Modérateur: Animateurs labo à parcours
rthomazo a écrit:Ce qui est intéressant, c'est que pour la dernière semaine il faudra une équipe au top, ce qui pourrait conduire les équipiers à caler leur pic de forme sur cette troisième semaine, et donc donner des étapes de montagne plus ouvertes.
rthomazo a écrit:Par contre avec la difficulté de la première semaine je pense que personne n'aura envie de bordurer sur l'étape d'Agde
Je recherchais un schéma de Tour de France où j'évitais les Pyrénées parce que je voulais surtout enchaîner les plus hauts cols routiers de France, avec donc un gros bloc montagne dans les Alpes.
L'autre envie, c'était de faire un grand départ au Portugal et de l'optimiser car ce n'est pas toutes les années que le Tour peut partir de là-bas.
Donc, voilà, quatre premiers jours de course au Portugal, avec notamment un long prologue pour débuter et une énorme étape de montagne dès le troisième jour... puis, pour terminer cette première semaine de course, une longue remontée de la France par l'ouest, avec des étapes principalement taillées pour les sprinteurs et éventuellement les baroudeurs.
La seconde semaine de course commence, elle, par un très long contre-la-montre individuel destiné à créer des écarts obligeant notamment les grimpeurs à ne pas rester attentistes et donc à attaquer ensuite pour tenter de rattraper le retard qu'ils auront forcément pris dans l'épreuve chronométrée. La suite de cette deuxième semaine comporte principalement des étapes de moyenne montagne diverses et variées, certaines piégeuses, tracées davantage pour inciter les baroudeurs et "seconds couteaux" à attaquer que pour permettre aux prétendants à la victoire finale de réellement se départager, exception faite de l'étape arrivant en Suisse.
Enfin, la troisième et dernière semaine de course est, comme je le disais plus haut, essentiellement construite autour de ce gros bloc de quatre étapes alpestres empruntant quelques-uns des plus hauts et difficiles cols routiers de France, avec néanmoins un détour par l'Italie voisine. L'idée est donc d’enchaîner les efforts en altitude, afin de tester la résistance des coureurs et de faire la balance avec le très long contre-la-montre qui a précédé. Quelque-part, un peu une fin de Tour à "l'ancienne" avec l'enchaînement de grands cols de légende !
Pour débuter ce Tour de France très international avec un grand départ du Portugal, un long prologue technique dans les rues de Lisbonne. L'occasion pour les spécialistes de la discipline de faire parler leur puissance et la qualité de leurs relances sur un parcours tortueux et en pente, avec pour l'un d'eux le maillot jaune au bout !
Une première étape en ligne qui longe la côte atlantique et donc exposée aux vents, avant qu'elle ne rentre davantage dans les terres, avec notamment une violente ascension à un peu plus de 40 kilomètres de l'arrivée et une fin de parcours vallonnée, la ligne étant d'ailleurs au sommet d'une petite côte. Il est donc peu probable que le peloton arrive groupé pour un sprint massif. C'est donc l'occasion pour les baroudeurs de prendre l'échappée de la première heure pour tenter d'arriver détachés à l'avant du peloton, pour se jouer entre eux la victoire d'étape et pourquoi pas le maillot jaune ?!
Pour le premier dimanche de course, une énorme étape de montagne dépassant les 5000 mètres de dénivelé positif, avec une dernière ascension terrible pour arriver au sommet du point culminant du Portugal, la Serra da Estrela. Il faudra donc que les favoris à la victoire finale soient déjà en forme pour ne pas perdre trop de temps et le Tour dès cette troisième journée de course, la plus longue de l'épreuve. Assurément un grand moment de cyclisme, totalement inhabituel si tôt dans le Tour !
Une dernière journée au Portugal permettant de rejoindre la seconde ville du pays en importance, Porto. Même s'il emprunte les petites routes tortueuses de l'arrière pays, le parcours de cette étape devrait permettre aux équipes de sprinteurs de provoquer une arrivée groupée afin que ces derniers se disputent la victoire d'étape entre eux... à moins bien sûr que d'audacieux attaquants parviennent à résister au retour du peloton.
Pour le retour sur le territoire national après une première journée de repos, une longue étape empruntant les interminables lignes droites qui traversent la forêt des Landes, avant de terminer dans les rues de Bordeaux. Il est donc fort probable d'assister à un sprint massif du peloton, les spécialistes de la dernière ligne droite ne voulant sûrement pas manquer cette très belle opportunité.
Une étape vallonnée et une arrivée dans ce lieu chargé d'histoire, qui permettra d'ailleurs de commémorer les 80 ans du terrible massacre qui a touché ce village de la Vienne. Avant ce moment chargé d'émotions, les coureurs se seront probablement disputés âprement l'étape qui peut d'ailleurs aussi bien sourire à un sprinteur qu'un baroudeur, étant donné son profil...
