15ème : Chris Boardman, 36 ptsLors de ses jeunes années, la législation Britannique ne laissait pas vraiment de place à l’organisation de courses par étapes. Ainsi, le contre-la-montre prédominait et Chris Boardman est sacré sur de nombreuses distances et dans de nombreuses catégories. Cela lui a permis de mettre en avant ses capacités de rouleur et le développement d’un prototype fou (et asymétrique), surnommé « l’essieu unique » et conçu par Lotus lui a permis de devenir champion olympique de poursuite en explosant un record du monde, passant sous les 4’30’’ pour même atteindre les 4’24’’. Sur le même vélo, il battra le record de l’heure sur la piste Bordelaise, au soir d’une étape bien choisie du Tour de France, s’achevant elle aussi à Bordeaux, s’assurant ainsi une grande couverture médiatique. Il rate cependant le prestige de dépoussiérer le temps de Francesco Moser, Graeme Obree l’ayant devandé de quelques jours. Entre temps, un passage sur la route a eu lieu, avec des succès dans des épreuves contre-la-montre, tels le GP Eddy Merckx ou encore le Chrono des Herbiers. Mais c’est en 1994 qu’il passe un cap, écrasant le prologue Lillois, sponsorisé par le centre commercial Euralille, bien que la course ne passe absolument pas devant. Ce jour-là, il court à plus de 55 km/h et repousse Miguel Indurain à 15’’, sur à peine plus de 7 kilomètres. La même année, il inaugure à Agrigento le palmarès du championnat du monde du contre-la-montre. Pas encore autorisé à utiliser ce maillot arc-en-ciel l’année suivante, il n’en multiplie pas moins les belles performances. Désormais il gagne sur les courses par étapes également, avec de belles étapes, mais aussi des podiums au Critérium du Dauphiné Libéré et dans Paris-Nice, en plus d’une victoire dans le Critrium International malgré une course de côte au Pic de Nore. Les Britanniques espèrent voir en lui un futur vainqueur du Tour de France, ce qu’il réfutera aussitôt, admettant n’avoir pas les capacités de récupération pour briller sur trois semaines. Son domaine de prédilection reste le contre-la-montre et il vise cela aux Jeux d’Atlanta, mais il n’en est que médaillé de bronze. Quelques semaines plus tard, il se rattrape lors des mondiaux sur piste à Manchester, écrasant la poursuite dans laquelle il revenant en explosant le record du monde, qu’il abaisse progressivement de 4’19’’ à 4’11’’, quelques jours avant, sur cette même piste Mancunienne, d’aller chercher un nouveau record de l’heure, explosant de plus d’un kilomètre la performance de Tony Rominger pour atteindre les 56,375 kilomètres. Par la suite, d’autres prologues du Tour de France suivront et d’autres victoires dans le contre-la-montre. Sa carrière s’achève en 2000, après quelques fin septembre aux Jeux de Sydney et deux semaines plus tard aux mondiaux, ratant le podium. Néanmoins, encore deux semaines plus tard, sur un vélo traditionnel, il s’attaque au record de l’heure sous la nouvelle réglementation, interdisant les prototypes particuliers, les prolongateurs, les roues pleines et toute autre aide aérodynamique, pour devancer de 10 mètres la performance d’Eddy Merckx à Mexico, considéré comme nouvelle référence par ce règlement, qui interdit cependant de faire une tentative à plus de 600 mètres d’altitude. Ce dernier sera changé en 2014, mais le record actuel a encore plus d’un kilomètre de retard sur la performance de Chris Boardman en 1996.