Je m'en rends compte que ça fait longtemps que j'ai pas fais un petit point sur mes visionnages, je pensais pas temps.
Je vais pas tous reprendre (même si j'ai ralenti la cadence) mais les plus "marquants" :
La chevauchée des bannis, André de Toth (1959)
Après la découverte de ce réalisateur via
La rivière de nos amours j'ai voulu en voir plus avec cet autre western. La chevauchée des bannis est probablement son film le plus apprécié (au côté d'un ou deux films noirs qu'il me faut encore tenter) et je comprends pourquoi. On est d'ailleurs, dans l'ambiance, très proche du film noir, presque plus que du western. C'est du noir & blanc mais d'une modernité pour le genre assez étonnante. Même s'il n'est pas le seul à s'affranchir de certains codes du genre et que certains l'ont précédé de pas mal d'année, on ne peut qu'être frappé par l'ambiance très sombre, la vision noire des hommes, la profondeur des personnages, la tension de certains scènes. Difficile de ne pas penser à du western crépusculaire.
Et l'environnement enneigé rajoute une touche supplémentaire qui le fait largement sortir du lot du genre de l'époque. Il faudrait que je vois La Ville abandonnée de William Wellman, sorti 10 ans avant et qui est parait il une forte inspiration.
Darkman, Sam Raimi (1990) : à mis chemin entre le revenge movie et le film de super héros par Raimi. Les effets ont bien vieillis, on est loin de la maestra visuel de ses Spider-Man mais ça se regarde bien.
Philadelphia, Jonathan Demme (1993) : un peu déçu, ça m'a jamais embarqué, à peine ému. Et 1 mois après l'avoir vu j'ai déjà quasi tout oublié
Orca, Michael Anderson (1977) : un autre revenge movie mais cette fois c'est un orque qui cherche à se venger
J'ai surtout regardé pour la BO de Morricone, le film se suit sans difficulté, il y a même quelques idées sympa (en tout cas moins "bas du front" que
Les dents de la mer, très bon film mais qui a fait tellement de mal à l'image qu'on culturellement les requins), et il a le mérite de ne pas être trop long mais ça reste assez dispensable.
Serie Noire, Alain Corneau (1979) : ça faisait longtemps que je voulais le revoir. Peut être le meilleur rôle de Dewaere, bouleversant. Un petit chef d'oeuvre, très sombre, voir glauque.
Navajo Joe, Sergio Corbucci (1966) : pas le meilleur Corbucci, mais ça reste un bon western spaghetti, avec Burt Reynolds dans le rôle titre.
Light of my life, Casey Affleck (2019) : j'ai bien aimé. Ca reste un film assez intimiste, on n'apprend peu de chose sur ce futur où une pandémie à décimer la plupart des femmes. C'est assez beau, ça m'a fait pensé à
Leave No Trace au début, et à
La Route (alors que je n'ai pas vu le film juste pas mal d'images). Après je suis un peu resté sur ma faim quand même.
Freaks, Zach Lipovsky & Adam B. Stein (2018) : entre SF et horreur, un film indé que j'avais râté au PIFFF il y a deux ans et qui fonctionne très bien. On comprend pas grand chose au début, mais le concept fonctionne bien, ça passe tout seul.
Explorers, Joe Dante (1985) : assez déçu. Peut être que comme pour
Les Goonies faut l'avoir vu enfant pour que le charme opère.
Le jardin des Finzi-Contini, Vittorio De Sica (1970) : magnifique film sur l'italie des années 30 et notamment la persécution des juifs qui s'installe peu à peu. Sujet pas évident à traiter, notamment l'aveuglement de certains, sans oublier une grille de lecture de classe, mais c'est fait avec une grande justesse à mon sens.
Les choses de la vie, Claude Sautet (1970) : un peu comme Leinhart plus haut sur un autre Sautet, je reconnais que c'est très bien fichu, je regarde avec plaisir, mais je ne trouve pas le petit surplus d'émotion qu'un film comme cela devrait m'apporter (et que beaucoup y trouvent).
L.A. Confidential, Curtis Hanson (1997 ) : une adaptation de James Ellroy. Souvent c'est le genre de film qui me fatigue, qui me laisse un peu en dehors, type Casino (même si le rythme n'est pas du tout le même). Mais là j'ai quand même bien été embarqué, après un premier quart d'heure un peu flou, par ce trio de flics très différents, chacun avec leur défaut. Hanson arrive vraiment à bien travailler les 3, en y passant finalement pas de temps que ça. Le propos est très critique (souvent sur un ton proche de la satire) que ce soit sur la police de LA, les journalistes, les politiques, la corruption se retrouve partout. Visuellement très réussi, je suis curieux de voir comment il vieillit dans mon esprit et ce qu'il m'en reste d'ici quelques mois.