Cinéma

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 12 Oct 2020, 09:50

Quelques visionnages :

Speed, Jan de Bont (1994) : revisionnage en l'occurrence, je l'ai vu pas mal de fois plus jeune mais la dernière fois devait bien remontée à 15/20 ans. J'avais un peu peur et finalement je trouve que ça reste encore efficace et le duo Reeves / Bullock marche bien (même si bien sûr on tombe en pleins clichés 90s). Je me souvenais plus que la première partie avec l'ascenseur était si longue, j'avais hâte d'arriver au bus!

Annie Hall, Woody Allen (1977) : de Allen je connais surtout des films post 2000, et vu que c'est pas trop ma came (pas du tout en fait) j'ai jamais trop été curieux de voir ses plus anciens. Pour une fois j'ai voulu tenté, ben la prochaine tentative sera pas pour demain. Je n'y arrive pas, ses histoires de psychologie freudienne/sexuelle de petit bourgeois au mieux m'ennuient, au pire m'agacent.

Le pigeon, Mario Monicelli (1958) : superbe comédie sociale avec une bande de bras cassé qui se lance dans une cambriolage. Chaque personnage nous inspire de la sympathie, et les gags plus de 60 ans après fonctionne toujours très bien.

Le chant du loup, Antonin Baudry (2019) : assez partaté devant ce film. J'apprécie que le cinéma français tente se genre de chose, que je trouve d'ailleurs assez réussi. Mais le film possède un assez gros défaut c'est son acteur principal interprété par François Civil. Je n'y ai jamais cru un instant et sur plus d'une scène il me sort par les yeux, c'est une catastrophe.

Dans un recoin de ce monde, Sunao Katabuchi (2016) : un film d'animation japonais qui se déroule principalement avant les attaques de Hiroshima et Nagasaki, un peu pendant et après. On commence dans les années 30 et peut à peut le temps va défiler, inscrit régulièrement à l'écran comme un compte à rebours macabre qui nous tend de plus en plus à l'approche de la terrible date.
Mais le film va plus loin que ça, et nous présente la vie des civils en temps de guerre, mais aussi la vie de femme à cette époque. On fait rapidement le rapprochement avec Le tombeau des lucioles de Takahata, mais ici on est quand même dans quelques choses de moins noire, il y a plusieurs touches d'humour très bien senti malgré le thème compliqué.
Visuellement c'est magnifique et ça fait penser à un autre film de Takahata, Le Conte de la princesse Kaguya avec ses couleurs douces et ses traits proche parfois du crayonné.

Bernard et Bianca au pays des kangourous, Hendel Butoy & Mike Gabriel (1990) : revisionnage là aussi. Pas mal d'effet ont bien vieillis, et certains éléments du scénarios sont bien WTF (la séquence de l'albatros à l' "hopital"), Bianca est toujours aussi insupportable, mais j'ai retrouvé ce que j'étais venu chercher : le personnage de Frank et les mimiques de Joanna qui me font toujours autant rire, ça c'est vraiment une grosse réussite du film.

La fameuse invasion des ours en Sicile, Lorenzo Mattotti (2019) : un autre dessin animé que j'avais loupé au cinéma. Une histoire de cohabitation humains/ours, c'est sympa, assez beau (le style est magnifique mais je trouve que parfois ça manqué vraiment de détail), au début j'ai eu peur que ce soit un peu trop accès jeunesse mais finalement ça se regarde bien. Le dénouement m'a un peu laisser perplexe sur le propos en revanche.

Les Chiens enragés, Mario Bava (1974) : j'étais très curieux de découvrir ce polar de Bava que je savais assez énervé. Je me demandé ce que pouvais donner la mise en scène de Bava sur quelques choses qui doit être très nerveux. Globalement ça passe plutôt bien, la scène d'intro est bien réussi. Il y a quelques passages en dessous (je pense au demi tour sur l'autoroute qui est censé être dangereux et impressionnant alors qu'il semble être fait par mamie :moqueur: ). Après c'est une histoire de kidnapping, en italie, dans les années 70s, d'une femme par des gangsters. Ca donne plus d'une heure de sadisme pas toujours évident à regarder, et une dénouement plein de cynisme. Pas de surprise donc, mais pas de bonne surprise non plus. Et puis typiquement dans les polars/crimis italiens des 70s il y avait très souvent un sous propose politique/contestestaire un peu plus concret et intéressant qu'ici. Pas mon Bava favori, donc.