Il y a des étapes qui peuvent devenir des tournants dans la course à la victoire finale d'un grand tour, et celle-ci a tout à fait le profil pour être l'une d'elles, avec notamment un final empruntant les chemins blancs des étangs de la Brenne sur plus de 30 kilomètres cumulés. Il s'agira donc pour les prétendants à la victoire finale de se maintenir le plus à l'avant de la course et de déjouer tous les pièges de ce genre de terrain, avec forcément une part de chance qui rentre en compte. Dans tous les cas, ce genre de terrain offrira une course complètement folle et pleine de rebondissements...
Pour entamer ce second week-end de course, de nouveau une longue étape mais cette fois-ci non pas destinée aux spécialistes des chemins de terre, mais plutôt aux puncheurs, avec deux violentes côtes dans le final. De quoi donc donner un autre scénario que l'étape de la veille...
Après quatre étape où les grimpeurs n'auront pas eu grand chose à se mettre sous la dent, voici une étape courte sur les routes escarpées du Morvan, avec notamment quelques forts pourcentages... ce qui devrait leur permettre de se faire plaisir !
Avec le prologue du premier jour, ce sera la seule épreuve chronométrée de ce Tour de France... mais quel contre-la-montre !? En effet, ce parcours particulièrement accidenté et d'une longueur que l'on n'a plus l'habitude de voir dans ce genre d'exercice, qui relie les villes de Beaune à Dijon, offre l'opportunité aux spécialistes de la discipline de creuser d'énormes écarts. Il s'agira donc pour les autres, de limiter la casse afin d'espérer pouvoir combler ensuite le temps perdu sur des terrains qui leur sont plus propices. Dans tous les cas, une journée où il faudra être au rendez-vous !
Après cette deuxième journée de repos, c'est un changement de profil avec une étape particulière puisque, même s'il n'y a aucune grosse difficulté, les coureurs devront enchaîner les côtes jusqu'à l'indigestion, pour progressivement monter vers le plateau du haut-Doubs après avoir traversé la très belle vallée de la Loue. C'est typiquement un parcours pour inciter les baroudeurs à attaquer... mais il peut aussi donner des idées offensives à certains leaders !
Après les "douces" collines du Jura, voici certains de ses versants beaucoup plus raides, registre "horreurs", avec ce petit tour chez nos voisins suisses. En effet, cette étape, la plus courte de ce Tour de France, propose un final absolument terrible, d'abord avec le fameux mur du Balmberg aux passages dépassant les 25%, puis avec la longue montée finale vers le sommet du Weissenstein. L'occasion pour les grimpeurs de poche de grappiller de précieuses secondes sur leurs adversaires...
Retour en France avec cette longue étape visitant les hauts plateaux du Doubs et du Jura, mais avec comme hors-d'oeuvre la très difficile ascension du Chasseral qui risque bien d'éparpiller le peloton façon puzzle. Et puis, la surprise du chef sera le final de l'étape, avec la belle montée jusqu'à Prémanon mais surtout l'impressionnante et technique descente de Septmoncel, où justement un très bon descendeur peut creuser des écarts importants avec ses poursuivants. Alors attention les yeux !?
De nouveau une très longue étape, mais cette fois-ci avec un final en espaliers pour atteindre la petite station du Font-d'Urle, dans le Vercors. Même si les baroudeurs tenteront forcément de prendre l'échappée afin de se jouer entre eux la victoire d'étape, il n'est pas impossible de voir les favoris à la victoire finale tenter quelque chose dans les dernières pentes menant à l'arrivée.
Pour ce 14 juillet, jour de fête nationale, une étape relativement courte sur les petites routes de la Drôme provençale, avec une succession de cols qui peuvent faire des dégâts au sein du peloton, surtout si certaines équipes décident de faire la course !
Avant le dernier jour de repos, une longue étape que les sprinteurs vont sans doute cocher car c'est la dernière avant celle des Champs-Elysées où ils peuvent espérer bien figurer. Nous pouvons donc nous attendre, sur les routes surplombant les grandioses gorges du Verdon notamment, à un match entre les inévitables attaquants de la première heure et les équipiers des sprinteurs, qui feront probablement tout pour provoquer une arrivée groupée du peloton et donc un sprint massif pour la victoire d'étape.
Pour commencer le tour des plus hauts cols routiers de France, rien de moins que le premier d'entre eux, la Cime de la Bonette, avec le plus grand dénivelé possible entre le pied et le sommet d'un col en Europe puisque les coureurs partiront au niveau de la mer pour monter d'une traite jusqu'au sommet du géant. Seulement, une fois là-haut, l'étape est loin d'être terminée, avec une très longue descente puis deux autres cols de légende à franchir avant d'arriver à Briançon. Indéniablement l'étape "reine" de ce Tour, qui laissera forcément des traces et très probablement de très gros écarts à l'arrivée !
Après la Bonette, un autre "monstre" à escalader dans cette deuxième étape alpestre, avec le col Agnel, puis une interminable descente versant italien pour atteindre la plaine piémontaise. Là, après quelques kilomètres de plat, un dernier gros morceau se dressera devant le peloton pour franchir la ligne d'arrivée, la difficile montée jusqu'au village perché de Montoso. De quoi permettre aux favoris d'avoir une sérieuse explication entre eux.
