Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar chessben » 20 Avr 2020, 11:27

Le guidon a écrit:Comme le chantaient si pertinemment les Wampas :

Jalabert est génial,
Numéro un mondial,
Toujours il sera le premier !


"le Tour il le gagnera un jour"

8)

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Nosirrom » 20 Avr 2020, 11:36

Le top que j'ai le plus apprécié personnellement, sans doute parce que j'en ai appris plus sur les coureurs cités que les générations plus récentes.
Indurain à eu un déclin soudain non ? La perte du tour de France en 96 à telle joué sur sa motivation ?

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar hashirebicycle » 20 Avr 2020, 11:54

redneck a écrit:Vraiment pas beau ces vélos de CLM.

L'Espada est un chef d'oeuvre, déso pas déso :love:

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Gringo » 20 Avr 2020, 12:33

hashirebicycle a écrit:
redneck a écrit:Vraiment pas beau ces vélos de CLM.

L'Espada est un chef d'oeuvre, déso pas déso :love:


+1

J'étais vraiment fan de ces vélos, j'étais un peu trop jeune pour les avoir vraiment vu en direct, mais j'ai plein de souvenirs de photos dans les magazines dont une d'Ulrich sur son Pinarello de 1997, un peu moins excessif que l'espada mais tout aussi beau. :love:
Ça collait bien à la mentalité de l'époque d'ailleurs, une course à l'armement sans limite tant au niveau du matériel que de la chimie.
D'ailleurs c'est marrant, mais les deux ont pris un coup d'arrêt quasiment au même moment.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar darth-minardi » 21 Avr 2020, 09:06

