Cinéma

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Re: Cinéma

Messagepar Tilo » 23 Juin 2020, 12:35

Entretien avec un vampire, Neil Jordan (1994) : je l'avais vu il y a longtemps et je n'en avais plus trop de souvenir si ce n'est que c'était assez ennuyeux. Et j'avais plutôt bonne mémoire :mrgreen: Il y a un truc dans le film, une ambiance qui est assez réussie et plaisante, mais impossible de ma passionner pour cette histoire. Pourtant j'aime beaucoup les films de vampires, mais là ils en font peut être un peu trop, notamment sur le côté (homo-)érotique


C'est pareil dans le livre. Pour le côté homo-erotique.

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Re: Cinéma

Messagepar PCMilan » 23 Juin 2020, 13:14

ElRojo a écrit:Avant de faire mon top all time, mes (re)visionnages récents :

- Room : l'histoire d'une mère séquestrée avec son fils par un kidnappeur. Extrêmement bien joué, bien captivant, je crois que j'ai rarement été autant touché par un film, que ça soit sur la première ou la deuxième partie. L'empathie marche vraiment bien, par contre une fois la moitié du film passé ça perd en intérêt en entrant dans un entre-deux un peu bâtard où certaines choses ne sont pas assez explorées et d'autres presque trop pendant ce temps. Mais gros coup de cœur quand même, Brie Larson a pas volé son Oscar :love:


Pareil, 75% du film c'est clairement le 10/10, la dernière partie est un peu bizarre même si compréhensible...
Et Brie est partie jouer les super héros après :cry:

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Re: Cinéma

Messagepar Aram » 23 Juin 2020, 19:22

ElRojo a écrit:
- Drive : ça faisait 3 ans que je l'avais vu, et je me suis fait une piqûre de rappel avec ma sœur. J'ai encore plus aimé, c'est formellement superbe : le mono-jeu de Gosling est bien utilisé, la BO est excellente, la photo impeccable... Mais malgré le nom du film les scènes en voiture (notamment celle au nœud de l'histoire) ne m'ont pas marqué :noel: Bon après cette excellence formelle comble un scénario auquel j'ai eu du mal à m'accrocher, pas forcément bien rythmé et dont les enjeux sont pas forcément évidents (la preuve, un clip de B2O a presque pu résumer le film en 6').

- Le Mépris : à part le corps de Brigitte Bardot filmé sous tous les angles et de superbes décors, d'un vide assez fou. Mon premier Godard et je suis assez déçu, j'ai jamais réussi à entrer dans les enjeux de la rupture qui se consume entre les deux personnages principaux. Les dialogues sont pourtant pas mal et d'un second degré assez drôle, mais c'est vraiment pour combler un scénario bien vide derrière.


Si je mets ces deux commentaires en parallèle, dans les deux cas tu as trouvé le scénario trop léger, mais dans un cas tu as adoré et dans l'autre tu n'as pas aimé. L'explication ? Tu as adoré la facture de Drive. OK je peux comprendre même si personnellement je trouve ce film très surcoté et plus tape-à-l'oeil que réellement beau, mais comment tu peux ne pas apprécier la facture du Mépris ? Je peux comprendre qu'on puisse être agacé par la manière qu'a Godard de raconter les histoires, ou plutôt de ne pas en raconter (même si Le Mépris pour moi raconte énormément, sur l'amour, sur la création, sur le cinéma). Je peux comprendre qu'on n'aime pas son traitement du son. Mais qu'on ne se rende pas compte (surtout dans Le Mépris) que ses plans sont magnifiques, incomparablement beaux, je ne comprends pas.
D'ailleurs, pour répondre à la question de quels sont mes films préférés, celui-là est mon numéro un. Il y en a trois autres qui sont pour moi au-dessus de tout le reste, c'est Eyes Wide Shut, Mulholland Drive et Vertigo. Ces quatre films-là sont touchés par la grâce.

