étroite suffirait à en mettre de partout avant les autres côtes restantes (et plusieurs passages encore bien raides). De quoi encore bien secouer la course.
Situation similaire, mais avec a priori un final concentrant plus les difficultés. Inspirée du final de 2019, on pourrait y revoir quelques audacieux attaquer et résister au peloton. L'étape est voulue plus difficile que cette année-là, pour perdre déjà quelques unités avant les côtes du final. On aura ensuite le repos pour souffler.
Après une pause, reprise par un chrono accidenté autour de Laon, avec une montée bien raide à Presles et le final en lacets plus roulants par la Rampe d'Ardon pour aller vers la vieille ville haute de Laon. Les rouleurs pourront se replacer au général, mais les coureurs complets pourront aussi y briller. La longueur n'est pas excessive ici, mais cela pourra remodeler le général.
On enchaîne avec les pavés, avec 19 secteurs et un cumul de 35 kilomètres ! D'abord ceux urbains du Quesnoy et les faciles d'Escarmain et d'Haussy, autour de la branche d'Enfer plus compliquée entre Vertain et St-Martin. Un peu plus tard, le pavé n'est pas très abimé, mais cela s'enchaînera énormément, de Briastre à St-Hilaire via Viesly, Quiévy, St-Python et St-Vaast. Après cela, le pavé plus rugueux de Carnières, la ligne droite de la trouée d'Escaudoeuvres et quelques pavés du Cambrésis aux environs de Denain, avant de retrouve l'interminable pavé d'Erre à Wandignies-Hamage, le relativement beau, mais long pavé de Warlaing à Brillon, puis le très difficile et aussi long pavé de Tilloy à Sars-et-Rosières, pour finir par celui de Bousignies à Millonfosse, tout proche de la ligne. Bref, un très très gros morceau.
La suite pourrait être un simple morceau pour baroudeurs (et de fait l'étape leur reviendra peut-être), mais les Monts du Boulonnais garderont de la nervosité, surtout par les hauteurs exposées au vent, encore plus avec le Cap Blanc-Nez et le haut des falaises au niveau du détroit très très venteux du Pas de Calais. Cela pourrait suffire à faire se casser le peloton en de nombreux groupes et à créer de nouveau écarts. Si cela roule vite déjà avant, ces écarts pourraient être bien plus importants.
Longue transition (près de 250 kilomètres, la plus longue étape du Tour) et un morceau a priori plus tranquille, cherchant des côtés "carte postale" (baie de Somme, falaises, pont de Brotonne, pays d'Auge, ...). Les sprinteurs pourraient être perturbés par un petit raidard dans le final et une autre côte plus roulante où il faudra être précautionneux dans le rythme à mener. Toutes les équipes ne voudront pas y aller au même rythme.
Situation relativement similaire, mais sur une distance plus classique et avec des côtes plus "faciles" et plus loin de l'arrivée. Des audacieux pourraient essayer de mettre à défaut des équipiers usés après 2 semaines de course, dont une très longue étape à gérer la veille. Sans ça, ce sera pour les sprinteurs. Après tout, ils n'en ont pas encore eu tant que ça.
Transition semblant toute plate, mais le pont de Saint-Nazaire est là dans le final comme était présent le Cap-Blanc-Nez : s'assurer de faire monter en file indienne un peloton vers un sommet presque toujours exposé à un vent violent. Cela fera se morceller le peloton. Reste à voir comment celui-ci s'organisera, selon qui est devant et qui est piégé, autant pour le gain de l'étape que pour le général.
Après le second repos, on reprend par un nouveau contre-la-montre. Celui-ci présente un parcours majoritairement plat et roulant. On pourra envoyer les Watt, avant un final en montée. Cette ultime côte n'est pas la plus difficile, mais vient tout de même modifier un peu la donne dans la gestion de l'effort. En revanche, pas de changement de vélo à prévoir ^^
On repart avec une longue étape plate. La plus plate de toute la course même. Si le vent s'en mêle, cela pourrait compliquer la tâche. En bord de mer, le fameux mobilier urbain très présent rendra la course nerveuse et il faudra être bien placé. Sans ça, pas de souci et quelque chose pour les sprinteurs, même si leurs équipiers seront usés des 3 semaines.
Même constant que la veille, si ce n'est un déroulement a priori plus tranquille, avec une grande majorité de l'étape se faisant à l'abri des difficultés, via les interminables lignes droites dans la forêt des Landes. Le final est plus à découvert, mais reste sur quelques chose de plat et longiligne. Sauf si le vent souffle pile dans le bon sens et suffisamment fort, ce sera un sprint massif.
On retrouve la montagne avec une petite dose. Les baroudeurs se joueront l'étape très probablement, alors que les favoris auront l'occasion de se décrasser les jambes. Les derniers cols remontent à plus de 2 semaines et la hiérarchie établie là-bas peu avoir changé physiquement, mais aussi et surtout au classement général après tout ce qui aura été à accomplir. Si certains veulent attaquer, le final de l'Aspin et surtout l'inédite côte de Lançon en seraient une bonne occasion.
Et on termine par une grande étape Pyrénéenne. Pas d'arrivée en altitude et il faudra donc anticiper pour les grimpeurs, s'ils veulent faire des écarts. La Hourcère peut permettre de faire exploser le peloton et Marie-Blanque d'amplifier et de relancer tout ça. Ensuite, l'Aubisque sera l'autre gros morceau de la journée. Moins pentue, mais bien plus longue, les équipiers distancés dans les précédents cols manqueront cruellement. Pour la forme, on passe ensuite par Bordères, avant un final plat qui promet d'être intense dans les courses-poursuites en cours.
Puis une étape Parisienne classique.
En se positionnement pour 2023, on peut imaginer un défilé mettant en avant les lieux importants pour les JO de l'année suivante, avant un sprint royal comme chaque année.