1er : Laurent Jalabert, 100 pts

Image

Professionnel de 1989 à 2002, cela aide à avoir un pic situé au cœur de la décennie et à être en haut du classement. Mais cela ne se limite pas à cela, car Laurent Jalabert a un palmarès qui cumule toutes sortes de victoires, des classiques (Milan-Sanremo, Tour de Lombardie, Flèche Wallonne deux fois), des courses d’une semaine (Paris-Nice trois fois, Tour de Catalogne, Tour du Pays Basque, Tour de Romandie) et les Grands Tours (classement par points sur chacun d’entre eux, 23 étapes et le général de la Vuelta). En plus de ça, pourraient s’ajouter ses Classica San Sebastian, ses deux étapes et ses deux maillots à pois obtenus sur le Tour dans les années 2000, sans oublier toutes les places d’honneur, avec 4 autres podiums au Pays Basque, deux places de dauphins dans Paris-Nice, une autre au Tour de Suisse, deux dans Liège-Bastogne-Liège, une à Zürich et même une aux mondiaux dès 1992, cinq ans avant qu’un titre arrive dans le contre-la-montre, pour une régularité hors pair, des sprints à la montagne, des côtes aux contre-la-montre. 4 fois numéro 1 mondial en fin d’année (1995, 1996, 1997 et 1999), son année phare reste 1995. Alors qu’il subissait l’année précédente une grave chute à Armentières dans un sprint du Tour de France, il revient transformé, toujours dans l’équipe ONCE qu’il a connu de 1992 à 2000, pour le meilleur telle cette année 1995, comme pour le pire en 1998 où, bien que champion de France, il se retire avec toute l’équipe ONCE lors du « doigt au cul » du Tour de France que son manager Manolo Saiz se ventait d’avoir mis. Cette année 1995 commence sous de bons hospices, avec de bons résultats pour une reprise à Majorque, puis une échappée vers Roanne dans Paris-Nice lancée à une heure de l’arrivée, se retrouvant seul après une crevaison de Vladislav Bobrik, le seul à l’avoir suivi. Ayant plus d’une minute d’avance, il garde de quoi gérer la course et le maillot blanc jusqu’à Nice, d’autant plus qu’une étape difficile est annulée en raison de la neige. Il creusera l’écart le dernier jour sur tous sauf sur son dauphin dans le chrono du Col d’Èze pour assurer une des plus larges victoires dans la « course au soleil » de l’histoire moderne. Quelques jours plus tard, il suit Maurizio Fondriest dans le Poggio pour le battre au sprint dans la Via Roma et ainsi remporter Milan-Sanremo. « Jalabert parmi les grands » titre alors L’Équipe. Après avoir remporté le Critérium International et avoir terminé 2ème d’un Tour du Pays Basque dominé par Alex Zülle, il remporte la Klasika Primavera le weekend de Paris-Roubaix pour que, trois jours plus tard, un nouveau match avec Maurizio Fondriest se lance dans la côte de Bohissau. Evgeni Berzin en est aussi, mais il craque dans le Mur de Huy, où Laurent Jalabert se montre le plus fort. Il aura plus de difficultés lors de Liège-Bastogne-Liège, qu’il termine au pied du podium. La Vuelta, dont il a remporté 7 étapes l’année précédente, n’est plus printanière à partir de 1995 et il passe le mois de mais avec le GP du Midi Libre, notamment, pour une victoire d’étape (le classement général attendra l’année suivante), avant de remporter en juin le Tour de Catalogne, via deux victoires d’étapes. En pleine forme pour le Tour de France, il ne prend pas de risque dans le prologue de St-Brieuc, faisant partie des coureurs à s’élancer au crépuscule sous la pluie. Mais il fait le plein de bonifications les deux jours suivants pour s’emparer du maillot jaune, qu’il perd au Havre, étant bloqué par une chute à 2,5 kilomètres de l’arrivée (la limite pour être réintégré dans le temps du groupe en cas de chute étant alors d’un seul kilomètre). La chasse des bonifications reprend en Belgique, mais le premier contre-la-montre de longue distance l’empêchera de retrouver le jaune. Il perd ensuite du temps vers La Plagne, puis limite la casse vers L’Alpe d’Huez, avant un monumental numéro le 14 juillet de St-Étienne à Mende. Porteur du maillot vert depuis Liège, son équipe ONCE se retrouve surreprésentée dans la première cassure due à une côte, ce qui lui permet de partir à l’avant, tout en ayant une équipe qui gère les contre-attaques en les neutralisants. L’avance monte jusqu’à près de 11 minutes et il en restera près de 6 à l’arrivée, au sommet de « la montée du Causse », telle qu’était appelée la route vers l’Aérodrome du Mont Mimat, sur les pentes du Col de la Croix-Neuve, qu’on renommera « montée Laurent Jalabert », car il n’y avait visiblement pas encore assez de façons différentes d’appeler cette ascension. Il remonte sur le podium, mais redescendra à la 4ème place dans les Pyrénées, une position qu’il garde jusque Paris, où il termine 4ème du sprint massif sur les Champs Élysées. Sa saison ne s’arrête pas en si bon chemin, avec une place au pied du podium de la Classica San Sebastian avant de remporter une étape du Tour de Galice en préparation à la Vuelta. Seulement 5ème du prologue, il dispute les sprints pour prendre des bonifications, avant qu’une victoire dans l’Alto de Naranco dans la 3ème étape ne lui permette de récupérer le maillot amarillo. À noter qu’avec le prologue, c’était donc le 4ème jour de course et que les 3 750 kilomètres répartis en 22 jours se faisaient sans la moindre journée de repos. Sur un terrain accidenté, un nouveau succès arrive à Orense, puis il laisse Abraham Olano revenir à 6 secondes de lui après le contre-la-montre de Salamanque, avant de tuer la course en direction d’Avila. Nouveau numéro, en solitaire, avec 3 minutes d’avance sur son dauphin du jour et 5 minutes d’avance au classement général. Il creusera légèrement l’avance via quelques bonifications dans les sprints massifs qu’il dispute toujours, via sa deuxième place dans la Sierra Nevada, mais aussi via un succès en solitaire à Barcelone via la colline de Montjuic. S’il dopit laisser Alex Zülle remporter la première étape Pyrénéenne au Pla de Beret, c’est bien lui qui s’impose à Luz-Ardiden, pour une 5ème étape. Il domine également le classement par points et celui des grimpeurs. S’il avait continué à viser les bonifications en cours d’étape, il aurait même pu prétendre au classement des « étapes volantes », tels que les Espagnols appelaient un classement des sprints intermédiaires, mais il a alors plus de 6 minutes d’avance au classement général. Il en restera 4 à Madrid après un dernier contre-la-montre moins bien réussi, mais avec en prime le classement par équipes pour sa formation ONCE, le triomphe est total. Un tel quadruplé sur un Grand Tour n’avait été réalisé que par Eddy Merckx sur le Giro 1968 et sur le Tour 1969.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Le guidon » 21 Avr 2020, 10:14

A noter que sur la Vuelta 1995, Jalabert laisse même la victoire de la 12e étape à Bert Dietz qui a quasiment 200 km d'échappée dans les pattes.