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 23 Juin 2020, 20:07

Reprise au ciné avec Elephant Man, qui m'avait pas emballé devant le mini-écran de PC, mais que j'ai vraiment pu savourer !
Je ne savais pas que c'était basée sur une histoire vraie, c'est vraiment très touchant de voir toute cette cruauté humaine contre lui... la fin est magnifique ! Ca fait plaisir de retrouver les salles, j'étais sur les Champs en fin d'aprem, sur la plus grande des salles de l'Avenue. Une grosse dizaine de personnes max :niais: :love:

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Re: Cinéma

Messagepar ElRojo » 23 Juin 2020, 20:57

@Aram : esthétiquement j'ai beaucoup aimé le Mépris, rien à redire là-dessus. Mais la musique en boucle, le fait que l'histoire n'ait pas d'enjeux (même s'il y a pas un fond complètement vide comme tu dis, il n'y a rien de fou), ce qui peut ne pas me déranger mais en général n'aide pas, et que les acteurs m'aient un peu soûlé n'ont pas fait que j'ai adoré. Alors que Drive, je suis amoureux de la BO, la photo est un pur kif et les acteurs sont très bien utilisés (que ça soit Gosling, Cranston ou Isaac). Je dis pas que Drive est dans l'absolu meilleur, mais j'ai largement préféré.

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Re: Cinéma

Messagepar Serval » 24 Juin 2020, 02:19

: le top 5 de vos séries de films préférés. Bon j'en mets un peu plus que 5 :mrgreen:

Le parrain (Coppola) Bon, c'est le top du cinéma (et des comédiens!) et tant pis pour ceux qui trouvent ça lent ...
Le seigneur des anneaux (Jackson) Sacré défi quand on y pense et magistralement relevé.
Matrix (Wachlovski) Pas parfait de bout en bout mais passionnant à suivre
Star Wars (4, 5 et 6) Ils auraient dû s'arrêter là ...
Alien (1, 2 3 et 4) 4 films vraiment différents mais remarquables chacun à leur manière. Sans Sigourney, ce n'est plus pareil ...
Terminator (1, 2 et 3) Bon après ça se dégrade terriblement ...
Spiderman (ceux de Sam Raimi bien sûr, triste quand même que les meilleures adaptations de comics soient quasiment les premières ...)

Et en bonus les deux Blade Runner à 35 ans d'écart. Juste pour le plaisir d'une suite improbable réussie.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 24 Juin 2020, 06:57

Murungaru a écrit:Retour en salle hier soir :love:
Beaucoup de monde, à la fin il n'était pas si évident de trouver une place en respectant les sièges vides. Hélas quasiment personne n'a gardé son masque :? Je me répète mais je ne comprends pas que ce ne soit pas obligatoire.
Sinon, j'ai été voir en avant première avant sa ressortie Mississippi Burning, de Alan Parker (1988), présenté par Jean-Fabrice Janaudy son distributeur (Les Acacias).

Je n'avais jamais vu le film et de Alan Parker uniquement Angel Heart et Pink Floyd: The Wall que j'avais beaucoup aimé. D'ailleurs je me rend compte en l'écrivant que je les ai tous vu sur grand écran, et déjà que c'est toujours un plus, pour quelqu'un comme lui qui soigne énormément le contenu de son cadre, c'est une nouvelle fois magnifique visuellement.
Le film qui s'intéresse à une enquête sur le KKK est assez dur et violent, très prenant avec ces deux agents du FBI bien différent mais superbement incarné par William Dafoe et Gene Hackman qui excelle une toujours autant dans le rôle d'un flic borderline.

Je commence aussi à dicerner ce qui ressemble à certains motifs caractérisques de son cinéma, je suis très curieux de découvrir le reste de sa filmographie (notamment Midgnight Express).


Dispo sur Netflix j'ai vu Midgnight Express (1978) hier soir.
Même si je le place un petit cran derrière Angel Heart et Mississippi Burning j'ai beaucoup aimé. Comme pour les autres ils manquent un petit quelque chose pour en faire un "grand film" à mes yeux, néanmoins il s'agit de vrai film d'"artisan" et même d'auteur. Parker à une patte, un style bien marqué. Que ce soit dans l'ambiance malsaine, sale, glauque, dans sa photo poisseuse quoique très belle. Dans son approche des personnages aussi. Et au delà de ça, je trouve l'ensemble toujours bien ficelé et prenant, c'est un très bon conteur.
Entre Midnight Express et Les évadés (pour prendre un film de prison/évasion/amitié/"innocence" bien réputé) on est sur deux propositions de cinémas bien différent et je choisis tous les jours celle de Parker, qui a bien plus de caractère selon moi.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 29 Juin 2020, 13:16

