En vert : étape de plaine.
En jaune : étape accidentée.
En orange : étape de moyenne montagne.
En rouge : étape de montagne.
En bleu clair : étape contre-la-montre individuelle.
En bleu vif : étape contre-la-montre par équipes.
6 étapes de plaine.
4 étapes accidentées.
3 étapes de moyenne montagne.
4 étapes de montagne.
3 étapes contre-la-montre individuelles.
1 étape contre-la-montre par équipes.
3323,8 km dont 66,9 km de contre-la-montre individuel et 37 km de contre-la-montre par équipes soit 103,9 km de contre-la-montre.
55 montées répertoriées : 20 en 4ème catégorie, 9 en 3ème catégorie, 10 en 2ème catégorie, 11 en 1ère catégorie et 5 hors catégorie, soit 26 ascensions majeures.
5 arrivées au sommet : 1 classée en 4ème catégorie, 1 classée en 2ème catégorie, 2 classées en 1ère catégorie et 1 classée hors catégorie.
Toit du Tour : le col du Grand-Saint-Bernard, 2469 m d’altitude, franchi lors de la 12ème étape.
Pays étrangers visités : Suisse (11ème et 12ème étapes) et Italie (12ème étape).
Mon tracé pour le Tour 2021 se fonde sur deux idées principales : d’une part réhabiliter les contre-la-montre, et d’autre part réduire le nombre des étapes de montagne. Il y aura donc quatre contre-la-montre : un prologue particulièrement court (moins de cinq kilomètres), un chrono par équipes de près de quarante kilomètres en première semaine, un chrono individuel avec une montée difficile en son sein au début de la deuxième semaine et un chrono final de vingt-cinq kilomètres tout plats vers les Champs-Élysées. En face, il n’y aura que quatre étapes de haute montagne, qui toutes trouveront leur conclusion au sommet de la dernière ascension (sans pour autant qu’il n’y ait pas de possibilité d’attaque de loin). À ces quatre étapes phares, on peut ajouter trois étapes de moyenne montagne (une dans les Vosges, une dans les Alpes, et une dans le Massif central) qui comprennent leur lot de pourcentages importants. Les étapes restantes sont variées, avec peu d’étapes toutes plates, une arrivée en bosse pour sprinteurs costauds (à Dinan), une étape de plaine à l’issue incertaine (à Verdun), deux étapes pour puncheurs avec des montées raides et proches du terme (vers Condé-en-Normandie et Pont-à-Mousson), une étape très accidentée en son sein mais qui présente un final plat (vers Pontarlier), une étape propice aux bordures (vers Montpellier) et une étape très longue au final difficile (vers Lavelanet).
Enfin, le Tour 2021 aura à offrir aux téléspectateurs des paysages et des monuments splendides et marquants de l’histoire de France : la côte d'Émeraude, les plages du débarquement, le château de Fontainebleau, l’ossuaire de Douaumont, les vignobles d’Alsace et de Saint-Émilion, le château de Versailles…
Samedi 26 juin
Prologue : Brest
4,7 km. Étape contre-la-montre individuelle.
https://ridewithgps.com/routes/34115151
J’ai choisi de faire débuter ce Tour 2021 par un prologue afin de créer immédiatement des écarts, mais de manière très mesurée puisque la distance est extrêmement courte (moins de cinq kilomètres, ça ne s’est vu qu’une fois sur le Tour : en 1986 à Boulogne-Billancourt). Le parcours est globalement en (légère) montée et comprend peu de virages, mais il faudra faire attention aux nombreux aménagements urbains (ralentisseurs, séparateurs de voies, et même les rails du tramway à traverser deux fois). Certains d'entre eux seraient probablement détruits ou modifiés pour la course mais probablement pas tous.
Le départ est situé rue Jean-Marie Le Bris près du port, l’arrivée rue du Point du Jour à proximité de la Brest Arena.
Dimanche 27 juin
1ère étape : Landivisiau – Locminé
199,3 km. Étape de plaine.
https://ridewithgps.com/routes/34178014
Une première étape en ligne qui n’est pas toute plate (et dont les difficultés les plus notables décerneront le premier maillot à pois) mais qui devrait néanmoins s’achever au sprint, même si ce ne sera pas du tout cuit pour le peloton.
Arrivée place Anne de Bretagne.
Les 25 derniers kilomètres.
Lundi 28 juin
2ème étape : Vannes – Dinan
198,4 km. Étape de plaine. Arrivée au sommet.
https://ridewithgps.com/routes/34144807
Toujours en Bretagne, cette deuxième étape en ligne présente un profil moins accidenté que celui de la veille, mais l’arrivée est plus difficile puisqu’elle est en bosse depuis le port vers le centre-ville de Dinan. La montée est comparable à celle de Longwy empruntée en 2017, mais en un peu moins raide, de sorte qu’on peut imaginer une lutte entre puncheurs et sprinteurs. On notera aussi que le dernier tiers de l’étape se déroule le long de la Manche dans des lieux splendides.