La poursuite implacable, Sergio Sollima (1973) : le Bava m'a surtout donné envie de revoir le Poliziottesco qui m'a le plus emballé parmi que j'ai vu. Cette histoire de voyou qui se fait libérer par le sous directeur d'une prison dont on a enlevé la femme et qui vont être amené à devoir collaborer. Et c'est encore mieux à la revoyure. Oliver Reed et Fabio Testi sont géniaux, peut être plus encore le premier de par son personne ambivalent, dont on ne sait pas si on l'apprécie ou pas. Connaître le dénouemvent rend le visionnage peut être encore plus intense. C'est très noir, à l'opposé de son Colorado mais assez représentatif de l'ambiance de l'italie de l'époque. C'est un fim non seulement très bien foutu, mais d'une grande richesse dans un scénario qui reste cependant assez subtile.
Et puis cette chanson :love: :

Ou la version instrumental pour ceux qui n'aiment pas le kitsch :niais: :

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 12 Oct 2020, 09:52

Leinhart a écrit:Il me semble aussi que La Condition de l'homme est dispo chez Carlotta, je crois que tu étais intéressé !


Oui carrément, j'ai pas précommandé mais je prendrais à coup sûr :) Merci du rappel ;)

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Re: Cinéma

Messagepar dicaprio » 12 Oct 2020, 15:27

Murungaru a écrit:Annie Hall, Woody Allen (1977) : de Allen je connais surtout des films post 2000, et vu que c'est pas trop ma came (pas du tout en fait) j'ai jamais trop été curieux de voir ses plus anciens. Pour une fois j'ai voulu tenté, ben la prochaine tentative sera pas pour demain. Je n'y arrive pas, ses histoires de psychologie freudienne/sexuelle de petit bourgeois au mieux m'ennuient, au pire m'agacent.

[r]

Gros +1

Jamais compris la hype sur ce film

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Re: Cinéma

Messagepar Tyler » 18 Oct 2020, 23:09

Fascinant The Trial of the Chicago 7 :o

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Re: Cinéma

Messagepar Tilo » 19 Oct 2020, 09:07

Vu les Animaux Fantastiques. Bien aimé par contre il est mou Norbert ou alors c'est le jeu d'acteur qui est mauvais.

bien fait le changement entre Farell et Depp

Sinon Leta Lestrange, elle a un rapport avec Bellatrix?

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 19 Oct 2020, 13:18

Tilo a écrit:Vu les Animaux Fantastiques. Bien aimé par contre il est mou Norbert ou alors c'est le jeu d'acteur qui est mauvais.

bien fait le changement entre Farell et Depp

Sinon Leta Lestrange, elle a un rapport avec Bellatrix?


La famille Lestrange est une grande famille mais Bellatrix est née Black (cousine de Sirius) et s'est mariée avec un Lestrange, donc aucun lien de sang...

Visionnages de la semaine :

Mr Smith au Sénat (Frank Capra – 1939) : Un très beau film politique malgré l’immense naïveté, vu d’aujourd’hui, de son personnage principal, et malgré tous ses bons sentiments patriotiques. Stewart et Arthur forment un couple brillant à l'écran. Sur le fond, on constate malheureusement que beaucoup de choses critiquées dans ce film (copinage, entre-soi, corruption, médias asservis…) sont encore d'actualité 80 ans plus tard...
C'est le 2e Capra que je vois après L'Homme de la rue. Il faut vraiment que je regarde La vie est belle...

Les Yeux noirs (Nikita Mikhalkov – 1987) : Une grande histoire d'amour présentée avec beaucoup de légèreté. En tournant en Italie et en Russie, Mikhalkov réussit à concilier à merveille un style très Fellinien et la patte artistique des formalistes soviétiques. Mastroianni impérial dans le rôle principal. Jusqu’à présent, j’avais seulement vu Urga de Mikhalkov mais ce film me confirme que c’est un réalisateur que je devrais apprécier.