Bilan des visionnages des deux dernières semaines :

Calamari Union (Aki Kaurismaki – 1985) : J’avais découvert Kaurismaki à la cinémathèque en 2018 via deux films (Ombres au Paradis et Au loin s’en vont les nuages) et un court-métrage. J’avais beaucoup apprécié, mais Calamari Union (son 2e film) m’a paru moins subtil, trop décousu, un peu vain. Il y a un certain charme sur la forme mais c’est assez vite répétitif et soporifique

Entr’acte (René Clair – 1924) : On touche un peu les limites de ce que je peux prendre du plaisir à regarder même en étant cinéphile. Un court-métrage expérimental composé de différents tableaux qui semblent tous plutôt réussis. Je vois bien que c’est maîtrisé mais je ne vois pas trop l’intérêt.

Lola (Jacques Demy – 1961) : J’ai beaucoup plus apprécié ce Lola que Peau d’Âne que j’ai trouvé un peu ridicule ou Une Chambre en ville et ses insupportables dialogues 100% chantés (en attendant de voir ses plus grands classiques). Les acteurs (qui semblent avoir été redoublés) ne paraissent pas très naturels et l’écritures est parfois un peu facile mais le film est plein de charme et de qualités

French Cancan (Jean Renoir – 1955) : Sans doute pas le plus inspiré des Renoir. La première partie est très intéressante car il donne un point de vue acéré sur le monde du spectacle. La critique de cet univers et la représentation (sans doute un peu fantasmée) de l’époque donnent du cachet au film. Quand la création du Moulin Rouge est lancée, ça devient assez banal et moins intéressant.

Le Cas Richard Jewell (Clint Eastwood – 2020) : Le retour au ciné qui fait plaisir même si… bof. Je pense que je suis de moins en moins indulgent avec papy Eastwood qui enchaine les téléfilms sur les petits héros américains depuis 10 ans... Encore 2h10 pour nous montrer sans aucune subtilité (l'émotion qui passe à travers le personnage de la mère est tellement forcée...) qu'il y a des gentils (les petites gens avec de vraies valeurs morales) et des méchants (les puissants, les médias). La scène de la bombe est très décevante, ensuite on comprend dès la première heure où Clint veut nous amener et on n'a plus qu'à attendre la fin. Mention spéciale au personnage de la journaliste, atrocement réécrit pour les "besoins" du scénario dont l'évolution finale est ridicule.

Balle perdue (Guillaume Pierret – 2020) : Le film français événement sur Netflix. Je m’attendais à un film d’action survitaminé, j’ai été déçu… Il doit y avoir 20-25 minutes d’action sur 1h30 de film ; en soi c’est pas grave mais c’est 20 minutes enrobées par 1h10 inintéressantes avec un scenario cliché et con, servi notamment par un Duvauchelle ridicule en roue libre. Les scenes de baston sont très bien chorégraphiés mais elles font trop penser à The Raid pour qu’on élude la comparaison. Et au final, ça ressemble un peu à The Raid au ralenti. Pour le reste, les scènes de bagnole sont plutôt bien foutues, on voit que c’est « vrai » et ça fait plaisir. Avec un peu plus de « maturité » à l’écriture et à la réalisation, ça aurait pu être très bon.

Le Saint contre-attaque (John Farrow – 1939) : Dans mon coffret RKO que j’explore très lentement depuis que je l’ai acheté. Je connaissais le Saint de Roger Moore (enfin, de nom, pas vraiment autrement) ; j’ai découvert que c’était avant tout une série de films de la RKO, dont celui-ci est le 2e. C’est assez décevant au final ; on dirait un mauvais Agatha Christie : retournements de situation par vingtaines, un personnage surhumain qui a 10 coups d’avance sur les autres et sur les spectateurs, 60 minutes très difficiles à suivre… Reste George Sanders qui livre une belle prestation.

Pinocchio (Hamilton Luske & Ben Sharpsteen – 1940) : J’avais envie de revoir le Disney après avoir vu la dernière version de Garrone. Au final, c’était bien de le redécouvrir car dans mes souvenirs d’enfance, j’avais mélangé le design graphique de Disney et le scénario du film de Steve Barron dans les années 1990… C’était plutôt bon.

