Bird a écrit:Ça dépend en soi. Ces dernières années, les étapes qui ont étés les plus folles ont souvent précédé une étape difficile. Andy Schleck en 2011 attaque dans l'Izoard alors qu'il y a l'étape de l'Alpe d'Huez le lendemain. Froome attaque dans le Finestre alors qu'il y a une grosse étape le lendemain avec arrivée à Cervinia. Roglic attaque beaucoup dans l'étape de l'Aubisque alors qu'il y a un contre-la-montre le lendemain. Bref, je suis pas si certain que les leaders qui se sentent bien vont forcément regarder l'étape du lendemain pour attaquer ou ne pas attaquer.
Justement c'est bien ce que je dis, il faudra des circonstances favorables au niveau de la situation des favoris en termes de classement, de niveau et de récupération.
Avec Schleck et Froome on était typiquement dans ce cas la. Eux 2 avaient pas mal de retard à combler au général mais étaient encore en forme en fin des GT en question. Et je te fais remarquer que t'as été obligé de remonter à 2011 pour Schleck et que Froome c'est sur le Giro et non pas le TDF (on sait tous que le Giro est intrinsèquement + ouvert), et qu'entre temps on a une foule de contre-exemples montrant l'attentisme généré par une arrivée au sommet / CC le lendemain d'une grosse étape dans un autre format :
- 2013 => LGB / Semnoz
- 2015 - Cauterets / Plateau de Beille + le tryptique SJDM / Toussuire / Alpe d'Huez
- 2016 => Bagnères de Luchon / Andorre-Arcalis
- 2017 => Serre-Chevalier / Izoard
- 2018 => LGB / La Rosière (avec en prime l'AdH le lendemain de la Rosière qui en a rajouté sur la peur des coureurs à se dévoiler dans l'étape du GB)
Pour les contre-exemples, Cauterets, Bagnères de Luchon et LGB 2018 sont placés en "début" de haute montagne en milieu de Tour, effectivement c'est impensable que les leaders attaquent de loin (ce sera certainement pareil pour BDB cette année). Pour la Toussuire, je te trouve un peu dur, Nibali attaque dans la CDF et Quintana dans la Toussuire. Serre-Chevalier, il n'y a plus que les trois meilleurs du Tour au sommet du Galibier (je pense que l'esprit du tracé de cet étape était surtout de piéger les moins fort, typiquement Aru perd 1 minute alors qu'il n'a qu'une quinzaine de seconde de retard au sommet du Galibier).
C'est d'ailleurs le fait que l'étape de l'Iseran cette année soient en 19e étape qui pourrait permettre des attaques de loin.
Comme souvent ont dit, ce sont les coureurs qui font la course. On verra bien.