Mad Max : Fury Road – Black & Chrome (George Miller – 2017) : Quelle chance de pouvoir découvrir cette édition proche de la vision initiale de Miller dans des conditions optimales = en salle. J'étais très circonspect, parce que je trouvais la version colorée déjà exceptionnelle, avec une identité visuelle orangée envoutante. J'avais peur que la volonté de faire un film noir & blanc soit un délire arty pas forcément justifié d'un point de vue esthétique... et pourtant ! Cette version est superbe. Les plans larges sont moins profonds mais donnent l'impression d'être de magnifiques photos. La scène de la tempête m'a paru beaucoup plus puissante sans couleur. L'identité visuelle de l'univers paraît plus cohérente. L'action ne perd pas en lisibilité. Et surtout, les plans serrés sur les visages des personnages sont d'une force incomparable, renforçant les émotions transmises au spectateur.
Bref, à part ça, chaque visionnage de ce film me fascine. Voir que le public était au rdv et les réactions post film confirme que ce film sera sans doute le film culte, le classique de la décennie.

Peninsula (Yeon Sang-ho – 2020) : Quel échec. Suite totalement foirée du très réussi Dernier train pour Busan. Un scénario débile qui relèguent les zombis au second plan, une mise en scène digne d'un film d'action lambda, sans intérêt, une multiplication des scènes de voitures qui utilisent tellement de cgi qu'on dirait un film d'animation. Bref, c'est mauvais.

Les Sept de Chicago (Aaron Sorkin – 2020) : Très partagé après le visionnage de ce film, je suis plus nuancé que Tyler. C’est très intéressant à suivre pour quelqu’un qui n’a jamais entendu de cette histoire, car ça donne une image assez précise de ce qu’on pu être les USA dans les années 1960. Les dialogues sont plutôt bien écrits (on n’en attend pas moins de Sorkin), le casting est bon (Langella et Sacha Baron Cohen en tête), MAIS… Ce film me confirme surtout, après le très moyen Molly’s Game, que tout le monde gagnerait à ce que Sorkin se contente d’être un scénariste et laisse la réalisation à des gens meilleurs que lui. Tout est filmé ici comme une banale série TV « juridique » (je dis banale, car certaines séries comme Breaking Bad ou Better Call Saul sont bien plus intéressantes en matière de mise en scène) : Emotions forcées, musiques clichées, ressorts narratifs éculés (plan fixe sur l'avocat qui donne un argument, puis plan fixe sur le juge et le jury pour montrer à quel point l'argument était bon...). Cette réalisation renforce le côté manichéen du film (on comprend vite qu’on doit être du côté des gentils) et empêche de s’interroger sur ce qu’on voit. Bref, Sorkin écrit bien, mais a encore beaucoup à apprendre derrière la caméra.

Snow Therapy (Ruben Östlund – 2014) : Le dernier Östlund qui manquait à ma liste, et c’est le moins bon. Après trois films d'une même « série » (tant sur le fond que sur la forme) parfaitement conclu par le très bon Play, Östlund s'essaye à la psychologie familiale, sur les traces de Bergman, et c'est plutôt raté. Postulat de départ intéressant, mais film étiré de façon incompréhensible sur deux longues heures (ressenti : 8 ans et demi), avec des scènes de moins en moins cohérentes et intéressantes.Finalement, on nous montre des problèmes sans intérêt de petits bourgeois, là où les premiers films du réalisateur exploraient des problématiques sociales bien plus complexes et intéressantes.

La Femme aux cigarettes (Jean Negulesco – 1948) : Découvert dans le cadre d’une rétro sur l’actrice et réalisatrice Ida Lupino à la cinémathèque. Un film noir/policier plutôt classique sur l’idée de départ (un triangle amoureux qui dégénère) mais très intéressant sur la forme, car le classicisme laisse petit à petit la place à un thriller psychologique très réussi. La femme, jouée par Lupino, n’est ici pas qu’un trophée à conquérir comme ce fut souvent le cas dans les films de l’époque, mais bien le personnage central : forte, indépendante, affirmée.