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 02 Juil 2020, 20:54

Pendant le confinement, c'était pas loin de 10 films par semaine, là je peine à en regarder plus d'un par semaine :mrgreen:

Film de la semaine L'Appel de la Forêt, film durant la période de la Ruée vers l'Or, où un explorateur va créer un lien unique avec un chien. Film plutôt beau esthétiquement, plein de bons sentiments, mais ça ne va vraiment pas plus loin, avec des personnages caricaturaux au possible et un scénario sans trop de subtilité, assez vide. Un film "hymne à la nature" dont le personnage principal est un chien de synthèse. Cocasse.

J'ai pas tout suivi mais la programmation est bizarre au ciné. Ils nous sortent très peu de nouveaux films, c'est étrange et recycle beaucoup de films anciens ou déjà sorties avant le confinement... :louche:

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 02 Juil 2020, 23:26

Ah c'est celui de 2020 que t'as vu ? J'avoue que les CGI m'ont déjà trop piqué les yeux sur la BA...
J'aimerais bien voir le Wellman en revanche.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 03 Juil 2020, 08:36

La bande-annonce et la vue de cet immonde chien en CGI m'a complètement découragé d'aller voir ce film. C'est quand même pas super compliqué de trouver un chien bien dressé au moins pour les scènes "calmes", quitte à utiliser du CGI pour des scènes d'action...

Panzer a écrit:J'ai pas tout suivi mais la programmation est bizarre au ciné. Ils nous sortent très peu de nouveaux films, c'est étrange et recycle beaucoup de films anciens ou déjà sorties avant le confinement... :louche:


Les cinémas n'y sont pour rien, c'est juste qu'ils n'ont rien d'autre à proposer. Beaucoup de distributeurs ont reporté les sorties à cause du covid, la réouverture des cinémas a été annoncée 2 semaines avant pour le 22 juin alors que très peu de films vont sortir avant mi-juillet ou fin juillet. En attendant, les ciné reprennent les films d'avant le confinement, ils proposent des cycles...
D'ailleurs Gaumont fait un n-ième cycle Nolan avant la sortie de Tenet en repassant Interstellar, Dunkerque et Inception. Ils les rediffusent nationalement (+ les Batman) au moins une fois par an, ça devient indigeste (et pourtant j'adore Interstellar ou The Dark Knight). Quitte à faire ça, ils pourraient aller jusqu'au bout et proposer Memento ou Le Prestige que j'aimerais bien redécouvrir en salles.

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Re: Cinéma

Messagepar Kreuziger » 04 Juil 2020, 20:44

J'ai vu Give me Liberty, un film américain sur un jeune chauffeur d'origine Russe qui conduit des personnes handicapées dans le Winsconsin.
L'histoire se concentre sur une journée, il doit accompagner son grand père et ses amis en catastrophe à l'enterrement de l'une de leurs compatriotes et a en parallèles pas mal d'événements qui le mettent en retard dans son travail.
Au final le film est long mais il m'est passé assez vite, il va à un rythme effréné et le scénario sans grand intérêt sur le papier me plait parce qu'il sert pas mal de comiques de situations, de scènes fortes et des personnages intéressants : le personnage principal, Dima un homme dont on ne sait pas trop d'où il vient et Tracy une des personnes que le chauffeur conduit.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 06 Juil 2020, 07:55

Décès d'Ennio Morricone, c'est une légende du cinéma qui s'en va :cry:

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Messagepar Yousband » 06 Juil 2020, 12:34

Année pourri à tous les niveaux :cry: :cry: :cry:

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 07 Juil 2020, 06:58

Bon j'ai enfin pu relâcher un peu au travail et recommencer à faire des horaires à peu près normaux, ça veut dire plus de vélo et plus de films :mrgreen:
La semaine dernière, très nordique :

L’Énigme du Chicago Express (Richard Fleischer – 1952) : Une très bonne surprise dans le coffret « Il était une fois la RKO ». Un scénario assez simple, une idée de départ déjà vue ailleurs (le policier dans le train, c’est Agatha Christie, Hitchcock, etc.), un petit budget, maiq beaucoup de qualités à la réalisation. C’est vif, rythme, virtuose (notamment la caméra à l’épaule très proche de l’action durant les scènes de bagarre), et ça propose un twist assez inattendu. Le tout tient en 1h10.

