Orange = pente de 6 % ou plus.
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La première partie de course est souvent indécise. La petite boucle dans l'Aisne par Hirson sert surtout à faire l'échappée. Il n'est pas rare qu'une jonction ait lieu dans Fourmies, après le 2e des 3 "sprints".
Si l'écart est inférieur à 2 minutes, la côte de l'Ancienne Gendarmerie (prise à angle droit, après la ligne droite finale) est toujours décisive dans son premier passage. Lieu prisé des spectateurs, avant d'aller manger, son passage est souvent mouvementé pour faire l'échappée ou la rejoindre. C'est un lieu idéal pour lancer des contre, puisque la suite est bien plus accidentée.
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Deux boucles et demie ont alors lieu. Les coureurs entrent sur le circuit à Ramousies, juste avant le pied de la côte du Boquet, sur une route un peu étroite et prisée des cyclos de l'Avesnois.
Sa pente sur une courte distance est amplifiée par une longue portion montante derrière une toute petite descente, mais plus roulante.
Ensuite, on prend un petit peut de vent dans une zone exposée du bocage jusqu'à Clairfayts, avant de retrouver des arbres pour une côte vers Touvent (non répertoriée depuis le changement de parcours en 2012), avec un petit plateau au sommet où est situé la zone de ravitaillement (triple passage : km 58, 93, 128).
On est alors dans une zone très casse-patte à proximité du Val Joly. A Eppe-Sauvage, on est aussi très proche de la frontière Belge. Presque un demi-tour amène à la côte du Sacré Coeur, la plus longue de l'épreuve.
Ensuite, une ligne droite en montagnes russes vers l'étang du Hayon, où on tourne vers une autre encore pire vers Liessies, puis on tourne pour un plus petit chemin vers Ramousies, lui aussi en montagnes russes (comme la plupart des routes "anciennes" de l'Avesnois).
On retrouve alors la côte du Boquet. La boucle est refaite en entier. La troisième partiellement, jusqu'à l'étang du Hayon, où les coureurs prennent la direction du centre de Trélon. Après une montée en ville, le 3e sprint et dernier du jour donne des primes aux baroudeurs.
Ce classement des sprints donne 5 et 2 points aux 2 premiers des 3. Même barème pour le prix des monts. De quoi donner quelques sous à l'échappée, en plus du prix de la combativité.
La montée continue vers Ohain, avant de descendre vers Fourmies et d'entrer sur le circuit final.
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Il reste alors ce circuit de 11 km à parcourir 5 fois.
Le premier passage de la côte de l'Ancienne Gendarmerie est leur seul à donner des points pour le prix des monts.
Remarquez l'ensemble sans très grande côte, mais sans moment de plat, rendant impossible un véritable contrôle du peloton et maintenant le suspense.
Après la côte de l'ancienne gendarmerie, qui reste l'endroit idéal pour que les puncheurs attaquent (attention à la chaussée glissante au sommet s'il pleut, il y a toujours des coureurs qui tombent dans le virage à angle droit après la côte).
Le peloton, étiré par la côte, passe très vite dans le haut de la ville, le reste après un rond-point et sur une route en mauvaise état pour rejoindre une route plus large. Il n'est pas impossible d'y voir quelques crevaisons.
Sur la belle et plus large route en ligne droite, une petite montée et une descente vers un rond-point, à négocier sur la droite. Là aussi, en cas de rythme élevé et de chaussée glissante, des chutes peuvent arriver.
On retrouve alors une route un peu plus étroite, mais qui reste à 2 voies. Une petite côte vers la Tape Jean, puis un faux-plat vers Couplevoie donnent de quoi attaquer. Ne vous fiez pas au replat dans le profil, puisque plusieurs courbes sont à cet endroit : le peloton ne peut pas vraiment en profiter.
Après un virage à angle droit, la route s'élargit un peu sur une descente, menant à la côte de la Sablière, dernier lieu favorisant vraiment les attaquants, au sommet à 3 km exactement de l'arrivée. Cependant, cette zone est légèrement dégagée et le vent peut y être de face. La descente est en revanche protégée par des arbres, avant d'entrer en ville.