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Re: Cinéma

Messagepar chessben » 19 Oct 2020, 15:29

La sortie du film Kaamelott encore reportée :cry:
On a attendu 10 ans, et maintenant plus on approche de la date de sortie plus elle s'éloigne :cry:

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Re: Cinéma

Messagepar coluterus » 19 Oct 2020, 15:35

tu parles de Kaamelott ou de la première fois de Trifon ? :doutes:

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Re: Cinéma

Messagepar Tyler » 19 Oct 2020, 16:57

Leinhart a écrit:

Les Sept de Chicago (Aaron Sorkin – 2020) : Très partagé après le visionnage de ce film, je suis plus nuancé que Tyler. C’est très intéressant à suivre pour quelqu’un qui n’a jamais entendu de cette histoire, car ça donne une image assez précise de ce qu’on pu être les USA dans les années 1960. Les dialogues sont plutôt bien écrits (on n’en attend pas moins de Sorkin), le casting est bon (Langella et Sacha Baron Cohen en tête), MAIS… Ce film me confirme surtout, après le très moyen Molly’s Game, que tout le monde gagnerait à ce que Sorkin se contente d’être un scénariste et laisse la réalisation à des gens meilleurs que lui. Tout est filmé ici comme une banale série TV « juridique » (je dis banale, car certaines séries comme Breaking Bad ou Better Call Saul sont bien plus intéressantes en matière de mise en scène) : Emotions forcées, musiques clichées, ressorts narratifs éculés (plan fixe sur l'avocat qui donne un argument, puis plan fixe sur le juge et le jury pour montrer à quel point l'argument était bon...). Cette réalisation renforce le côté manichéen du film (on comprend vite qu’on doit être du côté des gentils) et empêche de s’interroger sur ce qu’on voit. Bref, Sorkin écrit bien, mais a encore beaucoup à apprendre derrière la caméra.


Tu dis probablement vrai, après je suis bien moins cinéphile que toi et exigeant en matière de cinéma, tant je suis plutôt adepte des séries en temps normal :o

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 20 Oct 2020, 09:52

Visionnagesvde la semaine passée :

Le chien des Baskerville, de Terence Fisher (1959) : une production de la Hammer avec son trio magique : Fisher derrière la caméra, Peter Cushing et Christopher Lee devant pour mettre en scène une célèbre histoire de Sherlock Holmes. Les films Hammer ont ce petit je ne sais quoi qui fait qu'on s'y sent bien. C'est peut être l'ambiance gothique/coin du feu, ce savoir faire dans les décors, les costumes, avec pourtant pas de gros budget, toujours est il que ça reste toujours plaisant. Malgré cela, devant ce film qui fait parti des gros succès (tout du moins critique) du studio je n'ai pas non plus été renversé. J'ai regardé ça avec plaisir, je le reverrais même avec plaisir mais petite déception malgré tout face à sa réputation. Je ne saurais pas trop comment l'expliquer. Déjà rare sont les Sherlock à m'emballer (même celui de Billy Wilder, pourtant un réal que j'affectionne particulièrement), peut être aussi que cette si bonne recette de la Hammer elle fonctionne toujours très bien, mais sans atteindre des sommets. Ainsi quand c'est des petits films dont je n'attends pas grand chose c'est une bonne surprise, quand c'est des films très appréciés et que les attentes sont plus haute légère déception. Finalement les Hammer chez moi ils sont quasi tous à 7/10 :mrgreen:

De la part des copains, de Terence Young (1970) : Ambiance film noir sur la côte d'Azur pour ce film au joli casting : Charles Bronson, James Mason et Liv Ullmann entre autre. On y retrouve Charles Bronson dans une vie pépère au côté de Liv Ullmann, qui se fait rattrapé par son passé. Un bon petit film divertissant, bien foutu. Il y a notamment une scène de course poursuite en voiture assez connu et très impressionnante. Le film monte petit à petit en tension jusqu'à un dernier tiers explosif. Découvert grâce à la collection Make My Day de JB Thoret chez Studio Canal et c'est encore une bonne surprise, même si on peut regretter qu'il n'exploite pas une ou deux pistes qui auraient été très facile pour donner un peu de profondeur.

Un justicier dans la ville , de Michael Winner (1974) : Célèbre film de vigilante, qui a eu une influence énorme sur tout le genre, s'il ne l'a pas créé (mais il y a Dirty Harry avant). L'histoire est simple : la femme et la fille de Charles Bronson se font agressées, celui-ci va alors se réfugier dans la violence en cherchant à punir des agresseurs par lui même. La première scène d'agression c'est du Winner qui n'est pas connu pour faire dans la dentelle, elle est assez dure. Le film regorge de petite phrase qui le rende assez difficile à cerner. Plutôt réactionnaire comme très souvent avec le film de vigilante, mais apparemment on est encore assez loin de l'aspect bien craignos des suites, il y a encore quelques nuances.