Très bel article de Libéation sur cette étape : https://www.liberation.fr/sports/1995/0 ... etz_143975
Modifié en dernier par Le guidon le 21 Avr 2020, 10:32, modifié 1 fois.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar MarcelDuchamp276 » 21 Avr 2020, 10:20

Rien à redire sur le classement mais ...
Une petite remarque tout de même, ce n'est pas même une critique mais les descriptions italiennes de Fondriest, Bugno, Chiappucci mentionnent l'EPO ( l'Italie était en pointe effectivement ) mais il n'y pas d'allusion aux préparations médicales pour Indurain alors que son éclosion sur les Grands Tours est contemporaine de celle de Bugno ( 1990 ) et que les accointances avec Conconi et Padilla sont avérées.

Quant aux Suisses ou à Jalabert, ils ne roulaient pas en Citroën.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar darth-minardi » 21 Avr 2020, 11:12

Certaines allusions étaient plus subtiles que d'autres :niais:

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Luigi62490 » 21 Avr 2020, 11:41

MarcelDuchamp276 a écrit:Rien à redire sur le classement mais ...
Une petite remarque tout de même, ce n'est pas même une critique mais les descriptions italiennes de Fondriest, Bugno, Chiappucci mentionnent l'EPO ( l'Italie était en pointe effectivement ) mais il n'y pas d'allusion aux préparations médicales pour Indurain alors que son éclosion sur les Grands Tours est contemporaine de celle de Bugno ( 1990 ) et que les accointances avec Conconi et Padilla sont avérées.

Quant aux Suisses ou à Jalabert, ils ne roulaient pas en Citroën.


Surtout qu'en symbole de l'EPO Jalabert se pose là, le mec était à la ramasse en montagne chez toshiba ou lors de ces débuts chez Once(à la dérive lors du tour 93) et se retrouve avec un niveau exceptionnel en 1995.
A l'époque du haut de mes 12ans ça m avait franchement choqué et déjà à l'époque je n'étais pas dupe.

Après la progression d'Indurain a été graduelle et prémédité. Maillot amarillo a 20ans , vainqueur du Tour de l avenir 2 ans plus tard , Paris nice n et premier lieutenant de Delgado puis la mise en place du règne implacable

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Fantastiesj » 21 Avr 2020, 12:33

Luigi62490 a écrit:
MarcelDuchamp276 a écrit:Quant aux Suisses ou à Jalabert, ils ne roulaient pas en Citroën.


Surtout qu'en symbole de l'EPO Jalabert se pose là, le mec était à la ramasse en montagne chez toshiba ou lors de ces débuts chez Once(à la dérive lors du tour 93) et se retrouve avec un niveau exceptionnel en 1995.
A l'époque du haut de mes 12ans ça m avait franchement choqué et déjà à l'époque je n'étais pas dupe.


Gamin, je ne suivais pas trop le cyclisme (seulement le Tour, les 2 monuments flandriens et les championnats du monde) dans les années 90. A l'époque, pour moi, Jalabert, c'est un sprinteur.
Mon premier souvenir de lui, c'est cette horrible chute avec Wilfried Nelissen.

Je n'ai pas jamais trop compris (et cherché à comprendre) ce qui lui est arrivé derrière pour se transformer de telle façon et avoir un tel palmarès (Vuelta, classements de la montagne, Flèche Wallonne, Tour de Lombardie …) :question:

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Evan3 » 21 Avr 2020, 13:28

Je crois que c'est après Armentières il a arrêté les sprints ou du moins réduit.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar darth-minardi » 21 Avr 2020, 14:21

Evan3 a écrit:Je crois que c'est après Armentières il a arrêté les sprints ou du moins réduit.

Il faisait encore les sprints massifs sur le Tour en 95, cf ce que j'évoque sur les bonifs :niais:

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Evan3 » 21 Avr 2020, 15:15

darth-minardi a écrit:
Evan3 a écrit:Je crois que c'est après Armentières il a arrêté les sprints ou du moins réduit.

Il faisait encore les sprints massifs sur le Tour en 95, cf ce que j'évoque sur les bonifs :niais:

Ah. Bah alors c'est une raison obscure pour moi. N'empêche qu'elle EPOque.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Le guidon » 21 Avr 2020, 15:25

Sans chercher à dédouaner Jalabert, on exagère un peu, il me semble, le mythe du sprinteur devenu grimpeur.
Jalabert n'était pas non plus un sprinteur "gros cul" avant 95. C'était déjà un coureur très complet : bon puncheur et correct en moyenne montagne.
Si on regarde parmi ses résultats :
90 : 11e à Paris-Nice, 2e à St-Sébastien
91 : 2e de Paris-Nice, 11e de LBL, 4e à St-Sébastien, 8e en Lombardie
92 : 2e des Chts du Monde (5112 m de dénivelé positif sur le parcours)
93e : 9e de LBL, 8e du Midi Libre
94 : 7e au Pays Basque

Le programme "optimisé" de la Once a clairement permis un hausse brutale du niveau de Jalabert en 94-95, mais ce n'est pas forcément ce qui a révolutionné ses caractéristiques (ou, dit autrement, il n'y a pas eu de reset des skills).
En revanche, il est clair que la chute d'Armentières a modifié ses objectifs et sa façon de courir. En se mêlant moins aux sprints massifs, il s'est focalisé davantage sur les profils puncheurs / moyenne montagne.

