Modérateur: Animateurs pratique sportive
gosso a écrit:Super CR et superbes photos
T'avais pas moyen de viser un cimetière pour l'eau ?
huliop a écrit:Les Balcons de BelledonneLes Balcons de Belledonne s’étendent au dessus de la Vallée du Grésivaudan (qui relie principalement Grenoble et la Savoie : Montmélian, Chambéry, Albertville, …). Créée dans les années 1930, la route touristique des Balcons de Belledonne avait pour but de relier les villes thermales d’Uriage, au Sud, et d’Allevard, au Nord, ainsi que desservir les nombreux villages perchés au dessus de la vallée. Constituant des belles routes d’entrainement pour le cycliste que je suis, j’ai sélectionné quelques unes des plus belles montées parmi celles des Balcons de Belledonne, en prenant le parti de présenter seulement des montées pouvant s’enchainer les unes avec les autres. J’ai choisi de ne présenter en détail seulement les versants Sud des montées pour garder une continuité géographique. Ces cols nous offrent de très belles vues sur la vallée du Grésivaudan, le Massif de la Chartreuse mais surtout sur les plus hauts sommets du Massif de Belledonne, dont certains culminent à plus de 2900m ! On peut choisir de les enchainer directement ou bien de les grimper chacun depuis la vallée. Pour ma part j’ai eu le plaisir de les grimper en entier pour vous les faire découvrir ! De nombreuses photos aux couleurs de l’automne agrémenteront l’article.« Montée de Venon » : la grimpée des Grenoblois
Depuis Gières 6,7 kms à 7,3%
L’entrée Sud des Balcons de Belledonne. Cette montée présente près de 500m de dénivelé pour moins de 7 kilomètres, ce qui en fait la plus courte parmi celles que nous allons présenter. La plus courte mais surement la plus connue des cyclos Grenoblois, car à quelques kilomètres seulement de la métropole. Les meilleurs grimpeurs mettent moins de 20 minutes pour gravir cette ascension, ce qui en fait un test idéal pour connaître sa forme.
La montée commence au pied de la combe d’Uriage, qui permet également de monter à Venon par d’autres variantes. Les premières rampes sont à environ 8 % et l’on peut facilement trouver un rythme de croisière malgré quelques passages plus pentus. On passe les premières épingles avant d’atteindre le lieu-dit de la Faurie après lequel la vue se dégage et permet d’apercevoir la station de Chamrousse d’un côté et le massif de la Chartreuse de l’autre. On peut également rejoindre le Col de Pressembois par un raidard assez court, et qui permet aussi d’accéder au célèbre chêne de Venon. Cet arbre tri-centenaire perché au sommet de sa colline domine l’agglomération Grenobloise.
On alterne ensuite des portions relativement raides à plus de 8% et des parties plus roulantes. On atteint progressivement les villages de Venon puis de Reyné, où la pente s’adoucit pendant quelques hectomètres. A un kilomètre du terme, la pente remonte aux alentours des 8% et on arrive au sommet après un dernier coup de cul.
La route redescend ensuite pendant un kilomètre et atteint Saint Nizier d’Uriage, d’où on peut continuer la traversée des Balcons de Belledonne ou rejoindre Uriage. De nombreuses variantes sont donc possibles : Montée de Saint Nizier d’Uriage, Pressembois, ou Uriage (début de la montée de Chamrousse). C’est donc un bon amuse-gueule au vu de la suite des Balcons de Belledonne.Col de Pré Long
Depuis Lancey 11,5 kms à 8,4%
Le col de Pré Long est une montée plutôt atypique et j’ai donc décidé de la grimper avec mon vélo de Gravel même si on peut également y accéder avec un vélo de route. On peut la diviser en 3 parties ayant chacune ses propres caractéristiques. On débute tranquillement au milieu des anciennes usines d’énergie hydroélectrique où on peut également visiter le musée de la Houille Blanche. Dès la sortie du village, une pente d’environ 10% se dresse face à nous pendant plus de 2kms jusqu’à un premier croisement. On y laisse une route montant au village de Saint Mury et on atteint rapidement le Mas de la Chapelle avec une pente plus abordable aux alentours de 7%. La route continue et traverse de nombreux hameaux perchés au dessus de la vallée du Grésivaudan pour finalement atteindre le Mas Julien après 6 kilomètres de montée.