Extreme Prejudice, de Walter Hill (1987) : deux amis d'enfance se retrouve à devoir s'affronter : l'un est un Texas Ranger, l'autre un trafiquant de drogue. Un autre film découvert grâce à la collection Make My Day qui m'a beaucoup plu, et surpris. Il y a un beau casting de gueules cassés qui viennent se placer entre les deux amis et relever et complexifier un peu cette histoire qui m'a tenu en haleine. Clairement un film de cowboy, une sorte de western mi moderne (le braquage) mi classique avec ce final où on sent toute l'influence de Peckinpah sur Walter Hill et notamment de La Horde Sauvage (il y a plusieurs référence tout au long du film). Deux petites choses que j'ai trouvé dommage : la mauvaise utilisation du seule personnage féminin qui est réduit à un objet de désir entre les deux amis (ça commençait pas trop mal), et justement cette amitié passée dont je n'ai jamais vraiment ressenti la complicité.

Driver, de Walter Hill (1978) : ça m'a donné envie de découvrir cet autre Hill. The Driver est un de ses films parmi les plus réputés, un film très peu bavard sur un flic borderline qui va essayer de coincer un chauffeur mutique qui bosse pour la mafia. A noter la présence de la mystérieuse Isabelle Adjani. Un film plaisant, assez minimaliste. Peut être un poil trop ? A voir quand même surtout pour les amateurs de Drive vu la filiation évidente (notamment la scène d'intro, ou le personnage du chauffeur mutique).

The Thing, de John Carpenter (1982) : Revisionnage de ce chef d'oeuvre. Un centre de recherche en Antarctique doit faire face à une sorte d'organisme extra terrestre qui peut contaminer les êtres vivants tout en conservant leurs formes. Chose assez importante car le film repose beaucoup sur la paranoïa, de ne pas savoir qui est toujours humain. Mais la chose peut aussi se révéler laissant place aux créations du génial Rob Bottin. Encore aujourd'hui ça fonctionne très bien. C'est en revanche probablement ces créatures qui ont fait que le film fut un échec à sa sortie. Même les médias spécialisés dans le fantastique n'avait pas adhéré lors de la sortie en salle, il aura fallut un succès qui s'est construit ensuite, avec la VHS, pour faire de ce film le classique qu'il est aujourd'hui. Sûrement que c'était trop "étrange" pour l'époque, trop repoussant. Alors que c'est en grande partie ce qui fait son estime aujourd'hui. Même si évidemment la mise en scène de Carpenter couplé à la BO de Morricone donne à l'ensemble une tension et un climat paranoïaque qui nous tiens du début à la fin. Plus un casting au rendez vous, mené par Kurt Russel :love:

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Re: Cinéma

Messagepar Tilo » 22 Oct 2020, 18:59

Vu Le Labyrinthe: Le Remede mortel...bon ça se laisse regarder mais il manque un truc pour dire c’était top en plus y a quelque scène un peu trop irréaliste.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 26 Oct 2020, 16:00

Visionnages de la semaine précédente :

Les guerriers de la nuit, de Walter Hill (1979) : je continue ma découverte de Walter Hill avec ce film que j'avais sur ma watchlist depuis plus de 10 ans. D'assez grosses attentes donc. On se retrouve dans un New York gangréné par les gangs. Le chef d'un des plus gros gangs appellent à un très grand meeting dans le Bronx, où chacun pourra envoyer 9 représentants, incluant une trève pour s'y rendre et en repartir. Le rassemblement tourne mal et le gang des Warriors se voient accuser d'être à l'origine des problèmes. Ils vont alors devoir tenter de retourner sur leur territoire (Coney Island) avec tous les autres gangs, et la police, à leur trousse. Le film est assez iconique notamment de part le look des différents groupes, le générique qui nous en présente plusieurs se rendre au rassemblement en métro est assez génial, j'adore ces dégaines, même si très ancré dans leur époque. Le film fonctionne très bien, sans temps mort, avec une vraie ambiance. On en apprends assez peu sur cette société, ça reste très mystérieux, mais ce n'est pas dérangeant, au contraire ça apporte une petite touche supplémentaire angoissante. En plus de son côté film d'action, la petite romance du film est assez bien géré, plutôt subtile et touchante (notamment le jeu de regard dans le métro).