Le Festin de Babette (Gabriel Axel – 1987) : Un superbe film, très émouvant grâce à sa réalisation simple mais efficace. Une histoire de don de soi, de partage, de personnes qui se laissent aller sans le vouloir à un plaisir éphémère. J’ai rarement autant bavé devant un film en voyant ces gens manger et boire ces mets et vins raffinés (pas très vegan compatible cependant).

En Avant (Dan Scanlon – 2020) : Difficile à noter car j'ai beaucoup apprécié la fin qui joue efficacement avec les émotions. Dans l'ensemble, c'est un Pixar honnête, au dessus de ce qui se fait globalement dans la maison mère Disney. Mais malgré quelques moments de grâce (relative, ça n'est pas comparable à un Coco, par exemple), c'est assez laid, convenu, pas hilarant et peu inspiré...

Gitarrmongot (Ruben Östlund – 2004) : C'est un premier film pas inintéressant, les choix de mise en scène sont bien assumés et plutôt convaincants (plans larges fixes laissant la place et action parfaitement cadrée), il y a de bonnes idées dans les sketchs qui se succèdent (montrer la joie à travers des actes mauvais, ou des conneries de jeunesse), mais j'ai quand même trouvé l'ensemble longuet et un peu vain. Le synopsis promet de nous raconter des "histoires" croisées de la jeunesse marginale suédoise, mais c'est finalement juste une succession de petites scènes et non des histoires qui nous sont proposées.

Happy Sweden (Ruben Östlund – 2009) : Même concept que Gitarrmongot (histoires parallèles, beaucoup de caméras fixes, pas de fil conducteur mais des moments de vie censés illustrer un "message") mais un peu plus satisfaisant à mes yeux. Il y a plus de diversité dans les groupes étudiés (ça va des ados en crise à la bourgeoisie suédoise en passant par l'école, la bande de copains ou la population d'un bus) et surtout, une vision globale un peu plus convaincante : quel est l'effet d'un groupe sur un individu et inversement ? Ça reste un peu limité par son concept même (film à sketchs) mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé.

Lola Montès (Max Ophüls – 1955) : C’est très beau, formellement, les longs plans sont magnifiques grâce à d’audacieux mouvements de caméra, on ressent parfaitement le malaise dans la séquence fil rouge du cirque (dont le principe et de proposer au regard voyeur du public la vie de Lola Montes et ses « aventures » avec les grands du monde). Il n’empêche que tout m’a paru très lointain et distant. J’ai trouvé l’histoire peu intéressante et le côté « exercice de style » n’a pas facilité l’immersion.
Ça donne quand même envie de découvrir d’autres films d’Ophüls.

Merci Patron ! (François Ruffin – 2016) : C'est intéressant sur ce que ça montre de la façon de gérer les conflits et d'anéantir toute velléité collective chez les classes populaires, mais c'est le malaise qui a accompagné mon visionnage. Ruffin se met en valeur devant la caméra et le film tourne finalement autour de lui. La scène où il se fait passer pour le fils des Klur m'a mis mal à l'aise : le problème est déjà réglé, mais il prend le risque d'aller se faire reconnaitre et tout faire foirer juste pour faire le beau et aller faire dire à la personne piégée que c'est juste Fakir - son journal - qui fait peur à Bernard Arnault. Bref, on a un peu le sentiment que Ruffin instrumentalise la misère pour se faire mousser et c'est franchement limite (alors même que je trouve le documentaire utile dans les éléments factuels qu'il présente)

Oslo, 31 août (Joachim Trier – 2011) : Encore une bonne surprise de la semaine. Un film poignant qui montre avec une précision millimétrée que le plus dur dans l'addiction n'est pas la période de soins, de désintox, mais bien l'après, quand la personne est renvoyée dans un monde qu'elle ne connait plus, qui a avancé sans elle. A un second niveau, le film passe aussi du passage à l'âge adulte et de la fin des illusions de jeunesse. Pas gai, mais très réussi.

La Splendeur des Amberson (Orson Welles – 1942) : Un film charcuté dont il ne reste que quelques éclairs de génie formels (l'utilisation de la voix-off en fin de film, les superbes scènes dans les escaliers, etc.). Sur le fond, c'est assez limité et on ne peut que deviner les contours de l'oeuvre que Welles aurait proposée s'il l'avait pu : plus longue, plus lente, plus sombre et sans doute plus intéressante...