On attaque alors la partie la plus difficile de la montée avec 3,4 kms à plus de 11% de moyenne ! On quitte rapidement les quelques habitations du hameau et on se retrouve avec une route assez rectiligne et étroite, longeant sur la gauche le ruisseau de Lancey. On fait alors face aux hauts sommets blancs de Belledonne qui portent les traces des premières neiges de l’automne. Le paysage change et devient plus sauvage, mais paradoxalement la route a été refaite récemment et on bénéficie d’un revêtement parfait. Mais c’est également là que les choses sérieuses commencent avec un kilomètre à 14% de moyenne ! On est alors totalement collé à la route et les pourcentages frôlent parfois les 20%. Après cette partie difficile, on arrive sur un léger replat où l’on fait face à la Grande Lance de Domène qui culmine à 2790m. On atteint ensuite rapidement la fin de la route goudronnée après 9,5 kilomètres à 9,4% de moyenne tout de même !
La partie non goudronnée qui mène au col de Pré Long est une route forestière de moins de 2 kilomètres de long et empruntée par certains 4x4. A l’automne, l’humidité souvent présente rend cette partie difficilement envisageable en vélo de route alors que l’été y est plus propice. Le chemin est plutôt large mais comporte parfois quelques grosses pierres qui rendent cette portion parfois périlleuse en vélo de route. Les premiers hectomètres sont en légère montée alors que la suite est plutôt plate voire en faux-plat descendant. On retrouve ensuite l’asphalte en arrivant au col, qui est donc situé peu après le point culminant de l’ascension. Cet endroit sert de parking et départ de nombreuses randonnées dans le massif de Belledonne. La descente est ensuite très rapide sur une route en bon état mais moyennement large pour rejoindre quelques kilomètres plus bas le village de Saint-Mury Monteymond.
Si je devais résumer ce qui caractérise ce col, je parlerais avant tout de sa difficulté, mais aussi de la variété de paysages qu’il propose. La première partie, bien que relativement pentue, se passe sans problèmes alors que la portion menant à la fin de la route goudronnée présente de redoutables pourcentages, tandis que la dernière et plus courte partie n’est pas difficile physiquement mais plutôt techniquement. Quant à un éventuel passage d’une course cycliste, je dirais qu’en l’état la piste est impraticable en course (à la limite avec un gravel bike), mais avec quelques aménagements de stabilisation et de « nettoyage » des grosses pierres, on pourrait tout à fait y faire passer une course cycliste, d’autant que la partie problématique se passe assez rapidement. Néanmoins je pense qu’il faudrait dévier une partie de la caravane entre le Mas Julien et le village de Saint Mury.Col des Mouilles
Depuis Villard-Bonnot 9,3 kms à 8,1%
Le col des Mouilles est un col incontournable des Balcons de Belledonne qui culmine à 1020m. La montée démarre directement pas des pentes redoutables. Les 2 premiers kilomètres sont constamment au dessus des 10% et les quelques épingles ne permettent pas de relancer, on entre donc directement dans le vif du sujet. On s’élève rapidement au dessus de la vallée et la pente finit par décroître légèrement en arrivant au lieu-dit de la Bourgeat après lequel on trouve même un replat qui permet de bien se relancer. Peu après on arrive au village de Saint-Agnès qui s’étale le long de la route et sur tout le versant gauche de la montagne alpins tandis que la pente est toujours supérieure à 8%. En sortant du village on aperçoit les hauts sommets de Belledonne qui se tiennent face à nous comme pour nous défier.
On atteint ensuite le seul croisement de la montée, où on rejoint la route de la traversée des Balcons de Belledonne. Il reste alors près de 4 kilomètres à environ 7% de moyenne. Les hectomètres suivants se passent très rapidement du fait de la faible pente. Le changement de direction nous permet de constater le dénivelé grimpé depuis le début de la montée et d’obtenir de beaux points de vue sur la Chartreuse (notamment le sommet de Chamechaude). L’ambiance dégagée par le lieu est assez mystérieuse en ces premiers jours d’automne et correspond à ma vision personnelle de cette saison. Cela est encore plus marqué par des sculptures en bois qui sont disposées le long de la route sur une portion. Les noyers ont bien perdu leurs feuilles alors qu’on approche des premiers sapins, témoins de l’altitude qui augmente malgré une pente toujours raisonnable. On quitte ensuite la portion habitée à un kilomètre du sommet. Les dernières lignes droites permettent de relancer pour atteindre le Col de Mouilles.