Et ça m'a forcément fait ressortir mon album de Nueva Etica avec cette intro qui m'a longtemps fascinée :


La Mule, Clint Eastwood (2019) : du mal à comprendre l'engouement autour de ce film. Clint y joue un vieux monsieur en galère qui va se retrouver à faire la mule pour des trafiquants de drogue. Beaucoup de chose m'ont dérangé : le fait qu'il flambe sans limite et sans se poser de question, il y a les gentils trafiquants et les méchants (quoique même eux ont un coeur même si j'y ai pas du tout cru), c'est répétitif, j'ai pas compris si on devait avoir de l'empathie pour son personnage, je crois que oui mais le seul élément qui irait dans ce sens ce serait que c'est un vieux monsieur avec une bonne tête. Alors qu'il est assez détestable. Bref pas du tout adhéré.

Le goût de la cerise, de Abbas Kiarostami (1997) : un homme en voiture sillone les alentours de Téhéran pour trouver quelqu'un qui voudra bien lui rendre un service, contre rémunération. Je ne divulge pas le service, car ça participe beaucoup à l'ambiance pesante du début de film. On va suivre sa rencontre et ses discussions avec plusieurs personnes. Comme souvent avec le cinéma iranien il faut très peu de chose pour qu'il s'en dégage une grande poésie, entre les décors naturels et ces dialogues léger mais souvent lourd de sens. Un très beau film, dont je me suis revu dès le lendemain une des rencontres. Mon premier Kiarostami mais j'ai assez hâte d'en découvrir d'autres (sortie de plusieurs titres en bluray chez Potemkine/MK2).

Notre pain quotidien, de King Vidor (1934) : en pleine crise des années 30, un jeune couple va décider de quitter la ville pour tenter sa chance en réhabilitant une ferme à la campagne. Peu à peu ils vont être rejoint pas toute une communauté pour former une sorte de coopérative où chacun contribue selon ses capacités. C'est un film assez étonnant, une vraie ode à la collectivité face à l'individualisme. Ode au travail également. Bien sûr le film prend ses distances avec le socialisme, il n'est pas question de cela, je pense qu'on est plus dans l'utopie des communautés américaines autosuffisantes et religieuses, qui leur est assez propre. La mise en scène de Vidor est très dynamique. On sent parfois qu'on est pas très loin du muet, comme lors de la séquence final d'irrigation, très sympa.

La forteresse cachée, de Akira Kurosawa (1959) : dans le Japon féodal une princesse, un général et deux paysans bras cassés se retrouve à partir à l'aventure au milieu des lignes ennemis. J'avais beaucoup d'attente sur ce film et j'avoue avoir été un brin déçu. Le film se veut délibérément plus léger que ses films précédent et c'est réussi, il se regarde avec plaisir. Mais je pense que je préfère quand même Kurosawa plus intense, plus sérieux, voir dramatique. Ici les personnages, s'ils sont bien campés, sont tous un peu "surjoués" ou "sur caractérisé" volontairement (comme les pauses de la princesse ou les bouffoneries des paysans). Ca donne un chouette film d'aventure familial, fait avec maestria, mais pas celui qui m'a le plus touché, ni fait vibrer, de Kurosawa.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 26 Oct 2020, 17:25

Même avis sur la Forteresse cachée, c'est un film très sympa mais pas un grand Kurosawa (à mon avis, et par rapport à certains de ses chefs d'oeuvre).
Kiarostami, je l'ai aussi découvert avec le Goût de la cerise et j'ai adoré. J'ai vu deux films de sa "trilogie de Koker" : "Où est la maison de mon ami ?" et "Et la vie continue" (dispo sur Arte jusqu'à samedi) , le 3e ("Au travers des oliviers") est aussi dispo sur Arte jusqu'à samedi, il faudrait que j'essaye de le regarder d'ici là.

Beaucoup de visionnages de mon côté cette semaine, pour plusieurs raisons :
1/ Couvre-feu = quand j'ai le temps, un ciné à 18h + un film le soir parce qu'il faut bien s'occuper à la maison
2/ Week-end enfermé à la maison parce que cas contact covid = rien d'autre à foutre que mater la télé, du vélo et des films :mrgreen: Et vu que je suis positif covid, ça devrait pas être différent cette semaine...

