Aram a écrit:En tout cas ce que les propos de Véran ("ce qui propage la grippe c'est le confinement") nous apprennent, c'est que fermer les parcs et les plages est vraiment bête, et ce qui l'est encore plus c'est de porter un masque en extérieur (l'une des deux seules propositions du RN avec, bien sûr, la fermeture des frontières).
Je le reposte ici du coup :
https://www.caducee.net/actualite-medicale/14932/coronavirus-90-des-contaminations-se-produiraient-de-facon-aeroportee-dans-les-lieux-clos-et-mal-ventiles.html
Quant au RN, ils n’ont pas tant capitalisé politiquement pour l’instant sur cette crise, je pense que les gens ont bien compris que c’était les mêmes qui pourrissaient Bachelot il y a dix ans pour son excès de commandes... Ou ils arrivent aux mêmes conclusions, même sans se remémorer cet épisode.
Mais sur le fond pour leur rendre justice ils ont vu juste et tôt dans cette crise sur les masques. Le port obligatoire en extérieur c’était pas aberrant au moment où ça a été proposé, et où on entendait tout et son contraire sur la propagation du virus. Enfin on commençait à en avoir une bonne idée mais avec des inconnues, qui peut le plus peut le moins et ça avait le mérite d’être simple. Quitte à l’ajuster après.
Mais c’était toujours plus logique et constant que les pirouettes de l’exécutif : le masque est utile (janvier) il y a tout ce qu’il faut pas de risque de pénurie (fevrier) le masque ne sert à rien et d’ailleurs on ne pourra pas en acheter (mars) en fait le masque pourrait peut-être servir mais on va inventer un distinguo un peu factice avec le modèle grand public (avril) le masque est obligatoire dans les transports et on laisse certains commerces le rendre obligatoire (mai) et je passe certaines péripéties (les demi-aveux, les « commandes passées », le scandale pharma/grande distri, les anciens stocks brûlés etc.) pour terminer avec le pompon, le bouquet final (ou pas ?) de Macron qui nous assure la bouche en cœur, avec un culot inouï, frisant l’inconscience, qu’il n’y a jamais eu de rupture
Quant aux frontières, ils avaient vu juste aussi, ça a plutôt réussi aux pays qui les ont fermées tôt, sans tergiverser, on est à peu près le seul pays au monde à s’accrocher à ce dogme invalidé par la crise comme une moule à son rocher. Mais ça je crois qu’on est d’accord là-dessus.
Et pour finir ils n’ont pas dit que ces deux choses, ils ont martelé qu’il fallait tester aussi, entre autres.
Après, je vois pas en quoi voter présente un quelconque danger supérieur à celui d'aller faire ses courses. C'est plutôt la campagne qui pose problème. Et puis si les vieux ont peur et ne vont pas voter, ça avantage la gauche donc je suis pour!
Je pense aussi que ce n’est pas du tout un surrisque d’aller voter avec les habitudes maintenant acquises, et les bonnes mesures.
Le problème est plus d’ordre démocratique et politique que sanitaire, c’est assez faussé par plein de trucs, l’absence de campagne normale, les difficultés/réticences des gens à se déplacer pour ça... Mais bon il faut bien avoir des exécutifs locaux en place et légitimes si on ne veut pas se priver de courroie de transmission pour redémarrer le pays. Néanmoins avec tous les « nouveaux » qui vont débarquer ce ne sera vraiment pas terrible, c’est compliqué de s’y faire, ça prend du temps... Enfin juridiquement je n’ai pas bien suivi mais on ne pouvait pas reporter trop loin je crois. Bref c’est un pis-aller.
On en revient à l’erreur originelle : avoir maintenu le premier tour en étant quasiment sûr qu’il n’y aurait pas de deuxième possible avant un bail. Et que ça crée un bordel monstre en conséquence, entre les élus au premier tour, les autres en stand-by... Il aurait fallu reporter tout ça aux calendes grecques et garder les équipes en place jusqu’à nouvel ordre. C’est une faute grave de Macron : certes il n’a pas été partie prenante seul, et à titre perso il était pour le report, mais il a cédé à Philippe, aux partis d’opposition etc. alors qu’en dernier ressort il était seul légitime à trancher et donc seul responsable.
D’autant que les alertes de Buzyn (corroborées par plusieurs personnes dans l’enquête de Elle aujourd’hui, et pas n’importe qui : Le Gendre, Villani, Gantzer notamment) fragilisent beaucoup l’argument « on ne pouvait pas imaginer que ça se précipiterait autant ».