Arrivée place Duguesclin.
Mardi 29 juin
3ème étape : Dol-de-Bretagne – Condé-en-Normandie
170 km. Étape accidentée.
https://ridewithgps.com/routes/34137786
On quitte la Bretagne pour la Normandie, et plus précisément la Suisse normande. On comprendra donc que les puncheurs soient cette fois-ci seuls à la fête. L’enchaînement des trois dernières côtes, qui présentent des pourcentages terribles parfois, va nécessairement mettre aux avant-postes les meilleurs du peloton. Au point que le maillot jaune change d’épaules ?
Arrivée rue Saint-Jacques après une dernière ligne droite de 700 m à 6 %.
Les 30 derniers kilomètres.
Mercredi 30 juin
4ème étape : Courseulles-sur-Mer – Caen
37 km. Étape contre-la-montre par équipes.
https://ridewithgps.com/routes/34147134
C’est le cinquième jour de course et déjà le deuxième contre-la-montre. Même si je ne suis pas très favorable aux chronos par équipes au point de vue sportif, je trouve l’exercice très beau à voir. Le parcours se divise clairement en deux parties d’égale distance : de Courseulles-sur-Mer à Ouistreham les coureurs longeront la mer et traverseront les villages côtiers, et d’Ouistreham à Caen ils arpenteront une large départementale pour rentrer dans les terres. Au niveau du profil, c'est toujours tout plat. La distance est similaire à celle du chrono de Cholet en 2018, au terme duquel les cinq premières équipes se sont tenues en onze secondes. Mais certains leaders mal entourés pourraient déjà perdre gros.
Départ route de Ver, arrivée boulevard des Baladas près de l’hippodrome.
Jeudi 1er juillet
5ème étape : Lisieux – Fontainebleau
229,4 km. Étape de plaine.
https://ridewithgps.com/routes/34220280
Cette très longue étape en ligne s’achèvera – c’est une certitude – au sprint devant le château de Fontainebleau, à l’issue de la traversée de la forêt du même nom. Je ne vous cacherai pas que ce ne sera très certainement pas l’étape la plus passionnante à regarder, en tout cas au point de vue sportif.
Arrivée boulevard Magenta.
Vendredi 2 juillet
6ème étape : Provins – Verdun
198,4 km. Étape de plaine.
https://ridewithgps.com/routes/34220307
À la différence de la veille, les sprinteurs n’auront pas la tâche facile en ce 2 juillet. En effet, la côte qui mène à l’ossuaire de Douaumont devra être gravie à douze kilomètres de la ligne. Il faudra de plus négocier la descente, ainsi qu’un faux plat montant situé à deux kilomètres du terme. Mais normalement c’est au sprint que la victoire d’étape devrait se jouer, un peu comme à Nancy en 2014.
Arrivée boulevard de la Citadelle.
Les 20 derniers kilomètres.
Samedi 3 juillet
7ème étape : Verdun – Pont-à-Mousson
148,9 km. Étape accidentée.
https://ridewithgps.com/routes/34199791
On devrait retrouver les mêmes qu’à Condé-en-Normandie à l’occasion de cette étape dédiée aux côtes à forts pourcentages. Il y a de quoi faire des différences, mais pour cela il faudra de l’audace car le sommet de la dernière bosse est situé à dix kilomètres de l’arrivée. J’ai choisi de me priver de la côte de Mousson qui aurait concentré l’attention et qui aurait été isolée des montées précédentes.
Arrivée place Duroc devant la mairie, sur des petits pavés.
Les 30 derniers kilomètres.
Dimanche 4 juillet
8ème étape : Charmes – Guebwiller
171,8 km. Étape de moyenne montagne.
https://ridewithgps.com/routes/34018225
En cette fin de première semaine, il est temps d'aborder les premiers cols. Il n’y aura qu’une étape vosgienne en ligne et elle empruntera deux des montées les plus difficiles du massif : le Petit Ballon et le Platzerwasel. J’aurais pu choisir Le Markstein comme site d’arrivée mais c’est devenu très commun et il n’y aura pas beaucoup d’arrivées en descente dans ce Tour ; j'ai donc préféré Guebwiller.
Arrivée rue Théodore Deck.