Relic (Natalie Erika James – 2020) : Premier film de cette réalisatrice australienne, et c’est un très beau coup d’essai. Film d’horreur très élégant, très sobre dans la mise en scène (sans jump scare ridicule mais avec une ambiance malsaine) et avec un thème très intéressant (la vieillesse et la mémoire). L'imbrication des registres du réel et du fantastique est maitrisée et donne lieu à une scène centrale très angoissante, la fin est très poétique et pleine de sens. Bref, c'est un film qui donne envie de donner plus de chances à un genre que j’ai souvent laissé de côté.

Twilight : Chapitre 5 – Révélation, 2e partie (Bill Condon – 2012) : Il fallait bien en finir avec la saga. Toujours aussi nul. La scène d’ouverture et le « brawl » sont ultra nanardesque – hilarant, donc – et justifient le visionnage.

1974, une partie de campagne (Raymond Depardon – 1974) : Bon, j’ai regardé ça par curiosité parce que c’était sur la sélection de la Cinetek. Intéressant pour le flegme de VGE, le sentiment de tranquillité et de solitude qu'il dégage, pour avoir un aperçu de la politique de l'époque (qui a hélas bien changé). Mais pas foufou en termes de mise en scène, et puis ça reste un film promotionnel commandé par VGE. J'ai toujours entendu le plus grand bien des docu de Depardon mais je ne pense pas (je n'espère pas en tout cas) que celui-ci soit parmi ses meilleurs

La Grève (Sergueï Eisenstein – 1925) : Premier film d’Eisenstein. Pas vraiment d’intrigue, juste des tableaux qui dessinent une morale. Evidemment, c'est beau, moderne, prenant mais j'ai trouvé le temps un peu long jusqu'au dernier acte qui est très fort par son côté jusqu'au-boutiste.

Les Patriotes (Éric Rochant – 1994) : Un bon film d'espionnage, intéressant et réaliste, mais sans doute trop froid et terne pour tenir en haleine pendant 2h20. Un bon complément à la série le Bureau des Légendes du même réalisateur.

Outrage (Ida Lupino – 1950) : Un demi-siècle d’avance sur la culture du viol et sur les conséquences psychologiques des victimes d'agressions sexuelles. La première partie du film est incroyable d'intensité et Lupino maitrise parfaitement son sujet. La seconde partie est intéressante bien qu'un peu plus ambiguë et avec une résolution un peu puritaine. C'est néanmoins une très belle découverte.

Conjuring : Les dossiers Warren (James Wan – 2013) : Voir Relic m’a donné envie de voir d’autres films d’horreur. Conjuring est peu surprenant, il respecte les codes du film de possession. Il n'empêche qu'il est plutôt efficace et, dans sa première partie, assez élégant.

Borat (Larry Charles – 2006) : Revu avant de voir le second sorti récemment. A la fois très drôle et complètement con. La charge anti US est intéressante mais pêche un peu à cause de son concept en n'étant pas toujours parfaitement honnête (montage, passages scénarisés). On passe un bon moment et c'est bien l'essentiel.

Faire Face (Ida Lupino – 1950) : Encore un film où Lupino explore la culpabilité féminine, cette fois face à la maladie et l'incapacité d'exercer son activité. C'est intéressant sur le propos, mais j'ai trouvé ce film beaucoup quelconque d'un point de vue formel qu'Outrage.

Soy Cuba (Mikhail Kalatozov – 1964) : Un chef d'oeuvre formel, avec certains plans séquences (la piscine en début de film, les funérailles) hallucinants pour l'époque. C'est certes un film de propagande communiste mais Kalatozov parvient, en racontant le quotidien des petits, à nous intéresser à ces destins et à vivre cette révolution.

Quand une femme monte l’escalier (Mikio Naruse – 1960) : es dessous de la vie nocturne japonaise filmés par Naruse, ça donne ce film social noir passionnant. Des femmes soumises aux hommes riches, qui doivent un jour faire un choix entre se marier ou ouvrir leur propre bar pour perpétuer ce système. Ambiance jazz-chic qui contraste avec le mal-être de ces serveuses. Dommage que le film souffre de quelques longueurs. Il aurait sans doute gagné à durer 20 minutes de moins.