Après une longue descente en légère courbe sur la droite, deux zones nerveuses avec un carrefour et un rond-point amènent à la zone finale.
L'Avenue Charles de Gaulle (surplombée par un haut pont de chemin de fer) offre une belle zone de 500 mètres avec un très net avantage au peloton, c'est la zone où l'échappée peut vraiment perdre du temps si une équipe se sacrifie dans le peloton dans le final.
Ne reste alors qu'une courbe sur la droite pour une ligne droite finale d'un peu moins de 200 mètres.
Dans l'échappée, cela ne change rien, il faut tout donner pour résister et éventuellement savourer dans les tous derniers mètres, mais ce n'est plus arrivé depuis Philippe Gilbert en 2006.
En cas d'arrivée en petit groupe, pas de stratégie particulière, c'est un match de vitesse.
Dans le peloton, il n'y a que 2 possibilités pour gagner.
Soit un coureur très fort se lance à la corde au moment de la légère courbe et donne tout. A ce petit jeu là, un coureur bien placé, mais intrinsèquement moins fort peut résister (ce qu'avait fait Guillaume Blot par exemple, ou bien Jonas Van Genechten l'an dernier).
Ou alors, par le jeu de l'aspiration, il faut se laisser emmener dans le virage vers l'extérieur pour doubler dans la dernière ligne droite finale. Il y a toujours un "gros" sprinteur qui prend la route en plein centre et ça ne marche jamais. Prendre sa roue et tenter de doubler dans le final est faisable par un coureur ayant un fort punch et sachant se faufiler (ce qu'avait fait Bouhanni dans la roue de Greipel il y a 2 ans).
A cela, s'ajoute la qualité de la route. Légèrement déteriorée sur l'extérieur avant le virage, cela peut être compliqué de vraiment se lancer si un coureur se lance en bourrin à l'intérieur du virage.
A l'intérieur, aucun problème, sauf un léger trou repéré tout à l'heure. Pas de quoi chuter, mais éventuellement de quoi être gêné dans la trajectoire (ralenti ou forçant un petit écart).
Quoiqu'il en soit, vous l'aurez compris, si un sprinteur veut gagner, sauf s'il est physiquement très au-dessus du lot, il faudra coller aux barrières dans l'effort.
Rappel du palmarès depuis l'arrivée du même circuit final avec 5 tours de 11 km
1989 : Martial Gayant
L'échappée matinale va au bout, aucune équipe de sprinteur n'assumant la poursuite
Il gagne en solitaire, avec une attaque décisive dans le dernier passage de la côte de la Gendarmerie
1990 : Frans Maassen
Déjà le même final, il pleuvait, attaque décisive à 30 km de l'arrivée.
Yvon Madiot avait 18" d'avance à 2 km de l'arrivée et est repris dans le final, pour faire 4e
1991 : Vincent Lacressonière
170 km d'échappée solitaire victorieuse !
A noter la bagarre dans le peloton entre Kelly et Vanderaerden, perturbant la peloton.
1992 : Olaf Ludwig
Sprint massif, remporté en bourrin à l'intérieur du virage
Changement de parcours dans l'Avesnois avant le circuit final pour la première diffusion TV.
1993 : Maximilian Sciandri
Les GB font tout péter dans la côte de la Gendarmerie à 3 tours de l'arrivée.
Ils s'usent et Sciandri sort à Couplevoie et gagne en solitaire.
1994 : Andrea Tagi
Course reclassée 1.1 (seulement derrière des 10 CDM et rares 1.HC), avec un très haut plateau.
Bordel très 90s dans cette course, entre les équipes Italiennes rivales.
1995 : Maximilian Sciandri
Bordel 90s encore avec la course lancée très tôt. Un jeune Frank Vandenbrocke anime la course, seul face aux 2 MG Sciandri et Sörensen.
Le surnombre permet une attaque décisive de Sciandri dans le dernier passage de la côte de la Gendarmerie.