Comme on dit, jamais deux sans trois... et là, ce sera le col de l'Iseran ! Mais, pour l'atteindre et basculer derrière pour 17 kilomètres de descente jusqu'à la ligne d'arrivée, les coureurs auront dû gravir avant l'interminable col du Mont Cenis et donc l'Iseran par son versant sud, jusqu'à là toujours décisif quand le Tour de France y est passé. Avec la fatigue des jours précédents, il est donc fort probable que nous ayons de nouveau de grosses défaillances et des écarts importants à l'arrivée...
Pour sceller le classement général avant le traditionnel "défilé" sur les Champs-Elysées, une dernière étape de haute-montagne qui ne culminera certes pas aussi haut que les trois précédentes, mais qui n'en sera pas moins terrible, avec notamment le versant sud du col de la Madeleine et la très longue ascension finale vers Val-Thorens, plus haute zone d'habitation de France. De quoi donc renverser le classement général, surtout que beaucoup de coureurs seront éreintés par l'enchaînement de difficultés de cette dernière semaine de course !
Champagne, photos... et puis surtout le tourniquet sur les Champs-Elysées pour l'un des plus beaux sprints de l'année, particulièrement convoité par les spécialistes de la dernière ligne droite.
tatamix1972 a écrit:Au plaisir de lire vos avis sur ce parcours...
Klira a écrit:tatamix1972 a écrit:Au plaisir de lire vos avis sur ce parcours...
J'suis pas sûr.
Petite remarque, tu passes beaucoup à l'étranger en plus de ton GD (intéressant un GD au Portugal), pourquoi ?
tatamix1972 a écrit:Je recherchais un schéma de Tour de France où j'évitais les Pyrénées.
ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
tatamix1972 a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Avec une arrivée dans l'enceinte de la citadelle, à Besançon ?
ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Il en manque , mais très bonne idée
ElRojo a écrit:Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Il en manque , mais très bonne idée
Effectivement j'ai zappé Villefranche-de-Conflent et Briancon (mais ils sont dans ma trame quand même ). T'en as d'autres en tête ?
ElRojo a écrit:Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Il en manque , mais très bonne idée
Effectivement j'ai zappé Villefranche-de-Conflent et Briancon (mais ils sont dans ma trame quand même ). T'en as d'autres en tête ?
ElRojo a écrit:Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Il en manque , mais très bonne idée
Effectivement j'ai zappé Villefranche-de-Conflent et Briancon (mais ils sont dans ma trame quand même ). T'en as d'autres en tête ?
ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:Malo.tls a écrit:ElRojo a écrit:De mon côté je trace un Tour Vauban : Camaret, St-Vaast, Arras, Longwy, Neuf-Brisach, Besançon, St-Martin de Ré, Blaye,, Mont-Louis et Mont-Dauphin à caler comme ville-étapes. La contrainte est un peu chiante mais bon, j'ai une trame qui me plaît bien là.
Il en manque , mais très bonne idée
Effectivement j'ai zappé Villefranche-de-Conflent et Briancon (mais ils sont dans ma trame quand même ). T'en as d'autres en tête ?
C'était Briançon que j'avais en tête mais il me semble qu'il y a aussi saint malo
tatamix1972 a écrit:Allez, comme je suis bloqué dans mon travail, je prends le temps de vous remercier, vous trois qui avez laissé un commentaire sur mon Tour de France... et d'apporter quelques précisions concernant certains de mes choix.
D'abord, ces nombreux jours de course à l'étranger, c'est vraiment une envie de ma part d'avoir un Tour qui s'évade de nos frontières, un peu sur le modèle de celui de 1992... et c'est pour cela que j'ai choisi 2024 où la France sera déjà surchargée de sport avec les Jeux Olympiques.
Pour Val-Thorens la veille des Champs-Elysées et le découpage de ma dernière semaine, je pars de la réflexion suivante...
Pour moi, les cols d'Agnel et de l'Iseran, et dans une moindre mesure ceux de la Bonette et de la Madeleine versant sud, font partie de ces très rares ascensions que les coureurs ne peuvent shunter, quelle que soit la configuration de la course. D'ailleurs nous l'avons encore vu l'été dernier avec l'Iseran, tu peux mettre une grosse étape le lendemain avec justement Val-Thorens, ça n'empêche pas pour autant les meilleurs d'attaquer et les autres d'exploser dans ce "monstre".
Mon idée, c'est vraiment de faire un bloc de haute-montagne de 4 jours, où chacune de ses étapes peut faire exploser une partie des favoris, même ceux qui étaient en forme la veille. Et puis, dans de telles ascensions, si un coureur a les jambes pour attaquer et prendre beaucoup de temps à ses adversaires, il ne se posera pas mille questions car ils savent tous qu'une défaillance d'un adversaire se paiera très chère à l'arrivée.
Enfin, je dois avouer que l'enchaînement Madeleine versant sud / Val-Thorens est pour moi l'un des plus beaux et excitants moyens de terminer une épreuve comme le Tour de France car on peut difficilement faire plus dur et tout peut se passer dans une telle étape.
En tout cas, merci pour vos commentaires...
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