Lundi 5 juillet
Journée de repos à Colmar
Mardi 6 juillet
9ème étape : Rouffach – Colmar
37,4 km. Étape contre-la-montre individuelle.
https://ridewithgps.com/routes/34080302
La deuxième semaine débute par… un chrono. C’est déjà le troisième et c’est aussi le plus difficile car il emprunte la rude montée de la côte des Cinq Châteaux et son passage de 1200 m à 12,8 %. Il faudra également négocier la descente, et plus d'une vingtaine de kilomètres de plat (avant et après la montée). On a donc là un contre-la-montre complet avec en prime un joli décor.
Départ place de la République, arrivée route de Strasbourg.
Mercredi 7 juillet
10ème étape : Mulhouse – Pontarlier
149,7 km. Étape accidentée.
https://ridewithgps.com/routes/34119893
Une étape de transition entre Vosges et Alpes qui se prête parfaitement à un coup de la Bora-Hansgrohe comme on en a l’habitude sur le Tour. En effet, les purs sprinteurs auront du mal à passer les trois difficultés du milieu d’étape, notamment la côte de Maison Rouge, mais le final plat devrait permettre une arrivée groupée.
Arrivée rue des Bernardines au niveau de la place Crétin.
Jeudi 8 juillet
11ème étape : Pontarlier – Verbier
177,7 km. Étape de montagne. Arrivée au sommet.
https://ridewithgps.com/routes/34119367
Les coureurs aborderont les Alpes – premier gros massif de la course – après pas moins de trois contre-la-montre. Les grimpeurs auront donc du temps à rattraper et devraient profiter des quatre étapes difficiles de la deuxième semaine. La première d’entre elles reprend les villes-étapes de la quinzième manche du Tour 2009, mais avec un tracé plus direct jusqu’à Martigny (on évite le col des Mosses). Après, ce sera une autre histoire puisque les coureurs graviront le col des Planches, qui débute par cinq kilomètres à 10,1 % de moyenne. Il ne faut probablement pas s’attendre à des attaques de loin mais à un écrémage très important avant d’aborder la régulière montée vers Verbier, dans laquelle les meilleurs se départageront.
Arrivée sur le parking Périn.
Vendredi 9 juillet
12ème étape : Martigny – Tignes
194,4 km. Étape de montagne. Arrivée au sommet.
https://ridewithgps.com/routes/33992812
Un mot pour décrire cette étape : boucherie. Je me suis permis de proposer une étape aussi difficile d’abord car elle fait moins de deux cents kilomètres, ensuite car nous ne sommes qu’en milieu de Tour, enfin car le reste de la montagne est plutôt léger. Évidemment, l’étape sera très éprouvante et l’on risque fort d’assister à de terribles défaillances, en particulier dans l'effrayant col Saint-Charles. Demeure la question du spectacle : verra-t-on des attaques de loin (notamment dans la côte de Montalbert) ou bien tout se jouera-t-il dans les derniers kilomètres de la dernière montée (7,6 km à 7 % entre les Brévières et le sommet, situé à 2 kilomètres du terme) ?
Arrivée avenue de la Grande Motte.
Samedi 10 juillet
13ème étape : Bourg-Saint-Maurice – Crolles
175,3 km. Étape de moyenne montagne.
https://ridewithgps.com/routes/34282216
J’ai classé cette étape en moyenne montagne – même si cela peut se discuter – car elle n’est pas immensément plus dure que celle de Guebwiller et qu’elle n’atteint pas les 1450 m d’altitude. Toujours est-il que c’est une étape pensée pour offrir une course plus ouverte que la veille. À partir du très difficile col du Granier (qui comprend un kilomètre à 11,6 %), il n’y a pas un mètre de plat. Le pied du Cucheron est dur (avec notamment un kilomètre à 10,8 %), et le col du Coq par le nord-ouest est une vraie vacherie (un kilomètre à 12,6 % au milieu, et les deux derniers kilomètres à 10,5 % de moyenne, le tout sur une route étroite et cahoteuse). Je pense que si mon Tour avait lieu ce serait l’étape la plus spectaculaire de la course.
Arrivée rue Léo Lagrange.
Dimanche 11 juillet
14ème étape : Voiron – Mont Gerbier-de-Jonc
198,9 km. Étape de moyenne montagne.
https://ridewithgps.com/routes/34100616
La terrible deuxième semaine s’achève sur une étape atypique. Le col de la Mûre fera une première sélection mais l’attention des coureurs sera concentrée sur la difficile côte de Vergnes. Sera-t-elle pour autant décisive ? C’est difficile à dire car elle sera suivie d’un long faux plat montant de plus de vingt-cinq kilomètres jusqu’aux sources de la Loire. Le scénario que l’on peut espérer chez les favoris c’est qu’un ou plusieurs d’entre eux craquent dans la montée et que l’on assiste ensuite à une poursuite entre les différents échelons de la course. Concernant la victoire d’étape, elle devrait se jouer entre baroudeurs.
