Nico32 a écrit:Deux sorties impressionnantes
Si je me rappelle bien ton blog, tu cours dans deux jours en Ukraine. C'était le bon moment pour faire de grosses sorties ou bien tu t'es fait plaisir au risque de le payer un peu les prochains jours ?
C'est bien ça, alors finalement petit changement je commence en Hongrie samedi/dimanche et l'Ukraine sera seulement pour la semaine suivante. Je me fais plaisir bien entendu mais je ne prends pas un gros risque, ce sont évidemment des grosses charges, mais avec tout le reste de la semaine pour récupérer, c'est largement assez. En terme de volume, j'ai fait 27h, en moyenne habituellement je fais 18-20h depuis trois-quatre ans, donc mon corps est habitué. 13 jours sans compétition, c'est le bon moment pour mettre des charges de ce genre, parce qu'ensuite, je serai obligé d'arriver frais sur chaque course, donc je ne pourrai plus faire de gros bloc de travail, il faut l'avoir fait avant. Je ne suis pas parti en stage car je devais préparer le voyage, mais ça aurait aussi pu être une option. Après l'Ukraine, je vais enchaîner Tour de Malpolska/Tour de Serbie avec seulement une journée entre les deux, donc il faut que je fasse une approche plus légère avec du travail spécifique pour faire monter la condition et descendre la fatigue. Comme tu le vois, c'est un savant calcul et le but du jeu est d'avoir la meilleure anticipation...
Bien entendu, entre le samedi et dimanche, puis ensuite, j'ai fait très attention à la récupération (mais je le fais déjà au quotidien). Plusieurs programmes d'électrostimulation là où apparaissent les premiers débuts de contracture pour les tuer dans l'oeuf, les bas de compression, rattraper l'hydratation dès l'arrivée, quelques glucides rapides puis un gros repas féculent pas trop tard pour pas que la digestion ne gène le sommeil, etc. Ce genre de choses.
Gringo a écrit:Juste une question Sisbos, quand tu pars dans des grandes sorties comme ça, surtout la dernière avec toute la nourriture à transporter, tu t'organise comment? Un sac à dos ou tout tiens dans les poches? Pour l'eau c'est au fontaines?
Pour le samedi, trois pauses bidons : une fontaine de village (Lalouvesc), un snack (Saint-Chamond) et un WC public (Valfleury). Le dimanche : un cimetière (Liergues), une fontaine de village (Ouroux), un WC public (Saint-Romain-de-Popey). Je couple au maximum bidons/pipi pour m'arrêter le moins fréquemment et le moins longtemps possible. Je bois un bon coup à chaque fontaine, c'est ça de gagné sur le remplissage. Surtout, je veille à toujours anticiper (ça m'arrive de moins en moins de me faire piéger) pour surtout ne jamais avoir soif. Si j'ai soif, c'est déjà signe que la déshydratation fait baisser mon niveau de perf.
Pour les ravitos, maintenant, j'arrive plutôt pas mal à savoir de quoi j'ai besoin. En fait, je me fait systématiquement piéger quand je reprends le foncier en début de cycle d'entraînement : encore peu entraîné, le corps consomme énormément de glucides avec la distance. En revanche, en fin de cycle, avec un foncier bien encaissé, il consomme extrêmement peu et à fortiori si j'ai optimisé les stocks avant le départ. Sur ma sortie de 10h en fin de saison dernière, j'ai presque rien mangé, juste un sandwich et deux barres de céréales, et c'était presque trop !
Concrètement, j'utilise l'excès du stock que l'équipe nous fournit pour les compétitions, donc c'est pas forcément hyper bon mais c'est très adapté. Plutôt solide et lent au début, plutôt liquide/pâteux et rapide à la fin. Quand je fais 8h comme ça, je prends un sandwich. Le samedi, je l'ai acheté en cours de route, le dimanche j'ai été obligé de le prévoir. Tout dans les poches, ça ne prend pas tant de place, sachant que j'ai TOUJOURS un imperméable/coupe-vent dans la poche centrale. Mon rituel, c'est le rapide à droite (avec le téléphone), le lent à gauche (avec éventuellement chambre à air ou autre), mais ça c'est propre à chacun. C'est surtout en course que ce genre d'organisation à son intérêt pour aller chercher directement ce dont tu as besoin. A l'entraînement, tu as tout le temps que tu veux, mais manger en course, c'est parfois périlleux.