Par ailleurs, en fin de carrière, ses 2 maillots à pois ne signifiaient pas non plus qu'il était devenu un grimpeur ailé. On parle de tuniques acquises dans des raids de baroudeurs.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Bird » 21 Avr 2020, 15:26

Evan3 a écrit:
darth-minardi a écrit:
Evan3 a écrit:Je crois que c'est après Armentières il a arrêté les sprints ou du moins réduit.

Il faisait encore les sprints massifs sur le Tour en 95, cf ce que j'évoque sur les bonifs :niais:

Ah. Bah alors c'est une raison obscure pour moi. N'empêche qu'elle EPOque.


Parce qu'en 1995 il était en lutte pour le maillot vert. Ca n'a plus été le cas après. Je me rappelle qu'il a dit lui-même que l'épisode d'Armentières "l'a poussé à se tourner vers d'autres objectifs que les sprints massifs"

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar CSC_3187 » 21 Avr 2020, 15:41

darth-minardi a écrit:
Evan3 a écrit:Je crois que c'est après Armentières il a arrêté les sprints ou du moins réduit.

Il faisait encore les sprints massifs sur le Tour en 95, cf ce que j'évoque sur les bonifs :niais:


Oui, il visait le jaune en 1995 avec les bonifs, mais déjà moins les arrivées massives.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar darth-minardi » 21 Avr 2020, 15:55

CSC_3187 a écrit:Oui, il visait le jaune en 1995 avec les bonifs, mais déjà moins les arrivées massives.

2ème à Lannion derrière Baldato et devant Abdou.
Top 10 à Vitré, Dunkerque et Charleroi victoires de Cipollini, Blijlevens et Zabel.
Peloton très réduit à St-Etienne, mais il gagne le sprint devant Abdou.
Et après la montagne, top 10 des sprints massifs de Bordeaux et de Paris.

Quand même une belle présence.

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar ploum » 21 Avr 2020, 20:38

Après, avec les parcours modernes rarement tout plat, arrivées en bosse, parcours de baroudeurs.. Et une équipe dédiée pour contrôler les échappées, éliminer les gros culs, et l'emmener au sprint avec un train.. Est-ce qu'un Alaf serait pas capable d'être à la lutte pour un maillot vert sur le tour s'il en fait son objectif ? Sur des parcours type 2019 et même 2020, franchement, la question se pose. J'ai pas étudié ça plus que ça, c'était plus une réflexion qui me venait en vous lisant

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar PCMilan » 21 Avr 2020, 21:41

Le guidon a écrit:Sans chercher à dédouaner Jalabert, on exagère un peu, il me semble, le mythe du sprinteur devenu grimpeur.
Jalabert n'était pas non plus un sprinteur "gros cul" avant 95. C'était déjà un coureur très complet : bon puncheur et correct en moyenne montagne.
Si on regarde parmi ses résultats :
90 : 11e à Paris-Nice, 2e à St-Sébastien
91 : 2e de Paris-Nice, 11e de LBL, 4e à St-Sébastien, 8e en Lombardie
92 : 2e des Chts du Monde (5112 m de dénivelé positif sur le parcours)
93e : 9e de LBL, 8e du Midi Libre
94 : 7e au Pays Basque

Le programme "optimisé" de la Once a clairement permis un hausse brutale du niveau de Jalabert en 94-95, mais ce n'est pas forcément ce qui a révolutionné ses caractéristiques (ou, dit autrement, il n'y a pas eu de reset des skills).
En revanche, il est clair que la chute d'Armentières a modifié ses objectifs et sa façon de courir. En se mêlant moins aux sprints massifs, il s'est focalisé davantage sur les profils puncheurs / moyenne montagne.

Par ailleurs, en fin de carrière, ses 2 maillots à pois ne signifiaient pas non plus qu'il était devenu un grimpeur ailé. On parle de tuniques acquises dans des raids de baroudeurs.


25 ans plus tard on sort les mêmes trucs pour Alaphilippe, dingue :louche:

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Re: Qui est le meilleur coureur des années 1990 ?

Messagepar Watteau » 21 Avr 2020, 21:54

Sa grosse chute à Armentières, il a eu autre chose que la gueule cassée ?

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