Lundi 12 juillet
Journée de repos à Valence
Mardi 13 juillet
15ème étape : Valence – Montpellier
206,7 km. Étape de plaine.
https://ridewithgps.com/routes/34133589
Après le second repos, le peloton aura droit à l’une des étapes les plus plates de la course, mais sans doute pas la plus facile à négocier. Comme souvent vers Montpellier le vent pourrait jouer les trouble-fêtes, et comme toujours à Montpellier l’arrivée sera jugée avenue de Vanières devant le complexe sportif Yves-du-Manoir.
Mercredi 14 juillet
16ème étape : Montpellier – Lavelanet
243 km. Étape accidentée.
https://ridewithgps.com/routes/34136511
L’étape du 14 juillet sera la plus longue de la course : plus de 240 km, cela ne s’est plus vu depuis 2013 et la fameuse étape du Ventoux. Cette étape-ci est un peu moins dure, mais il faudra tout de même se méfier du col de Montségur, dans laquelle les échappés devraient se livrer bataille pour conquérir la victoire d’étape.
Arrivée avenue Léon Blum.
Jeudi 15 juillet
17ème étape : Pamiers – Saint-Lary-Soulan (Col de Portet)
180,3 km. Étape de montagne. Arrivée au sommet.
https://ridewithgps.com/routes/34136663
Je l’avoue, j’ai un faible pour les courses de côte. Évidemment, il ne faut pas que ça dans un Tour, mais un Tour sans une telle étape manque de quelque chose à mes yeux (malheureusement ASO n’en propose plus depuis 2015 et la Pierre Saint-Martin, qui m’a pourtant laissé un souvenir ému). Le col de Portet est la montée la plus difficile des Pyrénées, et son profil qui va légèrement decrescendo (cinq kilomètres à 9,8 % au pied) est à mon sens idéal pour voir du spectacle – et au moins, contrairement à 2018, on n’espérera pas qu’il se passe quoi que ce soit avant la dernière montée.
Vendredi 16 juillet
18ème étape : Lannemezan – Gavarnie-Gèdre
141,8 km. Étape de montagne. Arrivée au sommet.
https://ridewithgps.com/routes/34000561
À deux jours de l’arrivée finale, les grimpeurs auront une dernière occasion de s’exprimer. Et contrairement à la veille, l’attaque de loin est obligatoire car la montée finale est très roulante. Les coureurs entreront dans le vif du sujet dès le vingt-cinquième kilomètre et les pourcentages sévères de la côte de Lançon. La Hourquette d’Ancizan, le col du Tourmalet et le col de Trabaou (qui n’est autre que la montée de Luz-Ardiden par Viscos) sont autant d’occasions de faire exploser le peloton et de faire vivre aux spectateurs une étape de légende, à la Bardonecchia 2018.
Samedi 17 juillet
19ème étape : Lourdes – Saint-Émilion
235,9 km. Étape de plaine.
https://ridewithgps.com/routes/34092429
Une fois n’est pas coutume, le dernier sprint du Tour de France 2021 (en tout cas du mien) n’aura pas lieu à Paris mais au milieu des vignes de Gironde. Il faudra à nouveau faire attention au final, qui plus est au terme d’une étape aussi longue : identique à celui du dernier contre-la-montre du Tour de France 1996, il emprunte la côte de Saint-Étienne-de-Lisse à environ dix kilomètres de la ligne, puis traverse le village de Saint-Émilion en descendant la rue Guadet qui est pavée (les pavés sont petits et réguliers je vous rassure), avant de se diriger vers la ligne d’arrivée tracée au bout d’une ligne droite de trois kilomètres sur la D670. Ce final somptueux et atypique consacrera le maillot vert de la course.
Les 15 derniers kilomètres.
Dimanche 18 juillet
20ème étape : Versailles – Paris (Champs-Élysées)
24,8 km. Étape contre-la-montre individuelle.
https://ridewithgps.com/routes/34121998
Comme souvent sur le Giro, et comme beaucoup trop rarement – à mon goût – sur le Tour de France, l’édition 2021 de la Grande Boucle s’achèvera par un contre-la-montre. Le tracé est quasiment le même qu’en 1989 – la seule année où les coureurs sont arrivés un à un sur les Champs. Pour donner un ordre d’idée des écarts que ce chrono pourrait créer, lors du contre-la-montre final du Giro 2017 (au profil similaire mais plus long de cinq kilomètres que celui-ci), Tom Dumoulin a repris 54 secondes à Nibali, 1 minute 24 à Quintana et 1 minute 27 à notre Thibaut Pinot national.
Départ avenue de Paris devant le château de Versailles, arrivée avenue des Champs-Élysées… mais en descente.
Sur la route :