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 07 Juil 2020, 10:04

Leinhart a écrit:Décès d'Ennio Morricone, c'est une légende du cinéma qui s'en va :cry:


Quelques BO, pas forcément parmi ses plus célèbres que j'adore mais celle que je me suis réécouté lors de cette nouvelle :






(toute la BO est top mais j'ai pas trouvé)


Ce film, cette fin, cette musique :love: :cry: Reprise dans Inglorious Basterds, je la trouve 1000 fois plus émouvante dans La poursuite implacable.


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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 13 Juil 2020, 08:20

Ca y est on a perdu tous les cinéphiles du forum avec le retour du beau temps :mrgreen: Je continue quand même mon journal, si ça peut donner envie à certains de mater quelques films. Il y a d'ailleurs dans la liste de cette semaines beaucoup de films intéressants qui sont dispo sur Arte : films de genre asiatiques (dont A Touch of Zen), plusieurs Rohmer, Fitzcarraldo de Herzog, Oslo 31 août et d'autres que je n'ai pas encore vus (de Rivette, Kiarostami...)
Beaucoup de films cette semaine, entre les pauses dej plus longues, le vrai retour des soirées au ciné (4 fois cette semaine) et le dimanche devant la télé pour me remettre de mon 300km de la veille... :niais:

Le Vagabond de Tokyo (Seijun Suzuki – 1966) : Pris un peu au hasard sur le replay d’Arte. Ici, c’est un film de Yakuza qui rencontre la nouvelle vague et le style Godard. Je n’ai pas été particulièrement convaincu, mais il faut dire que je ne suis pas fan du modèle…

Adieu les cons (Albert Dupontel – 2020) : Avant-première d’un film qui est censé sortir en octobre. Une comédie absurde très réussie dans le style Dupontel. Bien rythmée, mais avec quand même quelques défauts : le style parfois un peu poseur à la réalisation qui convenait mieux à Au revoir là haut qu’à une comédie ; un side-kick aveugle qui a une scène importante mais qui devient ensuite inutile et lourd (la 2nde moitié du film aurait gagné à faire sans) ; quelques facilités d’écriture (rien de bien méchant). Un très bon moment malgré tout !

Le Genou de Claire (Éric Rohmer – 1970) : C’est du Rohmer, donc ça parle beaucoup, ça philosophe, ça parle de désir pendant des vacances… Il y a des aspects très réussis, notamment le cadre magnifique du lac d’Annecy et la prestation de Jean-Claude Brialy. Mais je n’ai pas forcément été touché par cette histoire de désir qui apparaît un peu malsaine aujourd’hui

Été 85 (François Ozon – 2020) : Encore une avant-première (mais le film sort demain, je crois). Très réussi sur la forme (la pellicule, l’ambiance 80s, les décors et les lieux de tournage, les acteurs, la bo…). Il y a quand même des facilités d’écriture mais elles ne gâchent pas trop l’ensemble. Je connais peu Ozon finalement mais il faudrait que je me penche un peu plus sur sa filmo.

Showgirls (Paul Verhoeven – 1995) : Là c’est difficile… Comment apprécier un film qui est laid, vulgaire et con mais dont l'objectif est précisément d'être laid, vulgaire et con ? Ce film met en lumière les dessous crades du rêve américain, la vacuité et les dérives du monde du spectacle. De ce point de vue, le film est réussi, Verhoeven parvient à traduire son ambition jusque dans l'atroce BO et le jeu catastrophique de Berkley et MacLachlan - qui nous offrent une scène de sexe dans une piscine mémorable tant elle est nulle. Il y a beaucoup de choses intéressantes, donc, mais c'est quand même laid, vulgaire et con.