1996 : Michele Bartoli
Van denbroucke attaque vers l'Ancienne Gendarmerie et emmène Bartoli, Chiappucci et Tchmil. Il relance vers la Tape Jean, mais s'use et Bartoli règle le quatuor au sprint.
A noter que Fourmies était évoqué pour accueillir le cyclisme pour la candidature aux JO de "Lille 2004".
1997 : Andrea Tafi
Attaque décisive dans la côte de la Sablière au dernier tour.
Il reste 3 km en tête avec jamais plus de 10" d'avance sur le peloton, juste derrière lui.
1998 : Luca Mazzanti
Rare cas d'une échappée matinale qui va au bout, battant au sprint le jeune Anthony Langella.
Attaqiue du français dans la côte de la Gendarmerie. Tout le monde voulait laisser rouler Mapei, qui a fini par laisser tomber.
1999 : Dimitri Konyshev
Gros contre dans le premier tour final pour reprendre l'échappée, dont certains vont au bout.
Konyshev bat Sciandri de très peu, ratant le triplé.
2000 : Andrej Hauptman
Encore une fois, tout le monde veut laisser rouler Mapei, qui décide d'envoyer Bettini et Rodriguez à l'avant à 2 tours de l'arrivée.
Mais dans le final, à Couplevoie, un trio sort et aucun Mapei n'en est.
2001 : Scott Sunderland
Chose rare, la course est courrue sous une terrible pluie.
Un groupe de 5 se dégage dans l'antépénultième tour et va au bout, fort sprint de Sunderland à l'intérieur du virage.
2002 : Gianluca Bortolami
Course dantesque de Jalabert, présent dans une première échappée reprise dans le circuit final.
Il repart dans un autre groupe, mais est battu au sprint. Course très très animée.
2003 : Baden Cooke
Changement de parcours en première partie, la distance est réduite, passant à 200 km.
Regroupement dans l'avant-dernier tour, mais 7 coureurs ressortent dans l'ancienne gendarmerie.
3 d'entre eux vont au bout et résistent de peu : Cooke bat Nardello et Wegmann. McEwen règle le peloton juste derrière.
2004 : Andrey Kashechkin
Plein d'attaques alors que l'échappée allait être repris dans le 2e des 5 tours, beaucoup de coureurs et d'équipes devant.
Peloton peu organisé et un doublé Kazakh, Fofonov étant 2e. Hushovd complète le podium.
2005 : Robbie McEwen
Passage en 1.HC dans l'Europe Tour, première année du ProTour. Désormais, deux coureurs supérieures sont en même temps. Il y avait la Volta, puis la Vuelta avant. Maintenant, obligation aux 20 équipes majeures d'être aussi en Pologne. De ce fait, baisse de niveau de la startlist.
Lotto domine la course et même podium que la veille à Bruxelles (Van Dijk et Nazon derrière l'Australien, facile vainqueur).
2006 : Philippe Gilbert
Lotto encore très forte, mais Philippe Gilbert multiplie les offensives. Il relance dans l'ancienne gendarmerie à chaque fois ou presque. Dans le dernier tour, il ne reste que Palomares et Albasini avec lui.
Il les distance dans le reste du circuit et gagne en solitaire. McEwen règle le peloton à moins de 10".
2007 : Peter Velits
Course nerveuse et beaucoup d'attaque dans le premier tour de circuit, donnant plus d'une trentaine de coureurs à l'avant. Derrière, plus personne ne roule. Les Agritubel du champion de France Moreau se retrouvent à l'avant.
Perdant plu de 6 minutes en 2 km, ils tournent à gauche (vers les cars) après la ligne, plutôt qu'à droite vers la côte de l'ancienne gendarmerie. Le peloton suit et tous abandonnent d'un coup !
De ceux qui reste, un quatuor se dégage dans le dernier tour et Velits bat Nardello, Cooke et Quinziato.
Le Slovaque sera champion du monde espoir quelques jours plus tard.
2008 : Giovanni Visconti
Ca bouge de partout dans le premier circuit final, reprenant l'échappée et construisant un très gros groupe devant, qui perdra des unités petit à petit, en gagnant également, le peloton restant toujours à moins d'une minute.