Le col des Mouilles est donc un des cols les plus difficiles de ceux présentés, surtout en raison de sa pente qui sans être impressionnante, force à s’employer un minimum. La première partie jusqu’au village de Saint-Agnès est la plus difficile avec 5,6 kms à 8,6% de moyenne et plusieures rampes à près de 10%. La deuxième partie qui emprunte la route des balcons est elle plus roulante et nous amène en haut du col. Au sommet une petite route forestière part sur la droite et permet de prolonger la montée de 3 kilomètres et 260 mètres de dénivelé supplémentaires. On peut également grimper le Col des Mouilles par Brignoud via le village de Laval, en empruntant la première partie du col du Lautaret.Col du Lautaret
Depuis Brignoud 9.2 kms à 8 %
Le début de la montée se fait sur une belle route à 2 voies qui grimpe dans une forêt assez peu dense. La route s’élève assez régulièrement jusqu’au village de Laval, avec une pente comprise le plus souvent entre 7 et 8%. La première partie est donc plutôt agréable grâce aux nombreux arbres le long de la route, qui laissent parfois entrevoir la vallée du Grésivaudan.
En arrivant au village de Laval, la vue se dégage et on commence à apercevoir les hauts sommets de Belledonne. C’est aussi au cœur de ce village que la pente s’adoucit une première fois. On y laisse sur la droite la route montant au Col des Mouilles, alors que face à nous se dresse une pente plus raide. On quitte donc le petit village avec une pente supérieure à 10% pendant près de 2 kilomètres. Cette partie est donc plus difficile mais la végétation autour de la route assure une exposition moins forte au soleil, alors que nous sommes sur un versant Sud. On peut également accéder à la Tour de Montfallet, perchée à 715m d’altitude et datant du XIIème siècle.
Une fois cette partie avalée, deux solutions s’offrent à nous pour rejoindre le Mas de Prabert, petit hameau à quelques hectomètres du col. La première, plus directe, compte 2 kilomètres au dessus des 8% tandis que la seconde partie est plus roulante avec environ 3,5 kilomètres à plus de 4%. Les derniers hectomètres pour accéder au col sont ensuite complètement plats. Au sommet, une stèle commémore les résistants morts dans le Massif.
Le col du Lautaret est donc un très beau col, à la fois sur le plan visuel et sur le plan sportif car un coup de moins bien peut se payer cher dans les rampes à plus de 10%. Attention de ne pas le confondre avec le plus célèbre col du Lautaret, bien plus roulant.Col des Ayes via col d’Hurtières
Depuis Froges 10,2 kms à 6,8%
Je voulais présenter le col des Ayes en passant par le col d’Hurtières (aussi appelé Col de la Croix des Adrets) qui propose 8,2 kms de montée à 7,8% de moyenne depuis Tencin mais la route était en travaux au moment de la sortie. J’ai donc choisi de présenter un autre versant, plus connu mais en passant tout de même par le col d’Hurtières. L’ascension se fait donc sur une belle route plutôt large car elle constitue en fait la première partie de la montée vers la station de Prapoutel (et Pipay).
Les 2 premiers kilomètres jusqu’au village du Champ Près Froges se font majoritairement dans la forêt sur une pente d’environ 7/8%. La pente se radoucit alors que l’on passe au milieu du village, on peut donc relancer sans soucis avant d’attaquer de nouveau des pentes à environ 8%. Au moment où on dépasse les contreforts de la vallée du Grésivaudan, on commence à apercevoir les sommets enneigés de Belledonne. On y découvre un mélange de couleurs qui définit bien l’automne, entre les couleurs chaudes des arbres et le froid des hautes montagnes. La montée est agréable sans être monotone malgré le peu de courbes qu’elle présente.
Peu après le 6ème kilomètre, on atteint le village des Adrets que l’on traverse assez rapidement. La pente se durcit de nouveau à la sortie du village et on bifurque rapidement à gauche pour rejoindre le col d’Hurtières un kilomètre plus loin. Ce dernier kilomètre sur une route pittoresque nous permet d’admirer un magnifique point de vue, surplombant la combe et le village des Adrets.