Titanic (James Cameron – 1997) : Titanic au Gaumont dans la salle Dolby Cinéma, c’était l’occasion de lui redonner une chance ! Une quinzaine d’années après mon premier visionnage, je réévalue légèrement mon appréciation mais je maintiens encore beaucoup de réserves (pas les mêmes qu’à l’époque cela dit). Il y a quelque chose de majestueux et de démesuré dans ce Titanic ; et l'histoire d'amour, que j'avais évidemment trouvée niaise quand j'étais ado, porte le film. Il n'empêche que, comme souvent, Cameron multiplie les fautes de goût (réal un peu anarchique par moments, dialogues souvent très cons, des ralentis vraiment vilains, l'iceberg qui est à 20m du bateau avant même qu'il ait commencé à freiner). Ne parlons pas des paradoxes temporels multiples dans un film vanté pour son sens du détail (coucou Picasso).
Mais l’erreur impardonnable qui m’a ruiné la 2e partie du film, c’est l’absence totale de restitution de la sensation de froid. Cameron accentue à mort dessus dans la scène où tout le monde est dans l’eau, logique. Mais avant ça ? Quand les personnages parlent, il n’y a pas de vapeur, 9 fois sur 10 ; ils se déplacent dans de l’eau glaciale dans les couloirs du bateau comme s’ils étaient à la piscine (et faire dire "ouh, c'est froid" aux acteurs ne change rien au ressenti du spectateur) ; l’orchestre joue à mains nues et en costume alors qu’il doit faire -10° dehors sans que cela pose problème ; aucun figurant ne laisse apparaître une sensation de froid pendant toute la durée de l’évacuation du bateau. On voit beaucoup trop que le film est tourné en studio et dans un film comme ça, ça ruine un peu l’immersion.
À part ça, di Caprio et Winslet sont très loin des performances qu'ils proposeront dans la suite de leur carrière. Au final, j’ai mieux aimé que dans mon souvenir, c’est un film culte, un « grand » film au sens grandiose, mais c’est un visionnage assez frustrant.

Et vogue le navire... (Federico Fellini – 1983) : Fellini a toujours été très bon dans la satire sociale mais dans ce film de fin de carrière, il penche un peu trop vers la caricature. C'est formellement très réussi, il y a des réflexions intéressantes dont on constate hélas qu'elles sont encore largement d'actualité mais il m'a manqué quelque chose pour me sentir concerné par cette histoire qui ressemble par moments beaucoup à un délire méta de Fellini.

Lucky Strike (Kim Young-Hoon – 2020) : Un film sympathique mais qui manque cruellement de personnalité (quelques effets de style et le côté gore/comique repris à Parasite ; un scénario digne des premiers films de Guy Ritchie) et qui se vautre un peu dans son final avec un twist très convenu et une surenchère un peu inutile... Cela dit, c’est cool de se dire qu’avec le succès de Parasite, on va voir un peu plus de cinéma asiatique dans les salles grand public (peut-être encore plus dans les mois qui viennent vu que l’industrie US tourne au ralenti).

Le Rayon vert (Éric Rohmer – 1986) : Je continue ma découverte de Rohmer que j’aurais mis du temps à attaquer. Ce film est plus « libre » dans le style, moins littéraire que d’habitude et ça fonctionne très bien ! Rohmer parvient parfaitement à capter la solitude et la détresse de son personnage principal, si bien qu'on finit par avoir l'impression de ne plus regarder un film de cinéma mais un vrai film de vacances. L'art reprend le dessus dans un magnifique final, très lyrique.

Your Name (Makoto Shinkai – 2016) : J'étais très curieux de découvrir ce film encensé par le public, après avoir été déçu par les Enfants du temps. Your Name est clairement un niveau au dessus, c'est visuellement magnifique et très poétique. Il n'empêche que la surenchère d'effets dramatiques et de larmes dans les dernières 20 minutes manque de subtilité et plombe un peu l'ensemble.

Fitzcarraldo (Werner Herzog – 1982) : Décidément, Herzog est doué pour filmer l'Amazonie. Après Aguirre, il filme encore la folie - une folie bien différente - de Klaus Kinski à la dérive sur les eaux du fleuve. Le film est formellement très réussi, c'est d'une beauté à couper le souffle et la scène du tractage du bateau, qui est sur l'affiche et qui est connue de tout cinéphile avant même de voir le film, est assez incroyable de précision. Peut-être un tout petit peu trop long et un peu moins percutant qu'Aguirre.

