Pour les chronos plus courts, je regrette que les chronos inauguraux (lorsqu'il y en a) fassent 15 bornes.
Un chrono court de 5 ou 6 kilomètres change la donne en ne favorisant pas le même type de coureur. Surtout dans un tracé urbain avec de nombreuses relances.
Dans l'optique d'un Grand Départ, ça a tout à fait sa place.
Journée 1 touristico-culturelle et sprint pour le maillot jaune (la grande tendance récente)
Journée 2 un peu plus accidentée et un final en côte (ça ne bougerait pas vraiment avant de toute façon)
Journée 3 un chrono court de 5 ou 6 km
Les années sans TTT, on peut tout à fait avoir ce format et ça laisse la place pour un autre chrono plus tard.
Klira a écrit:Mais revenir à ~100km de CLM plutôt plat, je suis plus que sceptique, voir plutôt contre, ou alors il faudrait agencer la montagne à l'extrême des limites, tout en ne lésinant pas sur la dose.
Tous les ans non, mais une fois de temps en temps, pourquoi pas.
Un premier tôt, en milieu de première semaine, pour mettre un rouleur en jaune et le forcer à assumer longtemps la course, puis un bon condensé de montagne se terminant au plus tard le dernier mercredi et un grand chrono à la veille de Paris. Là ça a du sens.
Un unique chrono "plat" de 50 bornes entre les deux massifs, avec une bonne coupure en date entre les deux, çà en a aussi.
Avec des Grands Départs dans la moitié sud, on a énormément de schémas nouveaux s'ouvrant à la course, mais on évite systématiquement les massifs les premiers jours, n'osant pas la "vraie" montagne d'entrée, toujours à cause d'un pseudo suspense (alors que, pour caricaturer, un Froome en jaune avec 3 minutes d'avance au bout de 3 jours aurait vu sa Sky s'user bien plus qu'en ayant 1'30" d'avance en prenant la tête le 12e jour).
Tito Totti a écrit:Je pense que pour les organisateurs, le fait que les meilleurs rouleurs soient également les meilleurs grimpeurs (je schématise grossièrement), les refroidis dans le nombre de km de CLM à mettre dans un GT (surtout sur le TDF et je vais parler principalement de celui-ci).
Sauf que c'est faux. Les capteurs de puissances les favorisent sur des étapes où ça monte au train. Il faut donner l'occasion aux "vrais" grimpeurs d'attaquer. Paradoxalement, ça passe par moins de montagne, car sinon on a la crainte permanente d'une éventuelle défaillance plus tard et plus personne n'ose attaquer (ce que tu évoques avec l'économie de la grosse étape 20).
Quant au chrono photogénique, on peut faire ça en ayant 10 ou 50 bornes, sur un terrain accidenté ou tout plat.
Par ailleurs, le côté chiant du chrono vient de 3 choses :
Le peu de points intermédiaires ne permettant pas de bien voir ce qui se passe (avec des points plus réguliers, ça donne un suivi sur les tendances des écarts qui permet de bien mieux suivre la course)
La fainéantise des commentateurs qui attendent sagement l'incrustation d'un classement s'affichant à l'écran et se détachant de la course. Si même eux ne s'impliquent pas, comment faire en sorte que le téléspectateur lambda s'implique ? Sans partir sur du "c'était mieux avant", Patrick Chêne s'emmerdait à faire des chronos de son côté et faisait tous les calculs pour les annoncer aux téléspectateurs. Le coup des 8 secondes en est le meilleur exemple, alors qu'on a sans arrêt aujourd'hui des "on va attendre de voir ce que ça nous dit comme classement, on ne veut pas annoncer de bêtise", alors qu'il suffit de faire des additions et/ou des soustractions
Une lacune mathématique des suiveurs, qui commentent toujours selon l'actuel et pas sur la tendance. Ça m'énerve tellement de voir un "il avait 20" d'a
vance, il en a désormais 4, c'est bon pour lui". Mais non, carrément pas, il est parti trop fort et perd du terrain, c'est un point important dans l'analyse du suivi de l'étape (encore plus vrai pour les commentaires de la poursuite sur la piste, tellement à côté à cause de ça). Un suivi plus profond permet d'analyser au mieux l'effort, de relativiser entre ceux partant forts ou finissant forts, de ceux qui veulent un effort régulier indépendamment du terrain ou pas). Le contre-la-montre est un effort magnifique, pour peu qu'on se donne les moyens de le raconter correctement.
Edit : pour ces derniers points, c'est un peu le souci qu'on a sur les sprinteurs. On ne sait pas (veut pas ?) mettre en avant ce type de coureur, donc on leur pourri la vie.
C'est chiant de faire raconter un chrono ?
Ce n'est pas bon pour la télé
Out
C'est chiant de faire raconter un sprint ?
Ce n'est pas bon pour la télé
Out
Alors qu'un final réfléchi pour avoir un réel suivi aérien du final d'un sprint est passionnant à suivre (ce que font les 4 Jours de Dunkerque là-dessus, c'est une masterclass de comment réaliser le final d'une étape de plaine).
Le déroulement de ces étapes est un autre souci, mais il y a beaucoup de choses à faire pour changer cela (et certaines faciles), mais c'est un autre débat.