Un Ange en tournée (1939 – Gregory La Cava) : C'est le 2e La Cava que je vois après Pension d'artistes et je crois que j'aime beaucoup ce réalisateur aujourd'hui bien anonyme par rapport à certains de ses contemporains. Un ange en tournée est une satire sociale à la fois drôle et juste, très bien écrite et réalisée, portée de bout en bout par une formidable Ginger Rogers.

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (Robert Zemeckis – 1988) : Je m’attendais à quelque chose d’un peu niais mais j’ai été très agréablement surpris ! Un film un peu fou qui mélange le film noir et le cartoon, l'enfantin et le mauvais goût graveleux, les prises de vues réelles et le dessin animé... et ça marche très bien du début à la fin !

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 26 Oct 2020, 22:47

Babysitting 2 sur W9. Plaisir coupable :niais: Mais toujours un plaisir de voir l'équipe. :heureux:

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Re: Cinéma

Messagepar Nané63 » 27 Oct 2020, 10:30

Panzer a écrit:Babysitting 2 sur W9. Plaisir coupable :niais: Mais toujours un plaisir de voir l'équipe. :heureux:

Je n'ai jamais beaucoup apprécié le deuxième. Je trouve le scénarion assez simplet et ça ressemble plutôt à un film où les gags s'aditionnent sans réel but.

Par contre le premier est exceptionnel. :niais:

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Re: Cinéma

Messagepar Yousband » 27 Oct 2020, 11:27

Perso je suis en train de visionner pour la première fois les James Bond avec Daniel Craigen attendant le nouveau l'année prochaine :niais: . Jamais été un fan assidu de James Bond ou Daniel Craig, mais j'aime bien, on perds le côté kitsch et SF au profit du réalisme.
Casino Royale est top, les débuts de Bond, la scène d'intro en mode course-poursuite parkour est super bien fichu et la partie de Poker :love: En plus Mads Mikkelsen est toujours au top pour incarner un bon méchant, même si le chiffre n'est pas un vilain des plus menaçant. Et puis y a Eva Green en James Bond Girl :love:
Quantum of Solace par contre est plutôt moyen, j'aime moins et puis le méchant campé Mathieu Amalric doit être l'un des moins bon tout James Bond confondu.
Plus qu'à voir Skyfall et Spectre.


Sinon question très intéressante posé par le Fossoyeur hier : "Quel est le dernier vrai nanar ?"
Même si son titre était putaclic, et servait de prétexte pour parler la Momie de 99 via la comparaison avec Gods of Egypt, il finit par répondre à sa propre question avec
Dreamcatcher

Je suis sûr que si on pose la question ici, on risque d'avoir des avis très divergeant. Alors pour vous quel est le dernier vrai nanar ? :mrgreen:
Perso j'aurais bien tendance à mettre une pièce sur Van Helsing 8)

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 27 Oct 2020, 11:37

Il faudrait que je le revois pour m'en assurer mais je placerais volontiers Indiana Jones 4 dans la liste. Entre Shia LaBoeuf qui joue à Tarzan poursuivi par une armée de singes en CGI, Indy qui survit à une bombe atomique en se cachant dans un frigo et le scénario méga débile, ça coche quand même pas mal de cases du film involontairement ridicule :o

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Re: Cinéma

Messagepar Horse » 27 Oct 2020, 14:02

Gods of Egypt

Edit : je viens de voir que le Fossoyeur semble d'accord avec moi :lol:

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Re: Cinéma

Messagepar Yousband » 27 Oct 2020, 17:08

Horse a écrit:Gods of Egypt

Edit : je viens de voir que le Fossoyeur semble d'accord avec moi :lol:

Honnêtement pas vraiment convaincu que Gods of Egypt soit un nanar, un navet ça oui évidemment mais je le trouve pas vraiment nanardesque.

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Re: Cinéma

Messagepar Serval » 27 Oct 2020, 17:56

Leinhart a écrit: Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (Robert Zemeckis – 1988) : Je m’attendais à quelque chose d’un peu niais mais j’ai été très agréablement surpris ! Un film un peu fou qui mélange le film noir et le cartoon, l'enfantin et le mauvais goût graveleux, les prises de vues réelles et le dessin animé... et ça marche très bien du début à la fin !

Je trouve que c'est un film sous estimé. C'est un des tout meilleurs dans l'association cartoon/vues réelles. C'est très bien fait, jamais ridicule et le scénario tient debout. Un excellent divertissement. 8)

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