A Touch of Zen (King Hu – 1971) : Un petit classique du film de sabres chinois (taïwanais plus exactement) pour bien finir la semaine. J'ai mis du temps à rentrer dans cette oeuvre tant elle prend le temps, dans sa première heure, de poser un cadre qui servira de base à l'intrigue. Les deux dernières heures sont fascinantes. Certes, les chorégraphies à l'épée de l'époque vieillissent assez mal, mais le film multiplie les qualités - l'atmosphère, l'ambiance, les décors, les mouvements de caméra, etc.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 13 Juil 2020, 10:02

Pas forcément le beau temps me concernant, plus quelques jours de congés à droite à gauche et le visionnage toujours en cours des deux dernières saison du Bureau des Légendes.

J'ai quand même vu des choses sympas (et d'autres moins) :

La lutte des classes, Michel Leclerc (2019) : une comédie "sociale" avec Edouard Baer et Leila Bekhti qui a ses bons moments (notamment car sa touche parfois assez juste dans la description d'une certaine partie de la population) mais quand même assez poussive.

Pique-nique à Hanging Rock, Peter Weir (1975) : un classique du cinéma australien. Faut adhérer à l'ambiance très contemplative, aux nombreux ralentis, à la photo éblouissante (dans les deux sens), à l'acting, mais si on rentre dedans comme ce fut mon cas c'est génial. Le film est découpé en deux partis assez différente dans le style. J'ai déjà hâte de le revoir car il y a je pense beaucoup d'éléments à relever à droite à gauche, de sous texte à creuser, etc. Le genre de film qu'on a envie de revoir et d'analyser.

30 jours de nuit, David Slade (2007) : Un film d'horreur/ de vampire qui se regarde, mais sans plus. Disons que c'est sympa parce que ça se passe dans un bled en Alaska, ça change un peu, les vampires sont légèrement originaux aussi, mais bon ça reste très très classique et on voit a peu prêt tout venir. Mais le plus gros défaut c'est son titre et son idée de base : c'est censé se passer durant les 30 jours où il fait tout le temps nuit dans ce coin d'Alaska. Sauf qu'on a l'impression que tout se passe en une nuit, en 12h à peine. Cet aspect est vraiment très mal géré, pour ne pas dire quasi absent, ils doivent évoqué les questions de vivres un ou deux fois mais on ressent jamais le temps qui passe en dehors d'inscription à l'écran pour égrainer le temps.

After Hours, Martin Scorsese (1985) : une sympathique comédie de Scorsese, qui elle se passe vraiment en 1 nuit, et pour le coup elle parait bien longue pour son protagoniste principal qui enchaîne les galères, les rencontres surréalistes et les quiproquos :)

Venise n'est pas en Italie, Ivan Calbérac (2019) : toujours du mal à résister à un film de Poelvoorde :mrgreen: C'est clairement pas génial, mais je m'attendais probablement à pire. C'est du basique, une comédie familiale avec de bons sentiments, une histoire d'amour de jeunesse, une famille qui fini soudé à la fin. Ca joue pas toujours très bien (pour être gentil) mais comme d'hab Poelvoorde m'a fait marrer et j'ai quand même passé un moment sympa.

La folle ingénue, Ernst Lubitsch (1946) : mon premier Lubitsch si je ne dis pas de bêtise. Très bon. On sent évidemment l'influence qu'il a eu sur Wilder (qui était il me semble très fan et qui a scénarisé certains de ses films) notamment dans cet humour très mordant, jamais loin de la satire sociale.

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Re: Cinéma

Messagepar Kreuziger » 13 Juil 2020, 11:49

J'ai bien aimé Venise n'est pas en Italie ça se regarde bien et pareil toujours assez fan de Poelvoorde.

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 13 Juil 2020, 14:25

Déconfinement + beau temps, moins de temps pour geeker !
J'ai vu l'Ombre de Staline au cinéma dernièrement, un film qui traite de la famine en Ukraine orchestré par Staline, à travers les yeux d'un lanceur d'alerte, peu écouté à son époque. Le film a vraiment du potentiel, j'ai trouvé la partie en Ukraine très forte, avec des images marquantes. La famine a vraiment été bien représentée visuellement.
En revanche, je le trouve léger en dehors du (court) passage en Ukraine. Les passages en Angleterre manquaient d'intérêt. La présence d'une figure comme Orwell était symbolique mais n'apportait pas de plus-value. Un petit goût d'inachevé.

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