Ainsi, presque un petit peloton de 20 coureurs se joue l'étape au sprint et Visconti devance Goubert et Sacchi.
C'était la dernière participation de la descendance Mapei/Quick-Step avant la participation d'Etixx cette année.
2009 : Romain Feillu
Sprint massif sans très grand sprinteur au départ. Il devance Belletti, Hutarovich, Casper et Usov.
Sprint à l'intérieur du virage et première vicoire Française depuis 18 ans !
2010 : Romain Feillu
Sprint massif très serré, photo-finish avec Appolonio. Le Français à l'intérieur encore. Gros blanc après leur jet de vélo sur la ligne, puis un gros cri de joie collectif à la vue de la photo-finish sur l'écran géant.
Cette fois-ci, plus de Pologne en face, mais les courses Canadiennes. Le voyage rebute certains et ainsi, on retrouve un champion du monde à Fourmies avec Evans.
2011 : Guillaume Blot
Encore un sprint massif, avec Guillaume Blot qui sort en bourrin à l'intérieur du virage et qui reste en tête devant Kristoff.
Le Tour de Grande-Bretagne et ses nombreuses étapes plates débutait le même jour et avait attiré de nombreux sprinteurs avant les mondiaux de Copenhague.
A noter la 4e place d'Adrien Petit, quelques jours avant le doublé français chez les espoirs au Danemark
2012 : Lars Bak
Changement de parcours pour avoir celui qui est toujours d'actualité, n'allant plus jusqu'au val de Sambre et restant sur un terrain accidenté avec plus de boucles en cours d'étape.
Oscar Freire anime beaucoup la course. On se dirige vers un sprint, mais Bak sort dans la côte de la Sablière et résiste au peloton de quelques mètres.
Kristoff est encore 2e, réglant le peloton devant Kittel. Le Norvégien s'est lancé à l'intérieur alors que l'Allemand avait fait l'erreur d'être en plein milieu
2013 : Nacer Bouhanni
Décalage avec le Québec, amenant un meilleur plateau, avec des bons sprinteurs et coureurs en tout genre (Contador au départ par exemple).
Roy et Boucher font un boulot énorme, tout comme les Lotto. Greipel lance en plein centre avec Bouhanni sous sa roue, mais il est déporté dans le virage. Bouhanni profite de ce virage et de l'aspiration pour se lancer entre les barrières et l'Allemand. Dans un trou de souris, il le dépasse, pour prendre facilement plusieurs mètres d'avance.
Samuel Dumoulin n'était repris qu'à 2 km de l'arrivée.
2014 : Jonas Van Genechten
Encore une fois, un beau petit peloton, même si pas autant que cette année, les mondiaux étant difficile, les puncheurs et grimpeurs sont absents.
Au sprint, Van Genechten, en grande forme après des victoires en Pologne et à Overijse en août, se lance fortement à l'intérieur dans le virage et résiste au retour de Van Asbroeck (leader de l'Europe Tour) et de Viviani.
Sébastien Chavanel n'était repris qu'à la flamme rouge.
Les sprinteurs ont pris l'avantage ces dernières années, mais il y a un fort plateau de coureurs offensifs cette année.
Avec l'optique d'un mondial plat avec des petites côtes raides, ça bougera forcément dans la côte de la Gendarmerie, qui sera plus décivise que ces dernières années.
Néanmoins, un sprint dans un peloton de 30 ou 40 coureurs n'est pas à exclure.
D'après la SL qui m'a été donnée tout à l'heure, mes favoris :
***** : Boonen, Coquard
**** : Lutsenko, Nizzolo, Bouhanni
*** : Kwiatkowski, Alaphilippe, Martin, Tronet, Fonseca
** : Lampaert, Boom, Gaudin, Modolo, Fédrigo, Laporte, Marcato
* : Dumoulin, Bardet, Daniel, Theuns, Feillu, Ahlstrand, Voeckle, Planckaert, Looij
PCM France