On atteint donc le col d’Hurtières, qui pouvait également être grimpé par deux routes depuis Tencin (8,2 kms à 7,8% ou 12,3 kms à 5% via Theys). On prend alors une petite route à droite qui fait la jonction avec la route du Col des Ayes. On débute par un court raidard puis une portion plate mais non goudronnée d’environ 500 mètres. Cette partie est tout à fait praticable en vélo de route grâce à un revetêment stable avec quelques graviers. Après une courte redescente on retrouve la route principale pour le dernier kilomètre jusqu’au col des Ayes.
C’est donc un col plutôt irrégulier avec des passages roulants et d’autres plus pentus. Le passage par le col d’Hurtières nous emmène sur une courte partie non asphaltée qui se passe très rapidement. Au sommet du Col des Ayes, on peut alors poursuivre l’ascension jusqu’à la station des 7 laux ou bien redescendre sur Theys et continuer la traversée des Balcons de Belledonne !Col du Barioz
Depuis Tencin 12 kms à 6,6%
Pour conclure cet article, je me devais de présenter l’une de mes montées préférées, qui est aussi l’entrée Nord des Balcons de Belledonne. L’ascencion peut être divisée en deux parties : la première plutôt roulante jusqu’à Theys où l’on rejoint la route des Balcons et la seconde partie plus difficile jusqu’au col.
Les 5 premiers kilomètres présentent des pourcentages compris entre 6 et 7%. La route s’élève donc tranquillement au dessus de la vallée et longe des forêts, des vignes, des champs et même quelques habitations. On atteint ensuite un replat d’environ 500 mètres qui permet d’arriver dans le joli village de Theys, où se situent plusieurs monuments historiques (Chateaux, manoirs, ruines …). La route se dresse à nouveau pour rejoindre le centre du village, où l’on fait face à des pentes supérieures à 10% en atteignant la place du village. On y trouve notamment une église, un café ainsi qu’une fontaine qui peut s’avérer très utile en cas de forte chaleur.
On rejoint donc la route des balcons de Belledonne alors que la chaussée devient plus étroite en traversant le village, où la pente se radoucit de nouveau et permet de bien relancer avant d’attaquer la deuxième partie de la montée. Et on attaque d’ailleurs directement avec des rampes à 10% dès la sortie du village pour environ 2 kms à plus de 8% ! On peut apercevoir au fond le col du Barioz alors que nous laissons le col des Ayes derrière nous. Des pentes plus roulantes font ensuite le plus grand bien en arrivant au hameau des Vincents. On quitte les dernières habitations à moins de 2 kms du sommet, alors que l’on voit pour la dernière fois le vallon de Theys. Les 2000 derniers mètres à plus de 7% se font sur une route plus sauvage où apparaissent les premiers sapins. On atteint ensuite le col plutôt rapidement où on trouve sur la droite une route menant au foyer de ski de fond du Barioz (5,3 kms à 7,5%) si on souhaite poursuivre son effort. Autrement la descente vers Allevard s’offre à nous pour finir cette traversée des Balcons de Belledonne.
Le col du Barioz est donc une montée plutôt roulante avec des pourcentages souvent raisonnables où sont aussi disséminées des rampes plus raides. Il permet de cloturer en beauté la traversée des Balcons du Sud vers le Nord. On peut également accéder au col depuis Saint Pierre d’Allevard ou Goncelin avec deux alternatives possibles (7,7 kms à 6,5% ou 7,3 kms à 7,5%).
Site de l’association Espace Belledonne pour plus d’informations
La carte panorama des Balcons de Belledonne provient du site geol-alp.com, de Maurice Gidon.
Les photos sont de moi et peuvent être utilisées librement par le Gruppetto.
Panzer a écrit:Un peu dépité, je crois qu'ils ont supprimé les espaces vélos des trains Paris-Grenoble... moi qui croyait que le développement d'autres formes de transport comme le vélo était prioritaire
Svam a écrit:Panzer a écrit:Un peu dépité, je crois qu'ils ont supprimé les espaces vélos des trains Paris-Grenoble... moi qui croyait que le développement d'autres formes de transport comme le vélo était prioritaire
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