Cette rubrique est quand même vachement plus calme que dans la partie CAP
Malheureusement, à moi d'y venir faire un tour. Depuis une petite dizaine d'année que je fais régulièrement du vélo sportif et fonctionnel dans et autour de Paris, j'estime que je tombe à peu près une fois par an. Rien de grave jusqu'ici, un coupable récurrent (66% des cas je dirais) : les bordures de pistes cyclables
Début décembre, je m'en prends une sur les Champs Elysées lors d'un ride social de nuit, en faisant une belle chute avant avec salto, rebond sur le casque, arrivée assis, quasi-indemne. Bon, me dis-je, j'ai payé mon écot annuel.
Que nenni ! Il y a 15 jours, rentrant d'un afterwork chez une collègue, à quelques centaines de mètres de chez moi, je suis complètement pris dans mes pensées et paf ! une bordure de piste cyclable. Je tombe assez lourdement côté gauche avec choc genou - coude assez fort. J'ai cru remarquer sur le coup que l'attroupement était plus nombreux et plus inquiet que lors de mes expériences précédentes
mais bon, je suis rentré en roue libre avec une petite douleur au genou.
Deux jours plus tard je fais une petite sortie sportive sans le moindre souci. Une semaine et 5 jours de vélotaf après je demande quand même à la pharmacienne si elle a quelque chose car la douleur ne passe pas et serait plutôt égale. Elle me dit d'aller aux Peupliers juste à côté (clinique spécialisée en traumato), je dis "oui madame merci de ne pas m'avoir vendu de poudre de perlimpinpin" et décide comme un daron responsable de laisser trainer
Une semaine de vacances pluvieuses à 3000 pas par jour plus tard
je me rends compte hier, après une journée bien remplie seul avec ma gosse (14 000 pas pour le coup), quand ma compagne me demande si je veux bien faire une petite course d'appoint, que j'appréhende ce court trajet : j'ai mal
nettement plus que le jour même de la chute
En père de famille responsable je décide le lendemain de partir pour 50 bornes de vélo avec pas mal de petites côtes
Km 2,5 : j'envisage le demi-tour. Au bout de 10 bornes, mon cerveau turbine pour rentrer en passant au moins par un quartier que je ne connais pas ou faire un dessin rigolo. Les titres de sorties à la con s'enchaînent dans mon cerveau "Genou 1 - 0 Jean", "le genou c'est le je et le nous", "j'ai beau être matinal, j'ai mal", et j'en passe.
Mais au km 15, enfin délivré de la grise tenaille citadine, je me rends compte que ça va beaucoup mieux et que je n'ai plus mal
à peine un léger signal. Bon, je suis très prudent et passe tout à gauche dans les montées, mais dans les descentes puis au retour vent de dos je me paie gentiment quelques PRs sur le plat en m'offrant quelques relances en force en danseuse sans douleur aucune
Quelques heures plus tard je dirais que j'ai globalement moins mal que ce matin
Ma question est simple : le vélo guérit-il les probables félûres osseuses du genou ?